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26 novembre 2024 2 26 /11 /novembre /2024 06:01

Cette photo a été prise vers 1960. On aura reconnu les deux grands champions Charly Gaul et Jacques Anquetil. En ce temps-là les coureurs ne portaient pas de casque (c’était l’attribut des pistards) et il leur était loisir de faire assaut d’élégance, d’où les lunettes de soleil du coureur normand.

 

Mais ce qui m’a intéressé dans ce domcument, c’est le spectateur complètement aléatoire qui, déjà, ne regarde plus Anquetil (tout comme le personnage à l’extrême gauche de la photo).

 

Á l’époque, j’ai eu deux fois l’occasion d’assister, avec mon père, au passage de grands champions. La première fois en 1954 ou 1955, pour voir passer Louison Bobet, victorieux du Tour de France, la seconde fois en 1959 lors du passage du Tour de France où Anquetil terminerait troisième.

 

Tout cela pour vous dire que mon père était habillé, en ces deux occasions, comme le spectateur de la photo : costume, chemise, cravate. En ce temps-là, lorsqu’un homme assistait à une manifestation publique, il s’habillait. C’était une sorte d’hommage rendu aux pourvoyeurs du spectacle. En tout état de cause, il eût été impensable que mon père – instituteur – puisse rencontrer au bord de la route des élèves ou des parents d’élèves, pas dépenaillé, vous n’y pensez pas, mais par exemple habillé d'un survêtement. Mon père avait légèrement dérogé avec les us et coutumes car il avait choisi une veste pied-de-poule. Je me souviens que ma mère avait surveillé ma mise : short “ habillé ” sur mes gambettes et une veste sur ma chemise.

 

Loin de moi l'idée de dire que c'était mieux avant. Disons que nous étions tous différenciés : Anquetil avait l'air d'être Anquetil. Les spectateurs étaient endimanchés même si nous n'étions pas un dimanche. On allait regarder passer le Tour de France, les “ géants de la route ”, comme on disait à l’époque, comme d’autres allaient à l’opéra.

 

 

Sur une cravate au bord du Tour
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27 octobre 2024 7 27 /10 /octobre /2024 05:01

Repris du site Mabulle FanfanLe Don de Soi - Eveil spirituel et ésoterisme - Marc Laoviah

 

Les contes de fées peuvent sembler imaginaires, mais certains d'entre eux ont des racines dans la vraie vie. C'est le cas de Blanche Neige, une histoire qui a fasciné les générations. Saviez-vous que l'intrigue s'inspire de la vie de Maria Sophia Margaret Catherine Von Erthal, une princesse allemande du XVIIIème siècle ? Plongeons profondément dans cette énigme pour découvrir comment une princesse de Lohr, en Allemagne, est devenue l'icône mondiale que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Bianca.

 

 

La naissance d'une légende

 

Née en 1729 dans la ville allemande de Lohr, Maria Sofia n'a pas vécu une vie de conte de fées. Attaquée par la variole quand elle était enfant, la maladie l'a rendue partiellement aveugle. À 12 ans, en 1741, il subit un autre coup émotionnel : la mort de sa mère. Son père, le prince Philipp Christoph von Erthal, s'est remarié deux ans plus tard avec Claudia Elisabeth Maria von Venningen, comtesse de Reichenstein, qui devint sa « belle-mère diabolique ». 

 

 

Le miroir parlant : une relique royale

 

Lohr, la ville où Maria Sofia a grandi, était célèbre pour avoir produit des miroirs de qualité exceptionnelle. Claudia Elisabeth, la belle-mère, possédait un miroir particulièrement intrigant : un "miroir parlant" qui a produit un effet d'écho quand elle parlait devant. Cet objet est encore préservé dans le château familial aujourd'hui et on pense qu'il a inspiré le fameux miroir qui a consulté la méchante reine de l'histoire Maria Sofia et les sept nains.

