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7 mars 2025 5 07 /03 /mars /2025 06:01

Qui sont les électeurs du RN, demande Benoît Bréville ? « Un parti capable de gagner huit millions de voix en vingt ans ? Voilà qui interroge. Quelle est sa recette ? Et en quoi consistent ses ingrédients idéologiques ou sociologiques ? Sur ces sujets comme sur d’autres, plusieurs publications récentes apportent de précieuses réponses. »

 

La question a suscité tant de livres, de colloques et de thèses qu’on pourrait l’imaginer résolue. Qui vote pour l’extrême droite, et pourquoi ? Depuis ses premiers succès il y a quarante ans, le Front national (FN), devenu Rassemblement national (RN) en 2018, est « sans conteste le parti politique français qui a été le plus étudié au cours des dernières décennies », observe le politiste Alexandre Dezé, avec pas moins de 210 livres publiés entre les années 1980 et 2017. Et le flot ne s’est pas tari. Comment interpréter les logiques territoriales de son implantation ? Son ascension témoigne-t-elle d’une droitisation du pays ? Ses électeurs sont-ils principalement animés par des considérations sociales ou des préoccupations culturelles ? »

 

 

Alain Gresh évoque le « vieux rêve israélien de vider Gaza : La proposition du président américain Donald Trump de déporter plus de deux millions de Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie a suscité des réactions très diverses, mais un soutien important en Israël. Elle correspond à d’anciennes velléités de l’establishment israélien, pour qui ce territoire représente depuis 1949 un obstacle au projet ­sioniste. »

 

Mathias Delori est allé observé les boucliers humains de la guerre Israélo-Palestinienne : « Pour justifier le nombre élevé de victimes palestiniennes, Israël affirme que la responsabilité en incombe aux membres du Hamas, qui opéreraient au mépris de la vie de leurs compatriotes. Certes, le droit international estime que se protéger derrière des non-combattants est un crime de guerre. Mais une question demeure : combien de civils peut-on tuer pour éliminer un seul ennemi ? »

 

Théo Boulakia et Nicole Mariot mené l’enquête sur le confinement. L’obéissance au silence : « L’enfermement du printemps 2020 constitue l’une des expériences humaines les plus marquantes et les moins débattues de ces dernières années. Face au virus, nombre d’États ont refusé d’instaurer la réclusion stricte imposée aux Italiens ou aux Espagnols, sans pour autant que la mortalité augmente. En France, l’état d’exception sanitaire et son respect interrogent : pourquoi et comment a-t-on obéi ? »

 

Pour Frédéric Lebaron et Pierre Rimbert, l’Europe martiale est une bombe antisociale : « Hier placée au cœur des grands projets européens, l’urgence climatique a subitement disparu des discours. Les dirigeants ont choisi de nourrir une autre ambition : investir massivement dans la défense pour faire face à la Russie et satisfaire les exigences de M. Donald Trump. Mais, alors que l’économie tourne au ralenti, qui paiera le prix de ce keynésianisme militaire ? »

 

Charles Perragin et Guillaume Renouard se sont rendus sur « les traces de la flotte fantôme russe : « Début 2025, les États-Unis et l’Europe ont pris de nouvelles sanctions contre les exportations de pétrole russe qui ciblent notamment des tankers. Depuis la mise en place du blocus économique occidental contre Moscou en 2022, une toile d’entrepreneurs de l’ombre aide la Russie à écouler ses hydrocarbures. Elle dessine en creux les contours d’une autre mondialisation, miroir opaque de la première. »

 

Pour Hélène Richard, la paix en Ukraine se fait « à marche forcée : « Obnubilés par la Russie, les dirigeants du Vieux Continent n’ont pas vu venir le coup… En lançant les négociations de paix sans eux, assorties de concessions majeures, le président Donald Trump offre au Kremlin une sortie du bourbier ukrainien, mais aussi une victoire stratégique. Et l’ère géopolitique ouverte au lendemain de la seconde guerre mondiale semble se refermer. »

 

Tristan Coloma a observé « la ruée mondiale vers l’or : « Á la mi-février, les acteurs du marché mondial de l’or s’interrogent. Le cours de l’once (31,104 grammes), qui oscille alors autour de 2 800 dollars (2 685 euros), va-t-il brutalement décrocher ou bien, au contraire, passera-t-il enfin le seuil symbolique des 3 000 dollars ? Pour qui veut spéculer ou protéger son épargne, formuler une réponse nécessite comme toujours de convoquer les mêmes facteurs d’évaluation. La situation géopolitique se dégrade-t-elle depuis le retour de M. Donald Trump à la présidence des États-Unis (facteur haussier) ? La valeur du dollar augmente-t-elle (facteur baissier) ? M. Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale (Fed), prépare-t-il une hausse des taux d’intérêt (facteur baissier) ? Il faut rappeler que le métal jaune ne valait que 1 947 dollars l’once il y a un an, avant de connaître une hausse de 44 %. En réalité, au-delà des augures du marché, c’est l’enjeu mondial que représente la « relique barbare », dénoncée en son temps par l’économiste John Maynard Keynes, qu’il faut désormais considérer.

 

Pour Eric Kennes et Nina WilEn, le Rouanda a deux visages : « Malgré les protestations de Kinshasa et de Bujumbura, l’Union africaine, réunie en sommet le 16 janvier dernier, n’a pas condamné les ingérences meurtrières du Rwanda en République démocratique du Congo (RDC). Comme le Conseil de sécurité des Nations unies, elle s’est contentée d’appeler au dialogue sans nommer Kigali. Comment le président Paul Kagamé tient-il la dragée haute à la « communauté internationale » ? »

 

Anaz Otasevic décrit « la révolte contre les passe-droits en Serbie : « La Serbie connaît depuis quatre mois le plus grand soulèvement de son histoire contemporaine. Ces manifestations contre la corruption trouvent leur origine dans l’effondrement d’un auvent à la gare de Novi Sad, qui a fait quinze morts. La genèse de l’accident révèle les tares d’un système qui permet au favoritisme de régner, aux dépens de la sécurité la plus élémentaire, sans émouvoir l’Union européenne. »

 

Selon Philippe Descamps, le bilinguisme officiel au Canada est équivoque : « Premier ministre démissionnaire du Canada, M. Justin Trudeau a obtenu un consensus parlementaire pour actualiser la loi sur les langues officielles imaginée par son père en 1969. Pierre Elliott Trudeau combattait l’aspiration à l’indépendance des Québécois en leur promettant un plus grand pays, bilingue. Mais la reconnaissance de droits linguistiques individuels, sans cadre territorial clair, a entériné une asymétrie entre l’anglais et le français, toujours menacé de déclin. »

