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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 12:54

http://a3.idata.over-blog.com/201x300/1/01/23/35/Aout-2012/livre_livres_a_lire_laisser_les_cendres_s_envoler.jpgPas facile d'être un enfant de riches de nos jours. Félicité Herzog nous en a apporté récemment une magistrale démonstration en montrant à quel point son géniteur alpiniste n'avait été qu'un père pitoyable et sulfureux (link). Dans la même veine, Nathalie Rheims, fille du célèbre et richissime commissaire-priseur, nous offre avec Laisser les cendres s'envoler (Éditions Léo Scheer), une description déchirante de sa relation fracassée avec sa mère.


Je doute que Nathalie Rheims soit de gauche et qu'elle ait voté Mélenchon ou Poutou lors de la dernière élection présidentielle (à vrai dire, je n'en sais rien). Mais au moment où tout ce que la France compte d'idéologues du discours unique et de défenseurs des intérêts des riches demande au peuple de verser une nouvelle et énorme obole aux grands patrons, Nathalie Rheims évoque une technique misérable utilisée par les détenteurs de dividendes – qui ne sont pas, eux, à l'ordre du jour des réflexions de Louis Gallois – pour escroquer le prolétariat et les classes moyennes :

 

Un soir, au cours d'un dîner chez [l'un de mes cousins banquiers], j'avais entendu une étrange conversation. Il était question d'un nouveau produit financier, qu'ils appelaient le "prêt à neutrons". Je me souvenais que cette expression m'avait fait sursauter.


Elle faisait évidemment référence à la bombe du même nom […] qui ne détruisait que les gens, laissant intacts les biens matériels.


[…] Ils disaient que c'était le nec plus ultra. Il s'agissait de prêter de l'argent à des personnes démunies qui voulaient, par exemple, acheter une maison. Le banquier savait que les emprunteurs ne pourraient pas rembourser, qu'ils seraient ruinés par ce crédit, alors que le bien immobilier, lui, serait préservé. On pourrait toujours le revendre. Tout le jeu consistait à faire varier la valeur de cette maison et surtout celle du prêt, qu'on avait, dans le même temps, transformé en titre côté en bourse.


On jouait avec les êtres comme s'ils étaient des numéros sur un tapis de roulette. Mais surtout on spéculait sur l'effondrement du système, qui devenait un moyen pour les riches de l'être encore davantage.


[…] Lorsque notre monde commença à s'enfoncer dans la crise avec l'affaire des subprimes, cette conversation me revint à l'esprit, et j'eus enfin la réponse à ma question. C'était bien une fraude, mais personne n'était coupable ou responsable. C'était la conséquence d'un système livré à lui-même, en roue libre, protégé de toute règle, une sorte de bombe à neutrons qui allait peut-être nous détruire, laissant intacts les biens matériels, fabriquant du désespoir et de la suspicion.

 

 

PS :  Ohé Gallois, porte-coton du CAC 40 ! La masse salariale des entreprises non financières (industrielles et de services) a été multipliée par 3,6 depuis une trentaine d’années. Pendant ce temps, la somme des dividendes versés aux actionnaires a été multipliée par 20. 

 


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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 14:01

http://myboox.f6m.fr/images/livres/reference/0014/43/les-armes-de-distraction-massive-ou-l-imperialisme-culturel-americain-matthew-fraser-9782894287316.gifLe film Un plan parfait, avec Diane Kruger et Dany Boon, va être diffusé dans une salle parisienne avec des sous-titres en anglais. Le producteur justifie cette initiative par le fait que la communauté anglophone est forte de 400 000 personnes en Île-de-France, sans compter les touristes. Cette initiative pourrait être reprise pour d’autres films en cas de succès.

 

Pourquoi, en effet la communauté anglophone d’Île-de-France devrait-elle perdre son temps à apprendre le français, alors que, par mille moyens, on impose sa langue aux natifs ?

 

Et puis, pourquoi pas une salle avec des sous-titres en arabe ? Et puis, combien y a-t-il de Sénégalais wolofophones dans la région parisienne ? Combien de Tamouls ? Combien de Portugais ? Combien de Kurdes ? Combien de Serbes ? Exacerbons le communautarisme par tous les moyens !

 

We Shall Never Fawn !

 

 

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 07:13

RP2L’Humanité :Tout va bien pour Google

20 milliards de dollars de capitalisation boursière en moins en une heure, cela peut donner des bouffées de chaleur. La petite mésaventure Google est, à l’image de la récente introduction en bourse de Facebook ou des records de valorisation d’Apple, un exemple frappant du décalage absurde qui existe entre l’économie réelle et la spéculation financière. Malgré ce petit décrochage, Google vaut encore près de 230 milliards de dollars à la bourse. Pour un chiffre d’affaire, certes en croissance stable, mais qui n’était « que » de 38 milliards de dollars en 2011. Les actionnaires espéraient recevoir en cadeau 10,65 dollars par action possédée, ils n’en auront de fait que 9,03 dollars.

