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13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 05:01

Courrier International a relevé la température record au Koweit de 52°. Cette température, mesurée à l’ombre, correspond à 70° au soleil, la plus élevée enregistrée cette année dans le monde. Dans le même temps, selon L’Obs, une forte quantité de neige est tombée en Bavière à quelques jours de l’arrivée de l’été.

 

 

Longue réflexion, dans Res Publica sur les suites de l’affaire des burkinis de Grenoble :

 

La nature de l’offensive islamiste contre la République par le biais des tenues prescrites aux femmes n’est pas une révélation : rappelons-nous l’affaire du foulard de Creil en 1989. Faudra-t-il renouveler le même long combat que celui qui a mené à la loi du 15 mars 2004 ? La situation n’est pas la même pour des raisons liées à la géopolitique de l’islamisme jusque dans ses manifestations terroristes, qui ont conduit dans notre pays, d’un côté au durcissement des positions sécuritaires extrêmes, de l’autre à l’adoption de stratégies plus souterraines et bien ciblées sur les angles morts des textes. Sans compter que la France constitue une cible de choix par son attachement aux principes laïques.

 

La première victoire des fondamentalistes de l’islam serait de parvenir à diviser non seulement le peuple, mais en outre les femmes, et de renforcer ainsi une domination masculine qui n’a point besoin de prétextes pour reprendre du poil de la bête !

 

Il faut reconnaître la nature politique de ce combat. Or, sur un sujet hautement inflammable en période électorale, les partis politiques, syndicats et mouvements féministes de la gauche se signalent à ce jour par un silence prudent sinon embarrassé !

 

Dans L’Obs, les dinosaures de Hollywood sont des « machines à fric du fond des âges. La saga des dinosaures a déjà réuni 5 milliards de spectateurs. Son sixième et dernier volet sera à coup sûr un des succès de l’été. Les films précédents ont rapporté suffisamment d’argent en trente ans pour combler le déficit d’un État africain. Les dinosaures sont des machines à fric : fabriqués par ordinateurs, tripotés par des programmes informatiques, incroyablement réalistes, ils sont la preuve (presque) vivante de l’invasion des effets spéciaux, créatures de métavers (univers virtuels) lâchés dans nos imaginations. »

Revue de presse 410

 

L’Humanité a enquêté sur la piraterie sociale et les pavillons de complaisance des ferries transmanche :  « 786 marins licenciés en trois minutes... Le quotidien a enquêté en Angleterre afin de retracer la façon dont, le 17 mars, la compagnie britannique P&O Ferries a remplacé ses équipages par une main-d’œuvre intérimaire étrangère, employée par une société tiers et sous-payée. C'est tout un modèle de dumping social maritime qui est mis au jour. Un phénomène qui, de surcroît, contribue à rendre la Manche, empruntée par 25 % du trafic maritime mondial, toujours plus périlleuse.

 

Quand Joe embarque pour la première fois sur le Pride of Kent en 1998, il est âgé de 16 ans et rêve de devenir cuisinier. Une photographie prise à Douvres (Kent) cette année-là le montre souriant et fier en train d’exhiber, aux côtés de sa mère, un trophée récompensant le meilleur gâteau de Noël confectionné par un apprenti de la compagnie maritime P&O.

 

Vingt-quatre ans plus tard, le 17 mars 2022, en fin de matinée, Joe travaille toujours, coiffé de sa toque de cuisinier, à bord du Pride of Canterbury, lorsqu’un commando d’une quinzaine d’hommes portant des bottes de combat, des pantalons de treillis noir, des menottes accrochées à la ceinture et des blousons de sécurité jaunes lui intime l’ordre de débarquer. « Vous venez d’être licenciés ! » aboient les hommes de main à l’ensemble de l’équipage. Recruté par la société de sécurité privée Interforce, le commando agit pour le compte de la compagnie P&O Ferries. »

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 05:01

En 2008, j'ai publié deux articles consacrés à la famille royale britannique sur le site du Grand Soir. Je me permets, jubilé oblige, de les reprendre ici.

Je voudrais évoquer ici quelques secrets de famille, qui ne le sont plus vraiment, concernant la famille royale britannique. Pour l’anecdote, ces secrets expliquent peut-être les comportements franchement déviants des plus jeunes rejetons royaux : port d’accoutrements nazis, beuveries multiples et variées.

On pourrait par exemple commencer par l’attitude de la défunte princesse Margaret, sœur cadette de la reine, lors d’une projection officielle, en 1993, du film de Steven Spielberg, La liste Schindler. L’épisode qui met en scène des soldats nazis et des chiens policiers se jetant sur des prisonniers juifs terrorisés provoqua chez la princesse une réaction très vive : elle se leva de son siège en déclarant qu’elle refusait de rester une minute de plus car elle ne voulait plus « entendre un seul mot sur les Juifs ou sur l’holocauste », en ayant suffisamment soupé « pendant la guerre ».

 

Dans la famille royale, le tropisme allemand est indéniable. La reine mère, décédée en 2002 à l’âge de 102 ans, dont certains affirment – seul l’ADN pourrait l’attester – que sa mère était une servante dans le château du comte où elle est née (la Reine d’Angleterre serait alors issue de bâtarde !), avait des cousins qui, pendant la Première Guerre mondiale, se sont battus contre les Anglais. Sa belle-mère parlait anglais avec l’accent allemand.

 

En 1893, le futur George V avait épousé Marie de Teck (issue d’une vieille famille allemande), précédemment fiancée à son frère Albert, mort brutalement d’une pneumonie. Il avait coutume de dire que les pays étrangers étaient horribles : « Je le sais, j’y suis allé. » Il avait honte de la santé de son plus jeune fils John, épileptique et légèrement débile. Il le fit enfermer dans une ferme du Norfolk, où il mourut en 1919 à l’âge de 13 ans, après n’avoir eu comme contact familial que celui de sa mère.

Le père de la Reine Élisabeth, George VI, souffrit, sa vie durant, d’une santé très précaire. Il bégayait, son corps était ulcéreux, ses poumons faibles, ses jambes rachitiques. Dans l’intimité avec sa femme, le pauvre George était, comme on disait pudiquement, « nerveux », si bien que la future reine-mère dut être fécondée artificiellement à deux reprises, une procédure rarissime à l’époque. Cette reine-mère, dans les années soixante, soutint la cause des colons blancs en Rhodésie. Elle en voulut toute sa vie à Lord Mountbatten et à sa femme (« dont la mère était à moitié juive », serinait-elle) d’avoir dirigé le processus d’accession de l’Inde à l’indépendance. Deux de ses nièces (Katherine et Nerissa, cousine germaines de la Reine Élisabeth), handicapées mentales, vécurent jusqu’à leur mort dans le secret le plus absolu dans un hôpital psychiatrique du sud de l’Angleterre. Nerissa mourut en 1986. Katherine en 2014 à l’âge de 81 ans. Trois de leurs cousines (également apparentées à la reine) passèrent également plusieurs années en institution psychiatrique. Il faut savoir que ces cousines, à proprement parler déficientes mentales, savaient parfaitement à quelle famille elles appartenaient.