 

Aux États-Unis, selon Martin Barnay, le pays est à la botte de Donald Trump : « Comment faire pour que l’appareil gouvernemental s’aligne totalement sur les projets présidentiels ? Instruit par les déboires de son premier mandat, M. Donald Trump a nommé des proches à des postes-clés malgré leur inexpérience, et mis en concurrence des cercles de conseillers plus ou moins informels. Cette démarche déroutante pourrait très vite atteindre ses limites. »

 

Serge Halimi se demande ce qu’il se passe quand M. Hollande réécrit la gauche : « Un ancien président défend son bilan en le replaçant dans le temps long. Un écrivain, Aurélien Bellanger, choisit le roman pour imaginer un Parti socialiste noyauté ces dernières années par le Printemps républicain. Deux modes d’écriture, la même histoire ? »

 

Maïlys Khider et Thimothée de Rauglaudre ont analysé les 70 décorations qu’attribuent la République française aux citoyens méritants : « Palmes académiques, médailles de la police nationale ou du tourisme : la France compte environ soixante-dix décorations. La plus connue ? La Légion d’honneur, bien sûr, qui doit distinguer l’aristocratie républicaine. Censée refléter son époque, elle symbolise un système de privilèges qu’elle contribue à perpétuer en décorant de plus en plus de dirigeants d’affaires. Devant l’Élysée, des barrières sont érigées. Après que nous avons (miraculeusement) franchi la première, la seconde nous reste hermétique : la sécurité veille à ne laisser entrer que les invités triés sur le volet. M. Bernard Arnault s’apprête à recevoir le titre de grand-croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de l’ordre, des mains du président de la République Emmanuel Macron. Derrière la balustrade, deux gendarmes discutent. « Elon Musk est arrivé il y a dix minutes. Bernard Arnault et lui se sont écharpés pendant des années pour savoir qui était le plus riche, alors Musk est venu le narguer ! », s’amuse l’un d’eux. Trêve de plaisanterie. Le chef de la sécurité est catégorique : « Pas de presse ce soir. C’est un événement semi-privé. » Pendant qu’ils sortent leur carton d’invitation, quelques convives daignent répondre à une question : « Pourquoi Bernard Arnault est-il décoré ? » Un cadre de LVMH sourit : « Ce soir sont récompensés les services rendus, le travail, le rayonnement de la France. »

 

Estelle Pereira explique pourquoi les grands projets ne fon,t l’objet d’aucun débat démocratique : « De nombreux aménagements font l’objet de contestation faute de débats sereins sur leurs avantages comme sur leurs inconvénients. La démocratie gagnerait à une évaluation contradictoire et argumentée de leurs impacts, des précautions ou des renoncements nécessaires. C’est le rôle des autorités environnementales, à l’échelle locale ou nationale. Mais leurs avis non contraignants restent le plus souvent ignorés. »

 

Le Diplo reprend l’introduction d’un ouvrage que Christian de Brie, décédé en février 2023, n’a pas eu le temps de terminer : « de présenter une vision globale du IIe millénaire, celle d’une histoire mondialisée, risque de bousculer nombre d’idées reçues. Jusqu’au xviiie siècle, c’est l’Asie — Chine, Inde, Proche-Orient — et non l’Europe qui a été le centre du monde. Par sa situation, sa superficie, sa population, ses structures politiques, économiques, sociales et culturelles, et enfin par les événements qui s’y sont succédé. Seul l’ethnocentrisme des Occidentaux les empêche d’en prendre conscience et continue à les persuader du contraire. Par exemple, que l’Amérique fut « découverte » par Christophe Colomb en 1492, quand elle l’avait été quelque trente mille ans plus tôt par des populations venues d’Asie et de Sibérie, qui, depuis, n’avaient cessé d’y développer sociétés et civilisations. À cette aune, l’Europe aurait été « découverte » par les Arabes et les Berbères débarquant à Gibraltar en l’an 710. Pour les Occidentaux, l’histoire du millénaire est d’abord et toujours celle de l’Occident, et le reste du monde n’existe qu’à la marge, dans la mesure et le temps où ils entretiennent des rapports avec lui, le plus souvent de conquête et de domination brutales. »

 

Antoine Pecqueur nous dit où en sont les fanfares municipales : « « Toi qui rêvais d’harmonie municipale / De porter la panoplie d’un général / Pars / Va rejoindre la fanfare /Et ses airs militaires », chantait le groupe Les Innocents à la fin des années 1990. Aujourd’hui ce genre de formation a la cote auprès du public, notamment grâce au soutien des autorités locales. Mais la contestation sociale n’est jamais loin. Démodées, folkloriques, franchement ringardes : les fanfares, jusqu’à il y a peu, n’étaient pas exactement tendance. Désormais, elles sont partout, ou presque, et suscitent une forte sympathie. L’une des performances les plus remarquées de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, fin juillet 2024, fut celle de la chanteuse Aya Nakamura, accompagnée par la musique de la garde républicaine, une formation militaire. Sorti quelques mois plus tard, le film En fanfare d’Emmanuel Courcol met en scène deux frères, un chef d’orchestre prestigieux et un tromboniste dans une harmonie du nord de la France : il obtient un large succès public et critique. En mars 2025, Meute, une fanfare allemande techno habituée des grands festivals et à la riche discographie, fera la tournée des Zénith de France. Le compositeur Olivier Calmel, président de l’Association française pour l’essor des ensembles à vent (Afeev), se félicite de voir « une nouvelle dynamique, et enfin une reconnaissance de ces ensembles ».

 

Evelyne Pieiller se demande si la cérémonie d’ouverture des JO n’était pas une réplique au Puy du Fou : « Déprimant est l’avenir, affligeant le présent, consolant le passé. L’étude annuelle « Fractures françaises » menée par l’institut de sondage Ipsos le confirme : le moral est de plus en plus bas. 64 % des Français craignent la dissolution du pays dans la mondialisation, 87 % considèrent qu’il décline et 73 %, non sans cohérence, que « c’était mieux avant ». D’ailleurs, 72 « s’inspirent de plus en plus des valeurs du passé ». Selon Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, ce qui s’énonce de façon marquante dans cette enquête, ce serait même un « imaginaire de notre mort » (Le Monde,2 décembre 2024). Une peur, un repli, une nostalgie. La perception d’un déclin — qui peut être objectivé — se double du sentiment d’une autre déchéance, celle des valeurs modernes. Il s’agit, certes, d’un « imaginaire », mais qui tient évidemment du matériau politique ; d’autant qu’il se rapproche des dénonciations par l’extrême droite de la décadence, un terme qu’elle a depuis longtemps kidnappé, lourd de condamnation morale, de déploration « civilisationnelle » et de promesse tacite de purification. Ce à quoi fait à l’évidence écho la décision de M. François Bayrou d’ouvrir un débat sur l’identité française. Si la volonté de faire barrage à l’extrême droite paraît parfois suffire à définir les progressistes, leur combat semble devoir passer par la réaffirmation, la revitalisation du sens de leurs valeurs, celles qui rendront à nouveau l’avenir désirable. »

Le Monde Diplomatique, mars 2025

PS : LU SUR DIVERS SITES :

 

Lu sur le site Contre Attaque (silence radio des grands médias) :

Voiture bélier : un flic bourré fonce sur une terrasse après s’être fait recaler.

