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14 mai 2022 6 14 /05 /mai /2022 05:01

La Fédération française du sport universitaire se lance (enfin !) dans l’écriture inclusive. Avec quelques déplorables ratés, malheureusement :

 

  1. Si un nageur.se est qualifié.e
  2. Au vu du nombre de qualifiés
  3. un nageur ou nageuse extérieur.e est autorisé.e à condition que ce.tte dernier.e soit licencié.e
  4. le licencié extérieur
  5. Il ne devra pas avoir participé
  6. Les officiels en formation
  7. est considéré comme officiel, un étudiant titulaire
  8. Une équipe de 10 à 20 nageurs maximum
  9. chaque équipe doit fournir un juge

Plus sérieusement, malgré une mononucléose qui l'handicape encore, Rébecca a remporté deux titres de championne de France universitaire, en relais avec l'équipe de l'université de Lyon (4X50 4 nages et 12X50 mixte). Bravo à elle et à ses camarades !

Natation et écriture inclusive
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23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 05:00

Ça continue. Des sages-femmes sont invitées à ne plus parler de “ vagin ” mais de “ trou de devant ” ou “ouverture génitale ”, de “ lait maternel ” mais de “ lait humain ”. Cela se passe dans le Sussex, pardon : dans le “ Sus/truc-qui-sert-à-faire-pipi-ou-des-enfants ”.

 

Les policiers britanniques ne pourront plus dire “ Monsieur ”, “ Madame ”, “ époux ”, “ épouse ”, “ jeune homme ”, “ jeune fille ”. Sûr qu'avec cette réforme hardie la criminalité va baisser ! 

 

Du wokisme débile (pléonasme) outre-Manche
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15 avril 2022 5 15 /04 /avril /2022 05:08

Rébecca votera au second tour de l'élection présidentielle puisqu'elle aura 18 ans entre les deux tours. Elle a donc constitué le dossier idoine pour obtenir sa carte d'électrice. Avec beaucoup de soin – car elle a été piégée à de nombreuses reprises lors de la constitution de dossiers officiels la concernant – elle a bien veillé à mettre un accent aigu sur le premier “ e ” de son prénom.

Ça n'a pas raté : sur la carte d'électrice, on peut lire Rebecca et non Rébecca. Pourquoi ? Parce que l'employé qui s'est permis de corriger la propriétaire du patronyme a, qu'il ait vu ou non le célèbre film d'Hitchcock, choisi, consciemment ou inconsciemment, la graphie anglaise du prénom (ou italienne, à la rigueur).

Le plus drôle, c'est que le troisième prénom de ma petite dernière est Clémence, que l'employé du ministère de l'Intérieur n'a pas orthographié “ Clemence ”.

Décidément, le banquier éborgneur nous aura tout pris, même le nom des gens.

Pauvre Reuuuuuuuuuubecca !

Ma nièce Évane (et non Euuuuuuvane) évoque à ce sujet le parcours du combattant de son mari Cyrille :

Il combat chaque jour pour se faire connaître en tant que seul véritable Cyrille, du saint Cyrille évêque de Jérusalem que l’on fête le 18 mars. Seule bonne orthographe du calendrier. Et non Cyril qui est la version anglaise du prénom. 
 
Tout le monde demande pourquoi il a un prénom de fille. A la mairie, sur les papiers, ils ont cru qu’on était un couple de lesbiennes. 
😄
Les temps sont durs pour les prénoms.
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31 mars 2022 4 31 /03 /mars /2022 05:01

Décidément, on n’en sortira jamais de ces anglo-américanismes à la mords-moi.

 

Un nouveau grand ensemble est en construction à Lyon. Très objectivement, je trouve qu’il a de la gueule. Mais si je ne suis pas expert en architecture, je me pique (ouïe !) de réfléchir aux faits de langue. Et, fatalement, cette affiche m’horripile.

 

On nous annonce donc, sur internet, rien moins qu’une « nouvelle icône pour l’entrée sud de la Part-Dieu ». Rien de plus tautologique que le mot icône, puisqu’il s’agit d’un signe qui ressemble à son référent. Rien de plus tautologique que le titre de l’article promotionnel d’Audrey Desfève : « L’immeuble New Age entre dans une nouvelle ère ». Traduction : l’immeuble nouvelle ère entre dans une nouvelle ère ! Pour rigoler, remplacez le mot “ immeuble ” par le mot “ casserole ”.

