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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 05:17
Mon vieil ami Benoît Vitse, théâtreux devant l'éternel, nous informe des modalités d'organisation du Festival d'Avignon cette année. Je me demande s'il ne s'agit pas d'un canular (pardon : d'un “ hoax ”).
 
Cette année, malheureusement, nous ne pourrons pas accueillir le public. Il serait irresponsable, en effet, de remplir nos salles d'un virus aussi indésirable. Néanmoins, the show must go one comme l'a si bien dit le président Donald Trump. C'est pourquoi nous proposons une programmation réduite certes, mais de qualité. 
 
En ce qui concerne l'affichage, il peut rester sauvage, mais il faudra regarder les affiches chacun son tour en respectant la distanciation brechtienne. Les parades seront visibles des balcons et donneront néanmoins un air de fête à la vieille cité. Les spectacles de rue sont autorisés mais devront avoir lieu dans des rues désertes. Nous n'oublierons pas le festival off et, puisqu'il n'est plus possible de recevoir un public dans une salle, nous avons récupéré les anciennes cabines téléphoniques. Aussi, profitant de cet espace que nous leur concéderons à bas prix (250 euros l'heure), les jeunes comédiens pourront s'exprimer sans exposer le public qui ne sera composé que d'une seule personne munie d'un permis de se déplacer pour 45 minutes. 
 
La plupart des pièces seront jouées par un comédien seul, mais cela était déjà la règle depuis longtemps. On avait pressenti le pire, et on s'y était préparé. 
 
Le festival d'Avignon, c'est tout de même l'occasion de revoir nos grands classiques. Ainsi dans la cour d'honneur du Palais des Papes, nous avons le plaisir de vous présenter « En attendant Godot », avec toutefois cette petite variante : Estragon attendra Godot bien sûr, mais également Vladimir, Pozzo et Lucky qui ne viendront pas non plus, pour des raisons bien compréhensibles de sécurité. 
 
Fabrice Lucchini, qui s'est rasé le crâne, interprétera à lui tout seul La Cantatrice chauve. « Je pense que par la suite, on ne pourra plus jamais jouer Ionesco que de cette façon. Je le sens, je le ressens, je le pressens, je le présume, je le résume. » (Libération du 31 mars) 
 
Pour des raisons de coupes budgétaires, on jouera non pas les Trois Soeurs, mais les Deux Orphelines, et elles seront toujours séparées de deux mètres. En effet, leurs jupons avec crinoline empêchent tout contact. Ce sera d'ailleurs la première fois qu'on verra des orphelines en crinoline. A ne pas manquer (Le Monde).
 
Il fallait un Shakespeare pour que cette édition soit à la hauteur de nos ambitions. Ainsi nous donnerons Roméo (interprété par Pierre Palmade) et Juliette (sublime Anne Roumanoff !), mais uniquement la scène du balcon qui permet aux acteurs de ne pas s'approcher. Pour respecter la durée initiale de la pièce, cette fameuse scène sera revisitée à quinze reprises avec des mises en scène toutes différentes d'Olivier Py. 
 
Nous attendons également la nouvelle pièce de Bernard-Henri Lévy dont nous ne savons rien, mais au titre tellement évocateur et alléchant : Le raffinement du confinement m'émeut tellement.
 
Mais Avignon, on le sait, c'est aussi la danse. Et nous vous recommandons le superbe « Solo de l'infirmière » sans masque, sans gants, sans aucun matériel, accompagnée d'un violon Stradivirus. Télérama nous dit que c'est d'un dévouement et d'un dénuement absolus
 
Bien entendu, il n'y aura strictement personne dans les salles durant ce festival, mais ARTE retransmettra en direct décalé les représentations et a demandé à TF1 de fournir les rires et les applaudissements enregistrés.
 
 
Le Festival d'Avignon à huis clos ? (par Benoît Vitse)
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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 05:13

 

 

Clint Eastwood aura été ce qu’on appelle gentiment un grand séducteur (pour les femmes, on dit Marie-couche-toi-là, fieffée salope etc.). Il est le père de sept enfants conçus avec cinq femmes différentes et sa vie est parsemée d’innombrables conquêtes flatteuses. Jean Seberg, l’inoubliable héroïne d'Á Bout de souffle, soutien de l’extrême gauche étasunienne, harcelée par le FBI et qui mourut dans des conditions mal éclaircies, fut l’une d’entre elles.

