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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 14:03

Ci-dessous une analyse d'Évariste pour Res Publica.

 

C’est la première fois de notre histoire qu’un gouvernement de gauche décide de baisser le niveau des retraites et d’augmenter le nombre d’annuités.
1987, 1993, 1995, 2003, 2008, ce sont des gouvernements de la droite néolibérale qui ont décidé d’augmenter les dividendes des actionnaires et, en contre-partie, d’engager un processus de recul social sur les retraites.
Mais cette fois, c’est un gouvernement de la gauche solférinienne qui décide de suivre le chemin tracé par la droite néolibérale. Bien que nous ne connaissions pas encore le projet de loi définitif, nous savons que le gouvernement est favorable à la sous-indexation des retraites (baisser chaque année le pouvoir d’achat des retraites), car il a applaudi à la sous-indexation du plan du Medef pour les retraites complémentaires AGIRC-ARCCO du privé (signée par les syndicats habitués à la complaisance avec le patronat). Nous savons aussi que le projet du gouvernement est d’allonger la durée de cotisation.
Nous sommes conviés par le mouvement syndical revendicatif - CGT, FO, FSU et Solidaires - à nous mobiliser le 10 septembre. Il faut réussir cette mobilisation, c’est la seule arme dont nous disposons aujourd’hui… Une fois de plus, nous devons travailler à une mobilisation maximale contre la politique néolibérale du gouvernement solférinien, qui a décidé de passer en force en donnant à la vraie gauche moins de temps pour mobiliser qu’il n’en a donné à la droite et à l’extrême droite pour s’opposer au mariage pour tous.

 

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a calculé qu’il faut trouver 1 % du PIB pour les retraites d’ici 2020 (20 milliards d’euros) soit une augmentation des prélèvements de 2,2 %. C’est très facile à trouver si la croissance revient ou si on modifie le partage de la valeur ajoutée. Notez que 20 milliards est la somme que le gouvernement solférinien a donnée au patronat, sur un coup de fil du Medef, pour soi-disant améliorer la compétitivité !

 

 

 

 

Une cause essentielle du déficit est le chômage, il faut donc d’abord créer des emplois. Cela pose la question de l’Europe, qui demande cette réforme des retraites, au motif que seules les « nécessaires réformes structurelles » permettront le retour de la croissance. Mais c’est bien le carcan de l’Union européenne, des traités et de la zone euro qui fait perdre, via les politiques ordolibérales qu’il impose, 80 000 emplois par mois : l’austérité creuse le déficit et appelle l’austérité ! Et comme il n’y a pas de possibilité de réorienter l’Union européenne vers une Europe sociale sans en changer de fond en comble le cadre, ni d’espérer en une sortie à froid de l’euro (nous l’avons montré à plusieurs reprises dans nos chroniques d’Evariste ou dans les textes de Michel Zerbato), l’oligarchie européenne continuera son œuvre destructrice, faute d’un rapport de forces politique suffisant pour l’en empêcher. Voilà pourquoi nous devons nous préparer à la prochaine crise européenne qui ne manquera pas d’arriver. Alors le neuf pourra naître de l’approfondissement de la crise du capitalisme.

 

Une autre cause est la scandaleuse déformation du partage de la valeur ajoutée (plus de 9 % du PIB, soit environ 180 milliards d’euros par an depuis 30 ans), qui fait baisser la part des salaires directs et des cotisations sociales (le salaire socialisé) pour abonder le profit et augmenter les dividendes (qui ont triplé en % du PIB en 30 ans). Il faut la dénoncer avec force.

 

Quant au soi-disant problème démographique, regarder le ratio actifs/retraités est idiot, car ce qui compte c’est la production de richesse par les actifs : c’est le ralentissement des gains de productivité qui accroît le poids sur les actifs du financement des inactifs (retraités, mais aussi chômeurs, malades, etc.). Ainsi, depuis 1960, la population a plus que doublé tandis que le nombre de paysans a été divisé par 10 et pourtant nous ne sommes pas en situation de famine ! Nous montrons dans nos conférences publiques que lorsque nous passons de 6 retraités pour 10 actifs à 9 retraités pour 10 actifs, si nous tenons compte des prévisions du COR, le salaire moyen disponible (en agglomérant les retraites et les salaires) augmente de 60 %. C’est donc bien d’une répartition des richesses plus favorable au salaire (direct et socialisé) dont nous avons besoin. Mais comme l’oligarchie souhaite l’aggravation du partage de la valeur ajoutée, c’est bien d’une inversion du rapport de forces entre classes dont nous avons besoin.