 

Encore que cette histoire ne soit pas totalement attestée (mais on a écrit des livres fort détaillés sur le sujet), il semble bien que la reine mère eut dans sa lignée un véritable monstre, Thomas, l’un des fils de ses arrière-arrière-grands-parents. Ressemblant à un « énorme œuf flasque » (enormous flabby egg), il naquit en 1821 dans l’aristocratie écossaise. Il vécut au moins cinquante ans dans l’un des châteaux de la famille. D’autres secrets purent être cachés : l’alcoolisme du roi George VI, l’homosexualité, avant son mariage, du prince Édouard. Avant la Deuxième Guerre mondiale, la reine mère était en faveur de la politique d’apaisement, et même de réelles concessions au Reich. En sirotant l’un de ses nombreux gins quotidiens, elle lut Mein Kampf dans son intégralité, avant de le recommander en ces termes à un ami : « même une lecture rapide vous montre à quel point l’homme est à l’évidence sincère. » Juste avant d’abdiquer, un mois avant l’occupation de la Rhénanie en mars 1936, le futur duc de Windsor envoya ses « vœux de bonheur » à Hitler pour son 47ème anniversaire (selon le biographe Andrew Morton dans Seventeen Carnations – The Windsors, The Nazis and the Cover-Up).

 

On ne saurait clore ce bref survol sans s’arrêter un instant sur Philippe d’Édimbourg, le mari de la reine. Bien que descendant de quatre familles royales (grecque, anglaise, danoise, russe), Philippe est né, après ses quatre sœurs, en 1921, sur la table de cuisine d’une petite maison de Corfou, sans eau, sans gaz, ni électricité. Son premier contact avec le monde fut donc une toile cirée. Son père était un Allemand, prince de Grèce, et sa mère une Allemande de la famille des Battenberg (« Mountbatten » étant la version anglicisé de ce patronyme allemand). Il apprit à communiquer par la langue des signes avec sa mère, sourde depuis la petite enfance. Son père, ayant servi le roi Constantin 1er obligé de s’exiler après la guerre gréco-turque de 1919-1922, fut banni de Grèce et s’installa neuf ans en banlieue parisienne (dans une maison louée par Marie Bonaparte, la protectrice de Freud), où il vécut de la charité de ses royales familles. En 1930, les autres sœurs de Philippe, qui avaient été élevées en Allemagne, épousèrent des dignitaires allemands. L’une des sœurs de Philippe baptisa son fils aîné Karl Adolf en l’honneur du Führer. Une autre sœur épousa Christophe de Hesse-Cassel, membre du Parti Nazi et de la Waffen-SS. Deux oncles du Prince Philippe, appartenant à cette branche, avaient été, pour l’un, messager de Hitler auprès de Mussolini et, pour l’autre, un des créateurs de la Gestapo. Philippe fut abandonné par son père à l’âge de dix ans. Sa mère fut internée, pendant deux ans, dans une clinique après une grave dépression nerveuse et un diagnostic de schizophrénie. Elle ne put assister aux mariages de ses filles. Philippe fut alors pris en charge par ses oncles George et Louis Mountbatten. En dix ans, Philippe fréquenta quatre écoles, dont la célèbre Gordonstoun, fondée par un Juif allemand réfugié en Grande-Bretagne. Il y régnait une discipline militaire de fer (deux douches froides par jour). Pendant les cinq ans de son séjour à Gordonstoun, Philippe ne reçut aucune visite de sa famille. Ce qui ne l’empêchera pas, plus tard, d’y envoyer son fils le Prince Charles. En 1944, la mère de Philippe vivait à Athènes dans « des conditions très humbles, pour ne pas dire sordides », selon le futur Premier ministre anglais Harold MacMillan. Lorsque Philippe épousa la future reine, sa mère était présente, mais pas ses sœurs. La mère du Duc d’Édimbourg, dont les filles doivent beaucoup à l’Allemagne nazie, demanda à être enterrée sur le Mont des Oliviers, en Israël. Elle fut honorée comme une « Juste parmi les nations » pour avoir caché une famille juive pendant la guerre. Sur les photos, c’est une très belle femme.

 

 

Revue de presse 409
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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 05:01

Serge Halimi revient sur le souhait du président Biden d’affaiblir la Russie, de la saigner, en fait:  « En février dernier, quelques jours avant l’invasion russe, le président Joseph Biden a intimé aux Américains de quitter l’Ukraine dans les quarante-huit heures. Depuis, les États-Unis sont revenus dans ce pays, mais autrement. Sans risquer la vie d’un seul soldat, ils profitent de la succession de catastrophes provoquées par le président Vladimir Poutine pour engranger les percées stratégiques : une Russie durablement affaiblie ; une Chine embarrassée par les déboires de son voisin ; une Alliance atlantique renforcée par l’adhésion prochaine de la Suède et de la Finlande ; une moisson de contrats pour les exportateurs américains de céréales, d’armes, de gaz ; des médias occidentaux qui reprennent en cadence la propagande du Pentagone. Pourquoi les stratèges américains souhaiteraient-ils qu’une guerre aussi providentielle s’achève ?

 

Ils ne le souhaitent pas. Depuis quelques semaines, on dirait même que la seule conclusion du conflit à laquelle les États-Unis consentiraient vraiment serait un triomphe romain des armées occidentales à Moscou, avec M. Biden à la tribune et M. Poutine dans une cage de fer. Et pour réaliser leur objectif désormais proclamé, « affaiblir la Russie », la saigner en vérité, les États-Unis ne lésinent plus sur les moyens : livraison d’armes plus offensives et plus sophistiquées à l’Ukraine, assistance probable à ce pays afin qu’il puisse localiser et liquider des généraux russes, voire couler le navire amiral de leur flotte. Sans compter que, depuis trois mois, le Congrès américain a déjà voté 54 milliards de dollars d’aide à Kiev, soit plus de 80 % du budget militaire russe. »

 

 

Aurélien Bernier dévoile la face cachée des sommets de la Terre : « Alors que les températures atteignent des records en Inde et au Pakistan, où le mercure a flirté avec les 50° C pendant plusieurs jours, les Nations unies organisent, les 2 et 3 juin en Suède, une vaste conférence internationale sur l’environnement. Son titre, « Stockholm + 50 », souligne le temps perdu depuis le premier sommet de la Terre, en 1972, pour engager la lutte contre le changement climatique. »

 

 

Le dossier du mois est consacré à la guerre de l’énergie. Avec un article de Mathias Reymond et Pierre Rimbert : « Impatients de renoncer aux combustibles russes pour asphyxier le Kremlin, les pays européens ont improvisé des solutions de rechange. Ils paient désormais leur impréparation : envolée des prix, ralentissement économique, nouvelles allégeances diplomatiques. Les États-Unis, eux, se frottent les mains… »

 

 

 

