Selon le site Communistes, après Barnier, Bayrou cherche une majorité au Parlement pour appliquer le programme du capital. Bayrou est un allié de la première heure de Macron, soutenant l’ensemble de ses offensives antisociales, un ardent défenseur de l’austérité depuis des années et ministre dans de multiples combinaisons gouvernementales. Une seule certitude, son gouvernement comme les autres, appliquera la feuille de route du patronat et des marchés financiers : le règne du profit, la loi des capitalistes.
La loi de finances aurait dû voir la revalorisation du barème d’imposition à hauteur de l’inflation. Or, pour l’heure, ce barème devrait rester inchangé l’an prochain ! Près de 400 000 ménages seront donc imposables et 18 millions d’autres verront leur taux d’imposition augmenter ; une situation particulièrement inique, alors que les profits du capital flambent.
Olivier Faure, pour le PS, multiplie les mains tendues au gouvernement et opère un virage résolu en faveur du « compromis » avec le « socle commun » pour tenter de se poser en parti de gouvernement en cherchant à négocier un « accord de non-censure » avec le nouveau gouvernement Bayrou. L’ancien Président Hollande pousse également pour aller encore plus loin dans les concessions, notamment sur les retraites et demande au PS d’adopter un programme de concessions maximales. De ne pas se priver d’utiliser les mécanismes constitutionnels comme le 49-3, expliquant : « je suis un ancien Président de la République, je connais la Constitution, je sais qu’il y a des armes qui, à un moment, sont nécessaires » : activer tout ce qu’il y a de plus anti-démocratique dans la constitution.
L’Obs nous montre le président de la République sous un jour inédit. Face aux impatiences d’une population désespérée, Emmanuel Macron donne un cours de grammaire : « Ne perdez pas d’énergie à parler au conditionnel passé, parlez seulement au présent et au futur ».
Pour le site Communistes, la catastrophe de Mayotte n’est pas seulement naturelle : « Cette tragique catastrophe qui concerne la population de Mayotte est exacerbée par la situation sociale et économique qui règne sur l'île, conséquence du caractère colonial de la domination de l'État français. Nous avions souligné dans un article précédent cet aspect des choses lorsque le ministre de l'Intérieur de l'époque, Darmanin, avait commandité une vaste opération de destruction de bidonvilles pour faire face, affirmait-il, à la délinquance et l'immigration illégale. Darmanin n'est plus ministre et les bidonvilles et la pauvreté demeurent. Rappelons que deux mille hommes avaient été dépêchés afin de réaliser cette opération de démolition de bidonvilles et d'expulsion des hommes, femmes, enfants vers les Comores dont ils sont généralement issus. La violence qui règne à Mayotte a une cause, une seule : la misère extrême, 80% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté. Mais ni le pouvoir colonial français, ni les dirigeants comoriens n'en parlent, pour eux la seule solution, c'est la violence d'État : la guerre aux pauvres et non à la pauvreté qu'engendre leur politique ! Aujourd'hui cette réalité coloniale n'a fait que décupler les dégâts subis par la population pauvre de l'île. »
Pour Yann Raison du Cleuziou, dans L’Humanité, on assiste à un durcissement du religieux dans la société française : « Pour penser les évolutions contemporaines du catholicisme, il faut avoir le contexte en tête. Parler de retour du religieux, c’est une erreur de perspective : la tendance globale, c’est bien sûr un reflux, avec une progression des non-croyants et des athées. C’est parce qu’on est dans une société de plus en plus séculière, de plus en plus détachée de la matrice que fut le catholicisme majoritaire, que le religieux, en devenant minoritaire, apparaît paradoxalement de plus en plus clivant et donc visible. Le catholicisme change d’échelle et perd son hégémonie culturelle. Au début des années 1960, plus de 90 % des enfants étaient baptisés dans les trois mois après leur naissance. Cette forte empreinte rituelle sur la population a pris fin en une cinquantaine d’années. Un laps de temps extrêmement court par comparaison aux évolutions passées de la religion.
Dans ce contexte, le catholicisme se recompose avec ceux qui restent. Or, tendanciellement, ils ont un profil plus conservateur que ceux qui se sont détachés… Cette tendance au durcissement du religieux dans la société française n’est pas proprement catholique : les jeunes prêtres portent aujourd’hui plus la soutane ; les jeunes filles musulmanes portent plus le voile que leurs mères ou leurs grands-mères ; les jeunes juifs portent plus la kippa… Dans une société de plus en plus séculière, le religieux minorisé s’intensifie en interne, et érige une frontière de plus en plus élevée avec le reste de la société pour protéger les conditions de la transmission.