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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 18:18

La personne allongée vient de perdre un œil. Le jeune homme qui se tord de douleur vient de recevoir un projectile dans le ventre, tiré à l'aide d'un lanceur de balle de défense (Flashball).

 

On reconnaît très bien la célèbre perspective Nevski.

Répression impitoyable en Russie
Répression impitoyable en Russie
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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:17
Les flics du banquier font feu avec des armes de guerre contre des manifestants dont beaucoup sont parfaitement pacifiques. Ils mutilent, ils éborgnent, ils gazent. Ils ont des ordres. Ils n'outrepassent pas.

Le Grand Soir s'est souvenu d'un grand préfet de police de Paris : Maurice Grimaud, qui empêcha le sang de couler. Grimaud est mort à 96 ans, la conscience en paix.

 

 

Le 29 mai 1968, le préfet de police de Paris, Maurice Grimaud, est inquiet de la montée de la violence. Il craint des morts. 


Il écrit une lettre (ci-après) à ses 25 000 hommes. 


En même temps qu’il leur témoigne sa confiance et son admiration pour leur sang-froid et leur courage, il les met en garde (et c’est le véritable but de la lettre) contre tout excès de violence, comme « frapper un manifestant tombé à terre » ou « … encore plus grave, frapper des manifestants après arrestation ».


Dans « le but de défendre la police dans son honneur et devant la nation » il leur demande « de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner [d’eux] ».

A ce jour, tout, dans le comportement du président de la République, dans les propos du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice, des autres membres du gouvernement, des députés LREM, du préfet de police de Paris, de la plupart des médias, tout est éloge sans nuance d’une police qui estropie, éborgne, tire des flash-balls dans le visage de lycéens, tabasse sans retenue, parfois sans raison et tue.


Par des témoignages multiples, des vidéos à foison, les preuves sont faites (urbi et orbi) d’exactions policières, de violences illégitimes, d’actes de sauvageries imputables à des policiers qui bafouent les lois de la République.  


Ceux-là sont à présent encouragés à se lâcher dans les jours à venir, soutenus par avance et quoi qu’ils fassent, par la classe politico-médiatique.

 

Le gouvernement, les organisations politiques d’opposition à travers leurs chefs de files, leurs élus, leurs militants, les syndicats, les médias ont condamné les violences des casseurs.

 

Mais il est urgent qu’ils se démarquent aussi des actes de répression aveugle contre les gilets jaunes pacifistes, qu’ils se réclament haut et fort de l’esprit de la lettre du préfet Grimaud.

 

Il est vital, pour les éléments sains et démocratiques des forces de l’ordre, de la faire connaître dans leurs rangs. Il est temps, pour eux de choisir entre le président des riches et le peuple qui est le leur.

 

Il est temps de décider qu’il n’y aura pas (plus) de morts.


Le Grand Soir

 

 

Lettre du préfet de police Maurice Grimaud, le 29 mai 1968.

« Je m’adresse aujourd’hui à toute la Maison : aux gardiens comme aux gradés, aux officiers comme aux patrons, et je veux leur parler d’un sujet que nous n’avons pas le droit de passer sous silence : c’est celui des excès dans l’emploi de la force.

 

Si nous ne nous expliquons pas très clairement et très franchement sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille sur ce point, nous gagnerons peut-être la bataille dans la rue, mais nous perdrons quelque chose de beaucoup plus précieux et à quoi vous tenez comme moi : c’est notre réputation.


Je sais, pour en avoir parlé avec beaucoup d’entre vous, que, dans votre immense majorité, vous condamnez certaines méthodes. Je sais aussi, et vous le savez avec moi, que des faits se sont produits que personne ne peut accepter.

 

Bien entendu, il est déplorable que, trop souvent, la presse fasse le procès de la police en citant ces faits séparés de leur contexte et ne dise pas, dans le même temps, tout ce que la même police a subi d’outrages et de coups en gardant son calme et en faisant simplement son devoir.

 

Je suis allé toutes les fois que je l’ai pu au chevet de nos blessés, et c’est en témoin que je pourrais dire la sauvagerie de certaines agressions qui vont du pavé lancé de plein fouet sur une troupe immobile, jusqu’au jet de produits chimiques destinés à aveugler ou à brûler gravement.


