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20 septembre 2022 2 20 /09 /septembre /2022 05:01

Á rien ou pas grand-chose diront ceux qui, se référant à Walter Bagehot, ont à l’esprit la célèbre définition des pouvoirs royaux. Pour le constitutionnaliste du XIXe siècle, le souverain a « le droit d'être informé, le droit d'encourager et le droit de mettre en garde ».

 

S’il ne s’agissait que de cela et de la distribution d'“ honneurs ” nous n’aurions pas eu ce déferlement politique et médiatique mondial autour d’un personnage, très éminent certes, mais dont les pouvoirs et le rôle vont bien au-delà du triptyque cité ci-dessus.

 

Chez nous, depuis que les chaînes d’information carburent à plein régime, il n’est question, depuis le décès d’Élisabeth 2, que de portraits hagiographiques, d’éloges de toute nature des royals, jusques et y compris du prince Andrew malgré les énormes turpitudes qu’il a commises. Les chaînes nationales ont emboité le pas, consacrant la moitié (ou plus) de leurs journaux télévisés à des personnages traités en icones, en symboles. Bien sûr, on se souvient des funérailles de Lady Diana, où la reine n’avait pas voulu se rendre jusqu’à ce que le premier ministre Anthony Blair lui explique que son absence aurait, pour elle, des conséquences désastreuses. On se souvient peut-être aussi que, l’année suivant l’enterrement de la princesse, son frère avait voulu organiser une grandiose réplique de l’événement qui lui aurait rapporté beaucoup d’argent. Il essuya un vrai échec pour, selon moi, une raison majeure : malgré sa personnalité réelle, Diana n’était que de l’image. Et dès lors qu’une image n’a plus de support, ne renvoie plus à rien de concret, elle s’évapore. Pour la petite histoire, Diana descendait de deux fils illégitimes de Charles II, Henry Fitzroy, 1er duc de Grafton, et Charles Lennox, 1er duc de Richmond. Le fils de Diana, William, sera le premier monarque descendant de Charles II. Sarah Ferguson (l’ancienne épouse du prince Andrew) était également une descendante d’un des bâtards de Charles. Tout comme Camilla Parker-Bowles (inceste quand tu nous tiens !), ainsi que Samantha Cameron, la femme de l’ancien Premier ministre. À noter que Louise-Renée de Pénancoët de Kéroual (ascendante de Lady Di, qui est donc bretonne, Pénancoët signifiant « bout de bois »), qui – tous les soirs – partagea la couche du roi pendant quinze ans, œuvra comme espionne de Louis XIV à la cour d’Angleterre. Louise-Renée inventa la robe à panier. William, un prochain souverain du Royaume-Uni, sera donc breton !

 

Mais revenons à la reine. Les Britanniques qui, comme l’ancien footballeur David Beckham, ont fait la queue pendant 12, 15, 20 heures pour s’incliner devant la dépouille d’Élisabeth, éprouvent une réelle et sincère affection (ou plus encore) pour leur souveraine, même ceux qui apprécieraient que leur chef d’État fût élu. On peut dire qu’Élisabeth est, par ses qualités personnelles, son savoir-faire et sa personnalité, devenue plus populaire que la royauté. Le paradoxe est que cette femme, qui est la plus célèbre au monde et qui est l’une des plus riches de la planète, surtout parce qu’elle était formidablement bien née et parce qu’elle a su faire prospérer son magot, aura eu une importance historique dérisoire. En 70 ans de règne, elle influa une seule fois de manière déterminante sur le cours politique des choses. En 1957, le premier ministre conservateur Anthony Eden démissionne pour raisons médicales. Le parti conservateur ne connaît pas alors de procédure rigoureuse pour élire son chef, à part le doigt mouillé dans le vent. Deux personnalités s’imposent : Richard Austen Butler, un modéré qui avait été un grand ministre de l’Éducation nationale après la guerre, et Harold Macmillan, plus conservateur. Il revient à la jeune reine de trancher, avec l’aide de son conseil privé, bien sûr. Elle choisit Macmillan.

 

Qu’a apporté cette personne respectée, adulée, à la vie de ses “ sujets ” (les Britanniques ne sont pas gênés d’être des “ sujets ”) ? Rien. Que de belles images. Sans parler des embrouilles, souvent sordides, qui ont émaillé la vie de sa famille. C’est dire la puissance de feu de la presse qu’on appelle “ populaire ” outre-Manche et people chez nous. Mais cette presse ne peut prospérer – parfois à des millions d’exemplaires, quotidiennement – que parce qu’elle s’adresse à des esprits dépolitisés, déconscientisés, qui sont en demande de rêve et de superficialité. Et qui n’aspirent, fantasmatiquement parlant, qu’à un perpétuel retour vers le passé. Qu’à un spectacle qui les déconnecte en permanence de la vie et qui, en cette circonstance historique précise, leur fait oublier la hausse calamiteuse des prix, les difficultés dans les entreprises (quand on pense que des travailleurs syndiqués ont arrêtés une grève à la mort de la reine !), l’hiver qui s’annonce froid dans des millions de foyers.


 

Á quoi sert le monarque britannique ?

Bien qu'inoxydable, la monarchie est une institution archaïque. Pour tout le monde, sauf pour la classe dirigeante qui se sert plus que jamais des colifichets royaux pour gouverner de manière autoritaire afin de défendre et renforcer ses privilèges. La Révolution française, et d’autres comme la révolution aux États-Unis qui l’avait précédée, ont voulu mettre un terme au principe de l’hérédité (tu es roi parce que tu es fils de roi, tu es juge parce que tu es fils de juge), au droit divin et à ces monstruosités que constituent l’endogamie, la consanguinité. La famille royale britannique fut spécialiste en la matière, avec un fort tropisme à l’est et vers la réaction : l’oncle d’Élisabeth Édouard VIII et sa mère, “ Queen Mum ”, sympathisèrent avec le nazisme.

 

La génération suivante en a remis une couche. Selon Paris Match, pourtant peu suspect d’anti-windsorisme (11 juin 2020), « Andrew s’est lié avec tout ce que la planète compte de dictateurs et de personnages sulfureux ». Parmi eux, Muammar Khadafi et ses fils, un gendre de l’ex-président tunisien Ben Ali, un marchand d’armes libyen ou des oligarques du Kazakhstan. Envoyé spécial du Royaume-Uni pour développer les relations commerciales partout sur la planète, jusqu’en 2011 et le début du scandale Epstein, Andrew en a aussi profité pour nouer des amitiés financièrement avantageuses sans toujours savoir fixer une limite entre ses missions de représentations et sa vie privée. Et on n’a bien sûr pas oublié la chemise au bandeau nazi portée par le prince Harry, avec l’assentiment de son frère William que la perspective de cette “ farce ” avait bien amusé.

 

La famille royale britannique est immensément riche. Ceux qui se sont baptisés “ La Firme ” dans les années trente sont à la tête d’un empire d’au moins 20 milliards de livres. Pendant longtemps, la reine n’a pas payé d’impôts, tout en percevant une très confortable Sovereign Grant, une allocation payée par les contribuables. Depuis le départ d’Harry et Meghan aux États-Unis, le nombre des personnes œuvrant pour la firme avait été réduit à huit : la reine, le prince Charles, sa femme Camilla, le prince William et sa femme, la princesse Ann et le prince Edward et son épouse. Exit le prince Andrew, déchu par ailleurs de ses titres militaires pour agression sexuelle sur mineure.