Evelyne Pieiller nous parle du bon usage de l’ennemi : « Qu’est-ce qu’une démocratie libérale ? L’histoire récente, marquée par ce qui est qualifié de « crise », a vu ce type de régime en appeler à la dénonciation des extrêmes, et utiliser la peur pour recourir à diverses modalités de l’état d’urgence. Ce penchant autoritaire n’est-il que conjoncturel, ou serait-il intrinsèque à un libéralisme à la fois politique et économique ? »

 

 

 

Anne Vigna  nous emmène au bout de la Transamazonienne : « C’est la troisième route la plus longue du Brésil : l’équivalent de la distance entre Lisbonne et Helsinki. Mais une route inachevée, dont une partie n’a jamais connu le bitume. Projet pharaonique lancé au début des années 1970, la Transamazonienne devait relier le Brésil à l’océan Pacifique. Elle a surtout apporté les flammes qui dévorent la grande forêt sud-américaine. »

 

 

Heikki Patomäki  estime que la Finlande et  la Suède ont brisé l’idéal nordique : « En attaquant l’Ukraine pour l’empêcher de rejoindre un jour l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), le président russe Vladimir Poutine vient de précipiter la Suède et la Finlande vers l’Alliance atlantique. L’abandon de leur neutralité, qui était encore plébiscitée par la population il y a six mois, conduit ces deux pays nordiques à renoncer à ce qui faisait une partie de leur identité. »

 

William Bourdon  se demande si on peut légiférer contre les invasions armées : « En quelques décennies, la justice pénale internationale a accompli de considérables progrès, ne laissant théoriquement aucun chef d’État ou dignitaire soupçonné de crimes de masse hors d’atteinte de son glaive. Immense ambition pour l’humanité, elle reste cependant entravée et sujette aux accusations de partialité. Les responsables de la guerre en Ukraine seront-ils jugés ? »

 

 

Quand la gauche russe se déchire sur l’Ukraine (Ilya Budraitskis ) : « Portée par de bons résultats aux élections législatives de septembre 2021, une nouvelle génération d’élus communistes espérait devenir la principale force d’opposition au Kremlin. C’était avant la guerre. Depuis, leur direction encourage les opérations armées en Ukraine tout en évinçant les dissidents. En dehors du Parlement, des militants de gauche continuent le combat. »

 

Pour Christelle Gérand, la Fondation Gates sème la faim : « Jugeant la crise alimentaire imminente en raison de la guerre en Ukraine, la Banque africaine de développement a approuvé, le 23 mai, un plan d’urgence pour augmenter la production continentale. Dicté par les circonstances, ce choix productiviste, à base de « semences et engrais améliorés », conforte le tropisme agro-industriel des grands donateurs, parmi lesquels la Fondation Gates. »

 

 

Khaled Al-Khaled et Adlene Mohammedi   évoquent, au Yémen, les si précieux Frères musulmans : « Le parti Al-Islah, souvent décrit comme la branche yéménite des Frères musulmans, est la force militaire indispensable au camp dit « loyaliste », qui combat les houthistes depuis 2014. Mais le vent tourne. La perspective d’un retour durable à la paix et la volonté des Émirats arabes unis de marginaliser cette mouvance la placent sur la défensive, tant sur le plan politique que militaire.

 

 

L’Irlande du Nord se dirige-t-elle vers l’indépendance (Daniel Finn) ? : « Depuis la victoire du Parti national écossais (SNP) aux élections législatives du 6 mai 2021, l’idée de l’indépendance écossaise préoccupe Londres. Les autorités d’Édimbourg ont promis un référendum avant 2023. Les logiques centrifuges s’accumulent également de l’autre côté de la mer d’Irlande, où, en position de force, le Sinn Féin promet de soumettre la question de l’unité de l’île d’Émeraude au vote avant dix ans. »

 

Ipour Yuta Yagishita, les yakuzas sont sur le déclin : « Longtemps, la mafia nippone a fait partie de la légende. Avec l’arrêté visant à les exclure de la société et le renforcement des contrôles de la police, le nombre de yakuzas a chuté de 70 % en quinze ans. Ils ont même de plus en plus de mal à subsister. En perdant leurs liens avec les dirigeants économiques et politiques, ils ont abandonné le « code d’honneur » qui faisait leur réputation. »

 

 

Selim Derkaoui met le doigt sur les cancers professionnels qui tuent en silence : « Si le scandale de l’amiante est désormais connu, d’autres, qui concernent également la santé des salariés, restent enfouis. Le patronat y veille. Ainsi, faire reconnaître un cancer professionnel relève souvent du parcours du combattant. Mais des médecins du travail, des oncologues, des chercheurs de Seine-Saint-Denis regroupent leurs compétences pour aider les malades. »

 

 

Le collectif de recherche citoyenne sur les cahiers de doléance dénoncent les cahiers de la colère : « Alors que M. Emmanuel Macron a été réélu après n’avoir attiré que 20 % des inscrits au premier tour du scrutin présidentiel, les institutions de la Ve République arrivent à bout de souffle. En 2019, la révolte des « gilets jaunes » avait été un coup de semonce. Mais les cahiers de doléances qui l’ont suivie sont restés dans les cartons. Des chercheurs et des citoyens les ont dépouillés. Qu’y trouve-t-on ? »

 

 

Pour Damien Lefauconnier, l’actuelle réforme sur le chômage est dévastatrice : « Nommée première ministre le 16 mai dernier, Mme Élisabeth Borne avait sept mois plus tôt mis en place une réforme de l’assurance-chômage qui entraîne une baisse importante des allocations pour de nombreux demandeurs d’emploi. Présentées comme un moyen de lutter contre les contrats courts, les nouvelles règles pénalisent d’abord ceux qui les subissent, a fortiori s’ils ont connu une baisse d’activité. »

 

 

Le Monde Diplomatique (274)

Pascal Corazza  nous parle du son au cinéma : « À l’heure où la fiction sonore « Calls » connaît un grand succès à la télévision, le son demeure le parent pauvre d’une création cinématographique qui privilégie l’image et la musique tout en redoutant le silence. Pourtant, des réalisateurs d’envergure ont compris l’importance du travail sur les intonations dans les dialogues, les bruits et les ambiances. Pour eux, le son d’un film se pense en amont. »

 

 

David Garcia analyse les approches des journalistes Vincent Hervouet et Pierre Haski : « Vingt avril 2022. Finalistes de l’élection présidentielle française, M. Emmanuel Macron et Mme Marine Le Pen débattent à la télévision entre les deux tours. « Vous parlez à votre banquier quand vous parlez à la Russie, Mme Le Pen ; vous dépendez du pouvoir russe », tance M. Macron, en référence au prêt bancaire accordé par une banque russe au Front national, en 2015. Atlantiste et militant de l’Union européenne, le chroniqueur géopolitique de France Inter, Pierre Haski, salue le lendemain la « punchline » du président sortant. Ce dernier aurait « réussi à jeter le doute sur l’autonomie réelle de Marine Le Pen vis-à-vis du pouvoir russe, malgré sa condamnation de l’invasion de l’Ukraine ». Conservateur et nationaliste, l’éditorialiste international d’Europe 1 Vincent Hervouët tient un discours opposé : « Alors est-ce qu’une dette implique une dépendance ? On peut y croire ou on peut balayer la calomnie comme l’a fait Marine Le Pen en relevant que les services de renseignement le sauraient et le diraient, si les Russes dictaient sa ligne politique au Rassemblement national. »

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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 05:01

Selon Denis Fougère et Mirna Safi, sur l'ensemble de la période allant de 1968 à 1999, 11% des immigrés avaient acquis la nationalité française (hors acquisition par mariage). Les immigrés originaires d'Algérie, du Portugal et de Turquie sont les moins fréquemment naturalisés, par opposition à ceux venus d'Asie du Sud-Est et des l'Afrique subsaharienne. Être inactif ou ouvrier diminue les chances de naturalisation. L'acquisition de la nationalité a un impact positif sur l'accès à l'emploi des immigrés (In “ L'acquisition de la nationalité française : quels effets sur l'accès à l'emploi des immigrés ? ”).

