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23 mai 2021 7 23 /05 /mai /2021 05:02

 

 

Gilbert Bécaud l’a ingénument fantasmée et chantée.

 

Entre Louis XV et elle, ce fut miraculeux. Il était dépressif, elle pétillait de vie. Il était un amant fougueux, elle souffrit de problèmes gynécologiques à répétition : fausses couches, leucorrhée douloureuses. Petit exploit, elle va rester la favorite tout en cessant d’être la maîtresse du roi et en se faisant accepter par la reine.

 

Leur première rencontre avait été mise en scène par de riches fermiers généraux – les célèbres frères Pâris, l’un d’entre eux étant peut-être le père de Madame Pompadour – qui l’avaient programmée pour la couche royale afin d’obtenir des marchés avantageux.

 

La liaison entre Madame Pompadour et le roi va durer 19 ans. Cinq ans comme maîtresse, 14 ans comme confidente.

 

Intelligent, très cultivée, elle va soutenir l’Encyclopédie des philosophes. Elle écrit, chante l’opéra, joue la comédie.

 

Surtout, elle va organiser les plioirs sexuels du roi en mettant dans son lit des jeunes filles qui n’appartiennent pas à l’aristocratie. Comme Louis XV redoute les maladies vénériennes, les jeunes filles sont vierges et appartiennent à la bourgeoisie. Deux ou trois fois par semaine, le roi reçoit ces demoiselles, qui résident dans les salons discrets du bien nommé lieu-dit versaillais “ Le parc aux cerfs ”. Lorsque les jeunes filles atteignent la majorité, le roi leur procure de beaux mariages en les dotant généreusement.

 

Madame de Pompadour va poursuivre sa carrière d’influenceuse, comme on dirait aujourd’hui. Elle impose ses goûts vestimentaires et capillaires : elle lance les coiffures sans poudre et les pantalons bouffants. Et elle joue un vrai rôle politique en conseillant au roi de signer un traité d’alliance avec l’Autriche au détriment de la Prusse.

 

Elle meurt à 42 ans de congestion pulmonaire.

 

Femmes au pouvoir (7)
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commentaires

A
Donc si j'ai bien compris c'est une Mme Claude avant l'heure. Avec des perruques et des rubans.<br /> La vénalité et la prostitution, ça quand même une autre gueule dans ces milieux que dans ceux des souillons des trottoirs et des hôtels sordides.<br /> Et en plus on nous en parle à l'école. Preuve de l'utilité dans la vie courante et non seulement dans l'aviation de la géométrie variable. Elle nous permet de ne pas confondre la vulgarité et les mœurs sophistiquées.<br /> Il vrai que depuis les prostituées sont devenues des travailleuses du sexe sous l'ombre bienveillante d'une prestation marchande. Alors si ce n'est qu'un commerce c'est rassurant et finalement acceptable. Bien évidemment à condition que ce ne soit ni les siens, ni les siennes. Ça va de soi.
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