 

En 1968, Seberg et Eastwood jouent dans la comédie musicale La Kermesse de l'Ouest (Paint your Wagon). Ils ont une liaison alors qu’ils sont tous les deux mariés (Jean Seberg à l’écrivain et diplomate Romain Gary). La relation devient à ce point torride que Jean envisage de quitter Romain. Lorsque celui-ci apprend la nature de cette relation, il provoque Clint en duel, au pistolet plus précisément. N’ayant pas encore créé le personnage de Dirty Harry, Clint se défile.

 

Gary rentre en France. Eastwood ne fait pas grand cas de cette affair, assez banale dans son cursus d’acteur. La fin du tournage de La Kermesse de l'Ouest marque pour Clint la fin de sa relation avec Jean qui connait une longue dépression. Elle perd un enfant prématuré et se retrouve constamment filée et harcelée par le FBI. Figurant sur une liste noire, elle connaît de grandes difficultés pour obtenir à Hollywood des rôles à sa mesure.

 

Le 30 août 1979, à Paris, elle disparaît. On la retrouve morte le 8 septembre, enroulée dans une couverture à l’arrière de sa voiture. Dans son corps, des barbituriques et 8 grammes d’alcool dans le sang. La police conclut au suicide sans se demander comment elle a pu conduire, chargée de la sorte. Elle avait quarante ans.

 

Un an plus tard, Romain Gary met fin à ses jours d’une balle dans la bouche. En 1978, il avait déclaré à une journaliste : « Je ne vieillirai jamais ». Dans une dernière lettre, il écrit : « Aucun rapport avec Jean Seberg ». Dans son roman Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, Gary avait clairement laissé entendre que lorsque la tour de Pise ne se redressait plus, la vie ne valait plus la peine d'être vécue.

 

Quant à Clint Eastwood, il frôle désormais les 90 ans.

 

Clint Eastwood, balèze avec son Magnum 347. Dans les films seulement…
Clint Eastwood, balèze avec son Magnum 347. Dans les films seulement…
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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 08:27

En ces temps très difficiles, 40 secondes de douceur...

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 06:12

Je ne sais pas qui est l'auteur de ce texte qui fait les délices d'internet, mais j'adore :


Imaginez le confinement raconté par les grands auteurs :


Comment raconteraient-ils le confinement ?


Flaubert : raconte l'ennui d'une jeune femme confinée avec son mari.


Balzac : raconte l'histoire de la fabrication du canapé où son héros est assis.


Proust : Son héros tond pendant le confinement. L'odeur de l'herbe coupée lui remémore son passé.


Beckett : Deux hommes attendent la fin du confinement qui n'arrivera jamais.


Ionesco : Le confinement attend la fin de l'homme.


Zola : Raconte avec précision le quotidien d'un ouvrier d'Amazon contraint de travailler.


Maupassant : Son héros confiné a des hallucinations et devient fou.


Feydeau : Un mari, sa femme et l'amant de celle-ci sont confinés ensemble, des quiproquos en perspective.


Musso : Deux personnes que tout oppose sont confinés dans la même maison. Ils tombent amoureux.


Marguerite Duras : confinée. Se confiner. Je crois que ça va durer 14 jours. Ou peut-être plus. Promener mon chien. Absence de chien. L'attestation était pourtant prête sur la table.


Stephen King: un alcoolique repenti, confiné, est torturé par le fantôme de son frère jumeau mort à 8 ans qui le pousse à tuer sa femme obèse et fanatique religieuse.


Pascal : confiné, l'humain lance une appli de paris en ligne à propos de la date de fin du confinement ou de la date de fin du monde.


Kafka : un homme confiné s'ennuit, regarde une mouche courir sur son plafond... À la fin, c'est la mouche qui le regarde, courir sur les murs...


Bukowski : se lève à midi et boit une bière au petit dej avant d’écrire le plus beau poème jamais écrit en se grattant les couilles.