 

Les naturalisations sont en baisse depuis 2005. Les naturalisés étaient plus de 92 000 en 1995, 168 826 en 2004, puis un peu plus de 150 000 en 2005. 113 608 en 2015, 110 014 en 2018,  109 821 en 2019 et 84 864 en 2020 première année de la crise sanitaire. Entre 2016 et 2020 les acquisitions de la nationalité française par mariage se chiffraient respectivement à 20 702, 17 476, 21 000, 25 262 et 18 223. Les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à acquérir la nationalité française, avec une chute des Maghrébines qui sont passées de 50% en 2005 à 37% en 2014.

 

Un problème sérieux est que, dans notre culture, dans notre imaginaire, un Français maghrébin reste un immigré. Selon le démographe Hervé Le Bras, hier tout était simple : on était français ou étranger. Aujourd’hui on peut être français, mais Français “ immigré ”. La “nocivité” du mot est de faire “fi de la naturalisation”, et plus grave, d’avoir “gonflé la partie étrangère en lui adjoignant les naturalisés, ce qui a creusé l’écart entre ces derniers et les Français”. Ainsi, en renvoyant le naturalisé à son étrangeté on élargissait, “le fossé […] entre les Français de naissance et les immigrés”.

 

L'immigration ad vitam aeternam est-elle un frein à l'assimilation, et même à l'intégration ?

 

Naturellement, on ne réécrit pas l'histoire et il est vain de revenir sur les occasions manquées. Il n'est pas interdit cependant de se demander si l'immigration perpétuelle a empêché l'assimilation d'une bonne partie de l'immigration. La continuation d'un flot d'immigration important en provenance d'Afrique du Nord dans un contexte de chômage massif et structurel a empêché de nombreux immigrés de bénéficier de conditions économiques et sociales décentes, ce qui a fait obstacle à une vraie assimilation et a, en revanche, nourri dans l'Hexagone un fondamentalisme né en Algérie.

 

Il semble que l'actuel président de la République soit en faveur d'un multiculturalisme “ à la française ”. En 2017, ce pur produit de l'enseignement supérieur français et homme de culture qualifiait la culture française de “ diverse et multiple ” en assénant qu'il “ n'y a[vait] pas de culture française ”, après avoir, au Puy du Fou et ailleurs, évoqué son amour pour les belles lettres et la pensée française. Il semble bien que sa vision la moins incohérente est celle d'un monde ouvert où il faut constamment s'adapter et où l'économie, le social et la culture ne sont pas enracinés dans la tradition, n'ont pas d'assignation particulière. L'actuel président envisage-t-il une société pluriethnique avec des normes majoritaires dominantes que respecteraient des cultures minoritaires qui seraient elles-mêmes respectées ? Il faudra alors s'accommoder de dirigeants du style Erdogan qui, voulant le beurre et l'argent du beurre, demande à ses ressortissants migrant vers la France de réclamer la nationalité française tout en affirmant que l'assimilation est “ un crime contre l'humanité ”. Pour Erdogan, la nationalité est, à proprement parler, de papier : “ rendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque ”. Il est clair que pour lui les Turcs résidant en Europe sont les “ diplomates ” de la Turquie.

 

Pour simplifier, on dira que l'assimilation est l'acceptation de la société en tant qu'État tandis que l'intégration est l'entrée dans une société d'individus, principalement par le biais de l'emploi. L'assimilation abolit les différences : vous croisez dans la rue un Sicilien d'origine sans penser un seul instant que ses parents ou grands-parents ont émigré il y a peu (comme les Bretons ou les Auvergnats de Paris dans la première moitié du XXe siècle). L'intégration n'abolit pas les différences : elle les dissout dans l'économie, étant basée sur un contrat. On comprend donc pourquoi l'Union Européenne met en avant le modèle intégrationniste car il est, selon ses termes, “ un processus dynamique à double sens d'acceptation mutuelle de la part de tous les migrants et résidents des États membres. Ce processus […] est essentiel pour mettre à profit le potentiel qu'offre les migrations ainsi que pour améliorer la cohésion sociale. ”

 

Pendant ce temps, l'acceptation des mœurs de la société dominante est passée par pertes et profits. Mais bien des faits de société, impensables il y a quarante ans, sont entrés dans la norme : le voile islamique contre lequel des femmes se battent courageusement en Iran, l'abattage halal qui concerne désormais la moitié de la viande vendue dans notre pays, la polygamie et l'excision pratiquées discrètement, l'interdiction du blasphème de plus en plus répandue, la critique d'une religion immédiatement taxée de “ racisme ”, l'existence de “ territoires perdus de la République ”, la baisse du niveau scolaire pour quantités d'enfants issus de l'immigration, le clientélisme  régulateur de paix dans les cités et de statu quo, les subventions versées à des associations dites “ culturelles ”.

 

Assimilation ou intégration ? (II)
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23 mai 2022 1 23 /05 /mai /2022 05:01

Le Monde se demande comment un étudiant en médecine à Tours a pu continuer ses études à Limoges après le dépôt de cinq plaintes à son encontre pour des faits de viol et d’agressions sexuelles survenus entre 2013 et 2020 ? C’est un cas d’école, révélateur des dysfonctionnements de l’université dans le traitement des violences sexuelles et sexistes, sur lequel s’est penchée l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche.

 

Á la mi-avril 2022, des inscriptions en lettre capitales noires sur fond blanc ont fait leur apparition sur les murs de la faculté de médecine de Tours. « Aujourd’hui ton violeur, demain ton docteur » ; « Ici sont formés et protégés des violeurs » : les messages, collés par un collectif féministe, sont explicites et l’émoi est véritable. Après deux mois de détention provisoire, entre septembre et novembre 2020, un étudiant accusé de viol et d’agressions sexuelles par des étudiantes a pu s’inscrire à la faculté de médecine de Limoges, pour y poursuivre son cursus, en attendant la tenue de son procès. Le jeune homme, âgé de 24 ans, a réalisé un stage au service de gynécologie d’un centre hospitalier de Nouvelle-Aquitaine.