Google reste ultra-rentable…  sans les impôts

La vraie force de cette rentabilité de Google, comme celle d’Apple ou autre Amazon, c’est la dématérialisation fiscale. L’écrasante majorité  des revenus en ligne s’envolent directement dans les paradis fiscaux, en Irlande, pour les gains européens et Africains, et dans les Bermudes pour le reste.  Là est la clé de la rentabilité de ces entreprises. Si Google a gagné 1,4 milliard d'euros en 2011 en France, il n'a déclaré que 138 millions d'euros de chiffre d’affaires pour ne payer finalement que 5 millions d’euros d’impôt sur le territoire. Tout impôt compris et à échelle mondiale, ces entreprises sont imposées en 5 et 10 %. On comprend donc l’avidité des spéculateurs pour ces entreprises.

 

Vingt-cinq ans après la mort de Thomas Sankara : « on peut tuer un homme mais pas ses idées » (Capitaine Martin)

 

Sankara a été tué il y a vingt-cinq ans, le 15 octobre 1987, mais ses idées, ses valeurs, ses enseignements sont plus vivants que jamais. «  Nous ne pouvons pas faire partie d’une riche classe dirigeante alors que nous sommes dans un pays pauvre », disait-il. Les actes valant souvent mieux que les paroles, il fit très rapidement remplacer les très confortables voitures bleues des hauts fonctionnaires du gouvernement par des 4L. Á lire sa déclaration de revenus de 1987, on estime qu’il possédait à l’époque une vieille Renault 5, des livres, une moto, quatre vélos, deux guitares, des meubles et un appartement d'une chambre avec un prêt hypothécaire. 

«  Il n'y aura pas de salut pour notre peuple si nous ne tournons pas résolument le dos aux modèles que des charlatans ont essayé de nous vendre à tous crins pendant des années ».

 

Sa détermination ont fini par lui coûter cher. C'est à l'occasion de l'assemblée de l’Organisation de l'unité africaine réunie le 29 juillet 1987 à Addis-Abeba, en Éthiopie, que Sankara signa son arrêt de mort en annonçant son intention de ne pas payer la dette : « Nous sommes étrangers à la création de cette dette et nous n’avons donc pas à payer pour cela. (...) La dette sous sa forme actuelle est une reconquête coloniale organisée avec soin. (...) Si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas, soyons-en sûrs ; par contre si nous payons, c’est nous qui allons mourir, soyons-en sûrs également ».

 

Quelques mois après ce discours, le président Sankara a été assassiné avec ses camarades lors du coup d’État orchestré par son meilleur ami Blaise Compaoré, avec le soutien de la France, des États-Unis et de la Côte d'Ivoire. Sur le certificat de décès du président assassiné, la mention « mort naturelle » apparaissait encore en 2008, date à partir de laquelle l'ONU a contraint les autorités du Burkina Faso à supprimer le mot « naturel ». 

Capitaine Martin

 

TVA réduite : les promesses non tenues des restaurateurs

Par David Perrotin pour Rue 89 (qui ne publie pas que des articles pornos soft)

 

Le gouvernement pourrait relever la TVA dans la restauration, abaissée sous Sarkozy. Rue89 a passé en revue les engagements signés par les restaurateurs en 2009.

Le gouvernement aurait pourtant de bons arguments pour le faire. En 2009, lorsque la réduction de ce taux de 19,6% à 5,5% (avant de remonter à 7%) avait été décidée par Nicolas Sarkozy – une décision qui a coûté 3 milliards d’euros par an – les organisations de restaurateurs s’étaient engagées à respecter quatre choses :

— des créations d’emplois ;

— une baisse effective des prix ;

— des investissements ;

— des améliorations des conditions de travail.


1)« Nous avons créé 60 000 emplois »

 

Didier Chenet, patron du Synhorcat, est catégorique :

« Il n’y a aucun doute, l’engagement est tenu, puisque nous avons créé 60 000 emplois en trois ans et sauvé 50 000 postes. » Mais le secteur créait déjà 15 000 emplois par an en moyenne avant la baisse de la TVA, selon Bercy. Les restaurateurs n’ont donc créé que 5 000 postes supplémentaires par an, et non pas 20 000 comme convenu. Le député Thomas Thévenoud se dit vigilant :


2) « Dès la baisse de la TVA, la baisse des prix a été de 3% »

 

Mais l’Insee explique au contraire qu’entre août 2009 et juillet 2011, les prix ont augmenté de 2,6%.