Tout cela est tristement vrai et chacun de nous en a eu connaissance.

 

C’est pour cela que je comprends que lorsque des hommes ainsi assaillis pendant de longs moments reçoivent l’ordre de dégager la rue, leur action soit souvent violente. Mais là où nous devons bien être tous d’accord, c’est que, passé le choc inévitable du contact avec des manifestants agressifs qu’il s’agit de repousser, les hommes d’ordre que vous êtes doivent aussitôt reprendre toute leur maîtrise.

 

Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.

 

Je sais que ce que je dis là sera mal interprété par certains, mais je sais que j’ai raison et qu’au fond de vous-mêmes vous le reconnaissez.


Si je parle ainsi, c’est parce que je suis solidaire de vous. Je l’ai dit déjà et je le répèterai : tout ce que fait la police parisienne me concerne et je ne me séparerai pas d’elle dans les responsabilités. C’est pour cela qu’il faut que nous soyons également tous solidaires dans l’application des directives que je rappelle aujourd’hui et dont dépend, j’en suis convaincu, l’avenir de la préfecture de police.

 

Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites.

 

Dites-vous aussi que lorsque vous donnez la preuve de votre sang-froid et de votre courage, ceux qui sont en face de vous sont obligés de vous admirer même s’ils ne le disent pas.


Nous nous souviendrons, pour terminer, qu’être policier n’est pas un métier comme les autres ; quand on l’a choisi, on en a accepté les dures exigences mais aussi la grandeur.

 

Je sais les épreuves que connaissent beaucoup d’entre vous. Je sais votre amertume devant les réflexions désobligeantes ou les brimades qui s’adressent à vous ou à votre famille, mais la seule façon de redresser cet état d’esprit déplorable d’une partie de la population, c’est de vous montrer constamment sous votre vrai visage et de faire une guerre impitoyable à tous ceux, heureusement très peu nombreux, qui par leurs actes inconsidérés accréditeraient précisément cette image déplaisante que l’on cherche à donner de nous.

 

Je vous redis toute ma confiance et toute mon admiration pour vous avoir vus à l’œuvre pendant vingt-cinq journées exceptionnelles, et je sais que les hommes de cœur que vous êtes me soutiendront totalement dans ce que j’entreprends et qui n’a d’autre but que de défendre la police dans son honneur et devant la nation. »

​​​​​​​

Maurice GRIMAUD

Le préfet de police qui ne voulait pas que soient frappés les manifestants à terre
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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 06:30

Cet homme était un père de famille sans histoire. Il avait endossé un gilet jaune et manifestait pacifiquement. Une grenade (arme de guerre) lui a arraché la main.

 

Certains policiers utilisent, contre nos enfants lycéens, des GL 06 (LBD 40) Brüger & Thomet à canon rayé dont la distance de sécurité est de 40 mètres, surmonté d'un viseur EOTech 512 réservé aux unités d'élite. Cette arme militaire qui tire des balles de caoutchouc de 40 mm de diamètre propulsées à la vitesse de 81 m/s peut être létale en deçà de 25 mètres.

Pour le bon plaisir du banquier
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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 06:32
Il parait qu'il souhaite être ministre de la Défense !

Cliquer sur la photo pour agrandir.

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27 novembre 2018 2 27 /11 /novembre /2018 06:30

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 06:26
La vie est quand même plus douce avec le banquier ...

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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 06:11

 

Suicides, maladies cardiaques, etc. Le chômage tuerait "entre 10 000 et 20 000 personnes par an", selon une estimation de Pierre Meneton, auteur d'une étude sur la santé des chômeurs pour l'Institut français pour la santé et la recherche médicale.

 

Entre 1995 et 2007, le scientifique a suivi 6 000 volontaires âgés de 35 à 64 ans pour observer les effets du chômage sur la santé cardiovasculaire et la mortalité globale. Les résultats ont été publiés, en décembre, dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health.

Des "comportements à risque"

L'étude met en évidence une "surmortalité très importante" chez les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs. Le chômage a notamment "des effets majeurs sur la survenue d'accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques".

