Je crois bien que les attaques récentes contre des prisons et des personnels pénitentiaires n’ont pas grand-chose à voir avec quelque prurit isolé, quelques agressions soudaines ayant lieu – comme par hasard – dans des endroits se ressemblant beaucoup.
Je me demande s'il ne faut pas plutôt y voir des manifestations violentes – de manière concertée – d’éléments radicalisés, peut-être inspirés par une certaine ultra-ultra-gauche.
Les derniers émeutiers m’ont semblé très organisés. Ils ont utilisé des armes à feux au maniement très simple, que l’on peut trouver dans des magasins de farces et attrapes, comme des mortiers d’artifice, et des cocktails molotov, dont la fabrication se découvre en deux clics sur internet. Des armes stockées, accumulées, non pas depuis la veille, mais depuis un bon moment.
Sommes-nous en présence d’une guérilla (d’une guerre ?) urbaine qui aurait utilisé une bavure policière comme prétexte ? Le fait est que les attaques contre plusieurs prisons – dans la nuit du 14 au 15 avril – ont été coordonnées. À Luynes, dans les Bouches-du-Rhône, des véhicules ont été brûlés sur le parking de la prison. Des inscriptions « DDPF » (Défense des prisonniers français) ont été relevées sur plusieurs véhicules. Il est vrai que les prisons françaises comptent 81 000 personnes incarcérées pour 62 000 places. La densité carcérale atteint 159% (un record absolu) en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Et on ne parle pas des 17 000 personnes placées sous bracelet électronique.
À Valence, dans la Drôme, une personne à trottinette (sic) a mis le feu à des voitures devant le centre pénitentiaire, ce qui pourrait prêter à rire dans un film de Charlot. Des véhicules ont été tagués à Marseille. À Nîmes, plusieurs voitures ont fait l’objet d’aspersion d'essence, mais sans que le feu prenne. Á Toulon, dans le Var, la porte principale de la prison a reçu des tirs de kalachnikov.
Si ces actes, pour le moins terrorisants, se multiplient, il est à craindre que les personnels pénitentiaires qui, objectivement et à bon droit, ont peur pour leur vie et celles des membres de leurs familles, organisent des milices privées. Certains se sont exprimés à demi-mot en ce sens, devant les caméras. On ne parlerait alors pas forcément de guerre civile mais d’une ambiance de déliquescence, de pourriture d’un régime plus prompt à répondre aux desiderata des banquiers qu’à ceux des citoyens ordinaires.
Mais le boy de Rothschild a toujours gouverné à courte vue, dans ce domaine comme dans tous les autres. Un prisonnier coûte une centaine d’euros par jour. En 10 ans, la récidive est passée de 5 à 9%. Et je dirai qu’avec Bayrou le gouvernement de la France est désormais, carrément, le nez dans le guidon.
PS : ENCORE UNE PUB QUI NOUS PREND POUR DES CONS !