3) « Nous avons réalisé un surcroît d’investissement »

 

L’État a bien mis à disposition des restaurateurs un fonds d’un milliard d’euros. Mais d’après une étude d’Eurogroup Consulting [PDF], ce fonds n’a presque pas été utilisé. Ils n’ont investi que 60 millions d’euros. »


4) « Il y a eu d’énormes améliorations pour les salariés »

 

Le secteur partait de très loin : « Les grilles salariales n’avaient pas été revalorisées depuis 1997, elles étaient encore en francs. »

« Quand on sait qu’il y a 61% de smicards [PDF] dans la restauration rapide et que le turnover est considérable, on ne peut que nuancer les chiffres et se dire que ces gens-là mentent pour conserver leurs marges. »

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 06:28

http://perlbal.hi-pi.com/blog-images/179688/mn/1260554703.jpgJ’ai longtemps vécu en Côte d’Ivoire. J’ai usé (mais pas abusé) de la cuisine ivoirienne et sénégalaise. Pas abusé parce que, par exemple, je n’ai jamais pu m’habituer à l’agouti (un peu l’équivalent du rat des champs de chez nous), ce malgré les bonnes sauces qui l’accompagnaient. Je n’ai pas trop aimé les chauve-souris non plus. J’ai fait des cures de poissons de mer et de lagune (thon, requin, mérou, carpes etc.). J’ai adoré le tiep bou dien, merveilleuse recette de poisson (du mulet de préférence) au riz et légumes. Je me suis délecté d’ignames et de bananes plantain frits (mais pas à l’étouffée). Je ne parlerai pas du gratin de papayes (en France, cela vaudrait aussi cher qu’un plat de caviar) : quelle merveille que la papaye, ce fruit qui, paraît-il, a prolongé Jean-Paul II (en pure perte parce que, lui aussi, était mortel) !

 

J’ai observé – même si cela n’a pas valeur de sondage national – que chaque fois que j’étais reçu par des Français, les amphitryons de gauche faisaient plutôt du poulet arachide, et ceux de droite plutôt du poulet yassa, cette très subtile recette au citron.

 

Je vous entends : dites donc, Bernard, vous qui faites dans le culturel, un peu dans le politique, pourquoi nous parlez-vous de choses aussi prosaïques ? Parce qu’on a en ce moment un temps de Toussaint à Toulouse, qu’il pleut, qu’il vente quand il ne fait pas froid, que je n’ai pas du tout envie de mettre le nez dehors, et que je vais me préparer un poulet sauce arachide selon la recette qui suit :

 

1 poulet

4 cuillères à soupe de beurre de cacahuète (pâte d’arachide)

1 oignon

1 tomate fraîche

2 carrottes

1 cuillère à café de tomate concentrée

2 cuillères à soupe d'huile

1/2 cuillère à café de poivre

1 cube de bouillon

1 feuille de laurier

sel

Piment selon le goût

 

1 - Épluchez et coupez l'oignon en petit dés, faites le revenir dans l'huile à feu doux jusqu'à ce qu'il se colore légèrement.

2 - Ajoutez ensuite la tomate fraîche coupée en petits dés. Trois minutes plus tard, ajoutez la tomate concentrée et laissez cuire le tout pendant environ une minute.

3 - Ajoutez un 1/2 verre d'eau et mettez la pâte d'arachides. A l'aide d'une spatule, remuez le tout et laissez mijoter pour que la pâte d'arachides soit bien mélangée.

4 - Ajoutez encore 4 verres d'eau et les morceaux de poulet.

5 - Ajoutez les carottes en rondelles. Poivrez et ajoutez le cube de bouillon et le laurier.

6 - Laissez cuire l'ensemble sans remuer pendant 20 à 30 minutes pour laisser épaissir la sauce.

Attention :

Ajoutez le sel à l'étape 6, sinon la sauce sera trop liquide.

 

Servir de préférence avec du riz.

 

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 08:11
http://blog.axe-net.fr/wp/wp-content/uploads/2008/10/voleurs.jpgLa mobilisation s'organise contre le CNRS qui fait commerce de publications scientifiques rédigées gratuitement par leurs auteurs (link)
Le collectif SavoirsCom1 se félicite du nombre très important d'auteurs en colère contre la politique de l'Inist. A l’heure de l’écriture de ces lignes, 569 signataires d’horizons très divers se sont retrouvés dans cet appel en quelques jours. A ce jour 436 demandes de retrait de Refdoc ont été faites par les auteurs en leur nom. Ce mouvement est toujours en cours et l’#Inistgate choque au delà de la communauté scientifique. Ces éléments prouvent l’attachement très fort de la communauté scientifique à l’information qu’elle produit et son hostilité à l’enclosure institutionnelle que pratique l’INIST.