 

"Ces effets sont bien liés à la condition de chômeur, parce que les retraités ou les personnes volontairement inactives ne sont pas touchées", précise le professeur Meneton. Les chômeurs ont des "comportements à risque", explique-t-il. En moyenne, "ils consomment plus d'alcool, moins de fruits et de légumes, et ont un apport calorique (hors alcool) très significativement plus élevé que la moyenne".

Une sous-estimation de la réalité ?

Mais ces résultats sont probablement "une sous-estimation de la réalité", de l'aveu même de son auteur. Ils se basent en effet sur un échantillon de personnes plus favorisées que la moyenne et ne tiennent pas compte des effets de la crise économique. Aucune étude ne donne, pour l'heure, de vision plus précise de la situation.

 

Partie émergée de l'iceberg, les suicides de chômeurs font régulièrement l'actualité. Entre 2008 et 2010, 584 suicides pourraient être attribués à la hausse du chômage, selon une étude de l'Inserm.

Une prise de conscience récente

La santé des chômeurs est un "véritable 'trou noir' de la connaissance scientifique et médicale", déplore le psychiatre Michel Debout dans son livre intitulé Le traumatisme du chômage (éditions de l'Atelier). « La santé des chômeurs semble n'intéresser personne, dénonce-t-il, ni les professionnels de santéni les chercheursni surtout les pouvoirs publics, toutes sensibilités confondues. »

C'est une "problématique importante à nos yeux", dément le ministère du Travail, qui a récemment confié à l'Inspection générale des affaires sociales une mission "sur la prise en compte des problématiques de santé dans l'accompagnement des demandeurs d'emploi".

 

Dans son plan de lutte contre le chômage de longue durée, François Rebsamen, alors ministre du Travail et de l'Emploi, prévoyait, en outre, de "renforcer la possibilité de déclencher un bilan de santé du demandeur d'emploi dans le cadre de son accompagnement".

 

 

Le chômage tue davantage que les accidents de la route
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15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 04:40

 

On se souvient de ce très beau film japonais de 1983. L’action se déroule dans un village pauvre vers 1860. Selon la coutume ubasute (« abandonner une vieille femme », en japonais ), les habitants arrivant à l’âge de 70 ans (je ne vise personne, regardez-moi) s’en vont mourir volontairement au sommet de la “ Montagne aux chênes ” (Narayama), aidés par leur fils aîné. L’héroïne de ce film, âgée de 70 ans, possède toutes ses dents, qu’elle va consciencieusement casser sur un rocher afin de plus pouvoir manger de viande et donc coûter moins cher à sa famille avant de préparer son départ vers le sommet enneigé de la mort.

 

Lorsque le film est revenu dans les salles en 2018, Le Monde a fort à propos titré « La Ballade de Narayama, l’humanité primitive ». Et bien grâce au capitalisme financier qui gouverne la planète, nous y sommes de nouveau, en particulier dans la Grande Bretagne thatchéro-blairien.

 

Un article de Metro News a récemment raconté pourquoi et comment un vaillant soldat de la Deuxième Guerre mondiale âgé de 95 ans doit vendre sa maison pour payer les soins de sa fin de vie. Bob Frost a survécu à une blessure occasionnée par un tir de balle nazie alors qu’il était en mission comme artilleur arrière dans un avion de la RAF. L’administration britannique va l’achever.

 

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des responsables politiques modérés (centre gauche, centre droit) ont, inspiré par J.-M. Keynes, mis sur pied une des législations sociales les plus progressistes au monde dont tous les résidents sur le sol britannique ont profité en temps de paix. Ainsi, je me souviens m’être rendu vers 1970 chez un médecin “ Service national de santé ” pour un soin mineur, sans décliner mon identité, sans prouver que j’étais assuré social dans mon pays et sans débourser le moindre penny. Thatcher et Blair étant passé par là, ce sont désormais les malades et les vieillards qu’on assassine.

