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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 08:16

Filmer son enfant pendant quatorze ans à raison de quinze secondes par semaine.

 

Extraordinaire.

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 06:34

En bas de chez moi, des ouvriers posent des dalles en ciment. 

 

Je m'approche et je lis sur les emballages “ Birkenmeyer -  Stein ”. Il s'agit de dalles toutes bêtes. Pas comme les jolies boulles de la photo que cette maison produit également.

 

Il n'y a pas moyen de fabriquer des dalles comme celles-là en France, demandai-je ?

 

Si, me répond-on, mais pas au même prix.

 

Mais, dis-je, je croyais que les ouvriers allemands étaient mieux payés que les Français...

 

Un des mystères du capitalisme européen, me dit le contremaître.

 

Si quelqu'un a des lumières sur cette question, je suis preneur.

Les dalles Birkenmeyer nous fendent le cœur.
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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 08:03

Au Pakistan.

De la misère ordinaire (3)
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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 06:01

Plus de 2 millions d'employés de par le monde (30 000 en Chine). Un travailleur étasunien sur cent, payé 11 dollars de l'heure (1 dollar de moins que la moyenne dans la distribution). 20 millions de clients par jour. Son chiffre d'affaires représente 10 fois le PNB du Burkina Faso et est égal à celui du Portugal.

 

Autrefois, Malraux disait que le RPR, c'était le métro. Peut-on dire que Walmart, ce sont les États-Unis dans leur profondeur ?

 

Ce sont des monstres au sens originel du terme, non parce qu'on les montre mais parce qu'ils se montrent.

En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
En course à Walmart
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En course à Walmart
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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 07:11

Il s'agit d'un pied de la table de cuisine des Balkany.

De qui ce pied de table est-il le nom ?
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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 06:40

 

 

Vous venez de Zurich pour aller à Munich par l’autoroute. Vous savez qu’en Suisse comme – désormais – en Autriche, vous devez vous acquitter d’une vignette. Le système est transparent, globalement moins cher qu’en France. L'argent tombe dans l'escarcelle de l'entreprise ASFINAG (Autobahnen- und Schnellstraßen-Finanzierungs-Aktiengesellschaft), fondée en 1982, qui possède depuis lors un droit d’usufruit sur les terrains et installations du réseau des routes nationales de l’Etat autrichien. 

 

Vous avez payé votre vignette en Suisse. Vous avez passé St Gallen, frôlé Rorschach (ça ne s’invente pas), vous n’êtes pas très loin de la magnifique petite ville allemande de Lindau. Brutalement, l’autoroute s’interrompt, sans que vous sachiez trop pourquoi. On vous fait sortir par Lustenau et vous empruntez pendant quelques kilomètres une très charmante route départementale. Très charmante mais très étroite et donc très dangereuse. Vous vous étonnez, mais comme votre GPS ne réagit pas, c’est que tout doit baigner dans l’huile (alles ist in Butter und ganz nett).

 

C’est alors que vous remontez sur une autoroute. Vous roulez une petite poignée de kilomètres pas très loin de Bregenz. La police vous arrête, bien que vous n’ayez pas une tête à faire frémir les accords de Schengen. On vous demande votre vignette. Vous n’aviez en aucun cas réalisé que vous étiez en Autriche, et nulle part vous n’aviez vu le fameux panneau “ Vignette ” (ça se dit comme ça en allemand).

 

« Schade », vous dit-on d’une voix suave (quel dommage !).

 

La suite se passe en anglais : « Penalty : 120 euros ». Que faire d’autre que payer ? Ce qui ne vous dispense pas d’acheter une vignette si vous rentrez en France le surlendemain : 8 euros. Vous avez donc déboursé 128 euros pour rouler quelques kilomètres sur une autoroute autrichienne. En peu de temps, vous aurez rejoint Memmingen, qui se situe en Allemagne.

