Philippe Barbier, lecteur de Télérama,
docteur en sciences de l’éducation,dénonce un tic horripilant des grands journalistes des grands médias : « Sachant que décrypter signifie dans sa première acception traduire des
messages chiffrés dont on ne possède pas la clé, et dans sa seconde : restituer le sens d’un texte obscur, je suis très agacé d’entendre à peu près partout les journalistes employer ce
terme à la place d’expliquer, analyser ou commenter. Les acteurs de l’actualité parlent-ils en langage codé ? Ne s’expriment-ils tous que de façon obscure ? Ou sommes-nous des imbéciles
incapables de comprendre ce qu’on nous a donné à entendre avant que les spécialistes ne nous aient livré les clés pour comprendre ce qu’ils ont jugé bon que nous comprenions ?
Le off, c’est ouf ! , nous explique Jean-louis Legalery, angliciste distingué, dans Mediapart.
Littéralement off, c’est l’apocope de l’expression anglaise off the record, qui s’utilise pour parler de l’entretien réalisé, par des journalistes, avec une personne importante ou présumée telle et dont l’équivalent sémantique est « qui n’est pas officiel et qui ne doit pas être répété publiquement ». Autant dire que le off est devenu très in, et que ce qui est « hors enregistrement » doit inéluctablement être considéré comme essentiel, alors qu’il s’agit du volontairement secondaire au détriment de l’essentiel, c’est-à-dire le débat idéologique censé faire progresser une société.
Lors de la visite de Notre Président en Ariège (La Dépêche), les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes contre des citoyens qui manifestaient pacifiquement à 300 mètres du chef de l’État et qui donc constituaient un danger grave pour son auguste personne. Ni France 2 ni France 3 n’ont mentionné ce fait dans leurs éditions.
Des nouvelles de l’hôpital public (La Dépêche) : Dimanche 8 janvier, une Gersoise s'est rendue aux urgences d'Auch en se plaignant de maux de ventre et de vomissements à répétition. Les médecins n'ont pas vu sa crise d'appendicite. Voici ce que dénonce Yannick Vicente, restaurateur de Samatan. Dimanche 8 janvier, son épouse a été prise de violents maux de ventre. Le généraliste prévient l'hôpital de leur arrivée. Devant les urgences, des pompiers qui amenaient un blessé l'aident à asseoir sa femme dans un fauteuil. « Elle était très mal et ne supportait plus la douleur », explique Yannick Vicente. On dit à Yannick qu’il doit d'abord remplir les papiers d'entrée. « Mais les papiers pouvaient attendre, souligne-t-il. Ma femme n'arrêtait pas de vomir, j'étais complètement paniqué ! » Comme il s'énerve encore, les urgences appellent la police d'Auch. « Le temps qu'ils arrivent, j'avais rempli les papiers et ma femme avait été prise en charge. » Les choses s'étant calmées, les policiers repartent après avoir échangé quelques mots avec Yannick Vicente et le personnel.
Après l'avoir mise sous perfusion et lui avoir fait une prise de sang, les urgences d'Auch donnent à la femme du restaurateur des médicaments contre la gastro-entérite et la laissent repartir chez elle. Elle souffrira terriblement la nuit suivante, ainsi que la nuit d'après. Le mardi, à 8 heures, elle passe une échographie à la clinique privée Carlier, sur demande de son généraliste. « A 9 heures, elle était hospitalisée, elle avait perdu plus de cinq kilos et faisait une péritonite, rapporte Yannick Vicente. » Cette pauvre dame était en train de mourir.
Toujours La Dépêche qui nous raconte le drame d’une mère de famille en difficultés de surendettement qui a voulu exprimer son désarroi aux élus en menaçant de sauter dans le vide.
Pendant plus d'une heure, le drame était possible, hier matin, chez les pompiers. Une mère de famille avait réussi à grimper jusqu'au sommet de la tour de séchage des tuyaux à la caserne des sapeurs-pompiers. Le dialogue avec les forces de l'ordre peut être rapidement établi. La détermination de cette personne était particulièrement palpable. « Je n'ai rien à perdre », disait-elle en substance. Pour mettre fin à son action, la mère de famille souhaitait qu'un de ses membres soit reçu par les autorités locales. La rencontre entre le fils et des membres du cabinet municipal eurent pour effet de calmer la mère de famille qui descendit seule de la tour de séchage chez les pompiers.
Le nombre de ménages surendettés varie : la fourchette basse se situe autour de 700 000 ménages alors qu'une fourchette haute, prenant en compte les ménages n'ayant pas déposé de dossiers en commission mais déclarant avoir des difficultés à rembourser leurs dettes, se chiffre à 1,5 million de ménages, soit 6 millions de personnes concernées. Sur les 5 dernières années, le rythme soutenu des dépôts de dossiers en commission de surendettement s'élève à environ 173 000 par an, représentant un total cumulé de 865 000. Au total, plus d'un million de personnes ont eu recours à la procédure de surendettement depuis sa création.
Alexandre Devecchio vient de déposer sur le site du Bondy Blog cet article qu'on souhaiterait de pure politique fiction. Si par malheur il avait raison, la France, ce serait demain la Hongrie d'Orban inspirée par Horty.
Le candidat du PS a échoué dans sa reconquête des classes populaires, qui devait être l’axe stratégique de sa campagne. Bien sûr, François Hollande a tenté de réconcilier les socialistes avec le peuple. Sous la pression de Jean Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg, il a multiplié les déclarations sur l’industrie et les visites dans les usines. En vain… Les perdants de la mondialisation, en particulier les ouvriers ont été victimes de trop d’impostures. La gauche comme la droite n’a rien fait contre la désindustrialisation et des pans entiers de nos productions ont commencé à se délocaliser dans les années 80. En sanctionnant François Hollande, les Français sanctionnent aussi 30 ans de dérives et de démissions.
En 2002, des dizaines de milliers de gens étaient spontanément descendus dans la rue pour crier leur indignation. Cette fois, le catéchisme obligé de l’antifascisme ne ronronne plus que du côté de Saint-Germain des Prés. En revanche, dans les cités, les voitures brûlent ce qui ne fait que renforcer le discours sécuritaire du FN. Le climat est délétère. La France est comme traversée par une colère sourde, prête à exploser à tout moment.
En 2002, Jean Marie Le Pen avait accueilli sa qualification pour le second tour, le visage crispé, la mâchoire serrée. La vieille ganache n’avait jamais souhaité être en position d’accéder aux responsabilités. Marine Le Pen, elle, arbore un large sourire. Elle a rempli son objectif. Elle sait désormais qu’elle réalisera son ambition : gouverner la France. Un jour ou l’autre.
An de volgende week (comme on dit à Amsterdam).