 

Les services de santé du Kent viennent d’informer Robert Frost qu’il allait devoir apporter son écot pour les soins qui lui sont prodigués. Comme il n’a pas un sou vaillant devant lui, il va être amené à vendre la maison de 350 000 euros qu’il espérait léguer à ses enfants. Le Service national de santé a précisé à Bob Frost qu’il avait vécu trop longtemps et qu’il allait désormais cesser de rembourser ses soins. J’imagine que Bob est en retraite depuis une trentaine d’années et qu’il est temps pour lui de se casser les dents pour ne plus manger de viande. Depuis fort longtemps, les retraites statutaires des britanniques sont deux à trois fois inférieures aux retraites françaises.

 

Bob n’est pas un malade imaginaire : il soufre actuellement d’une infection rénale et d’une pneumonie. L’administration, qui le couvrait jusque là à hauteur de 5 700 euros par mois (les remboursements ne sont pas “ bar ouvert ” chez les Grands-Bretons) va mettre un terme à cette gabegie.

 

Si par malheur le banquier de Rothschild est réélu, nous serons logés à cette enseigne avant dix ans.

 

 

PS : je serai absent quatre jours mais le blog continue sans moi. La magie ...

 

La Ballade de Narayama, tous les jours en Grande-Bretagne
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11 novembre 2018 7 11 /11 /novembre /2018 06:29

Ah, les “ drive ” (“ drives ”) ? Cette dénomination ne nous vient même pas des États-Unis ou du Royaume Uni. Ces modes d'achat ont vu le jour en France avant que Tesco et Walmart s'y mettent en 2014. Dans le mot “ drive ”, qui signifie “ mener ”, “ conduire ”, il y a de la détermination, du mouvement. Mais comme presque toujours lorsque la langue française emprunte inutilement un vocable à la langue du dollar, c'est pour cacher les turpitudes du monde réel.

 

Comment les services "Drive" des supermarchés peuvent-ils livrer en quelques minutes les courses à leurs clients ? France 2 a enquêté sur les conditions de travail du secteur en se faisant employer dans un de ces magasins. "Le but c’est que tu fasses une livraison en moins de cinq minutes", explique d'emblée le formateur.

Cinq minutes, ça c’est pour la théorie. En réalité, c’est encore plus ambitieux. "Normalement c’est 27 livraisons par heure", selon une collègue. Soit exactement deux minutes et treize secondes par commande.

2'13 mn chrono

Dans ce temps record, les salariés doivent trouver les codes correspondant aux commandes à livrer, les scanner avec un appareil appelé “douchette”, qui chronomètre chacun de leurs gestes et enfin livrer les sacs au client dans sa voiture. Une cadence impossible à oublier : les formateurs sont sur le dos des employés toute la journée. "Allez on y va, on a 2 minutes !""T'es à cinq minutes, c'est pas normal !", entend-on pendant toute la durée de la vacation.

Dès qu’un nouveau client arrive, une alarme, pour le moins désagréable aux oreilles, retentit dans tout l’entrepôt. Toutes les deux minutes en moyenne, elle résonne à nouveau. Au-dessus des têtes des employés, sur un grand écran, les commandes en cours sont affichées. Au bout de quatre minutes, elles passent du vert au rouge, signe qu'ils sont en retard.  

"J'ai perdu 10kg en deux mois"

Ce rythme est tellement effrené qu'une salariée affirme parcourir 23 km par jour. “J’ai perdu dix kilos en deux mois", assure-t-elle, essouflée. Ici, une quarantaine d’employés travaille en moyenne six jours par semaine, 6h par jour, avec seulement 18 minutes de pause quotidienne. Pour un salaire équivalent au Smic, soit 1140 euros nets par mois. Un classement est même établi sur un ordinateur après chaque vacation, du plus productif au moins efficace. Et en cas de mauvais score... "Bah ils te virent, répond sans hésiter l'une de nos nouvelles collègues. Ils en ont viré un pour ça."

Une situation dénoncée par les syndicats. "Ces gens sont robotisés, (...) on les compte, on les surveille en permanence. (...) On a des gens qui craquent en permanence", explique Bachir Saci, de la CGT de l'Isère. Des salariés de Bourgoin-Jallieu (Isère) ont même porté plainte contre leur employeur pour dénoncer leurs conditions de travail, accusant leur supérieur de "harcèlement moral". "Je devais aller chercher les gens qui étaient aux toilettes", raconte un ancien chef d'équipe. Le directeur du site en question doit être jugé en février, il réfute les accusations le concernant. 