 

Quand vous régliez votre amende, vous aviez la légère satisfaction de précéder au bassinet deux autres automobilistes germanophones qui, eux aussi, avaient été pris au piège, car cette arnaque de médiocre marlou est assurément un piège. J’ai pu le vérifier le soir même en narrant ma mésaventure à un fort groupe d’Allemands et d’Autrichiens réunis pour une fête de famille à laquelle j’avais été convié. Au moins la moitié d’entre eux étaient tombés dans le panneau.

 

Heureusement que, malgré six grands-oncles morts durant les deux guerres mondiales, j’ai toujours éprouvé un fort tropisme, une vraie sympathie pour la Mitteleuropa !

 

 

 

 

Le kilomètre d’autoroute le plus cher au monde est autrichien
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 05:32

C'est flagrant dans les grandes villes, et sûrement aussi ailleurs : après toutes ces années de chiraquisme, de sarkozysme et de solférinisme, les travailleurs sont physiquement cassés et à bout psychiquement. Les salaires ne progressent plus, il n'y a plus de perspectives professionnelles valorisantes, la crainte du chômage règne dans tous les secteurs, nombreux sont ceux qui ne peuvent plus se soigner correctement. Tous craignent pour l'avenir de leurs enfants.

 

Dans les lieux de foule, la tension est palpable. Entre ceux qui travaillent pour des salaires de misère avec des contrats précaires, ceux qui glandent depuis des années en grapillant des aides sociales, ceux qui mendient sous l'œil des policiers municipaux et des caméras de vidéosurveillance, très rares sont les personnes détendues, heureuses de vivre. À part les spéculateurs, qui sont désormais une race protégée, on ne croise que des gens anxieux ou insatisfaits.

 

Je propose ci-dessous le témoignage récent d'une personne, relativement jeune mais déjà usée, employée dans un grand hôtel parisien. Il y a malheureusement bien pire comme aliénation au quotidien. Mais lorsqu'elle sert un petit-déjeuner à une personne qui a payé, pour une nuitée, l'équivalent de huit ou neuf mois de son salaire, je ne suis même pas sûr qu'elle ait des envies de révolution.

 

 

 

Il faut porter le plateau à une seule main

 

6h30. Il n’y a encore personne dans la salle. Elle est éblouissante. Les lumières sont fortes. Les tables sont en marbre, les serviettes blanches sont immaculées et les couverts en inox brillent.

 

Je me vois partout dans cette salle. [...] Les miroirs sont omniprésents. La nausée, le vertige et l’étouffement m’assaillent. Impossible de m’habituer à ce lieu. Le petit-déjeuner coûte 26 euros. Le prix d’une chambre varie de 500 à 9 500 euros la nuit. Les clients paient-ils l’hébergement ou le narcissisme que leur renvoient ces miroirs ? [...]

 

[Mon premier jour ici], Jasmin – doctorante macédonienne en communication , qui travaille ici en CDI comme serveuse depuis juin – me donne quelques consignes :

 

            il ne faut pas poser le plateau sur la table ;

            il faut porter le plateau à une seule main : si on ne peut pas débarrasser tout en même temps, il faut le faire en deux fois ;

            il faut vérifier que quatre pots sont bien mis en place sur la table, selon un ordre précis : confiture de fruits rouges, miel, et deux confitures d’agrumes différents ;

            quand on apporte la boisson chaude, il faut la servir dans la tasse des clients. [...]

 

Des talons de 3 cm minimum

 

Après un quart d’heure de travail, je commence à avoir mal au poignet gauche. La radiographie du dos, l’IRM du genou gauche et des séances de kinésithérapie sont les conséquences directes du travail que j’exerce dans la restauration et dans le domaine du service depuis trois ans. Est-ce que je vais devoir maintenant faire soigner mon poignet gauche ?

 

Je demande à d’autres collègues, intérimaires ou « extra direct » de l’hôtel, s’ils n’ont pas du mal à porter leur plateau d’une seule main. « On est habitués », répondent-ils. [...] Je me rends compte assez vite qu’on peut « tricher » en cachant l’autre bras en dessous du plateau. Les clients portent-ils attention à ce genre de « distinction » ? [...]