La scène très violente, filmée par des caméras de surveillance, aurait été qualifiée de terroriste et tous les médias auraient parlé d’ensauvagement si le responsable n’était pas policier. Les faits se sont déroulés jeudi 13 février au soir à Wasquehal, au nord de Lille : des élèves de l’école de police locale font une soirée avec un formateur, et s’imbibent d’alcool.

Peu avant minuit, la troupe veut aller dans un bar discothèque, mais un des élèves se fait refouler à l’entrée. Visiblement trop bourré pour danser, l’apprenti flic parvient tout de même à conduire. Au volant de sa voiture, pour se venger, celui-ci fait un strike en percutant plusieurs personnes qui se trouvaient devant l’entrée du bar.

Cinq personnes blessées, dont une grièvement, sans qu’on n’en sache plus. Il faut dire que l’affaire a fait peu de bruit, ne suscitant que des brèves dans la presse dominante : un « fait divers ». Mais imaginez que le conducteur ait été un jeune musulman de banlieue : on parlerait immédiatement de terrorisme islamiste, des détails sordides seraient étalés dans la presse de caniveau, des fiches de police circuleraient en boucle sur CNews et BFM et son nom apparaîtrait en première page des journaux. Ici rien, ou si peu.

Ce n’est pourtant pas la première histoire de policier qui pète un plomb, sûr de son impunité, en particulier sous l’emprise de l’alcool. Cet été, deux hommes manifestement ivres avaient été filmés en train de tirer en l’air, depuis un balcon en plein Paris. Il s’agissait de deux policiers avec une curieuse manière de faire la fête. Déjà, les médias avaient été très discrets sur ces actes scandaleux.

En février 2019, un agent de la BAC de Nantes avait sorti son arme à feu et tiré sur deux passants alors qu’ils passaient devant chez lui. Le policier, alcoolisé et sous cannabis, était sorti de son domicile, arme à la main et avait ouvert le feu sur un homme au niveau de l’abdomen. Jugé en 2023, l’agent de la BAC explique qu’il était «fatigué» après une manifestation de Gilets Jaunes et qu’il voulait «décompresser».

À Nantes toujours, une histoire a particulièrement marqué la ville : «l’affaire de la roulette russe». En octobre 2004, des policiers qui participent à la surveillance d’un match du FC Nantes consomment cinq litres de punch planteur dans leur camion. Belle façon de fêter la victoire, six d’entre eux poursuivent la soirée au commissariat central, Waldeck-Rousseau. C’est là que deux policiers se livrent à une partie de roulette russe. Frédéric Ruault ôte quatre des cinq balles de son arme de service avant de la tourner sur lui et de tirer, sans effet. Le brigadier-chef Jean-Luc Guillermic prend l’arme à son tour, et tire sur son collègue. Cette fois, le coup est parti, tuant le policier sur le coup.

Rappelons toutefois que la police n’a pas besoin d’alcool pour être dangereuse. Le 19 juin 2024 au petit matin, un policier hors service débarquait chez sa grand-mère à Bobigny, parce qu’elle avait «entendu un bruit» dans une dépendance à côté de sa maison. Dedans, il y avait un SDF qui y avait trouvé refuge. Plutôt que d’attendre l’intervention de ses collègues en service, l’agent avait dégainé et exécuté cet homme originaire d’Algérie. 7 tirs, dont deux balles dans le dos et une dans la tête. Puis le tireur a pris des photos du cadavre. Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille du défunt «privilégiait l’hypothèse d’un crime raciste, notamment compte tenu des termes qu’il a employés pour qualifier la victime durant ses auditions devant les enquêteurs».

En avril 2020 à Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne, un policier tirait avec son arme de service sur son voisin qui «faisait du bruit». L’homme, gravement blessé à son domicile a frôlé la mort. Mais ce n’est pas tout : le policier s’était «mis en scène sur Snapchat», l’application de partage de vidéos et de photos. Oui, ce policier a mis en ligne des images de son crime, sur un compte à son nom, en temps réel ! D’abord en arborant son arme dans son pantalon avant d’aller tirer sur son voisin, puis devant un sol maculé de sang, avec ce sous-titre : «J’ai tiré». Le sentiment d’impunité est à son comble.

Pour finir, les écoles de police, où se forme le jeune agent qui a foncé sur une terrasse, sont des usines à nuisibles. En novembre 2023, le journal Le Parisien révélait une vidéo tournée au sein de l’école de police de Oissel, en Normandie. On y voyait un jeune homme subir une séance de torture : un formateur lui plaquait un T-Shirt trempé sur le visage, et le forçait à chanter la Marseillaise en lui donnant des coups à l’estomac. Le tissu humide le faisait suffoquer et les coups lui coupaient le souffle. Des scènes de torture, visiblement organisées sur de nombreux élèves.

Ce n’est pas la première affaire inquiétante qui touche cette école. Le 2 octobre, un élève policier était venu à une formation sur l’antisémitisme avec un exemplaire de Mein Kampf d’Adolf Hitler. La formatrice avait signalé cet incident. Le futur agent avait tout de même validé sa formation et reçu les «honneurs du sous-préfet», alors qu’il était connu au sein de l’école pour être un «gros facho».