 

 

Des nains : non ; des enfants : oui

 

Maria Sofia était adorée par les humbles gens de son peuple, en particulier par les mineurs voisins. Ces mines, conçues sur des terrains doux et dangereux, nécessitaient des travailleurs de bas niveau, y compris des enfants. Ces armoires de mineurs, manteaux longs et chapeaux ont peut-être inspiré le look des sept nains que nous connaissons tous.

 

 

Loin de la fin de l'histoire

 

Contrairement à ce qui nous est arrivé, Maria Sofia n'a pas été victime d'une pomme empoisonnée. Elle est morte à un jeune âge, vers 21 ans, à cause d'une maladie non précisée qui l'a forcée à être alitée. Bien qu'il n'ait pas de cercueil en verre, à ses funérailles, les travailleurs du village ont recouvert son cercueil de petits morceaux de verre en signe d'affection.

 

 

Les frères Grimm et l'héritage de la princesse

 

Les talents narratifs des Brüder Grimm ont transformé la vie de Maria Sophia en l'histoire de Blanche Neige qui a capturé l'imagination du monde. Cependant, la base de l'histoire a toujours été là, dans la vie et les expériences d'une jeune princesse allemande aimée et mémorable par sa communauté.

 

Blanche Neige est plus qu'un personnage fictif ; c'est un héritage qui capture les complexités de la vie réelle. Son histoire, bien qu'embellie par l'imagination des narrateurs, s'enracine dans une réalité à la fois tragique et belle. Ainsi, la légende de Blanche Neige devient une mosaïque fascinante, où l'histoire et la mythologie s'entremêlent d'une manière inoubliable.

 

Blanche Neige : la vraie
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26 octobre 2024 6 26 /10 /octobre /2024 06:09

Cavanna : « la publicité nous prend pour des… » (air connu).

 

En ce moment à Lyon, on peut apprécier des pubs murales pour le whisky Sir Edward’s.

 

C’est donc un whisky de « pure tradition ». Je me demande en passant ce que serait cette tradition si elle était impure.

 

L’étiquette me pose problème. Lorsque « whisky » est associé à l’adjectif « blended » (mélangé), nous avons normalement affaire à la catégorie la plus courante de whisky, à un mélange d’au moins un whisky de malt avec des whiskyies de grain. Plus la proportion de whisky de grain est importante, plus le whisky est bon marché.

 

La qualité supérieure est celle des blended malt, également dénommé pure malt ou encore vatted mal (vat = cuve). On est alors en présence d’un assemblage de “ whiskies de malt ” – jusqu’à onze – provenant de plusieurs distilleries. Lorsque l’étiquette indique single malt, c’est que le breuvage a été distillé uniquement à partir d’orge maltée et provient d’une seule distillerie.

 

Là, c’est du bon !

 

Une petite anecdote pour terminer. Il y a une trentaine d’années, je regardais un épisode de Chapeau melon et bottes de cuir avec Patrick Macnee et Diana Rigg. Á la fin de l’épisode, et pour célébrer leur nième succès, les deux personnages se retrouvent dans la garçonnière de Patrick qui propose un whisky à sa collègue. Il vante sa boisson en lui disant : « pure malt ! ». Dans la version française, cela a donné : « il vient tout droit de Malte ! ».

 

Et un whisky pour la route…
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27 septembre 2024 5 27 /09 /septembre /2024 05:01

Cet épisode douloureux qui avait à l’évidence un fort rapport avec la Guerre d'Algérie  en cours m’est soudain revenu en mémoire.

 

Cela s’est passé le 18 juin 1961, à 15h10, près de Vitry-le-François. Une bombe placée sous la voie explosa au passage du train qui dérailla.

 

Immédiatement, la plupart des journalistes qui suivent le conflit franco-algérien pensent que la bombe a été placée par l’OAS.

 

L’attentat fait, selon les sources 24 ou 28 morts et 132 ou 170 blessés. C’est l’attentat le plus mortel depuis celui,  royaliste, dirigé contre le consul Napoléon Bonaparte, rue Saint Nicaise en 1800 (22 morts).

 

L’attentat du train ne sera égalé (et dépassé) que par ceux du 13 novembre 2015.