 

Quand j’ai passé l’entretien d’embauche en mai 2014, le responsable de la restauration [...] m’a demandé de me maquiller et de porter des chaussures à talon de 3 cm minimum . Je n’en avais pas. Je n’ai rien contre m’acheter une belle paire de chaussures, mais pas pour qu’elle s’abîme vite au travail – trop cher pour moi. [...]

 

J’ai décidé de mettre mes chaussures noires « normales » dont le talon d’à peine 1 cm est déjà usé. J’ai acheté un cirage à 2,50 euros dans un magasin asiatique à Belleville afin qu’elles soient plus présentables. Si jamais la responsable me fait une remarque, je lui demanderai ce qu’elle fera si jamais je me blesse au travail à cause de chaussures inconfortables.

 

 

 

10,12 euros brut de l’heure

 

Personne ne me dira rien. Toutes mes supérieures m’ont vue et mesurée des yeux dès mon arrivée. J’ai pensé qu’ils n’allaient plus me proposer de travail par la suite. Mais non : tant que je suis disponible, ils me proposent des missions. Peut-être ont-ils compris que l’exigence est trop élevée compte tenu des conditions de travail, de la pénibilité des tâches et de la rémunération.

 

Je suis payée 10,12 euros brut de l’heure. D’après Mamadou [extra depuis 2000, âgé de 57 ans, il est agent de sécurité dans un musée le reste du temps], un extra directement embauché par l’hôtel coûte largement moins cher que les extras intérimaires.

 

C’est seulement la deuxième fois que je suis payée au-dessus du smic (actuellement 9,53 euros brut/heure) et le cinquième poste que j’occupe dans ce domaine. [...]

 

 

Déjà blessée deux fois

 

D’un coup, la pluie commence à tomber très fort. Devant la cafétéria où les « chefs de rang » (donc les extras intérimaires et les directs) viennent chercher les boissons chaudes commandées par les clients, la pluie traverse le plafond.

 

Quelqu’un a mis un seau mais cela semble ne pas être suffisant pour garder le sol sec. Je suis tombée et me suis blessée déjà deux fois au travail [..] J’ai horreur du sol mouillé mais il semble que je sois la seule personne que cela préoccupe.

 

Pourtant, l’hôtel a été entièrement rénové après une longue période de travaux. [Cela] a coûté 47 millions d’euros. [...]

 

Juste à côté de la porte de la salle, il y a une table roulante qu’on appelle « bus ». Les serveuses et serveurs posent tout ce qu’ils ont débarrassé. Mais porter un plateau tout en déplaçant ceux qui ont été débarrassés est difficile vu le poids à soutenir. Un jour, je vois une petite place sur cette table qui me permettrait de soulager le poids du plateau que je porte. Je le pose et déplace ceux qui sont sales à côté. Après avoir déplacé des verres, le plateau tombe et tout se casse.

 

L'intégralité de l'article sur Rue 89.

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 07:44

C'est aujourd'hui le triste anniversaire de l'affaire Grégory. Je reprends ici un article publié en 2007 dans mon blog (censuré) nouvelobs.com.

 

Pourquoi est-on marqué à jamais par un meurtre, par la personnalité d’un assassin ou par celle d’une victime ? Comme pour le reste, parce que ces tragédies surviennent à un moment adéquat de notre existence : nous sommes réceptifs, concernés, en empathie avec les victimes ou avec les inculpés quand nous les croyons innocents. Et puis, tout est construction. On se passionne parce qu’on nous passionne.

 

Je vécus cette affaire avec une très grande empathie car j’avais un fils guère plus âgé que le martyr de la Vologne. Mais, dans le même temps, ce drame me parvint de manière atténuée car je résidais à l’époque à plusieurs milliers de kilomètres de la France et n’avais pas accès à la radio ou à la télévision française. Je dus me contenter des articles du Monde, de Libération et des photos de Paris Match, que je feuilletais chez mon marchand de journaux (sans l’acheter car je savais que tout ce que publiait l’hebdomadaire était – d’une manière ou d’une autre – bidonné et que, de toute façon, il était hors de question pour moi d’enrichir cette publication de droite et populiste).