 

Et puis une icône traîne derrière elle, ce qui ne mange pas de pain, une légère connotation religieuse, chez les orthodoxes en particulier. Bref, une icône symbolise, représente, produit du mystère.

 

Alors, de quoi parle-t-on ici avec ce « nouvel âge », avec cette nouvelle ère qui a un mérite formidable : on ne sait pas quand elle a commencé et on ne sait pas combien de temps elle durera ? Disons jusqu’au jour où le système économique aura trouvé un nouveau jouet, une nouvelle manière d’attirer le chaland et de faire du bizness.

 

Le nouvel-âge est, comme disent les Africains, « affaire de Blancs ». C’est un courant spirituel occidental, gazeux, pour reprendre un terme cher à Mélenchon, où les individus (plus de groupes, trop dangereux) bricolent une syncrétique de croyances et de pratiques visant à les transformer dans le but de changer l’humanité. Est par exemple utilisé le concept de millénarisme pour définir une ère – qui sera à l’opposé de la précédente avec ses tensions et ses conflits – où règnera l’harmonie. Ah, si les Ukrainiens, les Érythréens, les Yéménites etc. avaient su…

 

Pour terminer. Sur une note plus légère, j’emprunterai une phrase parmi d’autres de l’article promotionnel qui m’a bien diverti, rédigée dans une langue à vomir : « Le bâtiment historique sera coiffé d’un rooftop [un toit aménagé ?] de près de 450 m², dédié [sic, consacré, affecté] notamment aux événements [calque de events, manifestations, réunions, soirées] d’entreprise – cocktails, afterwork [sic, après le travail], etc. »

 

Gommer artificiellement et pour quelques minutes les différences, les tensions, les hiérarchies, les conflits. Le rêve de l’entreprise à l’anglo-saxonne.

 

Construisons “ New Age ”
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27 mars 2022 7 27 /03 /mars /2022 05:01

 

Lisez, ou plutôt, écoutez ceci :

« Vers 1650 résidait sur ses terres, entre Compiègne et Pierrefonds, un riche gentilhomme, nommé Bernard de Montragoux, dont les ancêtres avaient occupé les plus grandes charges du royaume ; mais il vivait éloigné de la Cour, dans cette tranquille obscurité, qui voilait alors tout ce qui ne recevait pas le regard du roi. Son château des Guillettes abondait en meubles précieux, en vaisselle d'or et d'argent, en tapisseries, en broderies, qu'il tenait renfermés dans des garde meubles, non qu'il cachât ses trésors de crainte de les endommager par l'usage ; il était, au contraire, libéral et magnifique. Mais en ces temps-là les seigneurs menaient couramment, en province, une existence très simple, faisant manger leurs gens à leur table et dansant le dimanche avec les filles du village. Cependant ils donnaient, à certaines occasions, des fêtes superbes qui tranchaient sur la médiocrité de l'existence ordinaire. Aussi fallait-il qu'ils tinssent beaucoup de beaux meubles et de belles tentures en réserve. C'est ce que faisait M. de Montragoux. 

 

Son château, bâti aux temps gothiques, en avait la rudesse. Il se montrait du dehors assez farouche et morose, avec les tronçons de ses grosses tours abattues lors des troubles du royaume, au temps du feu roi Louis. Au-dedans il offrait un aspect plus agréable. Les chambres étaient décorées à l'italienne, et la grande galerie du rez-de-chaussée, toute chargée d'ornement en bosses, de peintures et de dorures. »

 

Cela coule de source, c’est parfaitement construit, très harmonieux, d’une précision totale. En un mot, c’est de l’Anatole France (Les Sept femmes de Barbe-Bleue).

 

Tenez, plus court : « Elle sentit une contraction douloureuse de l'estomac, un étouffement à la gorge, une brûlure de sang aux joues, une angoisse indicible. » Pas de chichi, pas d’emphase, mais on a atrocement mal avec cette personne (Jocaste et Le Chat maigre).

 

Je ne comprends pas pourquoi, depuis plusieurs décennies, Anatole France a, non seulement, été placé sous une lourde chape d’oubli, mais a également fait l’objet d’un dénigrement scandaleux de la part des autorités littéraires et politiques françaises. Quand il mourut, France était presque aussi populaire que l’avait été Victor Hugo en son temps (il disait que la gloire, c’est de pouvoir aller à l’opéra en pantoufles).

