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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 04:53

Je reproduis ci-dessous de larges extraits d'un article de Parker Pointu de Sciences-Po à ce sujet.

 

 

 

Nous avons tous pu prendre connaissance des sommes engagées par les différents candidats lors des dernières élections présidentielles. On découvre ainsi qu'Emmanuel Macron a dépensé 16,7 millions d'euros pour sa campagne. C'est même le candidat qui a dépensé le plus. Curieusement, aucun journaliste soulèvera la question suivante : comment un homme inconnu du grand public un an auparavant, jamais élu, a-t-il pu en moins de deux ans créer un parti politique, l'animer et rassembler autant d'argent en si peu de temps ?

 

Macron est remarqué par Henri de Castries, président d'AXA, mais aussi président du Groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou Club Bilderberg, un rassemblement annuel de plus d'une centaine de membres essentiellement étasuniens et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

 

Ils voient en Macron l’occasion d'infléchir la politique économique et industrielle française et de contrer les syndicats, pour aller vers une politique libérale à l'anglo-saxonne. Cependant Macron ne parvient pas, à son poste de conseiller économique à l'Elysée, à faire fléchir Hollande et son gouvernement. Lors de la réunion du Groupe Bildelberg à Copenhague du 29 mai au 1er juin 2014, la rencontre compte de nombreux banquiers notamment de la Deutsche Bank, Christine Lagarde, Benoit Coeuré, ancien de la BCE, et Macron. De Castries et plusieurs banquiers se voient en présence de Macron. Il est donc décidé de faire pression sur Manuel Valls pour que Mr Macron soit ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d'Arnaud Montebourg trop instable. Jean-Pierre Jouyet est contacté et influence François Hollande. Macron est donc nommé Ministre le 26 août 2014.

 

De Castries voit Valls et lui suggère de faire un geste vis-à-vis du patronat, de redorer son blason. Le 27 août Valls participe à l'université d'été du MEDEF il a prononcé un discours salué par une longue ovation debout. Les financiers ont réussi leur coup. Leur prodige est à leurs bottes, il n'y a plus qu'à manipuler la marionnette. Le patronat est satisfait mais trouve Macron encore trop timide dans ses réformes. Ils le poussent à concevoir la loi « Macron 2 ». Mais Valls s'y oppose et donne le projet de réforme à Myriam El Khomri. Les financiers sont furieux contre Valls et décident sa perte, Valls les ayant trahis. Cependant Macron réussi à inclure dans la loi la réécriture du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud'homales. Valls rétrograde Macron dans l'ordre protocolaire du gouvernement à l'occasion du remaniement réduit de février 2016. Le 21 mars 2016 De Castries, Gattaz (MEDEF), Mario Draghi (BCE), John Cryan DB, des financiers et les patrons des groupes de presse, Bolloré, Drahi, Bergé se réunissent à Francfort, et décident d'épauler Macron pour la création d'un parti dévoué à leur cause. La manipulation est simple la presse écrite doit lui consacrer de nombreuses unes, notamment la presse féminine, et la presse destinée aux jeunes. La télévision doit le présenter comme le gendre idéal. Les patrons de presse créaient des groupes de travail uniquement consacrés à l'image et à la communication Macron.

 

Les financiers vont élaborer la création du parti. Ils créent deux associations : l'Association pour le renouvèlement de la vie politique et l'Association de financement du parti pour amener des fonds au parti. La deuxième sera financée par des fonds privés. De Castries et Gattaz invitent François Logerot, le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques et Christian Dargnat (dirigeant dans l’industrie financière de la gestion d’actifs) qui prendra la présidence de l'association de financement du parti, un ancien de BNP Paribas Asset Management. La machine est en marche. Le 6 avril 2016 le parti est créé. L'argent des groupes financiers abonde, la campagne est lancée. Fin avril 2016, Edouard Philippe, maire du Havre, est invité par De Castries et Bolloré à Paris. Ils lui demandent de soutenir Macron puis ils invitent le futur Premier ministre à la réunion Bilderberg qui se tient du 10 au 12 juin 2016 à Dresde. Une réunion se tient avec Christine Lagarde, Baroso et d'autres financiers.

