C’est pourquoi la grève a fait l’objet de dénonciations vitrioliques dans les médias bourgeois, y compris des demandes pour qu’elle soit criminalisée par une loi d’urgence de retour au travail.
Les grévistes se battent pour obtenir des augmentations de salaire qui suivent le rythme de l’inflation et des protections renforcées en matière de sécurité de l’emploi.
La grève des travailleurs fédéraux s’inscrit dans le cadre d’une poussée mondiale de la classe ouvrière contre les réductions des salaires réels, les attaques contre les protections des travailleurs et les droits démocratiques, et l’érosion des services publics. La grève fait suite aux manifestations de masse qui prennent place depuis trois mois en France contre la réforme rétrograde des retraites du président Macron, et coïncide avec les grandes grèves des travailleurs de la santé et des postes en Grande-Bretagne et des travailleurs de l’éducation aux États-Unis. Ces luttes défient objectivement les efforts de la classe dirigeante pour subordonner les ressources de la société à la guerre impérialiste et aux sauvetages répétés de l’oligarchie financière.
L’agent de négociation du syndicat des travailleurs fédéraux, l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), est le plus grand syndicat parmi les travailleurs du gouvernement fédéral et l’un des plus grands affiliés du Congrès du travail du Canada (CTC). L’AFPC et le CTC ont tous deux collaboré étroitement avec le gouvernement libéral depuis son arrivée au pouvoir en 2015. Cela explique pourquoi l’AFPC a tout fait pour éviter la grève, notamment en faisant traîner les négociations pendant près de deux ans après l’expiration des contrats des travailleurs en 2021. L’AFPC n’a lancé aucun appel à d’autres catégories de travailleurs pour qu’ils se joignent à la lutte, alors que le problème de l’inflation galopante touche tous les travailleurs. Elle a accepté sans protester la loi réactionnaire sur les « services essentiels » qui empêche 35 000 des 155 000 travailleurs des cinq groupes de négociation actuellement en grève de débrayer, et elle s’est publiquement vantée de travailler à limiter l’impact de la grève.
Selon le Blog L’Insoumission : « La semaine de 4 jours sans perte de salaire : l’essayer c’est l’adopter. Plus de productivité et de bien être chez les salariés, baisse de 71 % des burn-out, de 65 % des jours d’arrêt maladie et de 57 % des risques de démission : les résultats de la plus grande expérimentation de la semaine de 4 jours menée au Royaume-Uni sont plus que prometteurs. C’est un sujet fondamental : celui de la place du travail dans nos vies, du temps libre, non contraint, du temps libéré du capitalisme.
En 2015, c’est l’Islande qui décide d’expérimenter la semaine de travail sur quatre jours à salaire égal. En 2019, les résultats sont spectaculaires. La mesure est généralisée et concerne 90% des salariés du pays. En 2022, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Irlande se lancent dans l’aventure.
La baisse du temps de travail sans perte de salaire entraîne une baisse drastique de la survaleur prélevée par le capital et accélère donc la baisse tendancielle du taux de profit. La mise au grand jour des contradictions inhérentes au capitalisme accélère le désir de sortir de cette crise permanente, le désir de révolution sociale.
Pour le Blog Communistes, l’eau est un besoin vital pour les populations et les activités économiques et doit relever du service public.
La question des bassines agite le monde agricole et bien au-delà depuis l’été dernier. Il s’agit de retenues de substitution, alimentées par le pompage de l’eau des nappes phréatiques et les rivières en hiver puis mise à disposition en été pour l’irrigation des cultures céréalières et surtout du maïs introduit dans les régions de l’ouest au début des années 80 et cultivé de manière intensive. Financées à 70 % par l’argent public, les bassines posent la question de l’accaparement de ce bien commun qu’est l’eau au profit de quelques gros exploitants. Leurs opposants ne sont pas seulement les écologistes mais d’abord les autres agriculteurs, les populations du monde rural touchées aussi par les sécheresses estivales. Selon le pouvoir et les dirigeants de l'agro-alimentaire capitaliste, les projets de 1000 bassines nouvelles devront être réalisés quoi qu’il arrive. Depuis, quelques petits aménagements à la marge, timides réductions des surfaces des futures bassines n’ont pas suffi pour faire baisser les tensions.