Notre collectif prend acte de la réponse de Madame Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, en faveur du Libre accès à l’information scientifique et demande que le CNRS, établissement public sous la tutelle du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, agisse concrètement en établissant des liens des articles de Refdoc vers les articles en libre accès. Des actions concrètes peuvent déjà être mises en oeuvre par le CNRS sans préjuger du procès en cours en toute cohérence avec la prise de position gouvernementaleSavoirsCom1 regrette cependant que le Ministère n’évoque pas dans sa réponse la mise en place d’une obligation légale de dépôt en archives ouvertes des résultats de la recherche financés sur fonds publics.

SavoirsCom1 considère que  le Centre Français pour la Copie est un acteur essentiel du système mis en oeuvre par l’INIST, composante du CNRS. En conséquence, SavoirsCom1 demande la publication de la convention liant le CNRS et le CFC dans les meilleurs délais afin de rendre transparent un système organisé sans l’accord des auteurs au détriment de l’accès libre à l’informationEn cas de silence prolongé ou de refus, SavoirsCom1 saisira la CADA (commission d’accès au document administratif) pour obtenir ce document et le publier. Il convient de s’interroger sur l’opportunité de laisser la fourniture de documents à distance s’opérer sur la base de tels accords contractuels, mis en place par une société de gestion collective. Cette activité, essentielle pour la recherche et la diffusion du savoir, devrait s’exercer dans le cadre d’une exception au droit d’auteur, comme vient de le faire par exemple le Canada, qui a introduit cette année une exception pédagogique et de recherche élargie, pour faciliter la fourniture de documents à distance, y compris sous forme numérique. L’affaire INIST/RefDoc illustre en réalité les lacunes du système français en la matière et les insuffisances criantes de la loi du 3 janvier 1995 sur la reprographie.
Le collectif tient à rappeler à tous les auteurs en colère que la meilleure manière de favoriser le développement de la recherche est de déposer ses articles dans des Archives ouvertes notamment HAL. Des services comme Héloise et Sherpa-Romeo permettent par ailleurs de savoir quelle version de l’article (avant ou après validation par un comité de lecture) l’auteur est en droit de déposer.
La démarche de SavoirsCom1 à travers le collectif ne doit pas être comprise comme un déni des besoins de financement de l’accès libre à l’information scientifique, mais comme une critique du modèle commercial de vente à l’acte à des tarifs  prohibitifs sans que les revues concernées aient au préalable obtenu l’autorisation des auteurs. ll relève des politiques publiques de l’enseignement et de la recherche de trouver des moyens de financer le libre accès à l’information scientifique. En ce sens, Savoirscom1 partage les positions défendues par le conseil scientifique d'Open Editions ou par l’Association des directeurs de BU qui privilégient la combinaison de la voie dite verte (dépôt de l’article par son auteur) et de la voie platinum (modèle économique portant sur les services et non les données). C’est bien le libre accès à l’information scientifique au bénéfice de tous et sans barrières d’accès à l’information qui doit primer. SavoirsCom1 appelle également les responsables des revues scientifiques à agir en toute transparence quant à leurs modèles de rémunération et aux logiques d’accès à l’information qu’elles proposent.
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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 05:40

http://sapiensapiens.com/wp-content/uploads/2009/06/sap2009-0014-020-cle.jpgLe Conseil d'État vient de casser une décision de l'ancien président de l'université du Mirail (Toulouse 2), qui conseilla la droite lors de l'élaboration de cette loi (link), et qui, en homme de vraies convictions, désormais conseille la gauche ("le changement, c'est jamais").

Le Conseil d'État a rendu, le 19 octobre 2012, deux arrêts qui intéressent la procédure de recrutement des enseignants-chercheurs qui a été modifiée par la loi LRU (art.L.952-6-1 sur les comités de sélection) et ses textes d'application (art.9 du décret n°84-431 modifié du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires applicables aux enseignants-chercheurs). Le premier arrêt porte sur le droit de veto du président, et le second sur le pouvoir d'appréciation d'une candidature par le conseil d'administration. Bernard Toulemonde, IGEN honoraire et juriste, commente ces décisions pour AEF.

« AU PRÉSIDENT DE FAIRE USAGE DE SES POUVOIRS RÉGLEMENTAIRES »

« Le premier arrêt (n°344061) porte sur une décision du président de l'université de Toulouse Le Mirail suspendant la procédure de recrutement en vue de pouvoir un poste de professeur de « langues et culture des pays arabes ». En effet, lorsqu'il fut saisi de l'avis du comité de sélection constitué en vue d'examiner les candidatures, le conseil d'administration de l'université a refusé de se prononcer et il a recommandé au président d'interrompre ce concours, en raison de la « partialité » du rapport établi devant le comité de sélection sur le candidat classé en seconde position. Le président en a donc conclu que la procédure était entachée d'irrégularité et il a décidé de ne lui donner aucune suite. Le candidat placé en première position par le comité de sélection, estimant subir un préjudice qui n'était pas de son fait, demandait au juge l'annulation de cette décision.