 

Ce type de famille ne tient que par « la soumission snob, l’admiration de la richesse et du rang, les survivances corrompues des inégalités du féodalisme ». Cette analyse est de John Atkinson Hobson, critique de l’impérialisme britannique qui inspira Lénine dans la rédaction de L’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Á partir de là, tout est possible parce que tout est permis. Ainsi en 1966, à Aberfan, au Pays de Galles, l’écroulement d’un terril causa la mort de 144 personnes, dont une bonne centaine d’enfants. La reine y dépêcha son mari et son beau-frère Lord Snowdon. Mais il lui fallut une semaine, après toutes sortes de supplications, pour qu’elle se rende sur les lieux de cette catastrophe. Des âmes charitables dirent qu’elle ne voulait être associée qu’à des événements positifs et non négatifs. Certainement, oui…

 

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 05:01

Dans Initiative communiste, Georges Gastaud revient sur son combat pour la défense de la langue française : « La justice a débouté l’AFRAV, une association de défense de la langue française, qui demandait que l’État français fût condamné pour avoir mis en place une nouvelle carte d’identité conforme aux exigences de la despotique UE et qui, par la bande, institue l’anglais comme langue officielle bis de la France.

 

Au mépris de la Constitution, dont l’article II-a dispose que « la langue de la République est le français », et de la loi Toubon qui stipule que lorsqu’il existe une nécessité absolue de traduire une inscription officielle en d’autres langues que le français, il faut au moins utiliser une autre langue que l’anglais (allemand, italien, espagnol, néerlandais…) de manière à ne pas lui conférer en douce le statut de langue officielle auxiliaire (un statut qui, en peu de temps, a conduit à liquider le gaélique en Irlande).

Tout cela s’inscrit dans le processus complètement verrouillé, soustrait au débat et subrepticement totalitaire qui, sous l’égide de l’UE (qui veut faire de l’anglais sa seule langue officielle « de travail »), et tend à substituer l’anglais aux autres langues nationales d’Europe. Le but étant d’installer l’État fédéral européen en marche (en clair, un nouvel Empire !), et avec lui un Grand Marché Transatlantique de la force de travail qui serait une catastrophe sociale, économique et culturelle pour des millions de travailleurs.

 

Or force est de constater que, en dehors du PRCF, et aussi, soyons justes, du PARDEM et du MS 21, aucune organisation de gauche, aucun grand syndicat confédéral ou de branche, y compris dans le secteur de l’Éducation, ne bouge un doigt contre cette énorme expropriation linguistique du et des peuple(s) (qui vise aussi l’allemand en Allemagne et en Autriche, l’italien en Italie, etc.). 

 

Pire, « PCF is back! » était le slogan d’ouverture de campagne de Roussel, et Mélenchon, qui pourfendait naguère l’anglais en le traitant, outrancièrement du reste, de « langue de l’occupant », juge désormais que la prolifération maligne des enseignes en anglais dans Paris est un signe heureux de la « créolisation » (qu’il confond avec la colonisation étatsunienne !) de notre pays.

 

Bref, il faut davantage bouger sur cette question linguistique qui n’est en rien un « à-côté » du combat social. Ceux qui en doutent encore devraient d’urgence relire Gramsci ou Aragon sur ces questions. 

 

 

 

Revue de presse 423

Selon le baromètre publié par le réseau Vélo & Territoires, l’utilisation du vélo progresse régulièrement en France. Elle est de +33 % par rapport à 2019. Strasbourg, Grenoble, Nantes ou Lille ont connu une forte augmentation.

 

En milieu rural et périurbain, la pratique du vélo demeure « fragile », précise Vélo & Territoires. Les compteurs affichent -1 % de passages en zones périurbaines et un chiffre stable en zones rurales par rapport à 2021, mais toujours en hausse par rapport aux chiffres de 2019, avant la crise sanitaire. « Sans doute davantage orientées vers le loisir, (ces pratiques) sont plus sensibles à la météo », souligne l’association. En Alsace, chez les pionniers de l’œnotourisme écologique, le vélo progresse également : la fréquentation des itinéraires EuroVelo, pensés pour la longue distance, a augmenté en France de 13 % sur un an. Après un début d’année mitigé avec une météo peu avantageuse, la fréquentation de ces itinéraires a connu une forte progression en mai et une augmentation de 7 % en juillet août.

 

 

Le site Communistes dénonce les projets budgétaires du gouvernement : « De l’argent il y en a pour le capital :

 

*Le plan de relance c’était 100 milliards d'euros, ce flot d'argent public et de subventions a profité aux grands groupes, y compris étrangers, et pas aux TPE-PME.


*Autres plans d'action pour les entreprises, le "plan climat" une enveloppe de 40 milliards d'euros. Il en reste 23 milliards à prendre d'ici 2024, dont 10,4 Md€ seront fléchés vers la transition écologique des entreprises « gourmandes » en énergie.


*Un fond de 3 milliards d'euros dispositif "bouclier tarifaire" pour les entreprises est prolongé jusqu'à la fin de l'année et pourrait même être reconduit en 2023.


*Baisse des impôts de production (10 milliards en 2021, 2022 et une nouvelle tranche supplémentaire de 10 milliards annoncée pour 2023), suppression en 2023 de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (8 milliards). 


* Une rallonge entre 3 et 6 milliards d'euros, en plus des 3 milliards déjà budgétés dans la Loi de programmation militaire pour reconstituer les stocks français de munitions. « On n'est pas en guerre, mais malheureusement, il faut s'y préparer. » Tel est le mot d'ordre du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, à l'issue d'une table ronde réunissant les représentants des entreprises françaises de défense, industriels et armées françaises.

*Rien pour les services public, l’école, la santé… mais 15 milliards d’euros de plus pour le budget du ministère de l’Intérieur sur 5 ans.

 

 

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6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 05:01

Depuis la première guerre d'Irak, accessoirement depuis que les États-Unis ont verrouillé les médias en temps de guerre, on ne bombarde plus : on frappe. Un peu comme Obélix lorsqu'il donne des baffes aux soldats romains.

Ce flou sémantique vient de l'anglais “ to strike ” qui signifie frapper, donner un ou des coups. On utilise également ce verbe lorsque l'on pince des cordes de violon, quand on trouve du pétrole, quand on craque une allumette, quand on trouve un équilibre, quand une pendule sonne, quand on tourne à gauche, ou à droite.

Naturellement, comme en français, on utilise ce verbe au sens figuré (j'ai été frappé par cette nouvelle).

La langue anglaise n'est donc pas toujours aussi précise qu'elle veut le faire croire.

Les frappes, surtout quand elles sont chirurgicales, comme on dit depuis trois décennies, visent à être les plus précises possibles. Ce n'est que rarement le cas. Les victimes collatérales sont toujours des civils innocents.

 

Ne dites plus “ bombarder ” mais “ frapper ”
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5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 05:13

Selon Le Monde, au Liban, les plages publiques sont en voie de disparition. Plus de 80 % de la côte libanaise est privatisée, inaccessible à une grande partie de la population.