Dans leur prérapport, Patrick Allal et Cristelle Gillard, coresponsables de la mission sur les violences sexuelles et sexistes à l’inspection générale, font état d’un paradoxe : une réactivité réelle de la part de la présidence de l’université de Tours et du doyen de la faculté de médecine, et une confusion totale des genres lorsqu’il s’est agi de prendre des mesures concrètes contre l’étudiant.

 

 

Selon Communiste Hebdo, la nouvelle Première ministres mandatée pour mener la réforme de la retraite à 65 ans. Dans les transports, la colère gronde. L'intersyndicale CGT-RATP, UNSA-RER, et FO ont appelé les conducteurs à faire grève contre la casse de leurs conditions de travail et pour l'augmentation des salaires. Le 25 mai, une grève nationale de tous les métiers est également appelée par une intersyndicale CGT, SUD Rail, UNSA Ferroviaire et CFDT Cheminots. Á la RATP,  sur le réseau bus et tramways est également prévue une grève pour les 23, 24 et 25 mai.

 

 

Le World Socialist Website s'est montré scandalisé par les références du président ukrainien Zelensky au film de Charlie Chaplin Le Dictateur. Dans ce film, Chaplin faisait une satire des dirigeants fascistes d’Allemagne et d’Italie à une époque où Hollywood n’osait pas faire une telle critique. Chaplin jouait deux rôles dans le film, le dictateur nazi et un barbier juif d’apparence identique.

 

Lorsque le barbier était pris pour Hitler, le premier prononçait devant une foule un discours passionné dans lequel il déplorait « un système qui faisait torturer des hommes et emprisonner des innocents ».

 

Zelensky, dont la promotion par son gouvernement d’un capitalisme de libre marché sans entraves et d’un nationalisme extrême qui inclut un soutien total au célèbre bataillon fasciste Azov, et ses partisans des États-Unis et de l’OTAN, défendent tout ce que Chaplin abhorrait.

 

La promotion éhontée de la guerre de l’OTAN contre la Russie et sa marionnette Zelensky par les médias et les gouvernements bourgeois du monde entier s’accompagne de l’annulation et de la diabolisation des artistes russes. Les responsables du Festival de Cannes ont interdit toute délégation officielle ou reporter de Russie. Le seul réalisateur russe autorisé à figurer au festival est Kirill Serebrennikov, dont le nouveau film La femme de Tchaïkovski, a été financé en partie par le milliardaire russe Roman Abramovich, dont la fortune avoisinait les 15 milliards de dollars en 2021.

 

 

Facétieux comme jamais, le site suisse l’1dex affirme que le banquier éborgneur et emmerdeur aurait proposé à Emmanuel Valls le ministère de la Documentation et de l’énergie. Celui-ci aurait décliné l’offre après avoir compris qu’il s’agissait du ministère des Photocopies et du café.

 

Revue de presse (407)
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16 mai 2022 1 16 /05 /mai /2022 05:01

Selon France Culture, dans certaines villes de France, à l’instar de Nantes, Lyon, Bordeaux ou Marseille, se déplacer relève parfois du labyrinthe, ou de la jungle. 

 

Depuis quelques décennies, les palissades, barrières, murs ou portails automatiques avec digicodes et caméras de surveillance fleurissent dans l’espace public afin d’empêcher les passages, voire clôturer les rues, les résidences et les copropriétés.

 

Ce phénomène de "gated communities", de quartier résidentiel fermé, était jusque-là plutôt fréquent à l’étranger : en Afrique du Sud, aux États-Unis, au Brésil.

 

Mais si le processus de séparation spatiale des classes sociales n’est pas un phénomène récent en France, l’Hexagone voit aussi ce séparatisme gagner ses villes et villages, et ce bien au-delà des quartiers huppés, composés de très riches. En somme, cet espace de l’entre soi se démocratise. 

 

Pourquoi voit-on se multiplier ces enclaves dans la ville ? Qui sont ces “ enfermés ” ? 

 

Quelles sont les conséquences de ces choix privés sur l’espace public ? Que dit-il de notre capacité à vivre ensemble et à faire commun ? 

 

 

Selon le World Socialist Website, la décision de la Finlande d’adhérer à l’OTAN marque une escalade majeure dans la guerre contre la Russie menée par les États-Unis. Le président Finlandais et le premier ministre ont annoncé dans une déclaration commune que le pays devrait rejoindre “ sans délai ” l'alliance militaire de l'OTAN. Cette décision, qui met fin à plus de sept décennies de neutralité formelle de la Finlande, marque une escalade massive dans la course à l'impérialisme américain et européen vers une guerre totale contre la Russie.

L’adhésion de la Finlande fera plus que doubler la frontière de l’OTAN avec la Russie. Le pays partage une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie, et sa capitale, Helsinki, n’est qu’à trois heures et demie de Saint-Pétersbourg en train. Le vote du parlement requis pour soumettre officiellement une demande d’adhésion, attendu la semaine prochaine, est considéré comme une formalité. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré jeudi que le processus d’adhésion de la Finlande à l’alliance se ferait « sans heurts et rapidement ». On s’attend à ce qu’elle soit rapidement suivie par l’adhésion de la Suède voisine. Les sociaux-démocrates au pouvoir s’apprêtent à renverser dimanche leur opposition de plusieurs décennies à l’adhésion à l’OTAN. Selon certaines informations, le gouvernement fera ensuite une annonce officielle lundi.

 

 

L’Humanité relève un bien étrange deux-poids-deux-mesures. Détournement de fonds publics, violences sexuelles, harcèlement dans la Macronie. On en parle bien peu.

Le chef de l’État a donné son feu vert à l’investiture de personnes loin d'être exemplaires, comme Thierry Solère, Laetitia Avia, Gérald Darmanin, Éric Woerth, Sira Sylla, Anne-France Brunet, Jérôme Peyrat. Sans rien trouver à redire au fait que ceux qui pourraient voter la loi la bafouent.

Lors de sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait promis une « République exemplaire ». Non seulement rien de tout cela n’a été respecté durant son mandat, mais sur les 548 candidats investis ou soutenus par sa majorité pour les élections législatives des 12 et 19 juin, certains ont fait l’objet de condamnations judiciaires ou trempent dans plusieurs affaires.

 

Il y a bien sûr le cas Thierry Solère, doté d’un CV riche en mises en examen pour treize chefs d’accusation, dont « fraude fiscale », « emploi fictif », « détournement de fonds publics » ou « trafic d’influence passif ». Pas de quoi empêcher le parti présidentiel de l’in­vestir dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine.

Même traitement de faveur pour Éric Woerth (ex-LR), candidat sous la bannière Ensemble ! dans l’Oise. L’ancien ministre du Budget est toujours mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale » concernant celle de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007.

Revue de presse (406)
Revue de presse (406)
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13 mai 2022 5 13 /05 /mai /2022 05:13

Le matin, je marche une heure ou deux. Toujours à l'étranger.

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9 mai 2022 1 09 /05 /mai /2022 05:00

Le World Socialist Website relève que, quelques jours après le récent dîner de l’Association des correspondants de la Maison-Blanche, il devient clair qu’il s’agit d’un autre événement de super-propagation parmi l’élite de Washington. Des dizaines, voire des centaines, des plus de 2 500 participants sans masque se sont probablement fait infecter par le COVID-19 lors de ce repas.