Le Conseil d'État était donc amené à se prononcer sur l'étendue du « droit de veto » du président dans le cadre de la procédure de recrutement des universitaires. En vertu des textes, le président peut s'opposer à la nomination d'une personne retenue par le comité de sélection et le CA, par une décision motivée. Mais il ne peut se fonder, comme le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État l'ont précisé en 2010, « sur des motifs étrangers à l'administration de l'université et, en particulier, sur la qualification scientifique des candidats » (AEF n°136032 et n°140293). Les pouvoirs du président sont ainsi étroitement cantonnés aux questions d'administration générale. Par exemple, est légal le veto du président en cas de mauvaise définition du profil du poste (CE 5 décembre 2011, n°333809) ou d'absentéisme important lors de la délibération du CA, réduit à une seule personne (CE 5 décembre 2011, n°334059).

L'arrêt rendu le 19 octobre est intéressant car il énonce un principe : « Il appartient au président de l'université de faire usage, le cas échéant, des pouvoirs qu'il tient des dispositions réglementaires […] pour ne pas donner suite à une procédure de recrutement entachée d'irrégularité ». En quelque sorte, le président, responsable de l'administration de son université, est ici le garant du droit, non seulement de l'application des règles, mais aussi de la transparence et de la sincérité, dont l'impartialité des rapports et des avis fait partie. S'il s'avère partial, un rapport ou avis entache la procédure d'illégalité, à condition toutefois de prouver, par des indices précis, cette partialité. En l'occurrence, observe le Conseil d'État au vu des pièces du dossier, les réserves dont était assorti le rapport litigieux portaient sur les mérites scientifiques du candidat classé en seconde position et ne révélaient aucun manquement au principe d'impartialité. Par conséquent, il annule la décision du président et, comme le lui demandait le candidat classé en première position, il ordonne de soumettre à nouveau les candidatures, telles qu'elles ressortent de l'avis du comité de sélection, au conseil d'administration.

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 09:41

 

http://www.slateafrique.com/sites/default/files/afp/photo_1351175929439-1-0.jpgDepuis plusieurs jours, je suis alerté par mon syndicat sur le sort du doyen Habib Kazdaghli. Je reproduis ici des extraits d’un article de Marianne à ce sujet :

 

Le nom de cet universitaire tranquille, tout à ses recherches d’historien et à sa chère faculté des lettres, est désormais célèbre. C’est qu’Habib Kazdaghli, dont le procès, qui devait s’ouvrir ce 25 octobre à Tunis, est reporté au 15 novembre, a fait plus pour l’honneur de son pays que la désolante armada de fanatiques qui trahissent en toute impunité la révolution de jasmin. Comme Mariannes’en est fait souvent l’écho, le doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités  de la Manouba est poursuivi par une étudiante en niqab. Elle retourne contre cet homme paisible les accusations de violence dont il est en réalité la victime depuis le 28 novembre 2011. 

Rappelons les  faits : un groupe de salafistes, dont certains pourvus d’un brillant CV de djihadistes sont sortis  de prison au lendemain de la révolution, avait décidé de transformer la Faculté des lettres en symbole du nouvel ordre islamiste. L’enjeu ? Imposer la présence des étudiantes intégralement voilées, ces Belphégor de la négation du visage et de l’altérité, en salles de cours et en examens. Habib Kazdaghli s’en est tenu au règlement intérieur de l’université et à la déontologie des enseignants, hommes et femmes. Il a résisté, appuyé par son équipe pédagogique, mais désavoué par les pouvoirs publics, notamment l’inénarrable ministre de l’enseignement supérieur, Moncef Ben  Salem, membre peu diplômé mais  très agité  de la faction ultra-salafiste du parti Ennahda. Rien n’a entamé sa détermination, ni celle de ses collègues : de Habib Mellakh, professeur de littérature française et syndicaliste,  à qui nous devons la chronique quotidienne de ce harcèlement de sabres et de fatwas, à Amel Jaïdi, la directrice du département d’anglais, pourchassée elle aussi par les poignards des assassins en liberté. Amel Jaïdi sera l’invitée d’Amnesty International lors du colloque sur la situation difficile des femmes arabes qui se tiendra le 17 novembre à Paris. Elle nous avait raconté son calvaire, à Tunis, avec une maîtrise dans l’émotion et un courage qui font toute l’élégance et l’héroïsme de celles et de ceux qui affrontent aujourd’hui la haine obscène.