 

Sur l’espérance de vie, TF1 et la télé publique vous mentent. En 2012, l’espérance de vie des femmes a baissé. En 2012, l’espérance de vie en bonne santé a baissé, pour l’ensemble de la population. Voilà le produit des politiques d’austérité. N’acceptons pas le mensonge qui consiste à dire que, puisqu’on vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps ! Sachez aussi que parmi les salariés de plus de 55 ans, la majorité sont déjà au chômage. Augmenter la durée de cotisation ne fera donc qu’augmenter le nombre de chômeurs, et réduire les ressources des caisses de retraite.

 

 

 

 

Et surtout, enfin, enlevez-vous de l’idée que les ordolibéraux font une mauvaise politique. Ils font au contraire une excellente politique, pour l’oligarchie et ses alliés. Voilà pourquoi il faut opposer une politique bonne pour les couches populaires ouvrières et employées (53 % de la population) et pour les couches moyennes intermédiaires (24 %) à cette politique bonne pour l’oligarchie et ses alliés. C’est cela la lutte des classes.

 

Nous devons résister au fatalisme, résister aux politiques d’austérité, présenter notre modèle politique alternatif de la République sociale dans toutes les initiatives d’éducation populaire, sur tous les domaines de lutte, pour, in fine, espérer vaincre l’oligarchie. Voilà le sens de l’histoire.

 

Le site  de Res Publica est ici.

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 06:12

ENTRETIEN. Trente ans après la loi de 1983 sur le statut général des fonctionnaires, l’ancien ministre communiste de la Fonction publique (1981-1984) revient sur les multiples régressions et met l’accent sur la nécessité de redéfinir les valeurs du statut.

On fête cette année le 30e anniversaire du Statut Général des fonctionnaires dont vous avez été l’incontournable artisan. Pouvez-nous nous rappeler la lettre et l’esprit de ce statut ?


Anicet Le Pors. Il faut remettre les choses dans une perspective historique. En rappelant déjà qu’en 1946, dans l’esprit du CNR (Conseil national de la Résistance), un ministre d’État communiste, vice-Président du Conseil, à savoir Maurice Thorez, a dirigé l’élaboration du statut démocratique fondateur de la conception française de la fonction publique. Ce statut était très novateur et organisait le classement des fonctionnaires en fonction de leurs qualifications, il définissait le système des rémunérations, il prévoyait également un régime spécial de sécurité sociale et de retraites pour les fonctionnaires. Il concernait alors 900 000 fonctionnaires. 37 ans plus tard, en 1983, alors ministre communiste de la fonction publique, j’ai réintégré dans le statut ce qu’une ordonnance de 1959, au moment de l’avènement de la Ve République, avait mis en dehors. Ce statut a réintégré également des éléments de jurisprudence de manière à le consolider. Par exemple la liberté d’opinion, le droit de grève, la capacité de négociation reconnue aux organisations syndicales. Surtout cette initiative a étendu le statut aux agents des collectivités territoriales et aux agents des établissements publics hospitaliers et de recherche. Dorénavant le statut couvre 5,3 millions de personnes, soit 20% de la population active. C’est un fait exceptionnel dans le monde. 20% de la population qui a donc la garantie de l’emploi, la crise a d’ailleurs montré que les agents publics, auxquels il faut ajouter les salariés des entreprises publiques (EDF, SNCF…) ont constitué un puissant « amortisseur social » face à la crise. C’est un atout considérable. Ces choix et réflexions politiques opérés en faveur du service public participent pleinement de l’identité du Parti communiste français eu égard aux ministres qui y ont contribué.

 


 

La RGGP, la MAP, l’acte 3 de la décentralisation… tous ces grands chantiers prétendent moderniser l’action publique. Que pensez-vous de ces évolutions des services publics engagées sous un gouvernement de droite puis prolongées, sous une autre forme, sous la gauche ?