 

Alors que les participants au dîner de la WHCA étaient tenus de présenter une preuve de vaccination et de prouver qu’ils s’étaient faits tester négatif pour le COVID-19, on les a autorisés à utiliser des tests antigéniques rapides, qui sont plus susceptibles de renvoyer des faux négatifs que les tests PCR.

 

Du point de vue de la classe dirigeante, l’élément le plus irresponsable de l’événement a été la participation du président Joseph Robinette Biden. Il souffre d’un trouble de la coagulation sanguine qui nécessite un médicament qui interagit probablement avec le Paxlovid et dont il ne pourrait plus bénéficier.  Consciente de ces dangers, la Maison-Blanche a néanmoins choisi de faire asseoir le président des EU sans masque à l’avant de la salle pendant environ 90 minutes.

 

 

L’Obs s’est intéressé à la publication d’Un serment sacré, ouvrage rédigé par Mark Esper, dernier secrétaire à la Défense de Donald Trump. En poste de juin 2019 à novembre 2020, Esper a travaillé « durant une période inédite de troubles civils, de crises sanitaires, de menaces extérieures grandissantes, de transition du Pentagone et avec une Maison-Blanche visiblement prête à contourner la Constitution ». 

Un intervalle durant lequel les relations entre le bouillant président septuagénaire et son ministre de la Défense étaient tendues. Ses Mémoires éclairent des épisodes clés de la présidence Trump.

Dans des extraits obtenus par le média Axios et publiés lundi 2 mai, l’ancien chef du Pentagone rapporte qu’en marge de manifestations antiracistes en juin 2020, le président, très irrité, aurait lancé dans le bureau Ovale : « Vous ne pouvez pas simplement leur tirer dessus ? Tirez-leur dans les jambes ou quelque chose. » Il faut rappeler que le 1er juin 2020, les alentours de la Maison-Blanche avaient été le théâtre de manifestations agitées, faisant suite à la mort quelques jours plus tôt de l’Afro-Américain George Floyd, tué par un policier blanc à Minneapolis.

 

 

Courrier International explique comment Dubaï est devenu un paradis immobilier pour l’argent sale du monde entier

Les appartements et villas de luxe dont Dubaï s’est fait une spécialité font le bonheur de trafiquants, hommes d’affaires véreux et anciens responsables politiques corrompus. Un récent rapport américain pointe l’ampleur du phénomène.

“Le marché immobilier de Dubaï est un refuge pour des kleptocrates internationaux, le crime organisé transnational et un large spectre d’autres acteurs illicites – de trafiquants de drogues aux oligarques russes”, rapporte le quotidien britannique The Independent

Aussi bien un “homme d’affaires russe associé au seigneur de guerre tchétchène Ramzan Kadyrov”, qu’un “chef de réseau criminel irlandais impliqué dans le trafic de cocaïne”, un ancien premier ministre bulgare accusé de corruption, ou encore le baron de la pègre turque, tous sont attirés par la possibilité d’y placer leurs capitaux dans des biens immobiliers de luxe, grâce au “haut niveau d’opacité” et aux “failles dans l’application” des lois.

“Différents paradis fiscaux offrent différents services”, explique à ce propos l’universitaire norvégienne Annette Alstadsæter, toujours selon The Independent. La plupart permettent de “domicilier des entreprises boîtes aux lettres, pour camoufler des activités situées ailleurs”.

Mais Dubaï permet surtout de se servir des richesses acquises illégalement, en les convertissant en appartements et villas de luxe. Il y a quelques années déjà, souligne le journal, 81 propriétés d’une valeur de plus de 107 millions de dollars (un peu plus de 100 millions d’euros) avaient été identifiées comme étant en lien avec des personnes sous sanctions pénales.

L’afflux d’argent sale, ou de provenance douteuse, s’est accéléré depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Plusieurs oligarques russes ont également transféré leurs yachts des ports de plaisance européens vers les Émirats pour éviter une saisie.

Avec à peine 3,5 millions d’habitants, dont seulement quelque 5 % de nationaux, Dubaï abrite pourtant près de 3 % du marché mondial de l’immobilier offshore. Officiellement, les étrangers ne peuvent y devenir propriétaires, mais ils le sont de facto, par le biais d’un droit de jouissance de quatre-vingt-dix-neuf ans.

 

 

Revue de presse (405)
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4 mai 2022 3 04 /05 /mai /2022 05:00

Pour Serge Halimi, la réélection du président Macron s’est faite sous le signe du cynisme : « Le résultat des élections législatives des 12 et 19 juin prochains précisera l’ampleur du mandat du président Emmanuel Macron et les contours de son programme. L’épuisement du système politique français ainsi que son absence criante de représentativité ajoutent au désenchantement général, alors que s’accroît le mécontentement social. »

 

Jean-Yves Dormagen, Stéphane Fournier & Guillaume Tricard voient dans l’élection présidentielle francaise trois blocs perdants : 

 

« Même si les votes favorables à M. Emmanuel Macron ont progressé avec le revenu et l’âge des électeurs, ces données ne résument pas la sociologie électorale du dernier scrutin présidentiel. Les positions par rapport à l’Europe, aux vaccins, à l’islam, à l’urgence écologique ont souvent joué un rôle décisif, tout comme le niveau de défiance envers le « système ». »

 

Pour Alain Gresh, le Sud refuse de s’aligner sur l’Occident en Ukraine :

« Contrairement à la majorité des nations occidentales, États-Unis en tête, les pays du Sud adoptent une position prudente à l’égard du conflit armé qui oppose Moscou à Kiev. L’attitude des monarchies du Golfe, pourtant alliées de Washington, est emblématique de ce refus de prendre parti : elles dénoncent à la fois l’invasion de l’Ukraine et les sanctions contre la Russie. Ainsi s’impose un monde multipolaire où, à défaut de divergences idéologiques, ce sont les intérêts des États qui priment. »

 

Pour Akram Belkaïd, la guerre en Ukraine fait revenir le spectre de la famine : « La brutale diminution des exportations céréalières ukrainiennes et les sanctions imposées à Moscou provoquent la hausse des prix sur les marchés. Les pays importateurs cherchent de nouveaux fournisseurs tandis que près de 1,7 milliard d’individus pourraient subir des pénuries. »

 

Pierre Conesa ironise sur les intellectuels en treillis : « Si tous les dirigeants politiques cherchent à justifier leurs interventions militaires auprès de leurs populations, cette opération prend dans les démocraties occidentales une forme particulière imposée par l’emprise des médias. Faire de la guerre une « juste cause », diaboliser l’ennemi, héroïser les alliés, précipiter les décisions, tel est le rôle imparti aux experts et intellectuels. »

 

 

Philippe Descamps et Ana Otašević estiment qu’en Bosnie se continue une guerre par d’autres moyens: 

« La Bosnie-Herzégovine suscite toujours des récits antagonistes. D’abord ceux des trois peuples qui la composent et qui s’affrontèrent dans les années 1990. Ensuite ceux des puissances régionales ou mondiales qui avancent leurs pions sur l’échiquier des Balkans. Enfin ceux des médias qui relayent un discours de peur, propice à l’entretien des réflexes ethnnationalistes exploités par les partis au pouvoir. »

 

 

L’Angleterre est-elle toujours britannique, demandent Agnès Alexandre-Collier et David Fée ? :

« Critiqué pour ses frasques, le premier ministre britannique Boris Johnson se trouve tiraillé par deux des phénomènes l’ayant conduit au pouvoir : la volonté des libre-échangistes londoniens de projeter le royaume sur les marchés internationaux ; la conscience d’un déclassement dans les régions du nord de l’Angleterre. Deux forces opposées alimentant pourtant le nationalisme anglais.