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6 mars 2025 4 06 /03 /mars /2025 06:01

Entretien avec Maxime Vivas au sujet de la suspension du financement de l’USAID par la nouvelle équipe présidentielle des Etats-Unis. Maxime revient sur le rôle joué par cette organisation (et d’autres) dans la mécanique médiatique occidentale contre les autres pays. A voir et à partager.

https://www.youtube.com/watch?v=nBnFhTFABBE

Maxime Vivas sur les médias
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3 mars 2025 1 03 /03 /mars /2025 06:01

Dans L’Obs, on lit que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum (“ l’arbre qui luit en bon français ”) a proposé de renommer les Etats-Unis l’« Amérique mexicaine », en réponse à la suggestion de Donald Trump qui veut rebaptiser le golfe du Mexique « golfe d’Amérique ». « De toute évidence, le golfe du Mexique est un nom reconnu par les Nations Unies, pourquoi ne pas appeler (les Etats-Unis) Amérique mexicaine, ça sonne bien, non ? », a ironisé la présidente mexicaine lors de sa conférence de presse habituelle. « Il a parlé du nom, nous aussi nous parlons du nom », a-t-elle ajouté, devant une carte du monde datant du XVIIe siècle et sur laquelle une bonne partie de la région nord-américaine apparaît sous le nom d’Amérique mexicaine. »

 

 

 

Selon L’Humanité, dans une note de blog publiée dans la « Tribune juive » le 20 février, le romancier franco-israélien Marco Koskas appelle à « dézinguer » les députés Éric Coquerel et Ersilia Soudais, et s’en prend plus généralement à l’ensemble de la France Insoumise. Les deux élus visés nommément ont annoncé porter plainte, ce jeudi 27 février.

Face à ce qui constitue un appel au meurtre, les deux députés ciblés ont annoncé porter plainte. Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, de nombreux militants et élus insoumis, mais aussi des syndicalistes CGT et des militants communistes, reçoivent des insultes et des menaces en raison de leur engagement en faveur de la Palestine. »

 

 

 

Dans Initiative Communiste, le PRCF propose des solutions pour l’agriculture française : « Tandis que les salaires chutent et que l’inflation progresse, notre souveraineté est sacrifiée aux diktats de l’Union européenne, menaçant nos services publics, notre industrie… et notre agriculture.

La Politique agricole commune continue de fragiliser les agriculteurs, en les maintenant sous perfusion d’aides insuffisantes et en les mettant en concurrence déloyale avec d’autres pays.

Nous refusons la dérégulation au profit de l’agro-business et défendons une agriculture à taille humaine, respectueuse des savoirs paysans et du progrès scientifique. Pour garantir des prix agricoles justes, nous exigeons la mise en place de prix garantis couvrant les coûts de production et la fin de la mainmise de la grande distribution et des industriels.

Nous appelons à reconstruire une véritable souveraineté nationale alimentaire protégeant nos producteurs, favorisant les circuits courts et luttant contre la spéculation sur les denrées alimentaires.

Tout ceci n’est possible qu’à condition de sortir de l’euro et de l’Union européenne qui empêchent toute politique économique au service du peuple en imposant leurs diktats capitalistes et supranationaux.

 

 

Moi qui suis à moitié picard, j’ai versé une larme en lisant cette nouvelle importante dans Le Courrier Picard : « Quevauvillers : les halles baptisées au nom de Jean-Pierre Pernaut, l’enfant du village. C’est à 15 h 30, ce samedi 1er mars, pendant un marché de pays que sera dévoilée la plaque au nom du présentateur phare des JT de TF1.Samedi 1er mars après-midi, les habitants de la commune et toutes les personnes habituées à fréquenter les halles municipales de Quevauvillers vont vivre un moment exceptionnel avec l’inauguration du bâtiment dont les rénovations sont désormais achevées. C’est en hommage à l’enfant du pays, le journaliste Jean-Pierre Pernaud, que ce bâtiment emblématique de la commune sera baptisé à son nom. La plaque dévoilée à 15 h 30

Les halles seront animées de 13 h à 18 heures par les commerçants et artisans d’un marché de pays. Quant à la plaque apposée sur la façade, elle sera dévoilée à 15 h 30 et sera suivie par la projection d’un court métrage et d’une visite sur une petite exposition photos. Au cours du verre de l’amitié qui clôturera la journée, les anciens ne manqueront pas d’évoquer les souvenirs qu’ils ont de Jean-Pierre Pernaut et de son enfance dans le village où sa mère Françoise Pernaut créa la pharmacie et fut une des toutes premières femmes conseillères municipales. Á noter que l’Office du Tourisme avait précédemment été baptisé du nom de … Jean-Pierre Pernaud.

Revue de Presse 549
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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 06:01

Selon Le Monde, Elon Musk se promène depuis une vingtaine d’années, avec ses enfants sur tous ses lieux de travail. Deux de ses aînés sont allés avec leur père sonner la cloche du Nasdaq pour l’entrée en Bourse de Tesla. Du pas de tir de SpaceX à ses premiers pas sur les tables de réunion, X Æ A-12 – de son petit nom, X – est celui des douze, voire treize, rejetons dont la vie ressemble le plus à un long stage de 3e. L’enfant, dont le paternel a confessé qu’il était son « accessoire de mignonnerie » (cuteness prop), apporte une touche d’humanité à son père occupé à virer la moitié de la fonction publique aux Etats-Unis. Il était déjà présent lors des premières réunions chez Twitter après le rachat de l’entreprise, quand les trois quarts des employés étaient sur le point de se faire jeter dehors.

Notons que l’enfant qui fait irruption dans le monde du travail ne provoque pas les mêmes réactions s’il est là du fait de son père ou de sa mère. Une femme arriverait à une conférence de presse à la Maison Blanche avec son marmot sur les épaules, chacun se demanderait quelle mouche l’a piquée. Le phénomène s’observe bien au-delà du bureau Ovale. Emmené sur son lieu de travail par un homme, l’enfant ressemble tout de suite à un mini-stagiaire que son papa ouvre sur le monde. Quel père investi ! Tandis que dans le sillage de sa mère, l’enfant semble indiquer une tuile. Varicelle ? Journée pédagogique ?