 

Il fut un écrivain immense et d’un très grand courage.

 

Prenons-le par le biais de l’étranger. George Orwell qui, en tant que critique littéraire, avait un jugement très sûr, écrivit en 1943, pour l’hebdomadaire socialiste Tribune, une étude vigoureuse sur le très populaire écrivain étatsunien Mark Twain : “ Mark Twain – The Licensed Jester ”, que l’on peut traduire par “ L’amuseur sous licence ”, avec cette idée que Twain était devenu la figure de référence patentée, autorisée de l’humour d’outre-Atlantique. À l’auteur de Huckleberry Finn, Orwell oppose fort justement celui de Crainquebille ou encore celui qui, à l’occasion de l’affaire Dreyfus, avait forgé le mot “ xénophobe ”. Que disait l’auteur de 1984 ? Que Twain put avoir des prétentions à la critique sociale, à la philosophie, même ; qu’il y avait chez lui quelque chose d’iconoclaste, peut-être de révolutionnaire mais que tout cela fit long feu ; qu’au lieu d’être un héraut de la démocratie, il se contenta du rôle de figure publique, de people dirait-on aujourd’hui. Comme Anatole France, Twain était un athée, convaincu de la cruauté des hommes. Mais France, nous dit Orwell, était infiniment plus cultivé, plus civilisé que Twain. Et surtout, il fit preuve d’infiniment plus de courage. Il ne se satisfit point du rôle du jester, de l’aimable amuseur d’autorité : il attaqua frontalement ses ennemis et prit les problèmes à bras le corps. Il osa défier les autorités, y compris l’Église, tandis que Twain ne s’en prit que très rarement aux croyances établies. Y compris celle qui veut que le succès soit synonyme de valeur morale. Les romans dont Monsieur Bergeret est le héros sont une vigoureuse critique globale de la société française à la fin du XIXe siècle. En quelques pages, dans Crainquebille, France dénonce de manière spectaculaire l’injustice … de la Justice et des forces de l’ordre. Ce, du point de vue d’une certaine partie de la classe ouvrière. Sur la pierre blanche, publié en feuilleton dans L’Humanité en 1905, offre – à l’époque de l’affaire Dreyfus – une dénonciation du racisme et de l’antisémitisme et, à une époque où les nationalismes reprenaient du poil de la bête, réfléchit à la possibilité d’États-unis du monde.

 

Anatole France fut un radical au sens propre du terme. Pas un socialiste, même s’il lui arriva fréquemment de se faire l’avocat d’idéaux socialistes et de ceux qui avaient le front de se battre pour eux. Alors que sa dépouille n’était pas encore froide, cet homme d’un grand courage fut l’objet de lâches attaques particulièrement haineuses, du même registre que celles que Zola avait dû subir. Il faut dire qu’il avait soutenu la cause de Dreyfus, s’était permis de démythifier Jeanne d’Arc de manière rationaliste et avait écrit une histoire de France satirique en quatre volumes. Il ne pouvait qu’être détesté par les cléricaux et les revanchistes.

 

François-Anatole Thibault (le dessinateur Chaval avait inventé que l’auteur de L’Île aux penguins s’était trouvé un nom de plume en lançant des fléchettes sur un planisphère !) naquit à Paris en 1844 et mourut quatre-vingts ans plus tard à Saint-Cyr-sur-Loire, trois ans après avoir reçu le Prix Nobel de littérature. Son père fut un sous-officier royaliste jusqu’à la Révolution de 1830, date à laquelle il démissionna pour devenir libraire et défendre les idéaux de la Révolution française. Les dieux ont soif (1908) doivent beaucoup à ces contacts précoces du jeune Anatole avec la Révolution. Dans cet ouvrage, le personnage de Brotteaux, ancien noble conscient des dérives révolutionnaires, représente peu ou prou le point de vue de l’auteur.

 

Au collège Stanislas, institution privée catholique où De Gaulle fut élève, France souffrit d’être de condition modeste parmi les riches. Au milieu des années soixante, il fut proche de Leconte de Lisle et de sa conception de la poésie : travail de la forme, idéal antique de la beauté, primat de la raison sur les sentiments, absence d’engagement en tant qu’écrivain.

 

Je n’insiste pas sur la vie privée d’Anatole France : amour déçu, puis mariage, puis liaison tumultueuse avec la célèbre égérie de la littérature française Léontine de Caillavet dont il dira : « sans elle, je ne ferais pas de livres », puis divorce prononcé à ses torts.