Résultat de recherche d'images pour "Service "drive" d'un supermarché Images"

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 06:28

 

 

Je reprends ici un article de Patrice Aubert publié par Le Grand Soir.

 

Le « grand remplacement » ? Habituellement, ce concept est le terme qu’utilise le F.N pour dénoncer « l’immigration subversive » venue d’Afrique… sans évidemment tenir compte de la réalité matérielle qui fait que notre Pays connait une immigration de moins de 10 % (ratio Population immigrée/ Population totale) dont la majeure partie est d’ailleurs une immigration européenne (46 % de migrants européens suite à la crise de 2008) (1).

 

Le « grand remplacement » s’il existe, n’est donc pas l’immigration (2), mais se situe dans le « tout profit » qui se substitue de manière pernicieuse à « l’intérêt général », définition du « service public » et dont la Métropole est le support institutionnel, car au service de la « Mondialisation financière » et non de l’intérêt des populations, d’où le concept de « gouver-nance » (Gouvernement de la finance) et de « métropolisation des rapports sociaux » au sens où désormais c’est la « Métropole du business » qui définit les rapports sociaux (Attractivité) (3).

 

Le cadre du « grand remplacement » : Depuis des années l’idéologie libérale, répète tel un dogme que les fonctionnaires et le service public coutent chers (4) et sont causes des déficits, oubliant au passage que c’est la crise des marchés de 2008 et le « krach internet » de l’an 2000 qui sont les causes de la moitié de la dette publique actuelle. Oui, car à chaque crise boursière, comme il faut sauver les marchés de leur propre crise, les politiques font jouer au « budget public » le rôle « d’amortisseur de crise » et de « pompes à finance » gratuite, mis à disposition des marchés (5) pour faire repartir le « système à cash »…

 

Chaque « réforme gouvernementale » cible la réduction des fonctionnaires (6) et des services publics, notamment pour les collectivités locales par la baisse des moyens budgétaires affectés, obligeant de fait les élus locaux à diminuer les services à la population, en réduisant les fonctionnaires et en les mettant en concurrence (R.I.F.S.E.P) (7). L’objectif de la destruction du statut (comme à la S.N.C.F, E.D.F ou les autoroutes) est de passer d’un « service public statutaire », signifiant « égalité de traitement et des prix des usagers sur tout le territoire », à un « service au public » où le secteur privé marchand, dont l’objectif est le profit, serait missionné, instituant un service à la carte : « en fonction de la couleur de la carte bleue ». L’attaque frontale pouvant se trouver confronter à un rapport de forces obligeant à négocier, il faut donc aussi tuer de l’intérieur (méthode « France-Telecom ») (8).

 

La « substitution discrète » ou comment détruire de l’intérieur : Pour faciliter cette destruction, la tactique du « cheval de Troie » est aussi utilisée de manière pernicieuse dans le cadre des recrutements opérés dans les métropoles. Il s’agit ici, de détruire la « culture service public » en y substituant la « culture d’entreprise », celle des banques et des marchés financiers prédateurs des productions et des services qui répondent aux besoins des populations. En « substituant massivement » des emplois privés aux « emplois publics statutaires », il s’agit de détruire de l’intérieur la culture, les savoirs faire, et la philosophie du service public, pour y introduire les seuls critères marchands (compétitivité, productivité, management).

 

C’est donc la tête (les cadres) qu’il faut changer massivement et les chiffres ici avancés sont suffisamment parlants pour que l’alerte soir sonnée.

 

Les élections professionnelles : Les prochaines élections des représentants d’une « grande Métropole du sud » auront lieu le 6 Décembre 2018 et dans le cadre de cette préparation les représentants ont été mis au courant des données suivantes. Vu le nombre de recrutements opérés selon la logique des contrats (hors statuts), l’Administration a été obligé de créer, au-delà de la C.A.P statutaire, une structure identique spécifiques aux contractuels. Les chiffres ci-dessous sont hallucinants et chacun peut refaire les pourcentages. Soulignons, cette « évolution rupture » s’est faite en un an (élections Décembre 2017).