Dans Le Grand Soir, Théophraste R. se demande comment échapper aux violences : « Évitez d’être élève dans un établissement scolaire catholique (Notre-Dame de Bétharram ou autres), évitez de ramasser la savonnette du père supérieur sous la douche, évitez d’être pauvre comme un gilet jaune (un « sans dents », un futur éborgné), évitez d’arborer une couleur de peau trop éloignée de celle de la cuvette des WC, évitez de (sur)vivre dans un EHPAD, évitez d’essayer d’entrer dans le bureau du P-D.G en bousculant le vigile, évitez de bramer (tout seul) « Free Palestine » devant la synagogue, évitez d’être un bébé de Gaza. Et, bien sûr, évitez de dessiner le prophète. »

 

Pour le site du PRCF, « la vraie menace existentielle pour la paix mondiale, ce sont l’Axe UE-OTAN et les partis qui le servent ! L’annonce d’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine pour essayer de trouver une issue au sujet d’une guerre débutée en février 2014 dans le Donbass et en Crimée perturbe totalement les va-t-en guerre les plus fanatiques comme Macron, Scholz ou von der Leyen, sans compter le pantin Zelensky qui découvre ce que signifie être une marionnette de l’impérialisme étasunien. En effet, après des années de soutien au régime pronazi de Kiev par Joe Biden soucieux de préserver les intérêts de son fils Hunter au sein de la société gazière Burisma Holdings en Ukraine, l’obscurantiste Donald Trump décide de lâcher progressivement l’affidé ukrainien, confirmant en cela la ligne politique définir par Henry Kissinger : « Être un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal ». Cela ne signifie pourtant pas que Donald Trump soit un homme de paix comme l’affirment ses aficionados zélés à l’instar de Florian Philippot ou de François Asselineau. Car comment croire que l’impérialisme étasunien ne cherchera pas à garantir l’approvisionnement en terres rares et la sécurisation des livraisons de gaz en Ukraine, tout en offrant la totalité du territoire ukrainien à la Russie ? Et ce, alors que Donald Trump a clairement annoncé ses ambitions impérialistes à l’encontre du Canada, du canal de Panama, du Groenland ou encore du Golfe du Mexique, tout en renforçant l’agressivité à l’encontre de la Chine populaire et en opérant un nettoyage ethnique immense dans la bande de Gaza !

 

 

 

Le compteur Linky a eu un effet que personne n'avait anticipé et c'est la Cour des Comptes qui le dévoile. L'objectif initial du déploiement des compteurs Linky était d'améliorer l'efficacité du réseau électrique français tout en permettant une meilleure gestion de la consommation d'électricité par les ménages. Mais les gains ne se sont pas traduits par une réduction des factures d’électricité. Les économies réalisées par l'entreprise n'ont pas été répercutées sur les consommateurs. Les économies générées par Enedis ont été largement réinvesties dans le réseau électrique pour améliorer sa résilience et sa capacité à intégrer des énergies renouvelables.

PS qui n'a rien à voir, encore que…

Revue de Presse 548
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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 06:01

L’enseignement du français est mis à rude épreuve. Mais les enseignants rivalisent d’inventivité pour susciter l’intérêt des élèves.  Les professeurs ne baissent pas les bras mais ils tiennent à alerter : « Certains enfants ne parlent pas français à la maison quand d’autres sont très suivis à la maison, il y a une vraie disparité entre eux » , remarque Ségolène, enseignante titulaire depuis deux ans dans une école privée catholique de Thonon-les-Bains..

«Madame, c’est quoi une “marge” ?» Cette question, posée par un élève de CM1 à une institutrice de Haute-Savoie que Le Figaro a interrogé, illustre un problème grandissant dans les salles de classe : la maîtrise de la langue recule, et avec elle,  le nombre de mots  acquis par les écoliers. De plus en plus d’enseignants témoignent de la difficulté à transmettre le français à des élèves dont les bases sont fragiles.  Entre l’influence des écrans, la  baisse de la lecture  et des méthodes d’apprentissage en perpétuelle adaptation, la transmission de la langue devient un véritable défi. « Mes élèves manquent de vocabulaire, de ce fait tout est plus sous tension parce qu’ils ne parviennent pas à exprimer ce qu’ils ressentent, par exemple quand il s’agit de régler un conflit avec un camarade » , constate Astrid, institutrice d’une classe de CE2 dans une école privée située dans un quartier défavorisé de Marseille.  […]

Les difficultés ne se cantonnent pas uniquement à la grammaire ou au vocabulaire. La lecture ressemble désormais à un parcours du combattant. « Il est attendu d’un élève de CM1 qu’il sache lire jusqu’à 100 mots par minute sur un texte qu’il ne connaît pas forcément, or j’en ai qui ne sont pas capables d’en lire plus de quatorze par minute » , témoigne Ségolène, enseignante titulaire depuis deux ans dans une école privée catholique de Thonon-les-Bains. « Ils ne maîtrisent plus le passé simple, abonde Clémentine, professeur de français latin-grec au lycée puis au collège près de Draguignan. Lire Balzac ou Hugo est devenu très difficile pour eux, la maîtrise de la langue est un vrai frein. » Or, pour enrichir ce vocabulaire qui leur manque, la lecture est la solution. C’est le serpent qui se mord la queue : pour certains, lire représente une montagne. « C’est comme si on leur donnait un livre de chinois, au bout d’un moment ils s’arrêtent, raconte Astrid qui encourage tant bien que mal ses élèves à lire. » […]

Tous les enseignants interrogés par Le Figaro pointent du doigt l’omniprésence des écrans, qui modifie la relation des élèves à la langue et leur concentration en classe. «J’ai un groupe de huit élèves qui m’ont raconté leur week-end à jouer à Fortnite et à la console » , raconte Ségolène. « Certains y sont tellement addicts qu’ils rejouent dans leur tête des scènes de leurs jeux vidéo, je les entends par exemple fredonner des petites chansons de Squid Game.» […]

« C’est beaucoup plus compliqué qu’avant de susciter leur intérêt, plussoie Aude Denizot, institutrice depuis 2008 et membre du collectif “Éducation Numérique Raisonnée”. Ils sont tout le temps surexcités.» Comment captiver des élèves qui préfèrent les vidéos courtes aux romans, les messages abrégés aux phrases construites ? […]

 

Source Le Figaro

L'enseignement du français en France : un vrai défi

PS QUI N'A RIEN A VOIR :

 

La tradition des grandes dames cuisinières à Lyon.

L'enseignement du français en France : un vrai défi
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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 06:01

Dans le Blog d’El Diablo, Gilles Questiaux se demande si Donald Trump est un agent dormant soviétique : Les mesures spectaculaires qu’il prend tous les jours, qui sèment l’effroi et la désolation dans les médias mainstream et qui mettent l’Union européenne au bord de la crise de nerf, et ses intempérances de langage qui roulent la Maison Blanche dans le caniveau conduisent soit directement, soit indirectement à cause de leur excès au sabordage de la puissance et du rôle international des États-Unis.

 

En exprimant ses exigences au nom des États-Unis de manière caricaturale et brutale, il leur aliène un nombre toujours croissant de pays et de groupes de pouvoir dans le monde et il joue directement dans les jeux des puissances émergentes – Russie, Chine, mais aussi Inde, Afrique, Monde arabo-islamique, pour lesquelles il est l’agitateur et le répulsif du monde occidental dont elles n'osaient rêver – en fait dont elles ne voulaient pas.