 

France aborde le genre romanesque assez tard, avec Le crime de Sylvestre Bonnard (1881), couronné par l’Académie française. Il devient ensuite le critique littéraire du Temps, un journal de centre-gauche. Il est élu à l’Académie française en 1896.

 

Au sommet de sa gloire, il soutient de nombreuses causes minoritaires : il dénonce le génocide arménien et, à l’inverse de tous ses collègues académiciens, rejoint Zola dans la défense du capitaine Dreyfus. Il participe à la création de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen, il quitte L’Écho de Paris antidreyfusard, et rejoint Le Figaro, quotidien de droite mais dreyfusard. En 1898, il rend sa Légion d’honneur parce qu’on avait privé Émile Zola de la sienne. Il soutient l’auteur de Germinal pendant son procès. Il refusera de siéger à l’Académie pendant seize ans.

 

Il se rapproche de Jean Jaurès et de son Parti socialiste français. Il prône vigoureusement la séparation de l’Église et de l’État, milite pour les droits syndicaux et dénonce les bagnes militaires.

 

Au début de la Première Guerre mondiale, il écrit des textes patriotiques qu’il reniera, puis milite pour la paix entre Français et Allemands, ce qui lui vaudra des menaces de mort. En 1919, il se prononcera, dans L’Humanité (quotidien auquel il avait collaboré depuis sa création), contre la « paix injuste » du Traité de Versailles. En 1922, il publie un “ Salut aux Soviets ” dans le quotidien communiste avant de dénoncer les premiers procès faits aux Socialistes révolutionnaires. Il est alors interdit de publication dans les journaux communistes.

 

Son regard sur le monde devient alors plus pessimiste, comme l’atteste Les dieux ont soif (1912), sa critique de la Terreur sous la Révolution française.

 

En 1922, juste après avoir été couronnée par le Nobel, son œuvre fait, en totalité, l’objet d’une condamnation papale.

 

Lors de la victoire du Cartel des gauches en mai 1924, il reçoit un hommage triomphal lors d’une fête en son honneur au Trocadéro. Il s’éteint paisiblement en octobre. Alors qu’il les avaient refusées, des obsèques nationales sont organisées à l’instigation du président de la République Gaston Doumergue. Paul Valéry est élu à son fauteuil à l’Académie française. Il ne prononcera pas une seule fois le nom de son prédécesseur durant son éloge.

 

Anatole France fut reconnu par des écrivains qui savaient lire : Proust, à qui le personnage de Bergotte, dans La recherche, doit beaucoup ; Marcel Schwob, Georges Bernanos.

 

Peu après sa mort, il fut courageusement assassiné par certains surréalistes. Le tract collectif “ Un cadavre ” posa la question « Avez-vous déjà giflé un mort ? ». Joseph Delteil dit de France qu’il n’était qu’un « hors-d’œuvre ». Drieu La Rochelle (qui n’était pas encore sympathisant nazi mais qui était déjà bien de droite) prophétisa : « Ce n'est qu'une France qui vient de mourir, il y en a plusieurs, il y en a qui naissent, étranges et terribles ». Parce qu’il était le fils naturel d’un préfet et qu’il avait du mal à tuer les pères en littérature, Aragon évoqua en Anatole France « le littérateur que saluent à la fois aujourd'hui le tapir Maurras et Moscou la gâteuse » ; il ajouta que tout admirateur de France était « un être dégradé » et que le grand écrivain fut « un exécrable histrion de l’esprit », bel exemple de « l’ignominie française ».

 

Ces godelureaux très mal dans leur peau avaient réduit Anatole France au statut d’écrivain officiel – ce qu’il était sûrement au moment de sa mort – aussi médiocre que son personnage Monsieur Bergeret.

 

Pourquoi j'aime Anatole France
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15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 06:01

 

Flamingo Heroes. Les héros du flamant ?

 

Le mot anglais « cocktail » (la queue du coq) se traduit en français par « cocktail ». L’orthographe « coquetel » est québécoise. Pourquoi pas ?

 

« Lime ». Ce n’est rien d’autre que du citron vert.

 

On écrit « « œuf » et non «oeuf ».

 

« Bitters ». Sur les cartes de nombreux cafés, on trouve « amers » ou « amers de cocktail ».

