Avec ce qui suit, je vais marcher sur des œufs, même si ce que je vais évoquer ici a fait l’objet de publications diverses et variées, jusqu’au sein de l’Université.
Dans les établissements scolaires, on observe, de manière de plus en plus marquée, un clivage racial au détriment des élèves blancs. Si la proportion des élèves satisfaisant aux exigences du GCSE (l’équivalent du baccalauréat) était globalement d’un bon niveau, la secrétaire d’État à l’Éducation, Bridget Phillipson, a déploré les mauvais résultats des enfants blancs. A noter que Bridget cumule le ministère des Femmes et des Égalités, ce qui lui laisse moins de temps pour s’occuper des problèmes d’éducation.
Le fait est que les élèves blancs de la classe ouvrière ont de moins bons résultats que les jeunes d’origine africaine, pakistanaise, bangladaise (il y a belle lurette que les enfants d’origine chinoise et indienne les ont distancés).
Faut-il incriminer un certain fatalisme, ou un certain laxisme ? Il convient d'avoir à l’esprit qu’un très préoccupant climat de violence s’est installé depuis longtemps dans les écoles et établissements secondaires. Des enfants pénètrent dans les enceintes scolaires armés ; les viols ne sont pas rares, tout comme les insultes à l’encontre des enseignants. L’utilisation inappropriée des réseaux sociaux fait des ravages. En 2024, 77 élèves âgés de 4 à 11 ans ont été renvoyés temporairement car ils avaient introduit et consommé des drogues et de l’alcool dans leurs écoles.
Mais comment en sont-ils arrivés là ? Et quelle est la solution ? Julie Henry, une ancienne correspondante éducative du Sunday Telegraph, évoque des « écoles paresseuses », la tyrannie des faibles attentes, l’idéologie du « privilège blanc » et un mépris généralisé pour l’idée que les étudiants pauvres et blancs ont besoin d’une aide spécifique.
Le sort du plus grand groupe d’enfants défavorisés dans le pays a été traité comme « tabou », malgré les nombreuses preuves d’une sous-performance bien ancrée, selon Peter Edwards, professeur émérite de chimie à l’université d’Oxford. Après des décennies à voir des programmes et des bourses, des flux de financement, des campagnes et des associations caritatives ciblés sur d’autres groupes plus petits, ils n’ont plus l’impression d’être « dans le jeu ».
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