 

 

Ou bien il va faire pschitt, une fois qu’il n’aura rien fait de ce qu’il menace de manière tonitruante, ni annexé le Groenland, ni occupé Panama et Gaza, ni procédé à « l’Anschluss » du Canada. Ou bien il va tenter de mettre à exécution ses projets délirants, ce qui conduira au désastre et au déclassement direct des États-Unis – voire à un coup d’État à Washington. »

 

 

Selon le World Socialist Website : Elon Musk et Donald Trump ont commencé à éliminer les emplois du gouvernement fédéral, sauf dans l’armée et la police : « Sous la direction de l’hommele plus riche du monde, Elon Musk, des centaines, voire des milliers, d'employés fédéraux américains ont été licenciés dans de multiples agences. Afin de financer les réductions d'impôts pour les riches et l'expansion des budgets de l'armée et de la police, des milliers de travailleurs dans des agences qui assurent la surveillance, les tests, l'éducation et la protection de l'environnement ont été éliminés.

 

À l'heure actuelle, il semble que la plupart des licenciements touchent les travailleurs en période d'essai, car il est plus facile de les licencier. Mais il ne fait aucun doute que Musk, le président Donald Trump et le reste de l'oligarchie financière qu'ils représentent sont aussi impatients de licencier en masse les travailleurs permanents du gouvernement. »

 

 

La politique est une affaire sérieuse, écrit Maryse Lawrence Lewis dans Le Grand Soir : « Quand des militaires russes ont envahi l’Ukraine, après huit années de bombardements, échangés autant du côté ukrainien que celui des Russes, les pays non concernés ont pris des mesures punitives. Rien n’a été négligé. Même les chats de race « bleue russe » se sont vu interdire la participation à des concours de beauté. En voilà encore une preuve.

 

Même à la frontière des 80 ans, le nouveau Président des États-Unis entreprend plus d’actions, en quelques semaines, que ses prédécesseurs lors des années de leur règne. Dans un pays qui s’impose comme modèle mondial, voulant préserver les belles valeurs de l’Occident, l’idéologie s’imprime dès le plus jeune âge. En 2022, selon le Washington Post, 46 fusillades eurent lieu dans les écoles étasuniennes. Depuis la tuerie de Columbia au Colorado, en 1999, on a recensé 373 fusillades en milieu scolaire. Il s’agit bien entendu d’un minimum, car le gouvernement fédéral ne tient pas de statistiques spécifiques. Le journal a donc chargé ses équipes de calculer le nombre d’élèves exposés directement à ce type d’actes terroristes sans but politique : 344 000 jeunes et enseignants, dont résultent 193 décès, auxquels s’ajoutent 422 blessés. La moyenne d’âge des tueurs étant de 16 ans.

 

La situation devrait s’améliorer, puisque la responsable de l’Éducation nationale sera Linda McMahon, cofondatrice de la compagnie de lutte World Wrestling Entertainment (entreprise pécialisée dans l'organisation d'événements de divertissement, principalement de catch). Peut-être obligera-t-elle les élèves à suivre des cours d’auto-défense ? Ou mieux, de maniement des armes ? Si un employé de cette société s’en mêle, les garçons recevront peut-être un cours empirique d’éducation sexuelle, puisque cela s’est déjà produit dans le Maryland, sans blâme de Linda McMahon. Ses nombreuses défaites lui auront coûté près de 100 millions de dollars en campagnes électorales autofinancées. Meilleure en affaires qu’en promotion personnelle, en 2017, Donald Trump la nomma responsable des petites et moyennes entreprises, la Small Business Administration. En 2025, les institutions scolaires seront donc gérées de mains fermes.

Revue de Presse 547
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16 février 2025 7 16 /02 /février /2025 06:01
L'Université de Cardiff a annoncé son intention de fermer plusieurs programmes pour équilibrer son budget. Le département des langues est – sans surprise ! – concerné, mais des programmes aussi "utilitaires" que la formation à l'infirmerie sont cette fois visés.
 
Les universités britanniques fonctionnent de plus en plus comme des entreprises à profit (certains présidents d'universités se font appeler 'CEO', chief executive officer, PDG), ce qui met en danger les disciplines considérées peu rentables comme les langues. Presque tous les établissements devenues universités "post 92" et dans les années 60 ont fermé leurs programmes de langues. Les langues n'étant plus disponibles que dans les universités élitistes (Oxbridge et “ red bricks ’ – universités en briques rouges, construites durant le XIXè siècle), de grandes sections de la population n'ont plus la possibilité de les étudier, malgré parfois leur multilinguisme.
 
Une pétition a été ouverte pour soutenir les enseignants de Cardiff. Un soutien externe massif permet parfois de sauver des disciplines et des postes, et ces marques de solidarité sont un encouragement pour les universitaires qui risquent de perdre un emploi qui les passionne. Contrairement aux Français, les professeurs d'université statutaires ne sont pas fonctionnaires.
 
Merci de penser à soutenir les collègues de Cardiff en signant cette pétition : 
 
 
Un peu de gallois, sans études ! 
 
Pas de langue vivante étrangère pour les Gallois !

Damned, I am unmasked !

Pas de langue vivante étrangère pour les Gallois !
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3 février 2025 1 03 /02 /février /2025 06:01

Jacob Crosse, dans le World Socialist Website, revient sur la décision de Donald Trump de faire construire un vaste camp de concentration à Guantánamo Bay : « Trump a déclaré qu'il signait un « décret ordonnant au ministère de la Défense et à celui de la Sécurité intérieure de commencer à préparer le centre pour migrants de 30 000 personnes à Guantanamo Bay.

Actuellement, quelque 40 000 personnes sont emprisonnées dans l'appareil tentaculaire de détention des immigrants aux États-Unis, principalement dans des prisons privées situées dans des régions reculées à la frontière américano-mexicaine. « Nous allons donc les envoyer à Guantánamo », a déclaré Trump, ajoutant de manière inquiétante : « Cela doublera immédiatement notre capacité. C'est un... c'est un endroit dont c’est difficile de s’échapper. »

 

Dans L’obs, Rémy Dodet et Maël Thierry décrivent l’enfer que subissent des centaines de milliers de Français résidant dans des quartiers où sévissent les trafiquants de drogue : « Nos habitants vivent l’enfer sur terre, constate Laurent Belsola, élu à Port-de-Bouc. On a une guerre à mener et il nous faut des soldats ». U véritable marché s’est développé en quelques années dans cette commune de 16 000 habitants, passant « des petits du quartier qui fumaient à une entreprise professionnalisée, avec des jeunes venus d’ailleurs qui tiennent les points de deal et sont violents avec la population. »

 

 

Le Monde, sous la plume de Mouna El Mokhtari, se demande pourquoi si peu de matchs matchs de football sont arrêtés malgré des chants racistes, de l’homophobie, du sexisme. Ce n’est pas tout de disposer d’un dispositif répressif. Encore faut-il s’en servir, ou avoir la volonté de le faire. Sauf à finir par admettre qu’il n’est pas adapté ou qu’il ne s’agirait là que d’un arsenal de façade.

