Selon le site Communistes, « La Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah a appris que le parquet général a formé un pourvoi en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 20 février dernier. Celle-ci, sans remettre en cause la libération obtenue en première instance le 15 novembre 2024, avait inventé de l'ajourner à une nouvelle audience, fixée au 19 juin prochain, afin qu'il « justifie d'un effort conséquent d'indemnisation des parties civiles », une « mesquinerie juridique » inédite selon l'avocat de Georges Abdallah.
En lançant cette nouvelle offensive contre la libération d’Abdallah, le parquet – dépendant et aux ordres du pouvoir – est dans son rôle qui consiste depuis toujours à tout faire pour maintenir Abdallah en prison. La Cour de cassation, si elle ne rejette pas ce pourvoi, pourra décider ou non de casser la décision de la cour d'appel, totalement ou partiellement. Elle pourrait aussi décider de renvoyer l'affaire devant une autre cour d'appel pour qu'elle soit rejugée. »
Pour le World Socialist Website, « L’imposition du nouveau régime tarifaire américain dévoilé par le président Trump est une déclaration de guerre économique au reste du monde. Ces tarifs sont motivés par deux objectifs interconnectés. Sur le plan économique, le gouvernement Trump cherche à obtenir des centaines de milliards de dollars de hausses en droits de douane, financées en fin de compte par les entreprises et les consommateurs américains, afin de consolider la situation commerciale et financière toujours plus dégradée des États-Unis, tout en affaiblissant leurs rivaux économiques mondiaux, notamment la Chine, afin d'améliorer leur position commerciale. Ces droits ne sont pas déterminés par les droits de douane effectivement appliqués aux exportations américaines.
On a bien plutôt attribué un chiffre à chacun des pays concernés. Ce chiffre inclut non seulement les droits de douane appliqués aux exportations américaines, mais aussi toutes les mesures comme les subventions, les réglementations, les mesures de biosécurité pour les produits agricoles et la valeur de la monnaie, que les États-Unis considèrent comme ayant le même effet qu'un tarif douanier en fait de discrimination à leur encontre.
Dans un article du site Medelu, repris par Le Grand Soir, Maurice Lemoine nous plonge dans les entrailles de l’USAID : « Aux États-Unis, il arrive toujours un moment où l’envie de remettre le cirque en route a sonné. En apparence sans cadre théorique ni doctrinal, prenant forme en avançant, les mécanismes mis en œuvre par Donald Trump défient effectivement l’orthodoxie. Guerre commerciale avec la Chine, le Mexique et le Canada, humiliation publique de Volodimir Zelensky, razzia sur les matières premières de l’Ukraine, mépris affiché pour l’Union européenne, menaces sur le Groenland ou le Panamá, sanctions aggravées pour la République bolivarienne du Venezuela.
L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a ouvert le bal. Supervisée par le Président, le Département d’État et le Conseil de sécurité nationale, elle est présente dans plus de cent pays et compte près de 10 000 employés. Dès le 26 janvier, Trump a annoncé « une réévaluation et un réalignement de l’aide étrangère étatsunienne », affirmant devant la presse qu’elle a été dirigée « par une poignée de lunatiques radicaux ». Pour Musk, qui la considère comme une organisation criminelle, « un nid de vipères radicales-marxistes détestant l’Amérique », il est temps que meure cette institution. De fait, son siège situé à Washington, le Ronald Reagan Building (RRB), a été fermé le 3 février et ses activités ont été suspendues pour 90 jours. A l’exception de 611 fonctionnaires essentiels, responsable des fonctions critiques, de la direction centrale et de programmes spécialement désignés, tous les employés ont été placés en congé administratif dans le monde entier. En attendant une réduction d’effectifs qui devrait affecter environ 2000 d’entre eux aux Etats-Unis, les agents « mis au repos » à Washington n’ont eu droit qu’à quinze minutes pour récupérer leurs affaires personnelles au RRB. Le mépris élevé à la hauteur d’un art, au pays de la liberté. »
Dans L’Obs, Le magistrat Benjamin Blanchet, vice-président du tribunal judiciaire de Paris, met en garde contre les attaques visant le corps judiciaire à la suite de la condamnation en première instance de Marine Le Pen : « Le jugement rendu le 31 mars dernier par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris aura donné lieu à un incroyable déferlement de fiel. Haine de la justice, des magistrats qui l’exercent et, évidemment, de la séparation des pouvoirs qui garantit son indépendance.
Pourtant, que s’est-il passé ? Quelle forfaiture le corps judiciaire a-t-il commise ? De quelle prévarication s’est-il rendu coupable ? Quel crime odieux souille encore une fois son action ? La réponse à ces indécentes interrogations est confondante de simplicité : il a rendu un jugement au nom du peuple français et conformément à la loi, au terme d’un délibéré ayant lui-même succédé à un débat contradictoire de plusieurs semaines durant lequel toutes les parties ont pu s’exprimer librement. Pour cela, il doit subir les horions de condamnés n’hésitant pas à utiliser leurs fonctions publiques électives et leur puissance médiatique pour jeter le discrédit sur leurs juges et les taxer de toutes les partialités et de toutes les perfidies.
De nos jours et il faut en être instruit, la critique d’une décision de justice ne s’opère donc plus par l’usage des voies de recours légalement tracées. Ces temps où la démocratie française était empreinte d’un respect intangible des institutions républicaines sont aujourd’hui révolus. On en appelle dorénavant au peuple souverain pour tenter d’anéantir un acte juridictionnel. La justice du peuple serait la seule qui vaille, infaillible et immaculée. Elle disposerait de toutes les compétences, de toutes les sagesses et serait maîtresse des équilibres et de l’impartialité. »