L’actuel président de la République française avait « fondu en quelques mois » sur les conseils du docteur
Pierre Dukan. Son entourage avait noté son visage plus grave, plus dur, plus creusé, et sa bonhomie réduite. Dans le pays des secrets médicaux (tout le monde a en mémoire le
cancer dissimulé de François Mitterrand), certains se demandaient si Hollande n’était pas malade. Il n’en était rien. Le président annoncera plus tard le
plus naturellement du monde : « J’ai fait du vélo et de la marche avec Valérie pendant l’été. Et je ne suis ni dans un régime particulier, ni dans une
suractivité sportive ». De façon décalée, les Editions L’Opportun présentent d’ailleurs "Le régime Hollande – Maigrir c’est maintenant !", indiquant
dévoiler les 36 recettes minceur testées par le président de la République pendant la campagne.
Mais au même moment, c’est une prouesse bien plus saisissante qui fait l’objet d’un livre en Belgique. Il s’agit même, au
plat pays, de l’événement littéraire de la rentrée. Le titre ? "Le régime de Bart De Wever, le régime le plus spirituel du monde"
(aux Editions Het Davidsfonds). Le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie(Nouvelle Alliance Flamande,
première force politique dans la partie néerlandophone de Belgique) y raconte son périple culinaire avec tout autant d’humour. De Wever a orchestré
la paralysie politique du pays et, par la même occasion, l’ascension fulgurante de son parti, prônant l’indépendance de la Flandre dans une version
"light" et réduisant les autres formations du nord du pays à peau de chagrin. Et après avoir fait perdre des électeurs à ses
adversaires, Bart De Wever a voulu diminuer le nombre de ses kilos de manière tout aussi spectaculaire.
Un beau jour Bart s’est dit :
« Verdomme, ik ben dik » (« Merde, je suis gros »). L’homme qui mangeait sans cesse
des frites et des gaufres et qui peinait à s’installer avec ses enfants dans les manèges de fêtes foraines a alors mis en place sa cure d’amaigrissement à vitesse grand V. La recette ? Un
régime à base de protéines et de légumes frais. Et le pari est gagné : Bart De Wever a perdu près de 65 kilos en neuf mois, passant de 142
kilos à moins de 80. Mieux encore : L’enfant terrible de la Flandre a participé au marathon des 10 miles à Anvers, et la foule l’a
acclamé en l’appelant Rocky Balboa. Les bénéfices des ventes du livre de Bart De Wever iront,
eux, au Zeepreventorium, une association qui a pour but de réadapter les enfants victimes de maladies chroniques et de surcharge pondérale.
Une ombre au tableau se dessine néanmoins pour les belges qui voudraient imiter la
bête médiatiqueflamande : Comme l’ont rapporté les
quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad, les suppléments et préparations alimentaires utilisés par
De Wever pour son régime proviennent d’une firme du nom de Pronokal, en Espagne… et qui ne dispose pas (encore) des autorisations
nécessaires pour pouvoir commercialiser ces produits en Belgique. Une enquête, en vue d’une notification éventuelle, a été ouverte par l’Agence fédérale (belge) pour la sécurité de la chaîne
alimentaire (AFSCA). Pour les candidats, il faudra donc au minimum être patient.
De Wever avant :
De Wever après (il a dû également se calmer sur la bière...) :
Repris de Carevox