 

Fly me in the Moon. On connaît tous la chanson « Fly me to the Moon » (Emmène-moi vers la Lune). « Fly me in the Moon » est sémantiquement impossible.

 

« « St Raphaël » et non St Raphaêl ».

 

« Brandy de Xérès » et non « Brandy de xérès ».

 

« Oloroso » et non « olorosso ». J’en ai bu dans une cave de Jerez de la Frontera. Cela vaut le déplacement.

 

Spiced Doctor. Le spiced rhum est-il meilleur que le rhum épicé ?

 

El Luchador. Cette fois, « Raphaêl » a droit à « Saint » en toutes lettres.

 

Chocolat « aztèque » et non « Aztec ». « Aztec » est l’orthographe anglaise ». Et on rappelle qu’en français, les noms de peuple adjectivés ne prennent pas la majuscule : « j’ai vu un tenancier de bar lyonnais qui parlait à un Lyonnais ».

 

Anablanca. J’adore le mot-valise (pardon : « portmanteau word ») « Chambéryzette ».

 

Qui Oui Killer. Très bon jeu de mots bilingue avec « Qui Oui ». « Killer » était-il nécessaire ?

 

 

 

Tenir un bar (pardon : être un « bartender ») et bousiller les langues française et anglaise

Mon ami P.G., linguiste à l'ouïe très fine m'a fait passer quelques récents exemples de Franglish, tout de son cru :

 

C'est nonsensique.

Daech va être rebrandé (comprendre : va changer de nom)

Tours 'nman (nom d'un triathlon)*

Rock n'roulettes

le turntablisme

Créative school indépendant

Les empreintes digitales avaient matché

une fashion weeks

Arrivage collection summer

Avec les German day's

Ice cream en vente ici

Father's day (surtout éviter de dire Fête des pères)

Le lin is beautiful

Merci au journaliste de nous avoir initié au off boarding, au home
boarding et au rehire (prononcer "riz ailleurs")

un niveau élevé en raison des rankings mis en place par la fédération

des tiny houses (prononcer tailleni aouz) ; il s'agit de petites maisons
contruites par une association pour héberger les sans-abri

 

*Les triathlons les plus connus, et les plus durs, s'appellent "ironman" (homme de fer en bon français). Comme ça ne suffisait pas, les triathlètes disent maintenant “ 'nman ”. D'où, à Tours, le désormais célèbre Tours 'nman.

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27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 06:01

Je crois que c'est le journaliste et romancier canadien Pierre de Grandpré qui a dit que l'expérience n'était pas transmissible.

 

Je ne suis donc pas étonné de ne pas pouvoir transmettre à mes deux dernières comment j'ai vécu l'extraordinaire effervescence de la musique populaire (la “ pop music ”) dans les années soixante. Elle a façonné ma vie et conditionné une partie de ma recherche universitaire.

 

Il ne se passait pas une semaine sans qu'une création originale, que l'on se mettait instantanément à fredonner, puis à déchiffrer (je ne serais peut-être pas devenu prof d'anglais sans les Beatles et Dylan), nous tombe dessus, complètement inattendue, inimaginée plus qu'inimaginable. Á chaque fois, non seulement des nouvelles sonorités, mais aussi une approche nouvelle de la vie, une vista, c'est-à-dire une vision du monde mais aussi une clairvoyance, un résumé de l'avant et une anticipation de l'après.

 

Ci-dessous, les "120 plus grandes chansons des années soixante". Si l'on ne s'en tient qu'aux trois premières ("Hey Jude", "Satisfaction", "Like a Rolling Stone"), elle seront encore présentes, chantées et jouées dans 100 ans. Mais, bien sûr, cette liste – impérialisme culturel anglo-saxon oblige – a un gros défaut : elle ne compte pas une seule chanson française ("Et maintenant"), belge ("Ne me quitte pas"), et la seule chanson italienne présente est la version, en anglais, par Elvis Presley, d'"O sole mio". Pas une chanson du monde hispanique ou russe. 

Mais ne boudons pas notre plaisir...