 

Soutenu par ce petit groupe, Habib Kazdaghli est cependant devenu en quelques mois l’une de ces figures nationales dont une résistance a besoin pour se fortifier et se définir. L’embarras de la police, qui ne recevait aucun ordre de protection des universitaires et d’intervention contre les commandos salafistes, a braqué les projecteurs sur l’indulgence du pouvoir pour les provocateurs et leur violence. […].  Les assauts contre le bureau du doyen, les agressions contre Kazdaghli et ses enseignants, le « sit-in » salafiste pour lequel il faudrait inventer un nom moins paisible que cet aimable vocable, les locaux souillés par l’occupation des étudiantes en niqab et leurs mâles défenseurs au rez-de-chaussée, les menaces de mort placardées sur les murs : tout cela a progressivement quitté la rubrique fait-divers pour devenir en Tunisie un fait national, la preuve  de la force des idées contre la faiblesse de la bêtise, fût-elle drapée comme toujours dans sa cape sombre de fureur légale et illégale.

 

Habib Kazdaghli, par sa ténacité, transformait la manipulation intégriste en démonstration humaniste. Sa simple présence, ses mots toujours clairs, son attachement à l’éthique de l’enseignant scandaient le rappel des valeurs profondes du pays. Qui ne veut envoyer son fils, sa fille à l’université en Tunisie ? C’est précisément le statut de chômeur des jeunes diplômés qui a déclenché la révolte contre la dictature de Ben Ali. Les enseignants sont aimés dans ce pays. […] L’électro-choc devint général le 7 mars 2012 quand les salafistes arrachèrent au fronton de la Manouba – en pleine impunité – le drapeau national pour le remplacer par le chiffon noir qui prétend imposer le sabre et la charia. La jeune fille qui se précipita pour défendre l’étendart tunisien, fut jetée à terre et violentée  par les fous d’Allah, ennemis des femmes, des lumières et de la vraie révolution. Désormais héroïne populaire, Khaoula Rachidi, deux jours plus tard, était reçue et décorée par le président tunisien Moncef Marzouki. Il ne pouvait faire moins, le peuple tremblait de colère contre les barbes noires  et d’amour pour Khaoula et son drapeau.

 

[…]

 

Vinrent plus tard l’incendie des œuvres d’art de la Marsa, le procès de la jeune fille violée par les flics, l’attaque contre l’ambassade des États-Unis, les harcèlements de journalistes, l’obsession néo-totalitaire des pseudo-démocrates islamistes au pouvoir, bref la litanie d’une post-révolution qui ne chante pas.

 

Mais, au départ de cette prise de conscience désormais internationale des dangers qui menacent la Tunisie vivante et claire, il y a, comme toujours, quelqu’un qui a dit non.

 

C’est l’honneur d’un homme, Habib Kazdaghli.

 

À lire également : link

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 05:29

http://swebknife.com/cours/caricature-einstein.jpgEn 1954, le philosophe juif allemand Eric Gutkind envoie à Albert Einstein son dernier ouvrage : Choose life : the Biblical Call to Revolt (Choisissez la vie : l’appel de la Bible à la révolte). En réponse, Einstein lui envoya la lettre qui suit (rédigée en allemand). Ce document fut vendu 400 000 dollars en 2008, et il a été récemment mis aux enchères sur eBay au prix de 3 000 000 de dollars. Ici, une traduction de la version anglaise de la lettre.

 

Ces derniers jours, j’ai lu une bonne partie de votre livre, et je vous remercie vivement de me l’avoir envoyé. Ce qui m’a particulièrement frappé est qu’en ce qui concerne notre disposition d’esprit face à la vie et l’humanité, nous avons beaucoup en commun.

[…] Le mot Dieu n’est pour moi rien de plus que l'expression et le produit de la faiblesse humaine, la Bible n’est qu’un ensemble de légendes certes honorables, mais primitives et néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut (à mes yeux) changer cet état de fait. Les interprétations dérobées sont infinies quant à leur nature et n’ont presque rien à voir avec le texte original. Pour moi, la religion juive, comme toutes les autres religions, est une incarnation de la plupart des superstitions puériles. Et le peuple juif, à qui j’appartiens de bon cœur et pour la mentalité duquel je me sens en profonde sympathie, n'a pas, à mes yeux, de qualités différentes de celles de tous les autres peuples. À en juger par mon expérience, il n’a rien de mieux que les autres groupes humains, bien qu'il soit protégé contre le pire des cancers [la guerre] par manque de puissance. À part cela, je ne vois strictement rien qui fasse de lui un peuple « élu ».