Anicet Le Pors. Il faut distinguer strictement deux domaines. Il y a le domaine statutaire d’une part, le domaine financier de l’autre.  En ce qui concerne le domaine statutaire je rappelle qu’en 2007, Nicolas Sarkozy avait annoncé une « révolution culturelle » dans la fonction publique. Elle consistait essentiellement à mettre sur un plan d’égalité l’entrée dans la fonction publique par concours et l’entrée par contrat. Il s’agissait de généraliser dans la fonction publique le contrat de droit privé conclu « de gré à gré » selon sa propre expression. Il a échoué avec la crise qui a montré la fonction d’amortisseur social dont je viens de parler et parce que l’opinion publique reste fondamentalement attachée à la fonction publique en France. Du point de vue statutaire donc, il n’est plus question de remettre en cause ce statut. Il faut considérer comme positif le fait que le gouvernement actuel ait jeudi dernier, par la tenue d’un colloque, fêté le 30e  anniversaire du statut général des fonctionnaires. On est donc pour l’instant épargné de sa remise en cause, même partielle. Si bien que du point de vue statutaire, le climat est très différent entre 2007 et 2013.

Examinons maintenant le point de vue financier. Sous Sarkozy il y a eu la LOLF, puis la RGPP, démarche aveugle et irrationnelle. Elle était purement financière et a porté gravement atteinte aux services publics dans notre pays. Aujourd’hui, le gouvernement annonce la MAP (modernisation de l’action publique). Pour le moment, on n’en sait pas grand chose si ce n’est qu’il faut malgré tout lui associer des réductions de crédits considérables, une réduction des dotations aux collectivités territoriales, des difficultés aggravées dans le secteur hospitalier et un gel des rémunérations des fonctionnaires. Tout cela ne peut pas manquer de porter gravement atteinte à l’exercice des services publics. Cette partie financière nourrit les plus grandes inquiétudes. Même si ce projet se met à peine en route, ce qu’on en sait légitime qu’on soit très inquiet quant aux moyens alloués aux services publics dans les années qui viennent. La MAP, si c’est un objet économique non identifié et donc incertain, n’est pourtant pas à confondre avec la RGPP. Concernant l’acte 3 de la décentralisation version Hollande, on peut aussi craindre qu’il s’inscrive trop dans la continuité de l’acte 3 version Sarkozy. Cependant rien n’est accompli, il y a énormément d’hésitations de ce gouvernement, sur ce sujet comme d’autres, en atteste la décision de découper en trois un projet de loi primitif qui couvrait l’ensemble des domaines. Il est difficile de savoir ce qui sera finalement mis en œuvre.
 
Sarkozy s’est attaqué à toutes les administrations que j’appelle « rationnalisantes ». Déjà avait été supprimée la DATAR (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale), le Commissariat général du Plan ; Sarkozy a poursuivi avec le Conseil national d’évaluation, le Haut conseil des entreprises publiques comme celui des relations internationales. Tout ce qui relevait des administrations de contrôle et de rationalisation a été mis à bas par la RGPP. Certaines organisations visant à la rationalisation de l’action publique semblent ressuscitées, je me félicite par exemple de la création d’un Commissariat général à la stratégie et la prospective. Mais méfions-nous que cette volonté de rationalisation ne soit pas un trompe l’œil, si dans le même mouvement on se laisse solliciter dans la pratique par les règles du libéralisme. C’est cette contradiction paralysante qui menace le gouvernement.

 

Suite de cet entretien dans L'Humanité.
 

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 06:45
Dans Le Grand Soir, Bernard Friot réfléchit au problème des retraites autrement. Vraiment autrement !

 

La retraite n’est pas une libération du travail mais une seconde carrière libérée de l’emploi.

La pension de retraite a été construite avec comme objectif syndical la continuation à vie du salaire atteint à 55 ans. Le modèle a été le régime de la fonction publique, étendu à l’EDF (où on parle de « salaire d’inactivité »), à la SNCF et aux autres entreprises publiques.

Une conquête révolutionnaire

Ainsi, au début des années 1990, le taux de remplacement du dernier salaire net dans la première pension nette était dans le privé en moyenne de 84 % pour une carrière de 37,5 ans. L’objectif de la CGT n’était pas encore atteint, mais on s’en était considérablement rapproché. Les axes de l’action syndicale ont été la hausse du taux de cotisation afin d’arriver à un taux de remplacement de 75 % du meilleur salaire brut, soit 100 % du net, à un âge le plus bas possible (55 ans et 50 ans pour les métiers pénibles), avec indexation sur les salaires de la pension.