Un mur puis un grillage plongeant dans la mer font office de frontière entre deux mondes sur la côte de Damour, à 20 kilomètres au sud de Beyrouth. L’asymétrie saute aux yeux : au sud de la clôture, une plage publique réduite à la portion congrue et à l’état sauvage, jonchée de détritus ; au nord, une longue étendue de sable propre avec son enfilade de transats et de bungalows, où l’accès à la mer se paie.

« L’eau est la même des deux côtés, elle est belle », objecte Jamal Haïdous, tandis que ses deux petits-enfants s’éclaboussent sous le soleil d’été, sur la partie publique. C’est toutefois la grave crise économique qui l’a conduit ici : « On n’a plus les moyens de payer pour aller comme avant dans un établissement privé », explique cet homme qui travaillait au Congo jusqu’en 2020.

La dégringolade économique a forcé des baigneurs à changer leurs habitudes. Mais elle n’a pas modifié le visage de la côte, où les exploitants privés sont rois. « Le littoral reflète les maux du Liban : les inégalités sociales, la corruption, le manque de transparence et de gouvernance, la non-application de la loi… », énumère Jad Tabet, ancien président de l’ordre des ingénieurs et des architectes de Beyrouth. Selon l’architecte-urbaniste, plus de 80 % des 220 kilomètres de côte sont privatisés, entre plages et propriétés de particuliers bétonnant le rivage.

 

Selon le World Socialist Website, les travailleurs de Royal Mail (la poste privatisée britannique) lancent une deuxième grève nationale de 24 heures et d’autres suivront. Quelque 115 000 postiers ont organisé leur deuxième grève nationale d’une journée sur 1.500 lieux de travail de Royal Mail, après un arrêt de travail de quatre heures vendredi dernier. Une nouvelle série de grèves est prévue pendant plusieurs jours consécutifs, les 8 et 9 septembre.

Comme pour la grève de 40 000 travailleurs des télécommunications chez British Telecom, de gros piquets de grève ont été organisés dans les bureaux de livraison, les centres de courrier et les dépôts à travers le Royaume-Uni. Les travailleurs des postes et des télécommunications sont tous membres du Syndicat des travailleurs des communications, mais le syndicat n’a pas tenté d’encourager les travailleurs de BT et de Royal Mail à participer aux piquets de grève des autres travailleurs. Les deux entreprises de services publics privatisées ont mis en œuvre unilatéralement des augmentations de salaire inférieures à l’inflation – 3 à 8 pour cent pour BT et seulement 2 pour cent pour Royal Mail – tandis que les deux sociétés ont enregistré d’énormes bénéfices et versé d’importants dividendes aux actionnaires.

 

Revue de presse 422

Selon Le Monde, le vignoble bordelais est contraint à l'arrachage. La situation est inédite : trop de vin produit, des consommateurs qui boudent, des domaines invendables, une réputation d’élitisme… Excepté quelques noms de prestige qui ne connaissent pas la crise, le vignoble le plus célèbre au monde doit se réinventer. Frédéric Arino observe avec fatalité ses 19 hectares de vignes plantées sur deux communes proches, Pujols et Doulezon (Gironde), situées à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Bordeaux. Produisant dans l’appellation entre-deux-mers, il vend ses raisins à une coopérative. A 64 ans, fier du travail accompli, il aspire à la retraite, mais pour toucher les 600 euros mensuels de la sécurité sociale agricole, il doit trouver un repreneur. C’est obligatoire pour tout propriétaire de plus de 3,4 hectares. Or il n’y arrive pas. Il a bien reçu des acheteurs potentiels. « Mais ils ne pouvaient pas m’offrir le prix que je demande. » Pourtant, Frédéric Arino n’espère même pas rentrer dans son argent. Les vignes, qu’il a commencé à acheter en 1998, lui ont coûté l’équivalent de 27 000 à 30 000 euros l’hectare. Aujourd’hui, le viticulteur ne peut guère en attendre plus de 12 000 euros. Et les parcelles les moins demandées de toute sa région atteignent péniblement les 6 000 euros l’hectare.

 

Selon Europe I, les entreprises poussent un cri d’alarme en raison de la hausse sans précédent du prix de l’électricité : « une grande entreprise de pharmacie va devoir arrêter de produire du paracétamol et de l’ibuprofène cet hiver. Des entreprises de papier d’emballage prévoient de fermer leurs usines pendant au minimum six mois“, illustre-t-il, tout en soulignant également le cas des entreprises de BTP, particulièrement demandeuses en énergie. Sans compter les conséquences avec des pénuries massives sur toutes les chaînes en aval, l’arrêt des chantiers de travaux publics, la fermeture des piscines“, énumère-t-il. Selon, lui, le bouclier tarifaire mis en place par l’État ne suffit pas. “On se croit protégé avec le bouclier tarifaire mais les distributeurs d’eau, les producteurs de l’agroalimentaire, de la grande distribution, tous ces gens-là vont faire passer des hausses de 10 ou 20 %. Et donc en réalité, on va avoir une inflation massive.

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2 septembre 2022 5 02 /09 /septembre /2022 05:01

Anne Jourdain décrit le grand n’importe quoi du recrutement des enseignants aujourd’hui : « Avec quatre mille postes d’enseignant vacants à la rentrée – un record –, la crise des vocations s’approfondit en France. Tandis que des milliers de contractuels sont en passe d’être recrutés au pied levé, une association fait grincer des dents. Le traitement sur mesure dont bénéficient ses recrues agace leurs collègues, bien moins cajolés. »

 

Alain Gresh a élaboré un dossier sur la colonisation et l’apartheid qui sévissent en Palestine : « Récurrence des interventions militaires israéliennes à Gaza, raids incessants de cette même armée en Cisjordanie, poursuite de la colonisation – autorisée par Tel-Aviv ou « sauvage » –, difficultés économiques liées à la pandémie de Covid-19 et impéritie de l’Autorité palestinienne dirigée par M. Mahmoud Abbas, qui semble ne se préoccuper que de la coopération militaire avec Israël : la liste des épreuves subies par la population en Palestine est un fardeau aggravé par le délitement du processus de paix et l’échec patent de la solution à deux États. De quoi nourrir la résurgence de mouvements sionistes religieux, qui refusent toute concession aux Palestiniens).

 

Serge Halimi s’inquiète de l’évolution de la guerre en Ukraine : « ix mois après avoir envahi l’Ukraine, la Russie envisage d’annexer une partie du territoire qu’elle occupe. De leur côté, les pays occidentaux fournissent au pays agressé des armes toujours plus sophistiquées en même temps qu’ils y envoient des escouades de « conseillers militaires ». Moscou ne veut plus seulement soumettre l’Ukraine, mais la dépecer ; Washington ne veut plus seulement contenir la Russie, mais la vaincre. Rien ne paraît enrayer cet engrenage où chacun des camps, de plus en plus dominé par des partisans de la guerre, pense avoir les coudées franches parce qu’il parie que son adversaire, même acculé, ne commettra jamais l’irréparable pour se dégager. Or des erreurs de pronostic de ce genre peuplent les cimetières.

 

L’Union européenne et les États-Unis ont promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky qu’ils l’aideraient à récupérer militairement le terrain conquis par l’ennemi. Ils lui ont délégué la définition des missions et la médiatisation des opérations destinées à mobiliser l’opinion. Si, comme on peut le craindre, la Russie annexe cet automne tout ou partie du Donbass, ou les régions de Kherson et de Zaporijia un peu plus au sud, les Occidentaux aideront-ils Kiev à les reconquérir, en prenant alors le risque d’une confrontation encore plus directe et plus périlleuse avec Moscou, susceptible d’appliquer à ces territoires la protection nucléaire qu’il réserve au sien ?

