Le premier ministre canadien Justin Trudeau a reconnu, lors du « sommet économique national » d’urgence, que la menace du président américain Donald Trump d’utiliser la « force économique » pour annexer le Canada « est une réalité ».
Trudeau a compris que le désir de Trump est en fait s’approprier les minéraux “ critiques ”, c’est-à-dire essentiels à la production de produits de base de grande valeur (automobiles, ordinateurs, armement).
L'analyse de Trudeau est difficilement compréhensible de la part d'un chef de gouvernement partenaire de Washington depuis plus de huit décennies. Á moins que, terrorisé (il peut être à bon droit), il ne sait que faire devant les menées impérialistes des EU, devant le redécoupage du monde que Trump et les siens préparent. Trump a d'autant moins la reconnaissance du ventre que le Canada soutient les efforts déployés par les États-Unis pour créer un nouveau Moyen-Orient.
On peut se demander si les visées impériales de Trump sur le nord de la planète sont à lire comme une préparation d'une guerre totale avec la Russie et la Chine et de l'amplification d'une guerre commerciale avec les pays de l'OTAN. Cela rappelle furieusement la démarche d'Hitler qui a commencé par annexer l'Autriche et à démembrer la Tchécoslovaquie avant de guerroyer contre ses voisins de l'ouest de l'Europe.
Le 1er février 2025, Trump a effectivement abrogé l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), qu’il avait lui-même négocié. Sous prétexte que le Canada et le Mexique constituent des menaces à la « sécurité nationale » des États-Unis, Trump a décidé d'imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations en provenance de ses voisins.
Le gouvernement Trudeau a convoqué son sommet de vendredi à deux jours d’avis afin d’informer les dirigeants des plus grandes entreprises et centrales syndicales du pays de la crise qui prévaut dans les relations canado-américaines et préparer leur réplique.
Lors d'une réunion avec des dirigeants d'entreprise et syndicaux, Trudeau a évoqué les relations de plus en plus tendues avec Trump et la volonté de ce dernier de s'en prendre au secteur bancaire canadien qui fonctionne en situation de quasi monopole.
Maniant le bâton et la carotte, Trump a annoncé un “ sursis ” dans l'imposition des droits de douane de 25% au Canada (le Canada est le plus grand exportateur d’acier et d’aluminium vers les États-Unis.).
Interrogé lors d’une interview à Fox TV pour savoir si son ambition d’annexer le Canada est une “ réalité ” comme le déclare Trudeau, Trump a répondu : « Oui, c’est vrai. Je pense qu’il serait préférable que le Canada soit le 51e État, car nous perdons 200 milliards de dollars par an avec le Canada. Et je ne vais pas laisser cela se produire. »
Un sondage Ipsos réalisé en janvier 2025 montre que 80% de Canadiens s'opposent au rattachement de leur pays aux États-Unis et ne voteraient jamais « oui » lors d'un référendum sur la question.
Á noter – mais il faut désormais s'attendre à tout – qu'une telle décision nécessiterait l'approbation des deux chambres du Congrès des EU et une supermajorité de 60 voix pour être adoptée par le Sénat.
PS : ATTENTAT DE MUNICH
Une Mini Cooper a foncé dans un groupe d’environ 1 000 personnes, pour la plupart des syndicalistes qui manifestaient afin d'obtenir huit pour cent d'augmentation de salaire, des primes plus élevées et trois jours de congé supplémentaires. Il y a 28 blessés, dont deux très graves. Le pronostic vital d'un enfant est engagé.
Le conducteur de l'accident a été arrêté par la police. Il s'agit d'un Afghan de 24 ans. Sa demande d’asile venait d’être déboutée. Mais comme les Allemands ont beaucoup à se faire pardonner depuis Hitler, l'Office fédéral des migrations et des réfugiés lui a accordé un “ permis de tolérance ” suspendant l’expulsion.
Le toléré a été arrêté rapidement. Selon les informations du Spiegel, il est né à Kaboul en 2001 et il. Est arrivé en Allemagne en 2016. Il était connu de la police pour des délits de drogue et de vol.
La voiture s'est approchée du rassemblement par l'arrière et a ensuite foncé dans la foule. La police a alors tiré sur le véhicule.