 

Le temps le plus fort de cette affaire fut pour moi, vécu “ écrit ” oblige, l’article de Marguerite Duras publié en dernière page de Libération. Dans mon milieu (universitaires, professeurs de littérature), Duras jouissait d’un très grand prestige. De plus, une de mes collègues était une des meilleures spécialistes de l’œuvre de l’amie du Président de la République de l’époque. Cette amitié avait fait de l’auteur d’India Song un écrivain quasi officiel. Nous fûmes assommés par cet article scandaleux. Duras (qui, soyons méchant et réaliste, ne buvait pas que de l’eau minérale des Vosges) était donc allée se promener quelques heures dans le village de la famille Villemin, y avait respiré les effluves de la mort, s’était imprégnée du mystère de l’affaire et avait laissé tomber son verdict : « Christine V. » (comme elle l’avait appelée dans une fine allusion à l’un des titres de ses romans, Le ravissement de Lol V. Stein) pouvait bien avoir tué son enfant : elle n’en était pas moins « sublime, forcément sublime ». Ces trois mots firent le tour du monde et nous arrachèrent à la fois des grincements de dents et des tapages sur les cuisses à n’en plus finir. Nous étions furieux car elle condamnait la mère sans rien savoir, et nous nous bidonnions à coups de « toi, tu es crétin, forcément crétin », « lui il est cocu, forcément cocu ».

 

 

Au moment de la publication de cet article, j’avais l’intuition (infondée) que Christine était coupable. Mais jamais je n’aurais rendu public mon sentiment, même au prix d’un bon mot. Pourquoi avais-je pu penser cela ? Il avait été dit que, lorsqu’on avait retrouvé le cadavre de l’enfant, son visage était très serein. J’avais donc imaginé que son assassin ne pouvait être qu’un très proche, sa mère au premier chef, qui aurait présenté à l’enfant cet emmaillotement dans un sac plastique comme un jeu. Mais, malgré la distance, j’avais entendu dire – juste après la libération de Laroche – qu’un journaliste avait hélé le “ petit ” juge très inexpérimenté par un : « Alors, la salope, tu la coffres ? » Si ces professionnels du caniveau se permettaient ce genre d’apostrophe, c’est que la culpabilité de Christine Villemin était loin d’être acquise.

 

À la lecture de l’article de Libération, la mère de Grégory, que Duras n’avait pas pris la peine de rencontrer, s’était écriée : Mais elle folle, celle-là. » Elle était folle (forcément folle) au sens où elle avait voulu donner du sens à ce qui n’en avait pas, où elle s’était piquée de créer un mythe avec une geste qui n’existait que dans son cerveau d’écrivain officiel et fatigué. Avait-elle prêté ses propres frustrations à cette mère éplorée en imaginant qu’un infanticide pouvait donner du relief à l’existence de la petite provinciale qui reprenait la vie qu’elle avait donnée et qui pouvait enfin donner plus de poids à son désir qu’à celui de son mari ?

 

Des années plus tard, Duras en rajouta une couche dans une interview accordée à Christine Ockrent. Dans une vaticination encore plus délirante que la première, elle expliqua qu’il valait mieux qu’on ne sache pas qui avait tué, « même pour Christine Villemin parce qu’on ne peut pas recommencer à se tromper. » Du haut de sa grandeur morale et au nom d’un féminisme recuit, elle aurait « pardonné » à Christine Villemin car elle aurait pardonné à toutes les femmes car « toutes les femmes sont, dans le regard des hommes, comme des vaches dans l’étable. »

 