 

Igor Delanoë (“ Ukraine, la guerre à tout prix ”) se montre très pessimiste : « Près de six mois après le déclenchement par le Kremlin de l’invasion de l’Ukraine, son « opération spéciale » s’est enkystée le long d’une ligne de front qui s’étend des faubourgs de Kharkov, à l’est, aux steppes des rives ukrainiennes de la mer Noire avec le Donbass pour épicentre des combats. Alors que la logique des armes l’emporte, la perspective d’une fin des hostilités paraît lointaine. Car, depuis le sommet d’Istanbul du 29 mars qui a vu les négociateurs russes et ukrainiens se réunir autour d’un projet de traité de paix, le volet diplomatique de la crise est au point mort et les positions se sont durcies. »

 

Loïc Ramirez nous emmène dans le Dombass occupé : « Les journalistes occidentaux pénètrent rarement au Donbass, si ce n’est à l’occasion de quelques voyages de presse organisés. Notre envoyé spécial a pu s’y rendre à la fin du printemps et y circuler sans escorte. De Donetsk, sous les tirs ukrainiens, à Marioupol, défigurée par les bombardements russes, récit de la guerre de ce côté-ci du front. »

 

Pour Ibrahim Warde, la chasse aux oligarques russes est ouverte : « Premiers bénéficiaires de la libéralisation économique entreprise par la Russie au tournant des années 1990, les oligarques connaissent des fortunes diverses à l’heure des sanctions. Accusée par les puissances occidentales de proximité avec M. Vladimir Poutine ou par Moscou de verser dans la traîtrise, cette caste de nantis ne jouit plus de la tolérance dont elle a longtemps profité à l’Ouest. Si l’on en croit la liste publiée chaque année par le magazine américain Forbes, la Russie compte à elle seule 83 milliardaires en dollars américains en 2022, en baisse par rapport à l’année précédente, lorsque leur nombre s’élevait à 117. En un an, les oligarques auraient ainsi perdu en moyenne 27 % de leur fortune. Les sanctions draconiennes imposées par les Occidentaux le 24 février, à la suite de l’invasion russe en Ukraine, commencent à produire leurs effets, qui viennent s’ajouter aux difficultés liées à la guerre elle-même. Mais, toujours selon les estimations de Forbes, si vingt-cinq milliardaires russes ont été sanctionnés par les États-Unis, le Royaume-Uni ou l’Union européenne, pas moins de cinquante autres n’ont pas, ou pas encore, été inquiétés. »

 

Serge Halimi et Pierre Rimbert déplore le voluptueux bourrage de crâne dont souffrent les médias occidentaux à l’occasion de cett§e guerre en Ukraine : « Le président Volodymyr Zelensky est-il aussi rédacteur en chef des médias occidentaux ? Ses vidéos quotidiennes donnent le ton, ses thèmes et anathèmes sont déclinés dans les heures qui suivent du New York Times au Monde en passant par Arte, Paris Match, les chaînes d’information continue et les radios publiques. Des livraisons d’armes occidentales traînent ? Libération relaie les doléances de Kiev auprès de l’Élysée : « L’aide militaire, notamment celle de la France, est bien en deçà de ses besoins » (20 juillet). L’intérêt des populations occidentales pour le conflit faiblit ? Une parlementaire ukrainienne s’en désole dans L’Opinion, ce qui permet à la revue de presse de France Inter d’amplifier son appel : « Elle supplie les médias occidentaux de ne pas oublier la guerre. Ils ont autant de pouvoir que les grands dirigeants, et si l’information se tarit Moscou va en profiter. (…) Oui, soupire le journaliste, il y a risque de lassitude, oui, la routine s’installe déjà. » La routine assurément : celle d’une chambre d’écho médiatique qui amplifie les informations favorables au gouvernement ukrainien avec autant de détermination qu’elle disqualifie tout ce qui pourrait le contredire.

 

Saša Dragojlo et Ivica Miladenović expliquent à quel point le lithiuem serbe est convoitée par l’Europe : « Devant l’ampleur des manifestations organisées au printemps dernier, le président serbe a dû renoncer à l’exploitation d’un important gisement de lithium. Mais M. Aleksandar Vučić pourrait relancer le projet du géant minier Rio Tinto, sous la pression de l’Union européenne, qui entend développer massivement les voitures électriques… en délocalisant les sources de pollution. »

 

Quant au bois roumain, il fait l’objet de toutes sortes de combines (Hervé Bossy et Hugo Nazarenko) : « L’économie parallèle représenterait près du tiers de la production de richesse en Roumanie, selon certains travaux. Classé parmi les plus touchés par les détournements d’argent public en Europe, ce pays — qui a rejoint l’Union européenne en 2007 — enchaîne les scandales. L’exemple de la filière bois permet d’appréhender le caractère systémique de la corruption. »

 

Jean-Baptiste Mallet revient sur l’histoire oubliée du pacifisme : « Peu avant le début de la première guerre mondiale, le mouvement pacifiste international ambitionnait de construire une cité universelle afin de réunir l’élite scientifique, intellectuelle, sportive et spirituelle de toutes les nations. Dans son dernier ouvrage, le journaliste Jean-Baptiste Malet raconte l’histoire méconnue de cette utopie qui croisa les destins de philanthropes bourgeois, de socialistes et du roi des Belges. »

 

Le clan Marcos revient aux Philippines (François-Xavier Bonnet) : « Symbole de l’oppression du peuple philippin et de la corruption, le couple Marcos fut chassé du pouvoir en 1986. Le fils Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr a repris la place, démocratiquement, en mai dernier. Son gouvernement a fait arrêter le militant de gauche, candidat à la vice-présidence, Walden Bello. Et sur le front diplomatique, quels seront ses choix ? »

 

Pour Michael Klare, Washington et Pékin jouent avec le feu : « Que cherchait Mme Nancy Pelosi, troisième personnage de l’État américain, en se rendant début août à Taipei ? Un simple coup de publicité ? Ou voulait-elle provoquer Pékin, obligeant M. Joseph Biden et son gouvernement à accélérer le changement de la politique historique des États-Unis ? Celle-ci combine la reconnaissance d’« une seule Chine » et une certaine protection de Taïwan. »

 

Victor de la Fuente et Libio Pérez s’interrogent sur la future constitution chilienne : « Longtemps vitrine du néolibéralisme, le Chili n’en finit pas de décevoir ses admirateurs d’antan : en quelques années, ce champion des inégalités a renoué avec les mobilisations populaires, a élu un président de gauche et s’est engagé dans un processus de rédaction d’une nouvelle Constitution, afin de remplacer un texte issu de la dictature. Ainsi, la déception des uns suscite l’enthousiasme des autres. »

 

Maëlle Mariette a voyagé dans la noivelle bourgeoisie issue du chavisme : « Au cours de la présidence d’Hugo Chávez (1999-2013), le Venezuela s’est illustré par la rapidité avec laquelle il parvenait à réduire les inégalités. Depuis, la crise qui déchire le pays — exacerbée par les sanctions imposées par Washington — a plongé une grande partie de la population dans la misère, tout en donnant naissance à une nouvelle bourgeoisie, dispendieuse, richissime et proche du pouvoir. »