La hausse constante du taux de cotisation (passé entre 1945 et 1995 de 8 à 26 % du salaire brut), en reconnaissant toujours davantage la valeur économique produite par les retraités, a ainsi permis une croissance non capitaliste du PIB. Car revendiquer qu’à 55 ans on touche à vie son meilleur salaire, ce n’est pas revendiquer le droit au loisir après une vie de travail, mais c’est affirmer qu’à un âge politique on peut enfin travailler en étant payé à vie, décider de son travail sans employeur et sans actionnaire. Les retraités sont libérés non pas du travail mais de l’emploi et du profit pour travailler dans la liberté. Et ils montrent que cela pourrait être le cas de tout le monde.

 

Suite de l'article ici.

 
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 18:02

Le 11 septembre prochain, les Solfériniens vont-ils commémorer comme il se doit l’assassinat, il y a quarante ans, du président du Chili Salvador Allende ?

 

Rien n’est moins sûr. Mais, sait-on jamais.

 

Pendant ce temps, en Belgique, on se bouge. Des militants de gauche viennent de publier un texte dont j’extrais ceci :

 

 

Comité Allende 40 : notre 11 septembre

 

Le 11 septembre 1973, à Santiago de Chili, un pronunciamiento militaire fait bombarder le Palais présidentiel appelé la Moneda, par l’aviation et déclenche aussitôt une des plus sanglantes répressions qu’une démocratie parlementaire a connue, avec la complicité évidente du gouvernement étatsunien de l’époque du sinistre président Nixon et de son sbire Kissinger.

 

Le Président Salvador Allende, démocratiquement élu en 1970 et ayant procédé à la mise en place d’un système socialiste par la voie constitutionnelle et légale, était devenu dangereux. S’il avait réussi, quel exemple cela aurait été ! Insupportable pour les Étasuniens et les multinationales !

 

 

A l’appui de la CIA, des actions de sabotages furent commises, comme la grève des camionneurs qu’elle a financée. Le pays sombrait dans l’anarchie, suite à cette œuvre de subversion. Mais la coalition de l’Unité populaire qui rassemblait des communistes, des socialistes et des chrétiens de gauche a malgré tout tenu. Elle a même remporté les élections en 1973.

 

Dès lors, le coup d’État était inévitable.

 

Le 11 septembre, après avoir résisté les armes à la main avec quelques compagnons dans le palais présidentiel, Salvador Allende prononça ce qu’on appelle désormais « le dernier discours » où il appelle à la Résistance, tout en recommandant au peuple de ne pas se faire tuer par un ennemi plus puissant. On sait aujourd’hui qu’il se suicida pour ne pas tomber aux mains des militaires félons qui l’auraient humilié en le forçant à l’exil.

 

Des milliers de militants syndicalistes, politiques, de fonctionnaires, de gens de culture ont été emprisonnés, déportés, notamment dans le sinistre camp de l’île de Dawson, au Sud du Chili, non loin du Cap Horn. De nombreux assassinats furent perpétrés par les forces armées, la police et les milices fascistes.

 

Le petit film ci-joint retrace la journée commémorative organisée par le Comité Allende 40 en collaboration avec le CAL (le Centre d’Action Laïque), le 26 juin 2013 – anniversaire de la naissance de Salvador Allende – à Bruxelles. On y entend une interview de Sergio Rojas Fernandez, militant syndicaliste, président du Comité Allende 40, emprisonné par les sbires de Pinochet et qui réussit à se réfugier en Belgique en 1975.  L’autre interview est celle de l’ancien journaliste de la RTBF (radio télévision de service public belge francophone), Josy Dubié, qui effectua la dernière interview de Salvador Allende en septembre 1973, quelques jours avant le putsch. Dubié revint au Chili en 1987 où il tourna un reportage sur la dictature. On y assiste à une scène de répression  particulièrement violente où des jeunes filles sont brutalement embarquées dans les camions de la police.

 

Dubié nous a raconté que les habitants de ce quartier étaient en train de réparer une fresque murale contre la dictature qui avait été souillée par des groupes d’extrême-droite. C’est pendant ces réparations que les forces de « l’ordre » sont intervenues. Sans doute, sans le témoignage de Josy Dubié et de son équipe, l’opinion internationale n’aurait pas pris conscience de la barbarie des sbires de Pinochet soutenus par les impérialistes américains.