 

L’article 549 du règlement des compétitions placées sous la tutelle de la Ligue de football professionnel (LFP) – la Ligue 1 et la Ligue 2 –, dit qu’un match peut être arrêté « à plusieurs reprises », voire « définitivement », en cas d’incidents graves ; de même qu’il ne peut, en théorie, reprendre « que si » ceux-ci « ont cessé ». Mais dans la pratique, cette disposition, apparue à la fin des années 2010, n’est que peu ou partiellement appliquée

 

Le 26 janvier, Nice recevait l’Olympique de Marseille (OM) en championnat. Chants homophobes, remarques sexistes, banderoles racistes et injurieuses. Juste avant la 24ème minute, l'arbitre a interrompu la rencontre tandis que le speaker du stade exhortait les spectateurs à en finir avec des comportements prohibés. Puis la partie a repris quelques secondes plus tard.

 

Le site Initiative Communiste nous invite à ne jamais oublier que le 27 janvier 1945 l’Armée rouge, chassant les troupes de l’Axe nazi et de ses alliés, permeit la libération d’Auschwitz. Ce 27 janvier doit donc être un jour de mémoire. Mémoire pour se souvenir de la libération de l’Europe par l’Armée rouge du terrible joug de l’axe fasciste nazi et de ses crimes. Mémoire pour que rien n’efface ce crime du fascisme, surgeon systémique du capitalisme. Mémoire de ce terrible génocide industrialisé. Telles les troupes « nationalistes » baltes qui participèrent à l’extermination de 78% des juifs en Lettonie, 85,1% en Lituanie… Telles les milices fascistes ukrainiennes de l’OUN et de l’UPA de Bandera, aujourd’hui terriblement réhabilitées et célébrées dans l’Ukraine sous régime de l’UE et de l’OTAN qui dresse des statues à Badera.

Mémoire pour se souvenir de ce que « le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ». Cela à quelques jours des hommages rendus par l’establishment lors de la mort de Le Pen. Mémoire aussi alors que le capitalisme n’a cessé de récidiver dans les génocides. De ceux des communistes en 1965 en Indonésie à celui du Timor en 1975. Du génocide des Palestiniens à Gaza, sous les bombes de l’impérialisme américain, génocide dénoncé faut-il le rappeler par de nombreuses voix tout comme par la Cour internationale de justice.

 

 

Revue de presse 545
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27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 06:01

Dans L’Obs, Leila Slimani raconte son arrivée en France : « Je suis arrivée à Paris pour mes études à la fin des années 1990. J’en garde un souvenir assez poétique, mais aussi triste et un peu brumeux. Paris est une ville où je me suis longtemps sentie très seule, une ville froide parce que les gens y sont difficiles à atteindre. Ils ont des codes communs dont ils sont très jaloux, avec une forme de satisfaction à te montrer que tu ne les as pas. Moi, je me sentais perdue, ringarde, ridicule. En même temps, Paris m’a tout de suite fascinée. Je m’y suis sentie seule mais jamais étrangère parce que j’aimais la diversité de Paris. »

 

 

Dans Le Grand Soir, Théophraste R. nous informe que, désormais, en Irak les filles pourraient être mariées dès l’âge de neuf ans : « Le 21 janvier 2025, le Parlement irakien a abrogé la loi, en vigueur depuis les années 1950, interdisant le mariage des mineurs de moins de 18 ans. Désormais, on peut épouser des fillettes de 9 ans. J’attends qu’une grande manif soit organisée en France pour les droits humains en terre musulmane. Je suis tellement indigné qu’on m’y verra, même si j’y côtoie Clémentine Autain, Raphaël Glucksmann, Olivier Faure et toute cette intelligentzia qui nous alerte, pétitionne et vote contre l’imaginaire persécution des musulmans ouïghours. »

 

Toujours en Irak, et selon RFI, depuis cet été, l'amendement d'une loi irakienne divise le pays. cette réforme vise à modifier la loi des statuts personnels qui définit depuis 1959 les règles du mariage, du divorce, ou encore de la garde des enfants. Les partis soutenant l'amendement arguent qu'il rendra la loi plus constitutionnelle en donnant le choix de passer par les tribunaux religieux, tandis que les opposants dénoncent une réforme qui entamera les droits des femmes et des enfants dans le pays.

 

[Les opposantes à la réforme] rejettent la réforme de la loi qui régit les affaires familiales en Irak. « En amendant cette loi, ils ont l’intention de remplacer les tribunaux civils irakiens par des tribunaux chiites et sunnites, explique Suhaila al-Assem, activiste et membre de l’Alliance 188, du nom de la loi dite des statuts personnels. Depuis 1959, nous allons devant un seul tribunal et les citoyens irakiens, quand ils signent leur contrat de mariage devant un juge, se voient demander à quelle religion rattacher ce mariage, et le juge l’enregistre. Mais maintenant, ils veulent séparer ça entre les tribunaux chiites et sunnites. »

 

Avec son collectif, elle dénonce un retour en arrière, une influence religieuse sur les affaires civiles qui rendrait plus facile le mariage des mineurs et accorderait la garde des enfants aux pères à partir de 7 ans.

 

Selon L’Humanité, le musée du Louvre a pris un sérieux coup de vieux ces derniers temps : « L’édifice qui accueille près de neuf millions de visiteurs par an est, de fait, dans un état inquiétant. C’est la directrice de l’établissement culturel, Laurence des Cars, qui a sonné l’alerte dans une note datant du 13 janvier dernier, envoyée au cabinet de la ministre de la Culture, Rachida Dati.

La lettre de Laurence des Cars évoquait une multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés »« l’obsolescence des équipements techniques, ainsi que d’inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des œuvres.

Si la salle qui abrite la toile de Léonard de Vinci, La Joconde, qui attire à elle seule environ 20 000 visiteurs au quotidien, n’est pas touchée, d’autres parties du bâtiment dans l’aile Sully (côté est) sont inquiétées. Ce vaste espace, qui se déploie sur quatre niveaux, abrite notamment des chefs-d’œuvre des peintres Chardin et Watteau.