 

Breno Altman estime que Lula vire au centre : « L’élection présidentielle brésilienne se tiendra le 2 octobre. L’ancien président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva et le dirigeant d’extrême droite Jair Bolsonaro devraient se qualifier pour le second tour, prévu le 30 octobre. À moins que la stratégie adoptée par l’ancien syndicaliste ne lui permette de l’emporter dès le premier. Mais à quel prix ? »

 

Hicham Alaoui analyse le triomphe fragile des contre-révolutions arabes : « Le verrouillage des institutions mené par le président tunisien Kaïs Saïed depuis un an semble avoir symboliquement fermé la parenthèse démocratique entamée au Maghreb et au Machrek en 2011. Mais cette glaciation est-elle définitive ? Faute de doctrine idéologique claire et de projets économiques viables, les autocraties du monde arabe subiront tôt ou tard de nouvelles protestations massives. »

 

André-Michel Essoungou et Fanny Pigeaud se sont mis à l’écoute des voix de la Françafrique : « Ignorance ? Suivisme ? Patriotisme mal placé ? Les médias français épousent facilement le discours officiel lorsqu’il s’agit de l’Afrique. Les interventions militaires — de la Côte d’Ivoire au Sahel — seraient ainsi « utiles » et « désintéressées ». Ce traitement biaisé rend incompréhensible l’échec d’opérations telles que « Barkhane » ou l’impopularité croissante de Paris sur le continent. »

 

Anne-Cécile Robert estime pour sa part qu’Emmanuel Macron a « trébuché au Cameroun » : « Destiné à contrer l’influence croissante de la Russie en Afrique, le voyage-éclair du président Emmanuel Macron au Cameroun, fin juillet dernier, a surtout souligné la proximité de la France avec les dirigeants les moins fréquentables du continent. Cet impair trahit la fébrilité de Paris, qui doit surmonter ses revers diplomatiques et reconquérir des parts de marché face à la Chine. »

 

Martine Bulard en est malheureusement certaine : le travail ne paye pas : « Selon le président Macron, la « fin de l’abondance » est arrivée. Mais dans quel monde vit-il ? Celui des patrons d’entreprises publiques qui veulent faire sauter leur plafond salarial jugé trop bas (37 500 euros par mois) ? Celui des actionnaires ? Pour beaucoup de familles, la rentrée se tient sous le signe de la chute du pouvoir d’achat, que les mesures de cet été ne compenseront pas. »

 

Jean-Cristophe Servant évoque les connivences très originales de l’ultra-violent Lesotho : « Au Lesotho — pays le plus meurtrier du continent africain —, musique et criminalité vont de pair. Aux affrontements entre gangs s’ajoutent les connivences entre musiciens et élites dirigeantes. Mais une nouvelle génération entend prendre ses distances avec les vendettas. »

Le Monde Diplomatique (275)
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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 05:01

L’Obs donne la parole à des animateurs de colonies de vacances, sous-prolétariat s’il en est : « Ça ne me dérange pas de travailler quinze heures par jour, de me coucher à 3 heures pour me lever à 8 heures… Ce n’est pas un problème pour moi, raconte Emma. Mais être payée 40 euros par jour pour ça, pour moi c’est impossible. » Outre les colonies de vacances, la jeune femme a travaillé dans les centres de loisirs pendant les grandes vacances ou en périscolaire. Mais son salaire n'a jamais dépassé les 70 euros la journée. C’est légal, un salaire aussi bas ? Oui. Car dans l’animation, il existe le fameux CEE : contrat d’engagement éducatif. Cette dérogation au droit du travail est spécialement destinée « aux personnes qui exercent, de façon occasionnelle, des fonctions d’animation et d’encadrement dans des accueils collectifs de mineurs », est-il écrit sur le site Service-public.fr« Il s’écarte des règles du droit du travail, notamment sur le temps de travail, le repos et la rémunération. »

 

Conséquence : cet été, le personnel a manqué et quelques enfants se sont retrouvés sur la touche. « On a réussi à boucler nos équipes à quelques jours de nos premiers séjours », rapporte Cyril Gaffet, responsable national des séjours enfants et jeunes à l’Union française des Centres de Vacances (UFCV), mentionnant seulement un séjour annulé faute d’animateurs. « Ça ne rémunère pas beaucoup, c’est un métier entre le bénévolat et le salariat », concède-t-il. »

 

 

Le Monde nous informe que si nous avons beaucoup souffert de la sécheresse, d’autres ont souffert – de manière beaucoup plus dramatque – du trop d’eau : « « Je n’ai jamais vu de telles inondations de ma vie », témoigne Rahim Bakhsh Brohi, agriculteur interrogé par l’Agence France-Presse, dans un pays pourtant habitué à la violence des intempéries. L’état d’urgence a été déclaré vendredi 26 août au Pakistan, en proie à des pluies de mousson d’une intensité exceptionnelle qui ont touché plus de 33 millions d’habitants.

Plus de 900 personnes ont été tuées, dont 34 ces dernières 24 heures, en raison des pluies de mousson qui ont débuté en juin, a précisé, vendredi, l’agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA). Les dégâts matériels sont catastrophiques. Près de 220 000 maisons ont été entièrement détruites, et 500 000 gravement endommagées, a détaillé le NDMA.

 

 

Revue de presse 421

 

Dans le blog Réveil Communiste, Gilles Questiaux avance, à contre-courant de l’immense majorité des médias, pourquoi il faut soutenir la Russie : « Il semble bien que la tendance à long terme de la stratégie occidentale unifiée (triade monde anglo-saxon, Europe, Japon) soit de démanteler ou de dissoudre tout ensemble géopolitique susceptible d’agir de manière autonome et de contester tout ou partie de son hégémonie, donc tous les grands États à commencer par la Chine et la Russie, comme Israël le fait à son échelle en semant le chaos dans le monde arabe depuis 75 ans. L’Empire occidental est objectivement menacé par le développement économique, social, et scientifique du Sud et cherche à conserver son hégémonie en le dissociant en entités les plus petites et les plus faibles possibles, les plus manipulables et influençables possibles, comme il a balkanisé l'Afrique au moment des indépendances vers 1960. La seule chose qui l’en a empêché jusqu’à présent, c’est son profond racisme suprématiste inconscient qui perce à travers son langage moralisateur et hypocrite : les bourgeoisies du Sud et de l’Est qui ne demandaient pas mieux que de s’intégrer et de participer à la fête du meilleur des monde du libéralisme technologique se sont fait renvoyer dans les orties. Cela s'est fait en général en invoquant à contre-sens l'écologie, les droits de l’homme, de la femme, et des minorités sexuelles.

 

Le constat est simple : les Russes ont raison de vouloir mettre fin au régime de Kiev qui est une sorte de « EI » européen, bâtard de postmodernisme ultralibéral terroriste et mafieux et de nazisme assumé. Leur guerre est une guerre défensive contre un adversaire qui a foulé aux pieds tous les principes du droit et de la diplomatie, ainsi que les plus élémentaires décence et moralité et qui est très adéquatement représenté par son clown-président. »

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28 août 2022 7 28 /08 /août /2022 05:01

Publié par Le Grand Soir

 

Le site Myrotvorets, accuse le musicien Roger Waters, membre fondateur du groupe de rock Pink Floyd, de délits « anti-ukrainiens ». Ces délits présumés comprennent la diffusion de « propagande anti-ukrainienne », la collaboration aux efforts visant à légitimer l’annexion de la Crimée par la Russie et la contestation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

 

Le site affiche des captures d’écran d’une interview que Waters a accordée aux médias russes en 2018, ainsi que des informations générales sur Waters et des remarques sur la guerre en Ukraine que le musicien a faites dans des interviews récentes. Par exemple, il cite ses commentaires sur la Crimée, le soutien du département d’État américain au coup d’État de 2014 en Ukraine et la campagne de russophobie. Le site mentionne également sa caractérisation des Russes comme « courageux, inébranlable et inflexible ».