 

Les Français parlent volontiers des « Anglais » pour évoquer leurs voisins britanniques. Si le Royaume-Uni, union de quatre nations (Angleterre, Pays de Galles, Écosse et Irlande du Nord) sous l’égide du Parlement de Westminster, forme un territoire vaste et diversifié, cet abus de langage s’explique sans doute par le poids démographique et économique de l’Angleterre : environ 84 % de la population et 86 % du produit national brut (PNB) du Royaume-Uni. À la fin du XXe siècle, toutefois, l’union scellée par l’Angleterre avec le Pays de Galles (en 1536), l’Écosse (en 1707) et enfin l’Irlande du Nord (en 1801 avec toute l’île, puis à la suite du traité anglo-irlandais de 1921 avec six des neuf comtés de la province d’Ulster, dans le nord de l’île) s’est fissurée. Deux phénomènes ont catalysé cette évolution : l’émancipation de l’Écosse et du Pays de Galles, puis le Brexit. »

 

 

Selon Anne-Cécile Robert, les Nations unies sont menacées d’obsolescence :

« Réfugiés, alimentation, soins médicaux… : toutes les agences de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’activent face à la guerre en Ukraine. Toutefois, l’institution faillit à sa mission cardinale de paix et de sécurité. Il a fallu cinquante-quatre jours à son secrétaire général António Guterres pour lancer une initiative diplomatique. Après son fiasco en Syrie, est-ce l’échec de trop ? »

 

Mary-Françoise Renard  explique comment Pékin a absorbé Hongkong :

« Une chape de plomb s’est abattue sur Hongkong. La plupart des opposants sont en prison ou en exil. M. John Lee, pressenti pour remplacer la cheffe de l’exécutif Carrie Lam en juillet prochain, n’est autre que l’ex-patron de la sécurité qui a réprimé les manifestations. Affaiblies, les spécificités de l’île l’aideront-elles à résister à la volonté politique de Pékin ? »

 

 

Pour Emmanuel Haddad, face à l’effondrement, le Liban veut préserver sa mémoire :

« Le 15 mai, les Libanais sont appelés aux urnes pour désigner les 128 membres de la Chambre des députés. Un scrutin qui intervient dans un contexte de grave crise financière, de catastrophe sociale et de résurgence des tensions politiques et confessionnelles. Malgré les difficultés, des associations et des intellectuels se mobilisent pour préserver et numériser le patrimoine du pays. »

 

 

Alain Bifani brosse la chronique d’une longue descente aux enfers pour le FMI : 

« Le Fonds monétaire international et le gouvernement libanais se sont entendus sur un plan d’aide de 3 milliards de dollars sur quatre ans. De douloureuses réformes structurelles doivent suivre.

 

Voilà quarante-sept ans que le Liban est entré dans une spirale infernale, alternant guerre civile, troubles, attentats et assassinats politiques, invasions et attaques israéliennes avec blocus et destruction d’infrastructures, faillite financière et monétaire, le tout aggravé par un système de gouvernement défaillant. Depuis 2020, le pays est en proie à une catastrophe économique et sociale parmi les plus graves de l’histoire contemporaine. Indifférente au sort de la population, la classe dirigeante persévère dans sa volonté de faire supporter aux citoyens dépourvus d’appuis solides et aux franges les moins favorisées de la société toutes les pertes accumulées par la banque centrale et les institutions bancaires. »

 

 

Alcides Gomez, Forrest Hylton et Aaron Tauss dénoncent, en Colombie, le verrou Medellín : 

« Les Colombiens se rendront aux urnes le 29 mai 2022. La gauche de M. Gustavo Petro pourrait l’emporter, ce qui constituerait une première dans l’histoire du pays. En dépit de la renaissance d’un mouvement social puissant, gouverner n’aurait rien d’aisé. L’alliance historique entre pouvoirs économique et mafieux constitue un verrou de taille, comme l’illustre le cas de Medellín, la ville la plus peuplée après Bogotá. »

 

Pour Cédric Gouverneur, les déchets radioactifs sont l’angle mort de la relance du nucléaire :

« Face au défi climatique, beaucoup voient dans l’énergie nucléaire une martingale pour la France. Outre les questions de risques et de rentabilité à long terme, ce mode de production d’électricité génère quantité de déchets fort dangereux dont on ne sait toujours pas quoi faire durablement. Présenté comme une solution pérenne, l’enfouissement en profondeur comporte de nombreuses incertitudes. »

 

 

Pour Véronique Parasote, on enfouit, on désenfouit et on diffère :

« Seul site français d’enfouissement en profondeur de déchets, les mines de potasse d’Alsace hébergent depuis vingt ans des déchets ultimes toxiques et potentiellement dangereux pour la nappe phréatique, contrairement aux garanties données à l’origine. Pis : l’État s’était engagé à une réversibilité à laquelle il fait tout pour échapper aujourd’hui. »

 

 

Quand Vincent Sizaire explique que le droit des étrangers devient la règle pour tous :

 

« Compliqué et fluctuant, le droit des étrangers est souvent mal connu, autorisant l’extrême droite à dénoncer un prétendu laxisme de l’État français. Un examen plus minutieux montre au contraire la sévérité d’une législation qui n’a cessé de se durcir, et qui a parfois servi de laboratoire : certaines mesures restrictives, d’abord expérimentées sur les migrants, ont fini par être élargies à l’ensemble de la population. »

 

 

Beaucoup de passeurs sont des migrants qui tentent de payer leur traversée (Élisa Perrigueur ) :

Le 24 novembre 2021, le naufrage d’une embarcation de fortune entre la France et le Royaume-Uni a attiré l’attention sur l’activité des réseaux de passeurs. Alimentés par le fossé entre les politiques d’accueil et la réalité des migrations, les groupes n’ont cessé de se professionnaliser, déjouant les surveillances policières pour profiter d’un marché très lucratif.

 

 

David Bowie est aux enchères (Christophe Magis) :

« Les mutations successives de l’industrie du disque ont modifié les modèles de rémunération des artistes. Les plus célèbres d’entre eux préfèrent désormais céder d’un bloc leurs catalogues à des sociétés d’édition, passées maîtresses dans l’art de faire fructifier les droits d’auteur. Ces acquisitions permettent de négocier en position de force avec les nouveaux canaux de diffusion en ligne.