 

PS : Á propos des Beatles.Toutes leurs chansons, les plus grands succès au premier chef, sont désormais pour nous des œuvres “ évidentes ”, au même titre que “ La Petite musique de nuit ” ou le “ Ständchen ”. Jouons au jeu suivant : nous venons de la planète Mars et nous ne savons rien des Beatles et de leur musique. Un groupe de musiciens et chanteurs très talentueux, les Analogues, a entrepris d'interpréter sur scène un certain nombre de leurs œuvres en respectant au millimètre leurs orchestrations, leurs harmonies etc. On a donc, grâce à eux, les chansons des Beatles comme au premier jour. En faisant semblant de croire que les Analogues ont créé ces œuvres, on se dit qu'à l'évidence elles sont d'une inventivité phénoménale. Ici les exemples de “ A Day une the Life ” ou “ Golden Slumbers ”. Ici, une heure en compagnie des Analogues.

 

Est-il besoin de préciser que les Analogues sont néerlandais, que leur anglais est parfait et qu'il est impossible de détecter leur origine “ étrangère ” ?

 

Et puis, une petite séquence pour la route : un “ flashmob ” de trois grands succès des Beatles, Place Plumereau à Tours, à deux pas de l'endroit où Raphaëlle et Rébecca ont vécu leurs premières années.

 

 

Plein mes oreilles, il y a cinq décennies
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23 février 2022 3 23 /02 /février /2022 05:42

On sait qu’en France, le prénom Kevin, avec ou sans accent aigu, a acquis une forte popularité ces trente dernières années par le biais de personnages de séries télévisées populaires en provenance des États-Unis et du Royaume Uni. Dans la foulée, Brandon a connu et connaît encore son heure de gloire. Chez les filles, Jennifer ou Kimberley ont raflé le pompon des prénoms qui, dans trente ou quarante ans, stigmatiseront celles qui les portent aujourd’hui.

 

Pourquoi le prénom Kev m’intéresse-t-il ? Parce que, dans les diminutifs, le français aime les structures binaires selon un schéma consonne-voyelle. Valéry a pu donner Va-ly, ou Va-va, Va-lou. Robert est diminué en Ro-Ro. Isabelle est souvent réduit à I-sa.

 

En toute logique, Kevin aurait pu donner Ké-ké.

 

Et c’est là que l’impérialisme culturel zunien a fondu sur le malheureux Kev. Dans le monde anglo-saxon, les diminutifs sont généralement construits selon le schéma consonne-voyelle-consonne, la consonne de fin étant fermée. C’est ainsi que l’on a Pat pour Patricia, Nat pour Nathan, Mat pour Martin ou Matthew, Pat pour Patrick, Beth pour Elizabeth, Phil pour Philip, Val pour Valerie, Kim pour Kimberley, Cat pour Catherine, Alex pour Alexander ou Alexandra, Meg pour Meghan, Chris pour Christopher.

 

En choisissant Kev – pour une ou des raisons que je ne connais pas – l'acteur a, en le sachant ou sans le savoir, utilisé le schéma anglo-saxon. Ce qui n’est pas le cas des journalistes français qui s’amusent à charrier le grand décathlonien Kevin Mayer avec le surnom Kéké la Braise.

 

Le plus drôle – même s’il n’y a pas de quoi se tordre les boyaux – c’est que je suis moi-même victime de cette aliénation puisque, depuis toujours, j’appelle, dans les deux sens du terme, mes deux cadettes Raph et Reb alors que mon aînée a toujours été pour moi Zab (pour Isabelle).

 

 

Á propos du prénom de Kev Adams
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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 06:12

Comme les opposants au système dans 1984 de George Orwell, le prix Nobel Luc Montanier, décédé à l'âge de 90 ans, a disparu dans un “ memory hole ”. Pas un mot d'hommage sur son décès dans Le Monde, Le Figaro, Libération. Pas le début du commencement d'un embryon d'hommage du côté du ministère de la Santé et, bien sûr, de la présidence de la République qui, ordinairement, dégaine plus vite que son ombre quand il s'agit d'honorer des “ grands Français ”.

 

Le professeur Luc Montanier n'a jamais existé !

 

Tout simplement parce qu'il s'est placé en opposition au pouvoir médiatico-politique à propos du Covid.

 

L'avenir proche nous dira s'il avait raison.

 

En janvier, Luc Montagnier faisait partie des scientifiques auditionnés par les députés du Luxembourg au sujet de la vaccination anti-Covid, expliquant le rôle que, selon lui, cette vaccination jouait dans l’apparition de nouveaux variants.

 

En 1981, une maladie très étrange semble ne toucher que les homosexuels. Luc Montanier montrera que cette maladie est un groupement de virus qui peut frapper tout le monde et que l'on nommera le syndrome immunodéficitaire acquis, ou SIDA.