Pire encore que les affaires Dominici et Besnard, l’enquête consécutive à l’assassinat du petit Grégory fit l’objet de bavures et dérapages absolument scandaleux. Le secret de l’instruction fut violé à des dizaines de reprises, les médias s’acharnèrent sur la mère de l’enfant, les premiers enquêteurs bâclèrent leurs travaux d’investigation, le juge d’instruction ne fut jamais à la hauteur. Peu de temps après le non-lieu accordé à Christine Villemin, je fis la connaissance, dans une association de secours de gauche (disons populaire) d’un gendarme proche de la retraite qui avait fait partie de la première équipe d’enquêteurs. Il me dit que pour lui et ses camarades, gendarmes de terrain, connaissant tout le monde dans la vallée de la Vologne, il n’y avait aucun doute : c’est Laroche qui avait tué. Cette certitude – forgée 48 heures après la découverte du corps – n’en faisait naturellement pas un coupable, mais expliquait l’antagonisme entre les gendarmes et le juge Lambert pour qui Christine avait tué son fils.

 

Par la faute de ce juge qui l’a harcelée, et aussi des médias qui l’ont manipulée, cette jeune femme a connu des souffrances abominables : celles d’une femme qui perd son enfant dans des conditions dramatiques, qu’on accuse d’avoir trompé son mari et d’avoir conçu le gamin avec quelqu’un d’autre, qu’un corbeau nargue en lui disant qu’elle avait mérité ce qu’elle endurait.

 

Pour leur défense, les époux Villemin avaient “ choisi ” Maître Garaud (proposé, semble-t-il, par Europe 1 qui espérait bénéficier d’informations exclusives), un homme d’extrême droite, favorable au rétablissement de la peine de mort, alors que les Laroche avaient choisi un avocat proche du Parti communiste. Les honoraires de Garaud s’élevèrent à environ 2 millions de Francs. Pour payer, les Villemin acceptèrent de faire des photos pour Paris-Match, ce qui contribua à jeter l’opprobre sur la mère de l’enfant dans l’opinion publique.

 

Le dossier va être rouvert. Des traces d’ADN ayant complètement disculpé les parents de Grégory vont peut-être mener la justice au coupable.

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 05:34

Dans la France de Sarkozy/Hollande, cette question n’est pas que rhétorique. Les conditions de travail, de vie, de statut des jeunes enseignants se sont considérablement dégradées depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, dans la perception du grand public, enfants inclus, un enseignant du secondaire vaut moins qu’une assistante sociale il y a vingt ans. Un professeur d’université jouit d’un statut bien inférieur à celui d’un instituteur en blouse grise après la Seconde Guerre mondiale. Mieux vaut travailler dans la com’ et vendre du vent.

 

Ci-dessous le témoignage d'un tout nouveau certifié.

 

Juillet – je reçois mon affectation (rattachement administratif : collège XXXX, dans le 95) – ma demande avait été un lycée dans les Hauts de Seine (92) – J’ai 71 points (année stage + formation IUFM) et le vœu demandé dans le 92 est à 71 points. Je téléphone à l’académie de Versailles pour connaitre la raison pour laquelle mon vœu m’a été refusé, on me répond que j’ai fait un « vœu complètement surréaliste » et que j’ai donc été affecté dans un département proche du 92. 

 

Mi-juillet / début août – nombreuses recherches pour trouver un appartement – demande d’aide auprès de l’académie de Versailles pour trouver un logement : on me répond à côté puis on me demande mon adresse mail pour pouvoir m’envoyer de la documentation – je reçois un mail par la suite avec un bulletin d’adhésion (syndicat) mais toujours pas de réponse à la question du logement.

 

Début août – je parviens à trouver des logements que je visite sur Paris – on me dit au téléphone que c’est bon, qu’il faudra venir à Paris pour les visiter. Je me suis donc déplacé plusieurs fois en train pour visiter ces appartements – mais une fois sur place les agents immobiliers / propriétaires paraissaient moins sympathiques qu’au téléphone – on m’informe (une fois sur place) qu’il y a d’autres dossiers en attente et qu’on me contactera. Une fois rentré chez moi sur Toulouse, toujours dans l’attente d’une réponse pour un logement, n’ayant pas de nouvelles des agences immobilières, je décide de les appeler. C’est au téléphone qu’on m’informe que tel ou tel appartement (visité) a été loué à une autre personne. 