 

Durant l’enquête, il est facile au sénateur communiste Jacques Duclos d’attribuer le forfait à l’OAS qui avait envoyé une lettre au chef de gare de Vitry-le-François pour le prévenir de l’éventualité d’un attentat. Une lettre que la police mit sous le boisseau pendant des semaines. Duclos critique également :

 

– les affirmations officielles faites à la suite de cette catastrophe pour écarter l'éventualité d'un sabotage,

– la longueur de l'enquête qui traine pendant des mois,

– le refus d'indemnisation des victimes,

– le fait que les autorités aient tenu à écarter toute responsabilité de l'OAS.

 

De son côté, la Cour de cassation estima qu'il n'y avait aucune preuve que les auteurs de l'attentat ne fissent pas partie de la SNCF.

 

L'attentat ne fut reconnu qu'en 1966 par l'État qui accepta d'indemniser les victimes mais sans l'imputer à l'OAS.

 

Pour l'historienne Anne-Marie Duranton-Cabrol, l'attribution de cet attentat à l'OAS s'est faite très tard parce que ses auteurs qui étaient très jeunes n'avaient pas été tous inculpés. Pour les historiens Jacques Delarue et Odile Rudelle, la date de l’attentat un 18 juin est très symbolique.

 

Parmi les victimes, on compta Émile Rémigy qui était appelé à faire une carrière hospitalo-universitaire en hématologie à Nancy. Reçu à l'écrit de l'agrégation, il se rendait par le train à Paris pour passer l'oral, ce 18 juin 1961. Âgé de 36 ans, le docteur Rémigy était déjà l’auteur de travaux pionniers concernant l’hémophilie. Ces travaux furent arrêtés. Autre victime : Michel Cressot, agrégé de grammaire, inspecteur d’académie de l’Ariège, dont la vie avait été parsemée de drames. Pendant la Seconde Guerre Mondiale il avait été déporté dans le camp de concentration de Neuengamme. Son fils unique Jean avait été fusillé par les Allemands pour fait de résistance. Suite à cela, la femme de Michel Cressot avait été retrouvée morte de chagrin. Cressot restera l’auteur d’un précis de stylistique bien connu : Le style et ses techniques (Presses universitaires de France).

 

Attentat du train Strasbourg-Paris en 1961
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23 septembre 2024 1 23 /09 /septembre /2024 04:56

Le World Socialist Website évoque la campagne de terreur politique déclenchée par Donald Trump et le Parti républicain contre des milliers de travailleurs haïtiens à Springfield, dans l'Ohio.

 

Trump, le candidat républicain à la vice-présidence J. D. Vance et le Parti républicain ont créé un climat de violence qui a entraîné la fermeture des fonctions publiques dans une ville ouvrière de 60 000 habitants. L'objectif de Trump, dans la perspective des élections de novembre, est de passer à une violence de type paramilitaire, en donnant l’ordre « en avant, marche !» à ses partisans d'extrême droite – après leur avoir demandé précédemment de « se tenir prêts à intervenir ».

 

 

Dans Le Grand Soir, Robert Gil imagine les conséquences de la venue de l’extrême droite en France : « Lorsque l’extrême droite arrivera au pouvoir, la société sera encore plus violente, les derniers gouvernements lui ont tracé une voix royale. Une partie de la police se sentira « tout permis », les manifestations seront réprimées plus violemment, des organisations radicales extrémistes organiseront des bastonnades contre les étrangers, les communistes, les syndicalistes ou par des appels au meurtre. Mais au niveau économique ce sera la continuité. Le samedi 7 septembre 2024, sur France Inter, à 8 h 20, j’ai écouté l’interview de Thomas Ménagé, député R.N. du Loiret, dit Robert Gil. De sa prestation, je n’ai retenu qu’un passage, à première vue anodin, mais qui est révélateur. Dans son interview, Ménagé a cité l’i-FRAP. Vous connaissez ? Cela signifie « Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques ». Présenté ainsi, cela n’a l’air de rien mais il s’agit en réalité d’un think tank lobbyiste en faveur d’intérêts privés, proche de la droite libérale, voire ultralibérale et du MEDEF, créé en 1985 par le milliardaire Bernard Zimmern, qui fut membre du Club de l’Horloge et collaborateur de Radio Courtoisie. Cerise sur le gâteau, les dons de financement privés de cette fondation sont déductibles des impôts. Cet institut milite pour la privatisation la plus large possible de toutes les activités publiques, pour la dérèglementation, pour la concurrence à outrance. Cette officine estime que les riches ne sont jamais assez riches et que l’existence du SMIC et du RSA est un scandale. Elle est présidée par Agnès Verdier-Molinié. Cette femme, avec pour bagage un master d’histoire, est invitée par tous les médias, écoutée comme un oracle par des journalistes qui, sur un ton déférent et révérencieux, ne lui posent jamais de questions gênantes. Normal, tous ces journalistes sont les salariés de ces riches qui ne sont jamais assez riches et qui possèdent la totalité des médias.