 

Au bas de la page, Myrotvorets appelle les « agences du maintien de l’ordre » à intervenir contre Waters pour ses « actes délibérés contre la sécurité nationale de l’Ukraine, contre la paix, la sécurité humaine et le droit et l’ordre internationaux, ainsi que d’autres infractions ».

 

Myrotvorets aurait été créé en 2014 par Anton Gerashchenko, ancien assistant du ministre ukrainien de l’Intérieur. Il répertorie les informations personnelles telles que les adresses et les numéros de téléphone de certains des prétendus « ennemis de l’Ukraine » qu’il nomme. Le site est devenu tristement célèbre lorsque plusieurs personnes qu’il avait ciblées ont été assassinées. On compte parmi ces personnalités l’écrivain ukrainien Oles Buzina, l’ancien législateur ukrainien Oleg Kalachnikov et le photojournaliste indépendant italien Andrea Rocchelli.

 

Parmi les milliers de noms répertoriés par Myrotvorets figurent ceux de journalistes, d’hommes d’affaires et d’hommes politiques, ukrainiens et étrangers. En plus de celui de Waters, les noms notables incluent Viktor Orban, le premier ministre de la Hongrie ; Gerhard Schroeder, ancien chancelier allemand ; Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain ; et Bachar Assad, président de la Syrie. La mesure du caractère tout à fait infâme et réactionnaire de Myrotvorets est attestée par son énumération également des noms de plus de 300 enfants.

 

Waters s’est longtemps prononcé contre le nationalisme et la guerre dans sa musique et dans des interviews. Son propre père fut tué pendant la Seconde Guerre mondiale et son grand-père, pendant la Première Guerre mondiale. Parmi les thèmes du légendaire album de Pink Floyd The Wall (1979), dont Waters était le principal auteur, figure la menace du fascisme. The Final Cut (1983) met en contraste le patriotisme que l’État britannique a promu pendant la Seconde Guerre mondiale avec ce que Waters considérait comme la trahison du pays envers ses soldats tombés au combat. Il comprend également des déclarations féroces contre la guerre des Malouines.

 

Dans ses commentaires sur la guerre en Ukraine, Waters a démontré une compréhension de l’histoire et une saine opposition à l’autorité de l’État. Il a toujours fait la distinction entre les gens ordinaires et les États dans lesquels ils vivent. Concernant le statut de la Crimée, Myrotvorets cite Waters ainsi : « Je sais que Sébastopol est très important pour la Russie et les Russes. Il existe de nombreux contrats et documents selon lesquels la Russie a tous les droits sur cette ville. »

 

Waters a raison de dire que la guerre n’a pas commencé avec l’invasion russe de l’Ukraine en février. « Le changement de pouvoir en Ukraine [en 2014], planifié par Washington, a simplement poussé Moscou à intervenir », a-t-il déclaré. Dans une récente interview avec CNN qui a attiré une attention considérable, Waters a réfuté catégoriquement les points de discussion du département d’État américain répétés par l’intervieweur Michael Smerconish. Il a souligné que l’expansion vers l’est de l’OTAN, qui a été menée en violation des assurances diplomatiques qui avaient été données à la Russie, a été un facteur majeur contribuant à la guerre.

 

Waters a également suscité la colère en soulignant l’hypocrisie de l’insistance du président Joe Biden sur le respect du droit international. Myrotvorets cite Waters qui a observé que les États-Unis eux-mêmes rompent librement les accords internationaux lorsqu’ils entrent en conflit avec leurs intérêts impérialistes. « Ils les violent constamment et prétendent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent », a déclaré Waters. « Cette position me fait juste peur, car un jour, elle nous tuera tous. » Waters a également déclaré que les politiciens occidentaux utilisent la campagne de russophobie et la diabolisation du président russe Vladimir Poutine pour réprimer l’opposition interne.

 

Malgré la façon dont il a été décrit dans diverses publications, Waters ne soutient pas Poutine. En réponse à une lettre d’Alina Mitrofanova, une admiratrice ukrainienne de 19 ans, Waters a écrit : « J’ai lu votre lettre, je ressens votre douleur, je suis dégoûté par l’invasion de l’Ukraine par Poutine, c’est une erreur criminelle à mon avis, l’acte d’un gangster, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat. Il a publié sa réponse sous forme de lettre ouverte sur Facebook en mars.

 

Waters a ajouté que « les gouvernements occidentaux attisent le feu qui détruira votre beau pays en déversant des armes sur l’Ukraine, au lieu de s’engager dans la diplomatie qui sera nécessaire pour arrêter le massacre ». Il a également contredit poliment une déclaration que Mitrofanova avait faite sur l’atmosphère politique en Ukraine. « Votre conviction à “200 pour cent”qu’il n’y a pas de néonazis dans votre pays est presque certainement erronée », a-t-il écrit, mentionnant les bataillons Azov, la Milice nationale et le C14 comme « des groupes néonazis autoproclamés bien connus ». De telles déclarations ont suscité la colère de l’extrême droite ukrainienne et de ceux qui la financent : l’impérialisme américain et l’OTAN.

 

 
 
Roger Waters sur une liste de l'extrême droite ukrainienne de gens à abattre

Waters joue actuellement dans sa tournée « This Is Not a Drill », qui, écrivions-nous, « utilise le vaste catalogue artistique de Waters pour condamner la cruauté de l’élite dirigeante aux États-Unis et dans le monde. Pratiquement chaque chanson cible des problèmes urgents de notre époque : la guerre impérialiste, le fascisme, le poison du nationalisme, le sort des réfugiés, les victimes de l’oppression de l’État, la pauvreté mondiale, les inégalités sociales, l’attaque contre les droits démocratiques et le danger d’anéantissement nucléaire ».

 

En parlant de cette tournée, Waters a récemment déclaré : « J’ai ce sentiment étrange que, contrairement à d’autres concerts que j’ai faits dans le passé, ce concert donne l’impression qu’il pourrait se transformer en un mouvement quelconque. Je ne dis pas que je dirige un mouvement, mais ce que je dis, c’est que je fais partie du mouvement et tant de personnes dans le public en font partie ou sont capables d’en faire partie, qu’on a le sentiment que nous sommes vraiment unis et que nous nous parlons vraiment. »

 

En effet, c’est précisément un mouvement de masse, basé dans la classe ouvrière internationale, qui doit mettre fin à la guerre et vaincre le fascisme et l’impérialisme.

 

(Article paru en anglais le 25 août 2022)

 

Erik Schreiber

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 05:01
 
 

 

 

Selon le World Socialist Website, le gouvernement conservateur britannique souhaite désormais " écraser les grévistes du rail".