 

 

Mi-août / fin août – je téléphone  à un service de l’académie de Versailles pour les mutations. Je tombe sur le répondeur et laisse un message expliquant que je ne trouve pas de logement et que je suis désespéré. Je laisse mes coordonnées afin qu’on me rappelle, mais sans succès.

 

Par la suite, je parviens à trouver d’autres numéros auxquels je téléphone: les interlocuteurs sont désagréables, me disent qu’ils ne s’occupent pas des logements (mais sont incapables de me dire QUI contacter concrètement) et me mettent en attente au téléphone, faisant gaspiller des unités pour en fin de compte n’avoir personne en ligne. 

 

Fin août – je me déplace de nouveau sur Paris (et définitivement) avec quelques affaires afin de visiter un studio et afin de pouvoir faire ma pré-rentrée, le 1er septembre.

 

Le 28 août, je visite un studio à Paris (Suresnes) dont la location m’est acceptée. Je reste donc à l’hôtel (avec très peu d’affaires) du 27 août au 2 septembre. Je reçois ma paie pour le mois de septembre mais je m’aperçois qu’à cause des dépenses et des frais liés à ma mutation il ne me reste déjà que la moitié de mon salaire.

Afin de signer le bail pour le studio, je dois verser un règlement de 1900 euros (en une seule fois) – somme que je ne peux pas verser. 

 

 

lundi 1er septembre : après une nuit blanche et un mois d’août angoissant, je dois aller au collège XXXX pour effectuer ma pré-rentrée. D’après le courrier m’informant de mon affectation en tant que TZR, si je ne suis pas présent lors de la pré-rentrée, je suis licencié.

 

Une fois sur place, je fais la connaissance de mes collègues et le principal du collège m’informe que je ne vais pas travailler dans son établissement et que je peux donc partir. Je n’ai donc pas d’affectation pour l’instant.

 

Je constate qu’il s’agit d’une zone sensible et que je ne me sens pas prêt à travailler dans cet environnement. 

Perdu et angoissé, je décide de rentrer à l’hôtel et d’annuler la signature du bail pour le studio (par peur de manquer d’argent par la suite).

 

Je décide de téléphoner au rectorat pour leur expliquer mes problèmes et ma situation: on ne me laisse pas parler, on me coupe la parole et on me dit que je ne suis pas tout seul, puis la personne me met en attente – j’attends, mais au bout de dix minutes personne ne décroche et ça sonne dans le vide.

 

Je rappelle le rectorat, demandant qu’on me mette en contact avec une personne qui pourra m’aider. Même chose: on me transfère vers un numéro qui ne répond pas. 

 

Agacé, énervé, épuisé et angoissé, je repars sur Toulouse le lendemain matin. Une fois dans le train, mon collège de rattachement me téléphone pour me dire que je suis affecté dans un lycée, à XXXX (95). Une fois rentré sur Toulouse, j’effectue des recherches sur cet établissement via internet. Je trouve des articles de la presse traitant de faits liés à ce lycée (racisme anti-blancs, émeutes entre lycéens, agressions envers un professeur, jets de flashball..). Apeuré, je téléphone au lycée en question pour leur dire que je ne suis plus à Paris et que je ne me sens pas en mesure de faire la rentrée.

 

 

 

A lire également cet autre témoignage.

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 05:30

Nous sommes à Chicago en 1922. Deux jeunes femmes s'obstinent à vouloir nager dans une psicine, habillées d'un maillot une pièce. Pas question qu'elles montrent leurs gambettes ! D'où ce presque tango improvisé avec un danseur aux traits fins et délicats.

Pudeurs étasuniennes

Nous sommes toujours en 1922, cette fois à Washington. Un membre de la police vérifie la distance entre la pointe du genou et le bas du maillot de bain. Elle ne doit pas excéder six pouces (environ quinze centimètres).

Pudeurs étasuniennes
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