 

 

La journée s’est terminée par un hommage aux victimes de Pinochet au square Allende qui a été inauguré l’année dernière, en présence du bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans, et du président du CAL, Pierre Galand.

 

D’autres commémorations auront lieu les 7 et 8 septembre 2013 à la Citadelle de Namur où sera installé un square Allende dans le cadre de la grande fête progressiste « Solidaris ». Le 11 septembre 2013 à 11 heures, une séance académique solennelle aura lieu à l’Hôtel de Ville de Bruxelles quarante ans jour pour jour après le coup d’Etat.

 

Pierre Verhas

 

Comité Allende 40, Vieille rue du Moulin, 251, 1180 Bruxelles.

 

Vous pouvez nous aider en versant votre participation au compte :

 

BE51 5230 8056 6962  du Comité Allende 40

 

 

 

Concours littéraire Allende 40

 

Un concours littéraire est dès à présent organisé à l’intention des jeunes de 16 ans à 30 ans sur le thème : leur vision de l’expérience tentée par Allende avant le coup d’état du 11 septembre 1973.

 

Il ne s’agit donc pas d’évoquer avec nostalgie la figure d’un grand Président mais de montrer ce qu’il a laissé comme héritage aux jeunes d’aujourd’hui.

 

A vos plumes donc, documentez-vous si vous connaissez mal sa vie et ses combats et envoyez-nous vos copies dactylographiées de 8.000 signes maximum (environ deux pages dactylographiées) pour le 31 juillet au plus tard, par e-mail

 

à Monique Discalcius, coordinatrice : monique.discalcius@telenet.be.

 

Un jury les lira et la meilleure contribution sera publiée et donnera l’occasion à son auteur de se rendre au Chili et d’y rencontrer des personnalités qui perpétuent la mémoire d’Allende.

 

À vos claviers !

 

 

Outre son site Uranopole, Pierre Verhas est responsable du site Osons le socialisme.

 

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 17:11

Sur son blog, Jean-Emmanuel Ducoin a bien raison, dans un article consacré au triple vainqueur du Tour de France dans les années cinquante,  de rappeler qu'il participa à la Résistance, puis à la libération de la France.

 

 

L’ancien journaliste de l’Humanité, Emile Besson, qui participait justement à son premier Tour en 1953, se souvient d’un homme qui l’intimidait – non par sa classe ou son palmarès, mais par son passé. Mimile, grand résistant, sait mieux que quiconque que son frère d’arme, né comme lui en 1925, avait transporté des messages pendant la guerre avant d’intégrer l'armée après le débarquement allié de 1944. Besson témoigne : «Un gaulliste, Bobet – je veux dire ‘’Monsieur Robert’’. Ce n’était pas un homme de droite, c’était un gaulliste. Il l’avait prouvé pendant la guerre en faisant de la Résistance active. Vous connaissez d’autres coureurs qui ont fait de la Résistance ? Sous l’Occupation, les coureurs ont presque tous fait du marché noir ! Ils sprintaient comme des chiffonniers pour des oeufs, du jambon et du saucisson, qu’ils se dépêchaient de revendre.»

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 08:16
Merci au site Article 50 pour son travail intelligent et tellement utile sur la vie politique et institutionnelle.
Elus condamnés ou mis en examen : FN (15,68%), UMP (3,12%) & PS (1,94%

Comme une impression de « tous pourris »

Les dernières mises en examen de Nicolas Sarkozy, ancien président de la république, pour abus de faiblesse et de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget, pour fraude fiscale , devrait inexorablement voir réapparaitre le « tous pourris » cher au Front National et à Marine Le Pen .

Malheureusement pour elle, Marine Le Pen ferait mieux de ne pas s’aventurer davantage sur le terrain glissant qu’elle affectionne en s’appuyant sur la mise sur le devant de la scène médiatique de ces affaires juridico-politiques dont les médias se régalent et font leurs choux gras.

En effet, après une discussion intéressante avec quelques amis internautes, je me suis livrée à une rapide pré-étude de la situation en utilisant les données disponibles sur le net afin de cerner si nous étions face à une impression ou si l’ébauche d’une vérité scientifiquement démontrable apparaissait.