Camus: le confinement ne fait qu'accentuer l'esprit étroit de l'homme et enferme ses questions dans des bocaux sans réponses.


Lamartine : « Un seul cas de coronavirus et tout est dépeuplé. »


Pennac : l'adulte confiné retrouve son âme d'enfant et plonge dans des aventures imaginaires.

 

Corona Virus et littérature

 

Mais ce qui suit, en revanche, c'est du Rimbaud :

 

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue.

Rêveur, j’en sentirai la fraicheur à mes pieds,

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien

Mais l’amour infini me montera dans l’âme

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la Nature, heureux comme avec une femme.

 

Sensation

 

Arthur RIMBAUD (1854 / 1891) premier poème 

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 06:04

 

 

Vous avez comme cela des sociétés savantes regroupant quelques dizaines, quelques centaines de personnes. Pour le grand public, elles n’existent pas, ou alors elles sont très confidentielles. Mais leurs membres y travaillent d’arrache-pied. Sans être rémunérés, cela va de soi. Toutes ces sociétés contribuent à une meilleure connaissance de nous-mêmes et du monde.

 

Ces sociétés éditent des revues qui sont désormais le plus souvent en ligne. Gain de papier, moins de poussière sur les rayons des bibliothèques universitaires, accès facilité pour la communauté scientifique.

 

Dans la revue Actes Sémiotiques, éditée par l’université de Limoges, se joue actuellement un psychodrame qui aurait pu inspirer Claude Chabrol ou John Sturges. Le responsable de la publication, le professeur Jacques Fontanille, a proposé à ceux qui le voulaient d’offrir une critique constructive d’un article édité par ses soins. Trois contributeurs, les professeurs Éric Landowski de l’université de Vilnius, Per Aage Brandt de Case Western Reserve University et Jean-Paul Petitimbert de l’université de Limoges, se sont attelés à la tâche.

 

L’article critiqué ainsi que les trois contributions sollicitées sont restés en ligne quelques jours, pour ne pas dire quelques heures, avant que le professeur Jacques Fontanille les retire et publie le communiqué suivant :

 

« Nous nous devons d'informer nos lecteurs des récents événements survenus au sein des Actes Sémiotiques. Un problème de déontologie scientifique nous a imposé le retrait rapide des articles de la rubrique "Dialogue" de la livraison du n° 123. S'y trouvaient en effet des énoncés et procédés incompatibles avec les valeurs des Actes Sémiotiques, fondées sur l'échange et le débat, sans redouter la controverse. Dans tous les cas, cependant, la discussion implique le respect des personnes, notamment de leur style de pensée et d'écriture, a fortiori quand leur texte a été accepté pour publication. Des commentaires franchissant le seuil de ces valeurs avaient échappé à notre vigilance. D'où la décision du retrait immédiat après publication.

 

De tels événements font partie de la vie d'une revue, mais peuvent être évités à l’avenir par une réorganisation de la préparation et de l'évaluation des articles soumis. Nous informerons nos lecteurs, dès que possible, des suites de cet événement. »

 

J’ai lu tout le dossier très attentivement. Je ne suis pas linguiste, encore moins sémioticien, mais, il y a cinquante ans déjà, je me nourrissais d'A.-J. Greimas, qui a inspiré cette revue, ou d'Umberto Eco, linguiste respecté dans le monde entier. Je ne suis pas un spécialiste mais, depuis tout ce temps, j’ai appris à lire : j’ai lu et corrigé des thèses, des numéros de revues scientifiques et même un roman qui a obtenu le prix Goncourt. Ce, avec « vigilance », pour reprendre un terme du professeur Fontanille. Bref, je sais reconnaître les écrits de valeur.

 

Les textes des professeurs Petitimbert et Brandt, ainsi que la courte contribution du professeur Landowski, sont rigoureux, parfaitement argumentés, écrits sans colère – mais non sans une pointe d'ironie – et contribuent de manière indéniable aux débats scientifiques qui enrichissent les lecteurs de cette revue.