 

 

 

L’Obs explique pourquoi la députée Sophie Errante quitte le groupe parlementaire macroniste. Elle pointe un « mépris » selon elle du camp présidentiel notamment pour les « institutions et fonctions », mentionnant la réforme des retraites passée « en méthode kamikaze », ainsi que la loi immigration contre laquelle elle a voté. « On était à l’apogée de l’insupportable », dit-elle. « J’ai aussi entendu des propos de certains de mes collègues sur la prétendue “submersion migratoire” qui étaient intolérables. » Selon elle, le groupe est aujourd’hui « un agrégat de personnalités », mais « pas un collectif » et que « personne ne dialogue vraiment ». Quatrième députée “ Ensemble ” à déserter les bancs macronistes depuis les législatives, elle affirme que « plein de gens sont dans le doute ».

 

 

 

Des vidéos révélées par Libération montrent les graves violences dont a été victime un homme de 42 ans, le 24 juillet, dans le commissariat du Ve et Vie arrondissement de Paris : avant-bras fracturé par un coup de matraque, coup de clé dans l’arcade sourcilière, hématomes sur tout le corps. Placé en garde à vue pour outrage, il a été roué de coup par deux policiers, sous le regard passif de leurs collègues.

 

Libération publie des vidéos issues des caméras de surveillance, qui montrent les coups portés par deux policiers, et la passivité de leurs collègues. « La procédure menée concernant ces faits permet également de découvrir que des agents ont menti pour couvrir l’un de leurs collègues », ajoute le quotidien.

Revue de Presse 528

PS :

VIOL, PATRIARCAT. Neuf victimes de viol sur dix connaissaient leurs agresseurs. Dans la moitié des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.
En avril 2022, Caroline Darian, fille du violeur présumé en série, publie un livre sur le drame familial : Et j'ai cessé de t'appeler papa. Quand la soumission chimique frappe une famille.
 
Ici une interview de Caroline Darian.

PPS : FACEBOOK A INSTANTANÉMENT CENSURÉ CETTE NOTE DE BLOG. UN ROBOT OU UN INDIVIDU BORNÉ N'A PAS DÛ AIMER L'ILLUSTRATION PARUE DANS DE TRÈS NOMBREUX MÉDIAS AVANT QUE JE LA REPRENNE DANS MON BLOG.

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9 septembre 2024 1 09 /09 /septembre /2024 04:13

Le World Socialist Website estime que Trump et les républicains complotent ouvertement pour supprimer les votes et renverser l'élection. Jetant les bases pour un rejet du résultat des élections de 2024, Trump et les Républicains se sont lancés dans une campagne associant négationnisme électoral et agitation anti-immigrés basée sur la « théorie » néo-nazie du « grand remplacement ». Ils prétendent qu'en raison d’une politique supposée d'« ouverture des frontières» de Biden et Harris, des millions d'«étrangers illégaux» et de «non-citoyens » voteront aux prochaines élections. En outre, Trump a refusé à maintes reprises de déclarer qu'il accepterait les résultats.

 

 

Selon L’Humanité, le nouveau premier ministre, Michel Barnier ne fait pas l’unanimité chez les organisations syndicales, qui voient dans sa nomination un déni de démocratie, et s’inquiètent des prises de position passées du Républicain.