Dans sa note, Laurence des Cars évoque aussi la pyramide de Pei, inaugurée en 1988 et structurellement dépassée par l’affluence de la dernière décennie. Conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs par an, l’édifice essentiellement composé de verre en a accueilli près de neuf millions en 2024 et dix millions avant la crise du Covid-19.

De même, la pyramide n’est pas adaptée au dérèglement climatique, à l’origine d’épisodes de fortes chaleurs plus régulières et, surtout, violentes. L’effet de serre, créé par la verrière, rend cet espace très inhospitalier pour le public qui le traverse et les agents qui y travaillent, tance la directrice du Louvre, qui est entrée en fonction en 2021. En outre, le traitement phonique de cet espace demeure très médiocre. »

 

Revue de Presse 544
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23 janvier 2025 4 23 /01 /janvier /2025 06:01

Otto Skorzeny est né le 12 juin 1908 à Vienne en Autriche et il est mort le 6 juillet 1975 à Madrid en Espagne. C'est un officier allemand, un commando SS, très connu pour ses missions réalisées lors de la Seconde Guerre mondiale, souvent sur ordre direct d'Hitler. Après la guerre il a rejoint l'Espagne franquiste puis il s'est rendu en Égypte.

 

Il pratique un sport d'étudiant très courant à l'époque la Mensur qui consiste en des duels à l'épée avec armures partielles. Ces combats sportifs le marquent de plusieurs cicatrices au visage, ce qui lui vaut le surnom de Scarface que lui donneront plus tard les alliés. Il avait rejoint le parti nazi autrichien en 1931. En 1939, après l'invasion de la Pologne, il se porte volontaire pour servir dans la Luftwaffe mais sa candidature est rejetée car il a dépassé la limite d'âge. C'est alors qu'il s'oriente vers la SS ou il rejoint une formation motorisée, puis il intègre la première division SS Leibstandarte Adolf Hitler.

 

En avril 1941 il est promu capitaine avant de participer à l'invasion de l'Union soviétique. Le 20 avril 1943, il devient responsable de la nouvelle unité commando d'élite Friedenthal.

 

Durant l'été 1943, il reçoit comme consigne de Hitler en personne de retrouver Benito Mussolini alors emprisonné en Italie et de le libérer. Ce qui sera fait. En novembre 1943 il est envoyé en France sous une fausse identité pour vérifier à Vichy l'état de protection du maréchal Pétain, les Allemands craignant qu'ils ne soient enlevés par les Britanniques par une opération aéroportée.

 

Otto Skorzeny est lié au camp de concentration de Sachsenhausen. Selon les témoignages des déportés français qui figurent dans l'ouvrage Sachso, publié par l'amicale de Sachsenhausen.

 

À la fin de la guerre il est lieutenant-colonel décoré par le gouvernement nazi de la croix de chevalier de fer avec feuille de chêne, une des plus hautes distinctions.

 

En mai 1945 il est emprisonné pour ses activités nazies mais il sera acquitté des charges retenues contre lui lors de son procès, dont celle d'avoir utilisé des uniformes de soldats ennemis.

 

Après la guerre il s'enfuit vers l'espagne franquiste il devient responsable du trésor de guerre nazi constitué à l'insu d'Hitler par Martin Bormann dès 1944.

 

En 1953 il est envoyé en Égypte comme conseiller militaire du général Mohamed Naguib. Avec plusieurs anciens nazis importants, il structure les forces militaires et policières du pays, entraînant les premiers commandos palestiniens.

 

En 1963 le Mossad tente de le recruter. Plus anticommuniste qu’antisémite, il accepte en échange de l'engagement des Israéliens de ne pas chercher à l'éliminer par la suite. Grâce à lui, le Mossad récolte d'importantes informations sur la structure du programme de recherche égyptien et sur les scientifiques qui y participaient. L’échec de ce programme de recherche égyptien clôt la collaboration de Skorzeny avec Israël.

 

En 1970, il crée avec Gerhard von Schubert une organisation de lutte anticommuniste basée en Espagne qui organise des attentats et recrute des mercenaires : le Paladin Group. Il s'adonne aussi au trafic d'armes par l'intermédiaire de sa société Atlantico dont le siège social est situé à Madrid.

 

Cette année-là les médecins découvrent 2 tumeurs cancéreuses sur sa colonne vertébrale. Opéré à Hambourg, il reste paralysé des membres inférieurs durant 6 mois mais parvient à remarcher après une rééducation

 

Le 6 juillet 1975, il meurt d'un nouveau cancer à Madrid.

 

En 1989 un article de la Jewish Telegraphic Agency révélait qu'à une occasion Skorzeny avait travaillé pour le Mossad en 1963.

Un article du journal israélien Haaretz révélait en mars 2016 que la collaboration de Skorzeny et du Mossad datait de 1962 et avait comporté l'élimination physique d'un individu jugé comme dangereux. Après avoir été recruté, Skorzeny s'était envolé vers l'Égypte et avait établi une liste détaillée de savants allemands avec leurs adresses. Il avait également réuni, à l'intention du Mossad, les noms de nombreuses entreprises de premier plan en Europe qui expédiaient des composants pour les projets militaires de l'Égypte. Il avait accepté de travailler avec Israël à la condition que, d'une part Simon Wiesenthal éliminât son nom de la liste des criminels de guerre nazis qu'il recherchait et, d'autre part, qu'on agît pour faire annuler un mandat d'arrêt contre lui. Bien que Wiesenthal eût rejeté cette demande, Skorzeny décida de coopérer malgré tout avec le Mossad.

Skorzeny reçut des instructions en Israël où son officier traitant le fit venir secrètement. Il y rencontra Isser Harel, le patron du Mossad, et on lui fit même visiter le mémorial de Yad Vashem. Dans son travail pour le Mossad, il eut à exécuter, avec deux agents du Mossad, Heinz Krug, un spécialiste allemand des fusées, qui travaillait avec l'Égypte (le corps de Krug dissous dans l'acide ne sera jamais retrouvé), et à envoyer une lettre piégée qui tua cinq Égyptiens au site militaire égyptien de fusées. Les Allemands, terrorisés, quittèrent alors l'Égypte.

Skorzeny n'a jamais expliqué les raisons précises pour lesquelles il avait aidé Israël. On suppose que ses motifs pour travailler avec le Mossad peuvent avoir été son goût pour l'aventure et le risque, ainsi que pour s’assurer que lui-même ne serait jamais assassiné par le Mossad.

 

 

Quand l’un des pires nazis devint agent du Mossad
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