 

Une autre réunion se tient à Berlin où il est décidé de faire élire Macron président de la République française. Sont présent des financiers, le directeur de la BCE, Drahi, Bolloré, Bergé et, surprise, : Bertrand Louvel, Président du Conseil supérieur de la Magistrature. Ils sont rejoints le temps d'un dîner par Madame Merkel.

 

Dans le même temps, il faut penser à décrédibiliser Hollande. Un débat aura lieu le 14 avril 2016 sur France 2. Les patrons de presse font pression sur Michel Field, patron de l'info du groupe France Télévision, pour que Léa Salamé mène les débats. Elle n’hésite pas à bousculer Hollande, entre autres par sa question devenue célèbre « C’est une plaisanterie ? ».

 

Fillon gagne les primaires de la droite. Jugé trop frileux dans son programme par les financiers, ils décident de l'éliminer. L'affaire Fillon est lancée. Bien d'autres élus de droite et de gauche font travailler leur conjoints ou enfants. Des rendez-vous sont pris par des informateurs dépêchés par les grands groupes de presse avec des journalistes du Canard Enchaîné et de Médiapart, journaux qui ont vu leurs subventions augmenter en 2017, comme par hasard. Gaspard Ganzter, conseiller de Hollande mais aussi camarade de promo de Macron à l'ENA, rencontre le directeur du Canard début janvier. Déchaînement des médias sur Fillon. De l'autre côté, ordre est donné de favoriser le FN, sachant que lors d'une confrontation Macron/Le Pen, Macron serait élu.

 

 

 

Election de Macron : le saint-Esprit ou les banques ?

 

11 avril 2017. Réunion avec De Castrie, Drahi, Jouyet, Sarre et d'autres personnages influents avant le premier tour des élections. La ligne médiatique est organisée, la presse est dévouée à Macron, mais Mélenchon inquiète, ainsi que le manque de confiance des Français envers les politiques. Le 23 avril 2017 ils sont rassurés, Macron est en tête avec 24%. Le 24 avril la bourse prend 7 points, les places financières sont aux anges ! Le 7 mai 2017, Macron est élu.

 

Reste maintenant la dernière étape des législatives. Faire élire 50% à l'Assemblée Nationale de personnes qui n'ont jamais touché à la politique ou n’ont jamais eu un mandat électoral. Cette manœuvre est organisée depuis Paris dans le cadre d'un mystérieux processus de sélection afin d'achever d'affaiblir le pouvoir législatif, le cœur de la démocratie, en mettant en place une sorte d'aréopage de personnes désignées qui seront à la botte du régime.

 

Là non plus, personne ne se posera la question du financement de toutes ces investitures. Au second tour des législatives, les Mocronistes obtiennent une très nette majorité. Il a suffi de promettre le changement pour conquérir le pouvoir. Mais 16 millions d’électeurs se sont abstenus ou ont voté blanc, signe que tous les Français ne se laissent pas manipuler.

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commentaires

B
Cette histoire est l'histoire de tous les Père Noël,c'est à dire de TOUS les candidats à la présidence.D'où vient l'argent des Mélanchon,Le Pen et autres ? D'où vient l'argent de tous les partis<br /> ( séminaires avec vins, petits fours, éclairages, location de salle,podium,etc...;qui paye les université d'été ? ).Il faut voter....blanc,jusqu'à ce que.....
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A
Par ailleurs ce champignon politique, comme l'a qualifié Melenchon, prouve que le renouvellement politique n'est pas forcément la garantie d'une politique progressiste comme l'affirme Besancenot. Ce peut être que la continuité de cette religion de la nouveauté qui gomme le fond. Bien évidemment à contrario la presence du même où de la même au delà de 2 mandats dans un même poste est à bannir. Presence qui doit être par ailleurs contrôlée par une organisation démocratique.
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A
Merci de rappeler toutes ces étapes pour l'élection d'un homme à la solde de la finance et qui, de surcroît, ridiculise (si j'en crois des amis qui sont en poste, disons à l'étranger) la France avec une femme "potiche" à qui il a tout de même octroyé 440. 000 euros par an ! Avec mes enfants, nous faisons partie des quelques 16 millions qui ont voté blanc ou ne sont pas allés voter au second tour ! Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas voté et les enfants sont particulièrement écoeurés. Iront-ils voter de nouveau ? Je ne sais pas. <br /> <br /> A propos, M. Drahi n'est-pas ce monsieur qui a un "découvert" phénoménal. Mais que font les banques ?
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