Plus de 45.000 cheminots ont entamé la première de deux journées supplémentaires de grève nationale contre l’entreprise d’infrastructure Network Rail et 14 sociétés d’exploitation ferroviaire. 

Les membres des syndicats «Rail, Maritime et Transport» (RMT), «Unite» et l’«Association du personnel salarié des transports» (Transport Salaried Staffs’ Association – TSSA) sont en grève. Ils luttent contre des salaires bas et des attaques contre les conditions de travail. Mais aussi, ils veulent défendre les avantages acquis par les travailleurs au cours de générations de lutte. Le gouvernement conservateur cherche à imposer ses coupes et ses augmentations de productivité dans le cadre de son plan de reprivatisation qui s’appelle «Great British Railways».

À la veille de la grève, le ministre conservateur des Transports, Grant Shapps, s’est exprimé dans les pages du Daily Mailpour exposer ce que le journal a appelé le «plan en 16 points du ministre pour écraser les grévistes du rail». Shapps a titré son propre article d’opinion: «Nous allons nous attaquer à ces luddites… tout comme Thatcher».

 

En fait, le plan exposé par Shapps propose des lois nécessaires à l’instauration d’un État policier, conférant au gouvernement des pouvoirs dictatoriaux pour arrêter toute grève. Le point 10 propose de mettre fin à l’interdiction, prévue par la loi draconienne sur les contingences civiles, d’utiliser les règlements pour mettre fin aux grèves qui, selon le gouvernement, créeraient une «urgence nationale».

Les autres sont : l’augmentation du seuil de vote pour les grèves ; le doublement de la période de préavis pour les grèves pour la porter à quatre semaines ; l’autorisation d’une seule grève par mandat ; l’imposition de limites absolues sur le nombre de piquets de grève ; des restrictions sur les piquets de grève près des infrastructures critiques ; la mise en œuvre d’un prétexte de «langage incendiaire» pour poursuivre les piquets.

Shapps a laissé entendre que les attaques contre les grévistes du rail sont au cœur d’une offensive contre l’ensemble de la classe ouvrière.

Le gouvernement est soutenu par le parti travailliste, dont le leader Sir Keir Starmer a une nouvelle fois demandé à ses députés en vue de se tenir à l’écart des piquets de grève cette semaine, sous peine de perdre leurs postes de représentants de l’opposition.

Le Parti de l’égalité socialiste (trotskiste) a lancé cet avertissement dans sa première déclaration sur les grèves ferroviaires: «La classe dirigeante veut finir le travail que Thatcher a commencé en 1984, lorsqu’elle avait entrepris de casser les reins des mineurs pour mettre fin à toute opposition à sa contre-révolution sociale».

Dans sa déclaration suivante, le PES a précisé: «Il ne s’agit pas d’un conflit industriel ordinaire. Le premier ministre, Boris Johnson, et son gouvernement de gangsters politiques veulent imiter le ciblage des mineurs par Margaret Thatcher en 1984-85, qui s’est soldé par une défaite qui a transformé le Royaume-Uni en un terrain fertile pour les super-riches et a commencé un cauchemar social pour des millions de travailleurs».

 

L'Humanité revient sur l'accueil, en 1939, du film de Jean Renoir La Règle du jeu : " 

La bourgeoisie se pavane, le peuple se gausse et la droite s’en agace. Avec ses histoires de tromperies, de courses-poursuites absurdes entre mari et amant, de quiproquos grivois, La Règle du jeu cache bien ses cartes. La pièce de boulevard de Jean Renoir est en réalité une satire sociale réaliste et féroce. Lorsque paraît sur les écrans cette « fantaisie dramatique », comme l’a définie son auteur, beaucoup n’y voient qu’un vaudeville potache sans grand intérêt. D’autres, au contraire, ne supportent pas la critique sociale du réalisateur. Haro sur Renoir. Dans les salles, « La Règle du jeu » est « accueillie avec une sorte de haine », dira le metteur en scène, qui racontera même avoir vu un aristocrate tenter d’incendier un cinéma qui le diffuse. Plusieurs articles de presse font état de salles qui se vident sous la colère des spectateurs, touchés à l’orgueil. Des bagarres éclatent. Ce n’est pas la mise en scène de Renoir, au dynamisme et au réalisme rares pour l’époque, qui cristallise les mécontentements, mais bien le fond politique de l’œuvre.

 

L'Obs revient sur les subventions versées aux chasseurs par le banquier éborgneur et emmerdeur qui fait du jet ski:" 

Les subventions accordées à la Fédération nationale des chasseurs (FNC) ont bondi de 27 000 en 2017 à 6,3 millions d’euros en 2021, selon des chiffres publiés au Journal officiel le 8 août dernier et repérés par le site lanceurdalerte.org.

Cette augmentation massive s’explique notamment par la réduction du coût du permis de chasse - de 400 à 200 euros - accordé par Emmanuel Macron en 2018, rappelle Le Parisien qui rapporte l’information. De quoi également augmenter les revenus de la FNC, puisqu’elle a enregistré 28 millions d’euros de recettes annuelles en 2020 et 2021 issues des cotisations, contre 11 millions en moyenne lors des exercices précédents.

 

 

  

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21 août 2022 7 21 /08 /août /2022 05:09

- Superficie Afrique = 30,37 millions de kilomètres carrés

 

- Superficie de la Chine = 9,6 millions de kilomètres carrés

 

- Superficie américaine = 9,8 millions de kilomètres carrés

 

- Superficie Europe = 10,18 millions de kilomètres carrés

 

- L'Afrique est plus grande que toute l'Europe, la Chine et les États-Unis réunis.

 

Mais dans la plupart des cartes mondiales, l'Afrique est représentée en  taille réduite.

 

Ceci est fait exprès pour créer l'impact visuel de la petite Afrique pour manipuler les africains et les laver le cerveau et les tromper où qu'ils soient.

 

L'Afrique possède 60% des terres qui sont bonnes pour l'agriculture

 

L'Afrique possède 90% des réserves de matières premières ;

 

- L'Afrique possède 40% de la réserve d'or mondiale.

 

- Afrique regorge 33% de réserve de diamants.

 

- L'Afrique possède 80% des réserves mondiales de coltan (métal pour la production de téléphones et d'électronique), surtout au Congo démocratique.

 

- L'Afrique possède 60% de la sauvegarde mondiale de Cobalt (métal pour la fabrication de batteries de voitures)

 

- L'Afrique est riche en pétrole et en gaz naturel.

 

- L'Afrique (Namibie) a les plages de pêche les plus riches au monde.

 

- L'Afrique est riche en manganèse, fer et bois.

 

- L'espace de l'Afrique est trois fois l'espace de la Chine, trois fois celui de l'Europe et trois fois celui des États-Unis.

 

- La superficie de l'Afrique est de trente millions de kilomètres carrés (30,875,415 kilomètres carrés) ;

 

- La population de l'Afrique est de 1,3 milliard  (la population chinoise est de 1,4 milliard  avec une superficie de plus de 9,6 millions de kilomètres carrés.

 

Ce qui veut dire que l'Afrique est inhabitée.

 

-Les terres agricoles en République démocratique du Congo sont capables de nourrir toute l'Afrique.

 

Et toutes les terres agricoles en Afrique sont une corde pour nourrir le monde entier.

 

- Le Congo démocratique a des rivières importantes qui peuvent illuminer l'Afrique.