 

Inquiète par « les précédentes prises de position » de l’ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, Sophie Binet souligne qu’il s’était notamment prononcé en faveur de la retraite à 65 ans lors de sa campagne pour la primaire de la droite en 2021.

 

Ces craintes sont partagées par Force Ouvrière (FO), dont le mot d’ordre est la « colère ». Dans un communiqué, l’organisation se dit révoltée par cette nomination « notamment face à la situation des urgences de l'hôpital public, au manque de moyens et d'effectifs dans les écoles. ». Le syndicat a « réaffirmé ses revendications, entre autres, de défense et renforcement des services publics, d’abrogation de la réforme des retraites et d’augmentation générale des salaires, traitements, pensions et minima sociaux ». Solidaires abonde en ce sens, affirmant que la nomination de Michel Barnier « ne répond pas aux urgences sociales et écologiques ».

 

Dans un communiqué, la CFDT soutient que « la mise en place du gouvernement ne doit désormais plus tarder car la tâche qui l’attend est grande ». « La crise démocratique que nous traversons conduira, malgré cette nomination, à une forme de blocage politique plus ou moins sévère », ajoute le syndicat, avant de préciser que « dans ce contexte, les partenaires sociaux auront la responsabilité de bâtir des compromis alliant progrès social, transformation écologique et solidité économique », a poursuivi la centrale de Belleville.

 

 

 

Le Grand Soir reprend un article de Haaretz de Gideon Levy. Pour avoir un peu d’air, la députée palestinienne Khalida Jarrar s’allonge sur le sol, près de la fente sous la porte de la cellule.

 

La députée palestinienne Khalida Jarrar a été de nouveau arrêtée après le déclenchement de la guerre et est emprisonnée depuis lors sans inculpation. Elle est maintenant totalement isolée, dans des conditions inhumaines.

 

Après avoir été emprisonnée lors des arrestations massives de Palestiniens de Cisjordanie par Israël quelques mois après le déclenchement de la guerre à Gaza, Khalida Jarrar a reçu l’ordre de rester derrière les barreaux pendant encore six mois, toujours en détention administrative – sans inculpation et sans procès.

 

La prisonnière politique palestinienne n°1 – dont Israël affirme qu’elle est membre de la direction politique du Front populaire de libération de la Palestine, qu’il considère comme un groupe terroriste – a été enlevée à son domicile il y a huit mois et est incarcérée depuis lors. Jusqu’à il y a deux semaines et demie, elle était détenue avec d’autres prisonnières de sécurité dans la prison de Damon, sur le mont Carmel, à l’extérieur de Haïfa. Puis, soudainement, sans aucune explication, elle a été transférée à Neve Tirza, une prison pour femmes dans le centre d’Israël, jetée dans une minuscule cellule de 2,5 x 1,5 mètres et laissée dans un isolement total 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

 

 

Sa cellule n’a pas de fenêtre. Il n’y a pas d’air, pas de ventilateur, seulement un lit en béton et un mince matelas, ainsi que des toilettes, sans eau la plupart du temps. Cette semaine, elle a dit à son avocat que pour respirer un peu, elle s’allongeait sur le sol et essayait d’aspirer un peu d’air par la fente située sous la porte de la cellule. Elle ne boit pas beaucoup, afin d’éviter d’avoir à utiliser les toilettes, qui dégagent une odeur nauséabonde.

 

Au cours de chacune de ses précédentes incarcérations, un proche parent est décédé, et Israël l’a empêchée de participer aux funérailles ou aux rituels de deuil. En 2015, lorsque son père est décédé, elle était en détention ; en 2018, lorsque sa mère est décédée, elle était en détention ; en 2021, l’une de ses deux filles, Suha, est décédée à l’âge de 31 ans, et même dans ce cas, Israël a été sans pitié et a refusé d’autoriser la mère endeuillée à assister à l’enterrement. Khalida Jarrar a été libérée trois mois après la mort de sa fille et s’est rendue directement de la prison de Damon à la tombe de Suha.