De manière générale, il me fait peine que vous réclamiez une situation privilégiée et essayiez de la défendre par deux murailles de fierté, une extérieure en tant qu’homme et une intérieure en tant que Juif. En tant qu’homme, vous demandez pour ainsi dire à pouvoir déroger à la loi de causalité acceptée par ailleurs, et en tant que Juif vous réclamez le privilège du monothéisme. Mais une causalité limitée n'est plus une causalité du tout, comme l’a bien reconnu notre merveilleux Spinoza […]. Et les interprétations animistes des religions naturelles ne sont en principe pas annulées par la monopolisation. Avec de telles murailles, nous ne pouvons que nous tromper sur nous-mêmes, sans que nos efforts moraux soient favorisés. Au contraire.

Maintenant que j'ai marqué en toute franchise nos différences en matière de convictions intellectuelles, il me semble néanmoins clair que nous sommes très proches l’un de l’autre pour ce qui est de l’essentiel, c'est-à-dire dans notre appréciation des comportements humains. Ne nous sépare que des « béquilles » intellectuelles et la « rationalisation », dans l’acception freudienne de ce terme. Par conséquent, je pense que nous nous comprendrions tout à fait bien si nous parlions de choses concrètes. Avec mes remerciements amicaux et mes souhaits les meilleurs.


Bien à vous, A. Einstein

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 15:05

http://www2.cndp.fr/actualites/question/marseillaise/Images/tambour1.jpgEn broutant sur Wikipédia, je suis tombé par hasard sur “ Le Chant du Jura ” de Rouget de Lisle, plus connu sous le nom de “ Vive le roi ! ”, un texte écrit en 1814 à l’occasion de la Restauration (né à Lons-le-Saunier, Rouget était originaire du Jura). Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un Rouget authentiquement blanc, réactionnaire jusqu’au bout des ongles !

 

 

 

 

1

Vive le Roi !

Noble cri de la vieille France,

Cri d'espérance

De bonheur d'amour et de foi !

Trop longtemps étouffé par le crime et nos larmes

Éclate plus brillant et plus rempli de charmes.

 

Refrain :

Vive le Roi !

Vive à jamais, vive le Roi !

 

2

Vive le Roi !

Tristes amantes, pauvres mères

Malheureux pères

Sortez de votre long émoi

À peine a retenti le cri de l'allégresse

Il vous rend les objets chers à votre tendresse.

 

Refrain

 

3

Vive le Roi !

Candeur, gaîté, douces compagnes

Dans nos montagnes

Que ce nom vous porte avec soi
Adoré Béarnais !

Le ciel sous cet auspice

S'en va permettre enfin que son jour s'accomplisse.

 

Refrain

 

4

Vive le Roi !

Cri fameux cher à la victoire

Signe de gloire

Plus triomphant réveille toi

O Bayard ! ô Guesclin ! vos ombres exilées

Dans les airs paternels par lui sont rappelées

 

Refrain

 

5

Vive le Roi !

Patrie, honneur, sublimes flammes

Ah ! de nos âmes

Comme jadis soyez la loi

Que la France et son Roi soient heureux l'un par l'autre

De leur commun bonheur va naître enfin le nôtre.

 

Quand on lit ou relit les paroles de “ La Marseillaise ” en entier, on s’aperçoit que ce texte est infiniment plus patriotique que révolutionnaire. Il y a bien sûr cette idée que « l’étendard de la tyrannie » s’est levé contre le peuple. Il y a bien sûr cet amalgame d’« esclaves, de traîtres et de rois conjurés ». Mais “ La Marseillaise ” est globalement un chant de guerre, un puissant appel à repousser un ennemi extérieur, pas à abattre un ordre injuste :

 

Quoi ces cohortes étrangères!

Feraient la loi dans nos foyers!

Quoi! ces phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fils guerriers!

[…]

Amour sacré de la Patrie

Conduis, soutiens nos bras vengeurs

Liberté, Liberté chérie

Combats avec tes défenseurs!

Sous nos drapeaux, que la victoire

Accoure à tes mâles accents

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire!

 

Je n’ai pas lu de biographie consacrée à Rouget de Lisle, mais il me semble que sa vie – sa vie d’adulte en tout cas – fut dominée par la frustration. Le 10 août 1792, il est destitué par le Conventionnel Lazare Carnot (qui votera la mort du roi) pour avoir protesté contre l’internement de Louis XVI après la prise des Tuileries, une action totalement insurrectionnelle. Rouget est ensuite emprisonné sous la Terreur pour royalisme et échappe de peu à la guillotine. Il démissionne de l’armée en 1796. Sous Napoléon Ier, il dirige une entreprise de fournitures auprès des armées. Aucun des ouvrages qu’il publiera comme écrivain (traductions de livres anglais, mémoires) ne connaîtra le succès.