 

Dans son communiqué, Jacques Fontanille, que je lis et admire depuis longtemps, demande dans un même mouvement une lecture critique d’un article et empêche la discussion – certes implacable – au motif que l’article a été accepté par le comité de lecture malgré des réactions, cela dit, « fort mitigées ». Mais ce qui est peut-être le plus problématique à mes yeux, c’est qu’en faisant disparaître dans les flammes d’un “memory hole” des textes ayant nécessité un très gros travail et un authentique courage (il en faut pour penser à contre-courant), il a empêché la communauté des linguistes d’avoir accès aux pièces du dossier.

 

 

Ça chauffe à la revue Actes Sémiotiques
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15 mars 2020 7 15 /03 /mars /2020 06:15

 

“ To blow ” signifie souffler, mais aussi éjaculer.

La pub nous prend pour des cons, la pub nous rend cons (3)

 

APRES LES LARMES DE CROCODILE ET LES COUPS DE MENTON “ SOCIAUX ” du 12 MARS,

 

- Qui a supprimé les crédits des chercheurs après l'épidémie de SRAS en 2003, alors qu'ils étaient engagés sur un processus de recherche, de long terme, pouvant déboucher sur un vaccin... (Le corona appartient à la même famille que le SRAS) ?...

 

- Pourquoi la recommandation de la commission d'enquête sénatoriale de juillet 2010, estimant qu'il allait falloir "clarifier les défis inédits des crises désormais à l'ordre du jour" n'a jamais été suivie d'effet ?...

 

- Le groupe de chimie Rhodia a annoncé la fermeture de son unité de production de paracétamol à Roussillon (Isère). Selon les informations publiées dans les colonnes du Figaro, la direction met en œuvre tous les moyens pour faciliter le reclassement de la totalité des 43 salariés du site. Fin 2007, le site comptait 285 personnes.

 

Cette unité de Roussillon était la dernière d'Europe à produire du paracétamol, l'antidouleur le plus vendu au monde (115 000 tonnes consommées chaque jour dans le monde). L'activité sera désormais assurée par un autre site en Chine. En octobre dernier, Rhodia avait expliqué que l'unité de Roussillon n'était plus rentable.

 

Qui était, à l'époque de ces faits, président de la République, 1° ministre, ministre de la santé, de l'économie et des finances ?

 

J.-M. Gardès

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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 06:02

Mon ami Patrick, spécialiste de vieil-anglais, a l'ouïe fine quand ils s'agit de repérer les erreurs des Français lorsqu'ils veulent bien parler. Forcément, ils en rajoutent. Par hyper-correction, par “ je vais vous en mettre plein la vue ”.

 

Le problème de la question du …

Il y a le problème de la question du terrorisme.

Ce joueur s’est auto-exclu de lui-même (et à l’insu de son plein gré !).

Ils s’entretuent les uns les autres.

On s’entraide entre nous.

Je m’autocontrains.

Ça nous oblige à être autocentré sur soi-même.

On est solidaires les uns avec les autres.

On concourt les uns les autres à s’enrichir mutuellement.

Les gens doivent se téléphoner les uns les autres.

Le covoiturage les uns avec les autres.

Les journalistes qui font des enquêtes d’investigation.

Ils peuvent faire ces manœuvres parce qu’ils sont en capacité de le faire.

…avoir la volonté de vouloir réformer…

Les œufs qu’on consomme tous les jours quotidiennement.

Elle s’est autorisée elle-même à devenir…

Il faut assembler les deux éléments ensemble.

Elles ont cohabité ensemble.

Ils doivent coopérer ensemble.

Les institutions coopèrent pour travailler ensemble.

Ils doivent partager ensemble.

Au jour d’aujourd’hui.

Attendre que la dénucléarisation soit effectivement effective.

Il n’y a pas de preuve probante.

L’environnement qui nous entoure.

Avec ce type de mode opératoire.

L’action, elle se poursuit et elle continue.

Ce sont des effets qui sont durables dans le temps.

… des phénomènes qui vont durer dans le temps.

Les xxx perdurent dans le temps.

Dans ce livre je fais un constat factuel.

Il faut voir le xxx de visu.

La logorrhée verbale.

La didactique de l’enseignement des évènements.

Un bonus supplémentaire.

Il y a en plus quelque chose de supplémentaire. (cela me rappelle que la liste des prestations de mon ancien coiffeur portait cette mention finale : Supplément en sus : 5 francs).