Je vous en donne le résultat et la succincte analyse qui en ressors.

Eléments de méthode:
J’ai commencé par rechercher des informations sur les condamnations par la justice, entre 1997 et 2012, des élus de 3 partis: le Front National – puisqu’il se pose en pourfendeur des « pourris »- l’UMP et le Parti Socialiste, que l’on nous présente comme les seuls partis dignes du bipartisme.

Puis, pour ces trois partis, j’ai rapporté le nombre des condamnations de chacun à leur nombre d’élus sur la même période.

 

Les résultats:

Les résultats sont surprenants et viennent considérablement contredire l’impression de « tous pourris ».

Avant de présenter ce résultat, je crois qu’il est bon de rappeler le nombre d’élus en France :
La France compte 577 députés, 343 sénateurs, 2040 conseillers régionaux, 4042 conseillers généraux, 36 635 maires, 78 députés européens.

Soit un total de 43715 élus susceptibles de pouvoir utiliser leurs fonctions électives à des fins illégales.

Le Front National, entre 1997 et 2012, a eu environ 357 détenteurs d’un mandat électif .
Pendant la même période, il totalise 
56 condamnations est mises en examen

Ce qui représente 15,68 % d’ élus du FN condamnés ou mis en examen.

L’UMP, entre 1997 et 2012, a eu environ 2115* détenteurs d’un mandat électif
pendant la même période il totalise 
66 condamnations ou mises en examen.

Ce qui représente 3,12 % des élus de l’UMP condamnée ou mis en examen.

Le parti socialiste, entre 1997 et 2012, a eu environ 2262 élus*.
Pendant la même période il totalise 
44 condamnations ou mises en examen.

Ce qui représente 1,94 % des élus du parti socialiste condamné ou mis en examen.

 

Lire la suite ici 

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 20:34

Par Bernard Cassen pour Mémoires des Luttes

 

Si Commission européenne n’a pas la dignité minimale de tirer les conséquences de la révélation, par le lanceur d’alerte Edward Snowden, de l’espionnage massif des institutions de l’Union européenne (UE) par la National Security Agency (NSA), les négociations avec les Etats-Unis pour la création d’un grand marché transatlantique, le TTIP, devraient commencer ces prochains jours à Washington.

 

Il s’agit là d’un formidable accélérateur du projet néolibéral transfrontières visant à ériger en normes suprêmes des relations internationales la confiscation de la souveraineté populaire par les marchés, ainsi que les différentes formes de dumping social, fiscal et écologique qui se camouflent derrière l’expression « libre - échange ». La taille des deux ensembles susceptibles de s’harmoniser – ils représentent au total la moitié de la richesse mondiale et le tiers du commerce international – les placerait en effet en position de force pour imposer ensuite leur loi au reste de la planète.

 

 

Evidemment, ce n’est pas ainsi que ce projet est « vendu » aux opinions publiques des deux rives de l’Atlantique. On leur fait miroiter les perspectives de croissance et de création d’emplois qui résulteraient de la libéralisation des échanges entre l’Ancien et le Nouveau Continent, et faciliteraient la sortie de la crise actuelle sans dépenser un seul euro… On ne peut malheureusement pas exclure que, par paresse intellectuelle, par ignorance crasse ou par naïveté, des dirigeants politiques européens (y compris certains se réclamant de la gauche) croient à ce boniment. Pour l’accréditer, la Commission européenne, qui doit négocier avec les Etats-Unis au nom de l’ensemble de l’UE, n’a pas ménagé les efforts de persuasion. Elle vient de financer une « étude » selon laquelle, à terme, un accord sur le commerce et l’investissement avec les Etats-Unis entraînerait une hausse de 0,5% du produit intérieur brut (PIB) de l’UE et la création de 400 000 emplois.

 

Lire la suite de l'article ici.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 06:06

Sanofi réalise 8,8 milliards d’euros de bénéfices. 3,55 milliards tombent dans la poche des actionnaires. Cela n’a pas empêché ce grand groupe de supprimer 4 000 emplois ces trois dernières années.

 

À Toulouse, 764 suppressions sont envisagées (614 emplois internes et 150 prestataires).

 

Le 17 mai dernier, le ministre Montebourg a rendu public un rapport de ses services soulignant le potentiel du site de recherche et stipulant que Sanofi devait garder ces personnels expérimentés et compétents sur place.