 

Il faudra un quart de siècle pour que la découverte du VIH par Luc Montagnier lui vaille le prix Nobel de Médecine, partagé avec Françoise Barré-Sinoussi (en 2008).

 

Depuis une vingtaine d'années, Luc Montanier faisait l'objet de sérieuses critiques.

 

Celles-ci ont commencé avec la papaye fermentée comme traitement de la maladie de Parkinson. Il en propose au pape Jean-Paul 2, gravement atteint, non comme remède mais comme “ complément alimentaire seulement en conjonction avec le traitement prescrit par le médecin ”. Peu après, Jean-Paul II apparait aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Toronto dans une forme qu’on ne lui avait plus vue depuis longtemps. À la surprise générale, il parle distinctement, ne tremble plus ! Cette fois, les journalistes prompts à changer d’avis se mettent à faire courir le bruit que c’était l’extrait de papaye fermentée qui guérissait Parkinson. Luc Montagnier exprima un avis mesuré qui ne fut bien sûr pas repris : « Cette amélioration (de la santé de Jean-Paul II), était-elle le résultat direct de mon traitement ? J’ai toujours dit que c’était possible sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Ce pouvait être les antioxydants, le ciel, un miracle [Montanier était agnostique], un autre traitement… »

 

En 2009, il défend l’idée qu’un bon système immunitaire permet de se débarrasser du VIH «en quelques semaines» et qu’une bonne alimentation riche en anti-oxydants permet de ne pas être infecté de manière chronique par le VIH. Cette même année, il soutient l’idée que l’ADN peut imprimer une empreinte électromagnétique aux molécules d’eau. Il soutient également que l'autisme est d’origine bactérienne et peut se traiter par antibiotiques. En 2017, il défend plusieurs thèses anti-vaccinales, comme le lien entre vaccination et mort subite du nourrisson, ce qui n'a jamais été prouvé. Un collectif de 106 académiciens de médecine et sciences lui avait alors reproché de «diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine». Au cours de la crise du Covid-19, il s’était également opposé à la vaccination, jugée dangereuse. Là, évidemment, il s'attaquait à beaucoup plus fort que lui au pays des 11 vaccins obligatoires.

 

Depuis la crise du Covid, Luc Montagnier était devenu hors-la-loi.

 

Il lui fut violemment reproché d'avoir suggéré la plausibilité d’une origine artificielle du SARS-CoV-2.

 

On lui a reproché d'avoir émis des doutes sur la non-dangerosité des vaccins ARNm alors qu'il travaille sur la transcriptase inverse depuis les années 197O.

 

Alors, Luc Montanier : savant fou ou pas si fou que ça ? Ayant enseigné principalement la littérature anglaise, je n'ai pas autorité pour répondre. Mais de là à l'enterrer en catimini comme un pestiféré...

 

Un prix Nobel tombé dans un trou de mémoire

                                                   

                                 *                                                             *

 

Pour parler d'autre chose, les limites du militantisme inclusif le plus échevelé sont repoussées chaque jour. Il n'y a pas de raison que les murs de Lyon se fasse damer le pion (admirez la métaphore osée). Jusqu'où s'arrêteront-ielles ?

Un prix Nobel tombé dans un trou de mémoire

Cela dit, il n'y a malheureusement pas de statistiques fiables. Selon diverses sources, 28% des femmes sont marié.es alors qu'elles sont mineur.es. La misère que connaît le pays, privé d’aide au développement depuis la prise du pouvoir par les Talibans, pousse des familles à marier leurs filles mineures afin de rembourser des dettes ou pour se nourrir. Il semble que les autorités tentent de freiner cette tendance qui vise à sacrifier les jeunes femmes.

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16 janvier 2022 7 16 /01 /janvier /2022 07:00

Un beau texte, une belle analyse de Danny Kuperberg sur Facebook.

 

Also I’m making these observations as a reasonably successful working musician/pianist/arranger/educator who has worked with many artists and bands in lots of studios over the last three decades. But I’m also STILL a Beatles’ super fan after all these years who has loved them since he was a wide-eyed eight year old listening enrapt to Live At The Hollywood Bowl on an 8-track cartridge in the back of my Dad’s car travelling around French Jazz Festivals in 1981!

Here is a link to Beatles songs on piano and discussing the points made below. If you like it, hit the Subscribe button.