La décision est la décision qui a été prise.

Ces enfants sont l’avenir de demain (et pourquoi pas l’avenir du futur ?).

Cette joueuse, c’est l’avenir de demain.

Cela requiert un minimum de xxx a minima.

Le bio a des vertus qui sont bonnes (doit-on en conclure que le non-bio a des défauts qui sont mauvais!!).

Des archives inédites et qui n’ont jamais été publiées.

Les écarts continuent de subsister.

Les engagements auxquels il s’est engagé.

…remonter à contre-courant le cours de l’Amazone.

Il n’y a pas de logements disponibles proches à proximité de l’entreprise.

Il a été élu pour un quinquennat de cinq ans.

Si ça devait se répéter ou devenir quelque chose de récurrent…

Cette hypothèse est hypothétique.

on a des vieilles personnes âgées…

à propos de la menstruation : chacun et chacune doit trouver la solution qui lui convient (vive l’inclusivité !!).

Nous devons être traités sur un même pied d’égalité.

On me demande si je veux faire du one-man show tout seul.

 

 

Ci-dessous : Patrick initiait Raphaëlle et Rébecca à des jeux interdits il y a une dizaine d'années. Il est leur tonton de cœur. Elles l'appellent “ Tonton Patoune ”. Si, si !

Le linguiste Patrick G. à l'écoute des Français
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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 06:17

 

 

Êtes-vous sensibles au réchauffement climatique ou êtes-vous climato-sceptiques (on finira par être omeletto-sceptique ou boîte-de-vitesse-automatico-sceptique) ?

 

Le mot “climat” est mis à toutes les sauces. Un peu comme “météo” : on ne demande plus : “quel temps fait-il ?” Mais “quelle est la météo aujourd’hui ?”, alors que la météo est la science du temps et non le temps lui-même. Sarkozy s’y était emmêlé les pinceaux dans son anglais niveau sixième de transition lorsque, en accueillant Madame Merkel sur le perron de l’Élysée, il avait sorti à cette dame qui parle couramment l’anglais et le russe : “ Beautiful time, today”.

 

Á l’origine, le climat est une notion géographique. Le mot grec dont il est issu signifie « l’inclinaison de la terre vers le pôle ». Quand nous étions enfants, nous apprenions que la France jouissait d’un climat tempéré, océanique à l’ouest, plus continental à l’est. Aujourd’hui, mondialisation oblige, le climat est devenu un concept – pour ne pas dire un problème – mondial. L’expression anglaise global warming n’a pas pris chez nous alors qu’elle a fortement influencé les Allemands (globale Erwärmung).

 

« Sceptique » associé à « climato » implique que l’on n’impute pas à l’activité humaine le réchauffement de notre planète. Mais cela ne va pas bien loin. Rien n’est vraiment étayé. On sent bien que pour Donald Trump, le sceptique en chef de notre monde en chaleur, la position est bien plus idéologique que scientifique. Il est donc plus radical que les sceptiques de base qui doutent mais ne nient pas franchement.

 

Les mots chéris des médias et des politiques (5)
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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 06:56

 

J'ai remarqué que, dans un nombre croissants de films, français ou autres, on nous montre des personnages en train de vomir. Pas d'ellipse, pas de vue de dos. Il nous dégueule en pleine poire (blette, évidemment).

 

Chaque scène étant filmée au minimum 10 fois, il faut imaginer les acteurs ingurgitant une substance qui ressemble à du vomi, la gardant un bon moment dans la bouche en attendant que le preneur de son et le cadreur soient prêts avant de recracher un bon coup.

 

Cet exercice à répétition doit leur donner, pour de bon, envie de vomir.

 

Cette mode, comme toute les modes se démodera. Elle sera sûrement remplacée par des acteurs en train de déféquer, alla turca, et de profil.

 

Esthétique : cinéma et vomi
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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 07:27

Tant qu'il s'agit de raconter de belles histoires, pourquoi pas ? Mais quand cela se termine par des bûchers ou du fouet et des mains tranchées en public, alors là non, vraiment non !

De l'usage raisonné des religions
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