 

 

Evelyne Pieiller   explique comment « Mousquetaires » et « Misérables » ont façonné notre imaginaire :

 

« Le XIXe siècle est hanté par la Révolution, et, de barricades en répressions, prolétaires, intellectuels, militants cherchent à en accomplir les promesses. Deux romans vont donner au peuple trahi, mais obstiné, ses légendes, ses héros : « Les Trois Mousquetaires » et « Les Misérables », des œuvres qui ont façonné la grandeur de l’imaginaire collectif. »

 

 

 

 

Jean-Numa Ducange nous fait redécouvrir Vienne la Rouge :

« Après la première guerre mondiale s’implante à Vienne de façon durable ce qu’on appellera l’austro-marxisme. Ne s’alignant ni sur le régime soviétique ni sur la social-démocratie allemande, ce courant développe sa politique sociale dans la fiscalité, l’habitat et la culture. Sa démarche influencera ultérieurement un pan du Parti socialiste français. »

 

 

Benoît Bréville s’est intéressé aux fraudeurs alimentaires :

« Au XVIIIe siècle, les bouchers peu scrupuleux gonflaient d’air la carcasse de leur animal pour en accroître le volume. Ils maquillaient leur viande grisâtre en utilisant des colorants qui, telle la cochenille, lui redonnaient son plus beau rouge. Ils trafiquaient leurs saucisses en y mettant des bouts de charogne. Les boulangers, eux, mélangeaient tout et n’importe quoi à la farine de leur pain — plâtre, craie, sable, talc, fécule de pomme de terre… Quoique peu contrôlées, ces pratiques étaient sévèrement réprimées. Les faussaires de la miche, quand ils étaient pris, pouvaient même être pendus.

 

Trois siècles plus tard, les multinationales des plats en barquette grossissent leurs blancs de poulet en y injectant de l’eau. Afin de retenir le liquide lors de la cuisson, ils ajoutent des polyphosphates, un additif dit « stabilisant » qui fixe l’eau sur les protéines. Quant aux industriels de la charcuterie, ils introduisent du nitrite de sodium dans leur jambon, pour lui donner une appétissante teinte rose. Ces procédés sont légaux. Il suffit au fabricant d’indiquer sur l’emballage, en petits caractères, les ingrédients utilisés, parfois sous la forme de codes énigmatiques — E452 pour le polyphosphate, E250 pour le nitrite etc. »

Le Monde Diplomatique (273)
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2 mai 2022 1 02 /05 /mai /2022 05:00

Anti-K, site proche du NPA que j’ai cité à de nombreuses reprises, met malheureusement la clé sous la porte : « Nous mettons un terme en ce qui nous concerne à l’aventure d’Anti-k. Nous n’avons pas trouvé parmi les près de 1000 abonnés de la lettre de diffusion les trois ou quatre camarades en capacité de prendre le relai. Le site Anti-k restera ouvert, nous maintiendrons le contact, sa base de données restera accessible mais le site ne sera plus actualisé.

 

Nous constatons malheureusement aujourd’hui que nous n’avons pas reçu de propositions venant d’un groupe ou de personnes idoines pour passer le relai. Mais nous ne renonçons pas à trouver dans ces temps difficiles de bonnes volontés pour poursuivre l’aventure d’Anti-K comme expliqué ci-dessous. »

Selon Courrier international, la statuette d’une déesse cananéenne vieille de 4 500 ans a été découverte à Gaza. Alors qu’il travaillait ses terres dans l’enclave palestinienne, un agriculteur est tombé par hasard sur une représentation d’Anat, une des principales figures de la mythologie cananéenne. Une découverte archéologique qui revêt un sens politique, estime le Hamas.

 

Alors qu’il travaillait ses terres dans la localité d’Al-Qarara, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, Nidal Abou Eid est tombé, lundi 25 avril, sur une statuette de calcaire de 22 centimètres représentant une tête coiffée d’un serpent en guise de couronne.

 

« Au début, j’espérais la vendre pour me faire un peu d’argent, mais un archéologue m’a expliqué qu’elle avait une grande valeur archéologique. »

 

Il s’agit très probablement d’une représentation de la déesse Anat, modelée 2 500 ans avant J.-C., selon un responsable du ministère du Tourisme et des Antiquités de l’enclave palestinienne, contrôlée par le Hamas.

 

Anat est considérée comme la déesse de l’amour, de la beauté et de la guerre dans la mythologie cananéenne, en référence à la civilisation éponyme installée sur la rive orientale de la Méditerranée à l’âge du bronze.

 

« Je suis fier du fait que notre terre ait encore une grande valeur archéologique. Cela veut dire que cette terre est la nôtre et que nous avons une civilisation et une histoire qui remontent à plusieurs centaines d’années avant J.-C. », s’enorgueillit Nidal Abou Eid, reprenant le discours politique sur l’attachement à la terre des Palestiniens.

 

Ce que montre la présence de cette statuette, renchérit le responsable du ministère des Antiquités de Gaza, « c’est que la terre de Palestine et de la bande de Gaza en particulier a vu passer de nombreuses civilisations – cananéenne, romaine, byzantine, islamique… –, ce qui invalide l’allégation sioniste selon laquelle la terre de Palestine est une terre sans peuple pour un peuple sans terre ».

 

 

Revue de Presse (404)

Selon le World Socialist Website, la moitié de la population des États-Unis, dont les trois-quarts des enfants ont été infectés par le Covid : « Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé mardi que près de 60 pour cent de la population avaient été infectés par la COVID-19 au moins une fois en date de la fin du mois de février 2022, lorsque la dernière vague Omicron BA.2 a reflué. Même ce chiffre stupéfiant est dépassé par les 75 pour cent de tous les enfants et adolescents qui ont été infectés au moins une fois.

 

Il s’agit d’une catastrophe de santé publique sans précédent dans l’histoire du pays. Il ne s’agit pas d’une catastrophe « naturelle », mais du produit d’une politique délibérée d’infection massive, menée d’abord par le gouvernement Trump et maintenant par le gouvernement Biden. Le Parti républicain puis le Parti démocrate ont démontré leur caractère de classe, puisqu’ils ont sacrifié un million de vies – et ce n’est pas fini – afin de maintenir les opérations des sociétés et d’assurer le flux ininterrompu de profits à l’oligarchie capitaliste.

 

 

Deux nouvelles sportives pour terminer. Selon Le Monde,  Boris Becker, l’ancien champion de tennis a été condamné à deux ans et demi de prison en raison de sa faillite personnelle. Le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem, qui a été déclaré coupable d’avoir caché 2,5 millions de livres sterling d’avoirs et de prêts pour éviter de payer ses dettes, va être incarcéré.
Dopage : l’athlète Ophélie Claude-Boxberger, fille du grand champion Jackie Boxberger, a été suspendue quatre ans par le Conseil d’État. La spécialiste du demi-fond et quintuple championne de France avait été contrôlée positive à l’EPO en septembre 2019.
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