Revue de Presse 526

PS : Je ne connaissais pas le sens du verbe « chiller » et ne savais pas non plus comment il se prononçait.

Revue de Presse 526
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29 août 2024 4 29 /08 /août /2024 05:01

"Je suis un perdant"  est la traduction en français d'une chanson des Beatles écrite en 1964 par John Lennon. : "I'm a loser". Inspiré du Bob Dylan de l'époque, c'est peut-être la première chanson où Lennon exprime quelque chose de vraiment profond sur sa personnalité.

 

Où veux-tu en venir, Bernard ?

 

Je veux, une fois de plus, m'en prendre à ceux qui, soumis par bêtise, lâcheté, j'menfoutisme, en un mot : connerie, à la langue de la CIA et de Wall Street, utilisent des idiomes anglo-ricains alors que des mots français existent et font parfaitement l'affaire.

 

Dans le cas présent, de nombreux Français de tous les âges utilisent en effet le mot "loser" à la place du mot "perdant". George Orwell l'a dit bien avant moi, quand on parle mal c'est qu'on pense mal. Dire "je suis un loser" est une atténuation, une manière de dire qu'on est un perdant, mais pas tout à fait, qu'on n'y croit pas à 100%. On espère que l'interlocuteur répondra : "mais non, tout baigne, tu es dans une mauvaise passe". Lorsque "loser" désignent un collectif  ("c'est des losers"), on ne sait pas exactement à quoi cela renvoie réellement, ce qui est peut-être mieux ainsi.

 

Mais, malheureusement, vient se greffer un autre problème. Lorsque le Français de base, qui a fait 7 ans d'anglais, notez-le bien, s'empare du mot "loser" pour l'écrire, il l'orthographie "looser". Pourquoi ? Peut-être à cause de "Waterloo", mot néerlandais et non anglais qui signifie "clairière près de l'eau". En fait, "looser" fait plus anglais que "loser". Le Français de base, qui a fait sept ans d'anglais, je me répète, ne sait pas ou plus qu'en anglais "o" peut se prononcer "ou". Comme dans "move", "prove", "who", "woman". Alors, allons-y pour "looser" ou, mieux encore "j'ai la loose".

 

Non contents de massacrer le français, ces ignares massacrent également l'anglais car "loose" existe en anglais. Avec le sens de "lâche", "desserré", ou encore "en vrac". "Looser" sera son comparatif  ("plus lâche", "plus relâché", "moins strict", "plus ample").

 

Quant à ceux qui ont l'oreille fine, ils entendront que dans "lose" le s se prononcé z alors que dans "loose" il se prononce s.

 

I'm a loser
I'm a loser
And I'm not what I appear to be

Of all the love I have won, and have lost
There is one love I should never have crossed
She was a girl in a million my friend
I should have known she would win in the end

I'm a loser
And I lost someone who's near to me
I'm a loser
And I'm not what I appear to be

Although I laugh and I act like a clown
Beneath this mask I am wearing a frown
My tears are falling like rain from the sky
Is it for her or myself that I cry?

I'm a loser
And I lost someone who's near to me
I'm a loser
And I'm not what I appear to be

What have I done to deserve such a fate?
I realize I have left it too late
And so it's true pride comes before a fall
I'm telling you so that you won't lose all

I'm a loser
And I lost someone who's near to me
I'm a loser
And I'm not what I appear to be

 

https://www.google.com/search?q=im+a+loser+beatles+lyrics&oq=im+a+loser&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUqCAgAEEUYJxg7MggIABBFGCcYOzIQCAEQRRgTGCcYOxiABBiKBTIGCAIQRRg7MgYIAxBFGDkyBggEEEUYQDIJCAUQLhgKGIAEMgYIBhBFGDwyBggHEEUYPNIBCDMwNjNqMGo3qAIAsAIA&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:b5b8bf31,vid:gHGx1WMYsxc,st:0


 

John Lennon : " Je suis un perdant "
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27 août 2024 2 27 /08 /août /2024 05:01

Hier, il m'est revenu à l'esprit une anecdote hilarante mais qui pourrait faire l'objet d'un sujet de philo en classe terminale.