 

 

 

Le 24 juin, apparemment peu impressionné par la prose ministérielle, Sanofi a balayé le projet officiel et a publié un projet de plan de restructuration pour la recherche et le développement, prévoyant, pour Toulouse :

 

63 suppressions de postes

200 mutations et transferts (pour Paris et Lyon)

364 postes programmés vers le désengagement du site.

 

L’inquiétude règne également sur le site de Montpellier (1 064 salariés) : les activités de recherche seront transférées vers la région parisienne. Ce site va perdre 230 postes et se concentrera uniquement sur le développement.

 

Il est de plus en plus clair que l’objectif de Sanofi est de détruire son patrimoine français.

$anofi Toulouse : la lutte continue
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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 05:55

Ci-dessous, un article de Sébastien Fontenelle pour Bakchich sur Didier Migaud, le président de la Court des comptes

 

Il a été mis là par Nicolas Sarkozy, qui l’aimait beaucoup.

 

Le montant de son émolument n’est pas connu.

 

Mais sous sa houlette (et sous les hourras de la droite décoincée), la Cour des comptes est devenue, en peu d’années, une espèce d’agence de com spécialisée dans la récitation des mantras du libéralisme, dont l’activité principale est (par conséquent) de psalmodier qu’il faut que la France réduise sa dépense publique (ou mourir).

 

Le gars est une espèce de Franz-Olivier Giesbert de la haute fonction publique, et bien sûr: cela lui vaut d’être adulé par la presse dominante, où des chefferies confites dans les mêmes obsessives dévotions libérales que les siennes lui font, à chaque fois qu’il répète qu’il faut que la France réduise sa dépense publique (ou mourir), de gigantesques ovations.

 

 

(Le Monde, quotidien vespéral dont la lecture fait chaque soir monter le taux d’humidité du patronat, a ainsi pris le pli de traiter chacune des apparitions publiques de M.Migaud comme il l’eût fait, en leur temps, de cellles de M. Christ multipliant les pains – à ceci près, naturellement, que M. Christ, pour ce qu’on en sait, n’aurait sans doute pas supporté d’être si frénétiquement léché.)

 

Dans son dernier rapport, par exemple : la Cour des comptes explique qu’il faut que la France fasse, d’ici la fin de l’année 2015, vingt-sept (27) milliards d’économies, ou sinon, l’Europe sera pas contente du tout - et l’excellent M. Barroso va se fâcher tout rouge, comme à chaque fois que des communistes ont le front de ne pas obtempérer dans la demi-seconde à ses ordres.

 

La suite de l'article ici.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 06:00

On se souvient du travail formidable, et pédagogique au sens noble du terme, de Raoul Marc Jennar lors des débats sur le Traité constitutionnel en 2005.

 

Sur son blog, Jennar continue inlassablement à dénoncer les aspects néfastes de la politique de l’Union européenne et de ses relais en France, le parti socialiste au premier chef.

 

Il traite ici des palinodies du gouvernement français dans les négociations avec les États-Unis sur l’accord de partenariat transatlantique.

 

Extraits :

 

Le Ministère du Commerce extérieur vient de publier un document de quatre pages pour expliquer la position française lors du Conseil européen des Ministres du Commerce, le 14 juin, à propos de la négociation avec les USA d’un accord de partenariat transatlantique.

 

a) Le texte nous apprend que Mme Bricq, Ministre du Commerce extérieur « a défendu les positions de la France ». On aurait aimé les connaître, ces positions. On aurait aimé qu’elles soient présentées à la représentation nationale et qu’un débat se tienne afin que les représentants du peuple puissent donner leur point de vue sur la position de la France. Il n’en a rien été. On ignore même si la question fut débattue en Conseil des ministres. On retiendra que sur un dossier qui contient des choix de société majeurs, aucun débat public n’a précédé l’adoption des positions de la France, en ce compris sur l’opportunité de participer ou pas à une telle négociation.

 

b) Le texte affirme que le compromis intervenu préserve les « valeurs de l’Union européenne ». Mais qui peut encore prendre au sérieux une telle affirmation alors que chaque initiative provenant soit de la Commission européenne, soit du Conseil européen des ministres est une agression contre ces valeurs ?

