Gilbert Bécaud l’a ingénument fantasmée et chantée.
Entre Louis XV et elle, ce fut miraculeux. Il était dépressif, elle pétillait de vie. Il était un amant fougueux, elle souffrit de problèmes gynécologiques à répétition : fausses couches, leucorrhée douloureuses. Petit exploit, elle va rester la favorite tout en cessant d’être la maîtresse du roi et en se faisant accepter par la reine.
Leur première rencontre avait été mise en scène par de riches fermiers généraux – les célèbres frères Pâris, l’un d’entre eux étant peut-être le père de Madame Pompadour – qui l’avaient programmée pour la couche royale afin d’obtenir des marchés avantageux.
La liaison entre Madame Pompadour et le roi va durer 19 ans. Cinq ans comme maîtresse, 14 ans comme confidente.
Intelligent, très cultivée, elle va soutenir l’Encyclopédie des philosophes. Elle écrit, chante l’opéra, joue la comédie.
Surtout, elle va organiser les plioirs sexuels du roi en mettant dans son lit des jeunes filles qui n’appartiennent pas à l’aristocratie. Comme Louis XV redoute les maladies vénériennes, les jeunes filles sont vierges et appartiennent à la bourgeoisie. Deux ou trois fois par semaine, le roi reçoit ces demoiselles, qui résident dans les salons discrets du bien nommé lieu-dit versaillais “ Le parc aux cerfs ”. Lorsque les jeunes filles atteignent la majorité, le roi leur procure de beaux mariages en les dotant généreusement.
Madame de Pompadour va poursuivre sa carrière d’influenceuse, comme on dirait aujourd’hui. Elle impose ses goûts vestimentaires et capillaires : elle lance les coiffures sans poudre et les pantalons bouffants. Et elle joue un vrai rôle politique en conseillant au roi de signer un traité d’alliance avec l’Autriche au détriment de la Prusse.
Elle meurt à 42 ans de congestion pulmonaire.