 

Amiens, début des années soixante-dix. Dans la rue principale, la rue des Trois-Cailloux (du nom des trois frères Cailleu), une manif'. De gauche, bien sûr.

 

Il se murmure que Cavanna, fondateur d'Hara Kiri et Charlie Hebdo, va nous rejoindre pour nous soutenir.

 

Je manifeste en compagnie d'un copain, gentil anar de gauche, qui a amené son chien. Qui s'appelle, vous ne devinerez jamais, Cavanna. Il n'est pas toujours facile d'attribuer un prénom à des enfants, alors à un chien...

 

Le chien, anarchie de gauche oblige, n'est pas tenu en laisse.

 

Deux manifestants, qui connaissent mon copain, nous abordent : " Vous avez vu Cavanna ? ".

 

Mon copain : " Euh, oui, il vient de pisser sur le monument au maréchal Leclerc ". Monument érigé en 1950.

 

Attention : pour les Picards, Philippe François Marie de Hautecloque, ce n'est pas de la gnognote. Leclerc est le nom de guerre de celui qui libéra Paris et Strasbourg. Maréchal de France à titre posthume, il était issu de la famille de Hautecloque, originaire de l'Artois, dont une branche s'était installée dans la Somme et dont la noblesse chevaleresque est prouvée depuis 1340. Son action pendant la Deuxième Guerre mondiale fut particulièrement brillante. Les mauvaises langues disaient que sa mort accidentelle en 1947 avait enlevé une épine du pied de De Gaulle. Leclerc aurait éventuellement pu jouer un rôle politique d'importance sous la IVème République.

 

Suite à la réponse de mon copain, des manifestants proches de nous s'exclament : " Formidable, Cavanna ! Il agit conformément à ses idées. Drôlement courageux !

 

De fait, Cavanna n'était pas venu à Amiens ce jour-là.

 

Cavanna et " Cavanna " : une question de point de vue
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24 août 2024 6 24 /08 /août /2024 05:01

Je remarque que les hommes qui se font vernir les ongles sont de plus en plus nombreux. Djeuns', mais aussi hommes d'âge mûr. Si on pense également aux types musclés-bodybuildés qui tiennent en laisse un petit caniche à leur mémère, on se dit que nous avançons à belle allure vers l'ère du grand dégenrement.

 

S'agit-il pour les néo-ongulés d'affirmer leur part de féminité ? De dire, en rebelle, qu'ils n'en peuvent plus des stéréotypes du genre ? De vouloir à tout prix être différents ?

 

Le questionnement m'habite.

 

Depuis quelques années, plusieurs vedettes anglo-saxonnes n'ont pas hésité à s'affranchir des codes de la masculinité. David Bowie fut un pionnier en la matière. Ou encore Brad Pitt, lorsqu'il se présenta en jupe lors de l'avant-première du film Bullet Train à Berlin. Vous imaginez Humphrey Bogart cherchant à surprendre de la sorte, clope au bec et verre de whisky à la main ? La jupe de Brad était marron et lui arrivait juste au-dessus des genoux. Il portait une veste en lin du plus bel effet et une chemise rose ouverte sur le torse. Il était par ailleurs chaussé deux gros godillots noirs. Sur ses mollets bien musclés, de magnifiques tatovages (comme disait Francis Blanche) étaient bien visibles.

 

Et n'oublions pas les pieds. Il existe ainsi des produits qui visent à cacher les imperfections des ongles. Ils sont à base de "Tea Tree" (dès qu'on est dans la com', on oublie la langue française), de silicium, de biotine. Ils font respirer l'ongle et peuvent être déclinés en couleur chair pour un aspect naturel.

 

La prochaine fois : les queux  de cheval ?

 

Ah, ces hommes qui se font bien onguler...

PS : Jokons avec mon ami Hakim, musicien professionnel

 

 Un couple est en train de se déliter. On ne se parle plus, on mange séparément, on dort dans deux lits. Les échanges ne sont que bisbilles et disputes.