 

Le problème est que les occidentaux, leurs entreprises et certaines marionnettes africaines ont perturbé la stabilité de l'Afrique depuis des décennies.

 

- L'Afrique est un continent culturellement diversifié en termes de danse, musique, architecture, sculpture, etc.

 

L'Afrique abrite 30 mille prescriptions et herbes médicinales modifiées par l'occident dans son laboratoire.

 

- La population mondiale des jeunes en Afrique devrait atteindre 2,5 milliards d'ici 2050.

 

L'Afrique représente l'avenir de l'humanité.

 

SOURCE : Le Patriote Averti sur Facebook :

 

 

 

Afrique : ce qu'on n'apprendra jamais à l'école...
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15 août 2022 1 15 /08 /août /2022 05:01

Dans Le Grand Soir, Maxime Vivas nous remémore une courte analyse de Balzac sur le journalisme : "Balzac a écrit des choses « au vitriol » sur les compromissions auxquelles doit souvent se résoudre un journaliste : «  Quiconque a trempé dans le journalisme, ou y trempe encore, est dans la nécessité cruelle de saluer les hommes qu’il méprise, de sourire à son meilleur ennemi, de pactiser avec les plus fétides bassesses, de se salir les doigts en voulant payer ses agresseurs avec leur monnaie. On s’habitue à voir faire le mal, à le laisser passer ; on commence par l’approuver, on finit par le commettre » (La Comédie humaine)."

 

Le World Socialist Website suit Donald Trump et les siens dans leur tentative obstinée d'instaurer un coup d'Etrat : "

Les partisans explicitement fascistes de Trump font clairement savoir qu’ils «restent en retrait et se tiennent prêts», prêts à répondre à un éventuel appel à des manifestations violentes ou à d’autres actions extra-parlementaires. Dans son émission «War Room» (Salle de guerre) mercredi, le fasciste Stephen Bannon a appelé les éléments fidèles à Trump au sein du FBI à se manifester. En même temps, il a promis «procès et incarcération» pour ceux qui avaient signé le raid.

L’agitation fasciste de la part de Trump et de ses alliés a déjà entraîné une multiplication des menaces de mort à l’encontre de Garland, du directeur du FBI Christopher Wray et du juge Bruce Reinhardt, qui a signé le mandat permettant au FBI de fouiller la propriété de Trump. Reinhardt a dû faire effacer les informations publiques le concernant des sites gouvernementaux, dû au déluge des menaces de mort que lui et sa famille ont reçues des partisans fascistes de Trump."

 

Communistes Hebdo dénonce le vote du Parlement d'une loi qui prétend défendre le pouvoir d'achat : "Le gouvernement a réussi à faire passer ses deux textes sur le « Pouvoir d’Achat ». Le 27 juillet le Projet de Loi de Finances Rectificatives (PLFR), deuxième volet du plan a été adopté en première lecture par 293 voix pour, 146 contre, 17 abstentions, le premier volet du plan avait été voté à l’Assemblée le 22 juillet (341 voix pour, 116 contre, 21 abstentions).


L’objectif de cette loi, affiché et annoncé à grand renfort de déclarations et d’interventions dans les médias par Macron et son gouvernement, « était de prendre des mesures d’urgences pour la protection du pouvoir d’achat et de limiter l’impact de l’inflation sur le budget des ménages ».


Avec une inflation qui atteint 6% en juin et qui est annoncée à 7% pour septembre, avec une augmentation de 42% pour les fruits, de 37% des légumes, de 33% pour les steaks, 33% des prix de l’énergie. Pour 69% des foyers qui réduisent leurs consommations pour des raisons financières (enquête BFM et RMC) effectivement il y a urgence.


Or, les mesures votées à l’Assemblée vont dans le sens d’une nouvelle attaque contre le droit au travail et la baisse des salaires, des pensions, des bourses, etc…


Le triplement de la « prime Macron » défiscalisée, exonérée de cotisations sociales ; baisse des cotisations pour les travailleurs indépendants ; facilitation des dispositifs d’intéressement en entreprises ; hausse du plafond d’exonération fiscales pour les heures supplémentaires ; revalorisation de 4% des minima sociaux et des allocations RSA (Revenu de Solidarité Active), AAH (Allocations aux Adultes Handicapés), bourses étudiantes ; revalorisation des fonctionnaires 3,5%, augmentation de 4% des pensions, etc…


La loi sur le Pouvoir d’Achat s’inscrit parfaitement dans la politique du gouvernement au service du capital et n’entrave en rien l’exploitation capitaliste qui continuera à générer des profits faramineux.


Ce n’est pas non plus l’augmentation de la remise carburant qui passe de 18 à 30 centimes € en septembre et en octobre, puis à 10 centimes en novembre et en décembre et la promesse de TotalEnergies d’une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre, puis de 10 centimes jusqu’à la fin de l’année qui calmeront la colère de ceux qui luttent pour des augmentations de revenus.


Bruno Le Maire, le Ministre de l’Economie, des finances et de la Relance de la France, a remercié les entreprises -TotalEnergies et CMA CGM (Compagnie maritime d’affrètement-Compagnie générale maritime), qui font un geste pour le pouvoir d’achat des français. Le PDG de CMA CGM 3ème armateur mondial, a annoncé une réduction allant jusqu’à 25% du taux de fret pour ses clients français pendant un an, CMA CGM affiche un bond historique de 78 % de son chiffre d'affaires consolidé, à 56 milliards $, tandis que son Ebitda (excédent brut d'exploitation) culmine à 23,1 milliards $, soit une marge de 41,3 %, doublée en un an… Quant à TotalEnergies, il fait partie de ces compagnies pétrolières dont les profits étaient en moyenne de 1000 milliards $ par an de 1970 à 2020 et qui pour l’année 2022, s’attend à ce qu’ils soient deux fois plus élevés : « le bénéfice net part de TotalEnergies a été plus que doublé sur un an, à 5,7 milliards $. Celui du groupe Shell a été multiplié par cinq, atteignant 18 milliards $ sur la même période. Les géants pétroliers français TotalEnergies et britannique Shell ont vu leurs bénéfices nets bondir au deuxième trimestre de l’année 2022 en raison de la hausse générale des prix de l’électricité et du gaz (Le Monde 28 07 2022).


Ces profits exorbitants alors que la hausse des prix mettent en danger des millions de personnes montre bien la vraie face du capitalisme qui recherche toujours la garanti d’un taux de profits le plus élevé possible et pour ça il est prêt à aller toujours plus loin.


Pour appliquer la politique au service du capital, pour s’assurer au maximum du calme social, Macron doit s’appuyer sur des alliances, des accords ou la neutralité de différents groupes politiques récemment élus.


Si certains réclament une augmentation des salaires plutôt que des primes, ce n’est pas avec une augmentation du Smic à 1500 € qui mettra fin à la colère des grévistes qui demandent des augmentations de salaires permettant de vivre dignement. Il faudra bien autre chose que des amendements, que des discours à l’Assemblée Nationale. Pour inverser le rapport des forces il faudra lutter contre le capitalisme, ce qui n’est pas à l’ordre du jour ni de LFI, ni du PS, ni du PCF. Faire croire que c’est au parlement que tout sera résolu qu’il suffit de réformer le capitalisme pour vivre mieux, c’est criminel pour les travailleurs, la jeunesse.

Revue de presse 419
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