 

Bien qu’écrit en l’honneur du couronnement de Louis XVIII, “ Vive le roi ! ” n’aura pas l’heur de plaire au souverain. Rouget finira sa vie dans une grande précarité. Il sera emprisonné pour dettes, puis pensionné par Louis-Philippe. La patrie reconnaissante transférera ses cendres aux Invalides le 14 juillet 1915.

 

PS : pour l'anecdote, le début de la musique de “ La Marseillaise ” est directement emprunté à  La Flûte enchantée et à l'allegro maestoso du concerto pour piano KV 503 de Mozart. Il n'y avait pas trop de droits d'auteur en ce temps-là. Quatre ans après la mort du Salzbourgeois, tout de même !

 

Lire ici un historique documenté de “ La Marseillaise ” : link

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 05:50

http://img.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L620xH467/Diseuse_de_bonne_aventure-8a9fb.jpgLes universitaires français, en tant qu’enseignants-chercheurs doivent statutairement faire de la recherche. Ils sont payés pour cela. Cette recherche doit être publiée. En France ou ailleurs.

 

Sauf exception rarissime, jamais un article scientifique n’est rétribué. Les revues scientifiques qui accueillent ces articles déploient des trésors d’ingéniosité et de bénévolat pour vivre ou survivre. Or depuis quelques années, l’Institut de l’information scientifique et technique (l’INIST), une unité de service du CNRS, met en vente (au prix de 11 à 50 euros pièce) des masses d’articles sans en informer, ni les directeurs de revues, ni les auteurs. Et, naturellement, sans leur demander leur autorisation. Le plus fort est que nombre de ces publications sont en accès gratuit sur internet. Seul le droit de copie (versé pour toute photocopie d'article) est reversé aux éditeurs, soit moins de 2 euros sur les 11 à 50 qui sont facturés.

 

Installé à Vandœuvre-les-Nancy, l’INIST a pour mission de collecter, traiter et diffuser les résultats de la recherche scientifique et technique. Depuis 2010, il est membre de DataCite, un consortium international de bibliothèques et services spécialisés dans les sciences de l'information qui vise à faciliter l'archivage numérique ainsi que l'accès aux ressources numériques sur Internet. Datacite a été fondé le 1er décembre 2009 à Londres. Je me disais aussi que quand on mélange service public et gros sous, les Anglo-Saxons ne sont jamais bien loin. L’INIST vend donc des reproductions d’articles de revues, en relation avec la librairie chapitre.com. Cette enseigne est constituée d'un site internet créé en 1997 et, depuis 2007 (acquisition par DirectGroup, alors partie du groupe Bertelsmann), d'un réseau de 57 librairies françaises. Chapitre.com constitue désormais un des quatre pôles du groupe Actissia (France Loisirs, Le Grand livre du mois) qui appartient depuis mai 2011 au fonds d’investissements étatsunien Najafi Companies (un milliard de dollars d’investissments par an). Elle a pour cela signé avec le Centre français d'exploitation du droit de copie (CFC) un contrat par lequel ce dernier lui cédait les droits de reproduction par reprographie des publications qu'elle avait acquises.

 

Je me suis donc rendu sur le site http://www.refdoc.fr/ pour voir si j’étais « vendu ». Ô déception, je n’y ai trouvé qu’un seul de mes articles, un travail sur L’Éducation sentimentale, publié, je vous le donne en mille, par une revue scientifique danoise (répertorié ici : link et à lire ou relire gratuitement ici : link).

 

En 2009, des directeurs de revues et des auteurs ont protesté contre ces pratiques. Le 9 juillet 2010, le tribunal de grande instance de Paris a jugé ces pratiques illégales dans la mesure où l'autorisation de l'auteur est obligatoire et a condamné l'INIST et le CFC pour contrefaçon. Jugement confirmé en cour d’appel en mai 2011, stipulant que « le droit de reprographie ne vaut que pour une utilisation non commerciale et que le consentement de l'auteur est obligatoire pour toute exploitation commerciale. » L’exploitation continue car un procès perdu coûte moins cher que l’arrêt total du service.

 

Dans l’université sarkozyenne d’hier et hollandienne d’aujourd’hui, valoriser la recherche signifie la vendre, non la mettre en valeur. Lorsqu’un laboratoire de recherche paye un article à l’INIST, le contribuable paye deux fois puisque l’État paye l’État. Cet État prétend avoir œuvré à la réduction des dépenses publiques puisqu'il a vendu un bien public.

 

Contre ces pratiques, une pétition est en ligne à cette adresse : link

 


 

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