 

Un soir, le mari propose à sa future ex-femme d'aller se détendre dans leur club de jazz préféré. La future ex accepte. Sur scène, un trio classique : guitare, batterie, contrebasse. Le mari et la femme restent mutiques.

 

Soudain, au moment opportun, le contrebassiste se lance. Le mari et la femme se mettent à parler et leur conversation dure pendant toute la prestation du musicien.

 

Le mari et la femme ne comprennent pas ce qui leur arrive. A la fin du spectacle, ils vont voir le musicien et leur racontent ce qui s'est passé.

 

Explication du contrebassiste : pendant les solos de contrebasse, personne n'écoute et tout le monde parle...

Ah, ces hommes qui se font bien onguler...
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23 août 2024 5 23 /08 /août /2024 05:01

Il y a encore une dizaine d'années, quand on faisait partie d'une équipe de compétiteurs sportifs, on affrontait les adversaires soit à l'extérieur soit à domicile.

 

Fallait que ça change, fallait exprimer, une fois de plus, notre soumission à l'idiome anglo-ricain. On dit désormais "à la maison", calque de "at home".

 

Jouer à l'extérieur se dit en anglais "to play away". Il ne devrait pas se passer trop de temps avant qu'en France on ne dise "jouer au loin".

A la maison...
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  • La Suède, pays de très grande violence
    Il y a une trentaine d'années, je discutai avec un ami suédois des problèmes liés à l'immigration en Europe (j'avais consacré une bonne partie d'un ouvrage sur l'Angleterre à ce sujet). Je lui avais demandé quelle était la politique immigratoire du pays....
  • Le témoignage d'une vie brisée (II)
    On m’a inscrite dans la chair l’abandon, la solitude, la violence, les insultes, l’impuissance, avoir mal, l’envie de mourir, la peur de mourir. Formatée pour ne jamais ressentir la protection. Un enfant est maltraité lorsqu’il reconnaît au son que font...
  • Le témoignage d'une vie brisée (I)
    Une de mes proches vient de publier ce témoignage sur Facebook : J’ai écrit ce texte pour témoigner de la charge que l’on peut vivre lorsqu’on est l’enfant de parents malveillants. Le danger quotidien qu’ils représentent pour nous. Je vois des adultes...
  • Le patronat se croit tout permis, mais...
    Au mois de mai 2024, l’entreprise Toray-CFE avait licencié Timothée Esprit, en lien avec une publication de solidarité à la Palestine sur son compte Facebook personnel. Une offensive brutale contre le syndicaliste, secrétaire fédéral de la FNIC-CGT, employé...
  • Revue de Presse 550
    Dans Le Grand Soir, Jérôme Henriques revient sur la maltraitance des animaux pour l'industrie du luxe : En 2010, l’émission "Rundschau" (télévision Suisse alémanique) montrait le traitement cruel des varans malais en Indonésie. Confinés des jours entiers...
  • L'impasse des politiques de l'offre
    Par le Blog Le Bon Usage On est donc fixé. Trump va lancer la guerre commerciale avec l'UE en taxant les importations européennes à 25% . Reste à savoir si cette politique conduira bien les EU dans la direction que cherche à obtenir Trump à savoir une...
  • From Ground Zero : la Palestine au coeur
    Vu tout récemment From Ground Zero (allusion tristement ironique au Ground Zero de New York), ce puissant film à sketches réalisé par 22 cinéastes palestiniens. Pour que son histoire ne fût pas oubliée, ce film était dramatiquement nécessaire à ce peuple...
  • Le Monde Diplomatique, mars 2025
    Qui sont les électeurs du RN, demande Benoît Bréville ? « Un parti capable de gagner huit millions de voix en vingt ans ? Voilà qui interroge. Quelle est sa recette ? Et en quoi consistent ses ingrédients idéologiques ou sociologiques ? Sur ces sujets...
  • Maxime Vivas sur les médias
    Entretien avec Maxime Vivas au sujet de la suspension du financement de l’USAID par la nouvelle équipe présidentielle des Etats-Unis. Maxime revient sur le rôle joué par cette organisation (et d’autres) dans la mécanique médiatique occidentale contre...