Overblog Tous les blogs Top blogs Littérature, BD & Poésie
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
6 octobre 2025 1 06 /10 /octobre /2025 05:01

Le World Socialist Website envisage un avenir très sombre pour les relations entre la Russie et l’Europe : « Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes plus en paix non plus », a déclaré récemment le chancelier Friedrich Merz. Ces propos doivent être interprétés non comme un avertissement, mais comme une déclaration de guerre. Depuis des semaines, des personnalités politiques allemandes et d'autres puissances européennes intensifient leur propagande belliqueuse contre la Russie et font de la mer Baltique un futur théâtre de guerre. Les incidents qui étaient jadis réglés par des protestations diplomatiques – comme la prétendue violation de l’espace aérien polonais par des avions de chasse russes au-dessus des eaux baltes – servent désormais de prétexte à une escalade rhétorique et militaire dirigée contre la Russie. »

 

 

Thomas Erpé, dans Le Grand Soir, analyse la relation entre pouvoir monétaire et dette publique : « En tant que simple citoyen, il y a longtemps déjà que j'ai cherché à comprendre comment la finance avait imposé son emprise sur les États eux-mêmes. J'ai découvert que la réponse, loin d'être compliquée est toute simple, comme le décrit Michael Hudson, économiste étasunien, considéré par ses pairs comme l'un des plus grands au monde : « C’est par le système monétaire que les peuples sont asservis. La finance, sans le système monétaire qui lui est entièrement favorable, ne représenterait plus un danger pour l’économie productive. C’est la sur-liquidité qui autorise toutes les dérives de la finance. La haute finance mondialisée ne peut prospérer sans l’existence d’un gigantesque marché planétaire de la dette publique. Le seul moyen de sortir de l’emprise des marchés est d’écarter les marchés du financement de l’État. La plus grande arnaque du XXe siècle a été la privatisation de la monnaie ».

 

 

Dans L’OBS, Philippe Marlière nous met en garde, après le meurtre à la synagogue à Manchester, contre le sentiment d’inévitabilité des crimes antisémites : L’antisémitisme est en recrudescence partout en Europe, il tue et terrorise les juifs. Ce sont des faits indiscutables. Au Royaume-Uni, l’Organisation de Protection de la Communauté juive a recensé le chiffre record de 1 521 incidents antisémites au cours des six premiers mois de l’année. (Plus de 3 000 incidents ont été recensés en 2024).

 

La nouvelle des meurtres antisémites à Crumpsall a été accueillie avec horreur, mais avec aussi une forme de résignation : cette violence a choqué les juifs mais ne les a pas surpris. Le sentiment d’inévitabilité des crimes antisémites est particulièrement perturbant. Si tout juif en vient à se sentir en insécurité dans son propre pays et à craindre le pire à tout moment, nos sociétés ne sont ni sûres ni libres. »

 

 

Le site Initiative Communiste, par la plume de Georges Gastaud, propose une analyse de la politique trumpiste : 

 

« Par ses vantardises ineptes (il aurait fait la paix à lui seul entre l’Inde et le Pakistan, ce qui indispose Modi !), par ses ingérences claironnantes dans la vie du Brésil (« libérez le putschiste Bolsonaro ou je triple les taxes sur les marchandises brésiliennes »), par son soutien indéfectible à l’État génocidaire dirigé par Netanyahou, par son entêtement à asphyxier Cuba et à envahir le Venezuela, par sa prétention à taxer le pétrole russe importé par l’Inde, Trump contribue (telle est la loi physique d’action/réaction jouant à toute échelle !) à rapprocher les BRICS les uns des autres. Quels que soient leurs régimes respectifs, chacun de ces pays a intérêt à fuir la mortelle « protection » étasunienne : économiquement, chacun aurait avantage à échapper à l’emprise malsaine du dollar, politiquement, pour résister aux ingérences et aux « sanctions », et militairement pour se protéger des raids israélo-américains allant jusqu’à frapper des diplomates en pleine négociation comme ce fut récemment le cas au Qatar, cet hyper-vassal des États-Unis ! Au contraire, c’est de façon très positive que, par exemple, Cuba vient d’intégrer officiellement les BRICS. C’est ainsi que l’on a vu récemment un rapprochement spectaculaire entre Poutine et Modi, une glaciation politique séparer le Brésil des EU, ainsi qu’on a observé récemment un grand rapprochement entre la Russie et l’Inde, un pays initialement proche de Washington… S’il n’y a pas là l’indice d’une re-bipolarisation galopante du monde, d’une démondialisation antagonistique percutant l’unilatéralisme yankee issu de la défaite contre-révolutionnaire de l’URSS (1988/91), quel autre néologisme faudra-t-il employer pour désigner ces réalités géopolitiques à la fois très prometteuses (la majorité mondiale que l’on prétend partout faire parler, penser et consommer américain, rêve en réalité de s’affranchir du mortifère hégémonisme atlantique) et très inquiétantes (marche à la « guerre de haute intensité » du bloc euro-atlantique éjecté de ses pré-carrés séculaires…) ?