Le « Grand Remplacement » dont on ne parle pas

 

L’objectif politique ? En considérant par hypothèse que le recrutement contractuel n’ait pas d’objectif politique particulier, on devrait trouver un pourcentage identique entre toutes les catégories (A, B ou C). Or, tel n’est pas le cas. Désormais un cadre A sur 4 vient du secteur privé et porte avec lui la culture d’entreprise du privé dont l’objectif est la « financiarisation du service public », rôle dévolu aux métropoles (art 52-17 sur la compétitivité, objectif principal des Métropoles).

 

On le voit derrières les réformes « Sarkozy-Hollande (9)-Macron » l’attaque est double : mise en cause directe du service public et destruction de l’intérieur, sans qu’à aucun moment ne soit posée la question des besoins des populations et du service public nécessaire pour y faire face. Ici, le coup d’Etat est purement financier (financiarisation du service public) (10).

 

Utiliser les cadres : Cette alerte ne concerne pas que les cadres mais l’ensemble des agents. Car si aujourd’hui plus de 80 % des emplois de la métropole sont des « agents productifs » au sens où ils rendent un service effectif à la population (y compris les profs de musique et les bibliothécaires), une fois l’opération substitution achevée et la culture « service publique » disparue des mémoires, viendra alors le « temps des soldes ». Les cadres seront alors utilisés et auront comme mission de substituer des « prestataires de services » (appels d’offres au marché) aux « agents qui font ». A ce moment-là, les « cadres privés » quel que soit leur opinion, seront missionnés pour réduire l’emploi public et transférer le service public au secteur privé en utilisant le couperet des « appels d’offres ».

 

Le grand dégraissage (15.000 agents à dégraisser) : Chacun d’entre nous connait désormais l’objectif de fusionner le « Conseil Départemental » avec la Métropole, toujours pour des raisons dites de « rationalité » et « d’économie budgétaire », jamais démontré, car « plus ils fusionnent, plus ça coute cher », sans rendre les services auparavant remplis (demandez aux usagers).

 

Réfléchissez sur le terme « fusion  » d’où il vient, où il a été appliqué (11) et quels ont été les résultats pour l’emploi des « entreprises fusionnés ». Rajoutons que Mme VASSAL, désormais présidente de la Métropole et du « conseil Départemental » est une ancienne chef d’entreprise du M.E.D.E.F dont on connait la grande sensibilité envers les fonctionnaires.

La Fusion va être le support au « grand dégraissage »… réclamé depuis des années par le MEDEF.

 

Le coup d’Etat invisible : C’est dans l’articulation entre les trois textes

  • La disparition des communes, des départements et de l’Etat, coup d’Etat principal,
  • Libertés locales ou démocratie locale, réplique systémique
  • De la « substitution discrète » au « grand remplacement », matérialisation managériale Qui révèlent les fondements d’un « coup d’Etat » invisible mais d’une profondeur inégalée.

 

[1https://www.legrandsoir.info/immigration-parlons-obscur-migrations-ou-nomadisme-migratoire-reponse-a-jacques-julliard.html

[2] Voir mon papier : « Immigration, parlons obscur »

[3https://fr.wikipedia.org/wiki/Attractivit%C3%A9_d%27un_territoire

[4] Ce qui est totalement faux. A service rendu égal, le prix de marché sera toujours supérieur au prix de service public.

C’est la raison pour laquelle les politiques substituent le concept « d’équitable » à la banderole de l’Egalité.

[5] Recapitalisations, argent gratuit vià la B.C.E, politiques de travaux financés par emprunt etc…

[6] -120.000 étant l’objectif de Macron

[7] Nouveau régime indemnitaire individualisé

[8] Ayant généré la « mode des suicides »….

[9] C’est Hollande qui, à Marseille, a décidé la création des « Métropoles de compétitivité ».

[10] Le retour monétaire avant la réponse aux besoins des populations.

[11] Alcatel-Lucent

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