 

c) « La France a obtenu l’exclusion de trois secteurs essentiels des négociations ». Chacun sait que, seule, la France n’aurait rien obtenu du tout dès l’instant où elle acceptait le principe des négociations.  Si des matières ont été écartées, c’est qu’une majorité s’est dessinée pour le vouloir.

 

d) On sait ce qu’il faut retenir de « l’exclusion » provisoire des services audiovisuels  de la négociation : la Commission, négociateur unique, peut à tout instant de cette négociation, au travers du Comité 207 (l’ancien 133), qui se réunit à huis-clos, demander aux fonctionnaires qui représentent les Etats au sein de ce comité de lever cette exclusion.

 

 

e) Le mandat garantirait un « haut niveau de protection de l’environnement, des travailleurs et des consommateurs, préservant l’acquis réglementaire des États membres ». C’est aussi crédible que les promesses électorales de François Hollande sur la renégociation du pacte budgétaire Merkel-Sarkozy. L’UE a porté plainte à l’OMC contre une province du Canada qui privilégie les entreprises qui protègent l’environnement. L’UE est à l’origine du démantèlement du droit du travail et de la concurrence de tous contre tous en son sein.

 

f) Le document se réjouit du caractère « ambitieux » du mandat pour l’ouverture des marchés publics. On se demande quel degré de naïveté affecte ceux qui nous gouvernent pour croire un seul instant que les EU vont renoncer à leur « Buy American Act » qui impose l’achat de biens produits sur le territoire américain pour les achats directs effectués par le gouvernement des EU; une disposition qui s’applique à des tiers qui effectuent des achats pour des projets utilisant des fonds fédéraux.

 

g) L’affirmation péremptoire selon laquelle « les indications géographiques seront reconnues et protégées » n’impressionnera que ceux qui ont déjà oublié les propositions de la Commission européenne lors de la dernière négociation sur l’organisation commune du marché du vin (OCM) contre lesquelles il a fallu mener, en 2007, une bataille acharnée.

 

h) On est effaré lorsqu’on lit que « la haute qualité des services publics devra être préservée. » Mais sur quelle planète vivent les gens qui écrivent de telles inepties ? Alors que la mise en œuvre de l’AGCS pousse à la privatisation des activités de service, invoquer cet accord de l’OMC, c’est croire béatement que tout le monde ignore sa nocivité. Au moment où la Commission européenne exige plus fortement que jamais la privatisation des services publics (que ce soit dans le cadre de la troïka ou en vertu de l’application du Pacte budgétaire), comment ose-t-on faire croire aux gens que cette même Commission européenne va les défendre face aux EU?

 

i) Le document du Ministère du Commerce affirme que « la décision finale sur l’inclusion d’un mécanisme de règlement des différends est renvoyée ultérieurement et sera prise après consultation des États membres. » Rien de semblable ne se trouve inscrit à l’article 45 du mandat conféré à la Commission pour la négociation.

 

j) La protection des données personnelles n’est pas mentionnée dans le mandat, mais le Ministère du Commerce n’hésite pas à garantir qu’il ne sera pas touché au niveau de protection existant.

k) On tentera de garder son sérieux quand on lira que l’accord en négociation « se fixe comme objectif la ratification et la mise en œuvre effective de normes sociales et environnementales ». Au moment où chacun peut observer par lui-même le démantèlement, sur proposition de la Commission européenne, des normes sociales en vigueur, au moment où on apprend que l’UE porte plainte contre une autorité publique qui favorise la protection de l’environnement, comment prendre une telle affirmation au sérieux ?

 

l) le texte du Ministère du Commerce se termine par une dernière contre-vérité : « le mandat de négociations sera transmis au Parlement ». Il est spécifiquement indiqué que le texte du mandat est destiné à une circulation restreinte et qu’il est confidentiel. Le Parlement européen ne le recevra pas. Si le Gouvernement français le communique à l’Assemblée nationale et au Sénat, il enfreindra les règles de sécurité du Conseil européen des ministres. Ce n’est qu’à l’issue des négociations que le Parlement européen et les parlements nationaux seront saisis de l’accord intervenu et qu’ils auront à l’approuver ou à le rejeter.

 

On s’en rend compte, une très mauvaise cause est défendue de très mauvaise manière. Jamais la France n’aurait dû accepter le principe même de ces négociations.

 

Raoul Marc Jennar

 

L'article dans son intégralité ici.

 

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