 

Revue de Presse 579
Partager cet article
Repost0

commentaires

  • : Le blog de Bernard Gensane
  • : Culture, politique, tranches de vie
  • Contact

Recherche

Articles Récents

  • L'aliénation linguistique (8)
    Quelques petits exemples divertissants pour nous désaliéner. En français, le mot agenda désigne, depuis le XVIe siècle, un carnet contenant une page pour chaque jour. Ayant repris le sens latin de ce mot (choses à faire), l’anglais donne à agenda le sens...
  • L'aliénation linguistique (7)
    Depuis 1946 et l'accord Blum-Byrnes, les cinémas français et étasuniens entretiennent des relations étroites. De grands succès commerciaux ont été financés par des capitaux de l'Empire. Mais il y a plus sérieux : une bonne partie de la distribution des...
  • Le lac Windermere, une nouvelle poubelle ?
    Dans les années soixante, j’ai eu le grand bonheur de séjourner du côté de Windermere, dans le nord-ouest de l’Angleterre, dans le comté de Cumbria plus précisément. Il y a là un lac magnifique, long de 18 kilomètres et large d’1,5 kilomètre. Plusieurs...
  • Revue de Presse 584
    Selon L’Obs : les dix Etasuniens les plus riches ont gagné 365 milliards de dollars en un an. Il aurait fallu 726 000 années à dix « citoyens ordinaires » pour récolter autant d’argent, selon un calcul de l’ONG Oxfam. Ces dix hommes ont gagné 1 milliard...
  • L'aliénation linguistique (6)
    Acquérir une langue c'est accumuler des compétences linguistiques. C'est aussi se pénétrer d'une idéologie, d'une vision du monde, d'une échelle de valeurs qui se greffent sur celles de la langue maternelle. Développer un discours athée dans une langue...
  • L'aliénation linguistique (5)
    Les problèmes culturels ne sont pas secondaires par rapport aux problèmes politiques ou économiques. Tout se tient et les langues, les moyens de communication de masse, sont des armes ou des moyens de pression au même titre que le cours des matières premières...
  • Faites des enfants…
    Il y aura toujours d'autres enfants pour les massacrer et une Justice qui détournera les yeux. Je reprends ici un article du Point consacré à la mort d'Elias. Par Géraldine Woessner et Sandra Buisson Ce rapport qui accable le système judiciaire Depuis...
  • Note de lecture 189.
    Jean-Pierre Perrin . La chambre d’Orwell. Paris : Plon, 2025. Un très bon livre par un auteur qui nous prouve – car cela n’avait rien d’évident – que l’on peut encore et toujours produire du neuf sur George Orwell. L’ouvrage est sous-titré “ Dans la fabrique...
  • L'aliénation linguistique (4)
    Depuis Étiemble, donc depuis les années soixante, on désigne l'ensemble des phénomènes de contact entre le français et le sabir « anglo-américain » sous le nom de « franglais ». Le quatrième de couverture de son livre Parlez-vous franglais ? exposait...
  • L'aliénation linguistique (3)
    En résumé, le bobo parle vite et mal. Il utilise des expressions qu’on ne peut pas lui retourner : essayez, sur le même registre, de dire le contraire de : « Ben Hur, c’est juste incroyable ». Le consensus règne en maître. Nous sommes sauvés. On ne va...