I will happily play any of your Beatles requests, obviously for free. I love the band that much 😊

https://youtu.be/nrKnlOA-Lt0

Please comment there too if you’d like.

Anyway, here we go…

1. They had a unrivalled sense of humour compared to any other band I’ve ever seen or heard of. They could have been a 4-man scouser Marx Brothers if they had put their minds to it!

2. The Beatles had a work ethic unlike any other band in history. Not just the 8 hour Kaiserkeller sets, nor often 2 gigs a night during their touring years. When they wrote, they clocked in and out with a ton of overtime. Anyone who’s worked in the music biz knows that this normally doesn’t happen, certainly not to that degree.

3. Musically they were generically way more open than their contemporaries. Take Clapton and Cream as an example. They were blues-obsessives, and as George would admit during the Get Back sessions, Eric was a more technically gifted player than him. However, George could inflect country styles and Indian sitar patterns into his playing. Clapton simply didn’t have that range. And Paul? Ha! There was no style he couldn’t make his own; not folk, English Music-Hall, kids music, reggae, hard rock. Music just poured out of him. As he himself said, he had way more musical DNA by his teens than most musicians in an entire lifetime. All credit to his dad Jim here.

4. They could individually swap instruments with ease according to what was needed for the song. Paul shifts to piano, John to bass, George to drums. Even Ringo could play piano! This enhances the songwriting process and always leads to a more interesting arrangement.

5. Ringo.

Without Ringo, the Beatles would only have been half the band they were. Think about it. How often do you get a drummer in a band with that much patience, calm, understanding etc?

I was astonished and impressed with his rock-solid temperament in Get Back. He was quietly adapting and arranging his drum part so that it was moulded perfectly to suit the song. So many drummers I’ve worked with want to put flashy fills in, almost as show-off moves. Ringo was the opposite. Also his style was unique. Without wanting to get too technical, he knew how to lay back BEHIND the beat and not ahead of it. Most drummers do the latter or desperately try and keep metronomical time. Ringo was different and his rhythmic feel defines their sound, probably more so than other musical element. Hats off to your Ringo (and I’m not just talking about hi-hats). He was SUCH a humble guy too. Watching him accompany Macca on boogie woogie piano during the Get Back sessions was such a joy to watch.

6. They never got old. By this I mean that every member was under 30 when they split up. Just let that sink in. They had achieved musical immortality at the point when most (including me) have barely worked out what they want to achieve in life, never mind actually carrying it though.

7. They were culturally unique yet loved across all generations. I was a child jazz pianist. I used to tour around jazz festivals in France from around 8-17 years old. I remember performing Beatles standards like Michelle, Obladi-oblada, Yesterday and Let It Be in restaurants, bars and bandstands. The next day, I’d be wandering around town with my parents - and grandpas, aunts, dads, teens, young kids etc would come up to me and say ‘Le Petit Beatle!’ It felt great and it also made me realise that ALL generations loved them equally - not just rebellious teens. Suffice to say, whenever I see a piano and there are people around, I always start with Hey Jude, Let It Be or Yesterday. Always a winner 😊👍🏼.

I will happily play any of your Beatles requests on subsequent Beatle shows, specially for you, and obviously for free. I love the band that much 😊

8. They were ludicrously prolific. When one considers that they rehearsed, recorded and released Help, Rubber Soul, Revolver and Pepper all in just over two years, one realises that this is prolific writing on a par with the likes of Mozart - and that’s not hyperbole. It’s no coincidence that Mozart had also written most of his good stuff by the age of thirty too! The likes of Sheeran and Coldplay take roughly three years for every (very very mediocre) album…

9. The Beatles had three, not just one, genius songwriters in a band. Most bands are tremendously lucky to have just the one. These days, the art of popular music songwriting has become virtually lost and so diluted as to make it hardly the most important factor in an act’s eventual success. So much investment is put into so few artists these days that record companies can only rely on the most catchy hooks to justify the huge marketing budgets that they’re gambling on. So they have to play safe. I call it the ‘McDonalds’-isation of music. It’s become beyond commodified and beige, and we’ve sadly got to the point when no one even realises what we lost in the process.

10. Finally, The Beatles defined a decade that no artist has ever matched before or since. Western society transformed more radically and at a more breakneck pace between 1962 and 1969 than at any time in human history. Without The Beatles, this cultural shift would never have happened.

 
Pourquoi les Beatles
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