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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 06:22

 

Laurent Denave. La valeur des Beatles. Rennes, P.U.R., 2016

 

C’est peu dire que, vu l’immense bibliographie qui a été consacrée aux Beatles – en groupe ou pris séparément, il n’est pas simple, 54 ans après “Love Me Do”, d’offrir un travail original les concernant. Mission accomplie par le sociologue Laurent Denave qui s’est efforcé, au travers d’une rigoureuse étude, d’évaluer la « valeur » des Beatles. Valeur esthétique, humaine, historique. Valeur marchande également.

 

La démarche programmatique de l’auteur était très engageante : « justifier la thèse d’un lien entre la valeur de la production et les conditions de production, évaluer l’œuvre des Beatles, comprendre comment ces créateurs ont pu produire une œuvre de cette valeur, de cette qualité, de cette originalité ».

 

Le parti prix de l’auteur était de mettre en regard la musique populaire et la musique savante, ce qu’on appelle plus communément la musique classique. En s’arrimant longuement à l’exemple de la vie et de l’œuvre de Schubert (Leonard Bernstein déclara dès 1964 que les Beatles étaient les Schubert de notre temps), Denave explique de manière exhaustive ce qui tombe sous les sens : la musique de Schubert n’est pas meilleure que celle des Beatles mais elle est plus complexe, plus développée. Car s’il y a fort à parier que, dans 100 ans, on écoutera avec autant de plaisir “Yesterday” et “La jeune fille et la mort”, il n’en reste pas moins que McCartney aurait été incapable de composer la sonate n° 21 en si bémol majeur ou les impromptus – même s’il s’est essayé avec un vrai succès à la musique dite classique – tandis que Schubert a écrit cent fois des phrases musicales du niveau de “Blackbird”.

 

 

 

 

Le répertoire des Beatles fut de grande valeur parce, avec plein succès, ils ont voulu ne pas se répéter, innover toujours, se remettre en question en temps que créateurs et individus (Lennon en particulier). Des auteurs-compositeurs qui, en douze mois, furent capables de produire l’album Help puis Rubber Soul avaient quelque chose de diaboliquement exceptionnel. Huit mois plus tard, Revolver remettrait les compteurs à zéro en innovant absolument. Moins d’un an plus tard surviendrait l’incomparable Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band, grâce auquel les Beatles feraient quelques pas dans la musique savante. Ceux qui, comme moi, ont eu la chance d’être adolescents et d’apprendre l’anglais de manière vivante lorsque sortirent “Please Please Me” et “She Loves You”, furent sidérés à chaque commercialisation de leurs nouveaux disques, tout comme fut sidérée Ella Fitzgerald lorsqu’elle se jeta, pour l’enregistrer, sur “Can’t Buy Me Love” que le jeune McCartney avait écrit en une heure dans une chambre d’hôtel à Paris (avec cette ébouriffante élision du sujet du verbe dans le titre). Chaque nouveau disque était de l’inouï et de l’impensé. Il faut dire que l’air du temps était au foisonnement talentueux. Toutes les fois que les Rolling Stones, le Dave Clark Five, les Who, Donovan, sans parler de Dylan, des Beach Boys ou des Byrds, produisaient un disque, on avait droit à un nouvel univers musical, à un nouveau langage qui éclipsaient ou faisaient oublier ce qui avait précédé. Denave explique avec justesse que, même si la composition des chansons des Beatles fut le plus souvent personnelle, chaque membre du groupe avait besoin des autres pour être au sommet de son art. Après la séparation, on verra Lennon s’appuyer sur Yoko Ono et McCartney créer et jouer presque systématiquement en groupe. De l’avis de leur producteur et arrangeur George Martin, s’ils ne s’étaient pas rencontrés, Lennon aurait composé des chansons protestataires à la Dylan et McCartney de jolies mélodies sans acidité.

 

Rapidement, les Beatles furent milliardaires. Denave revient en détail sur ce que cela signifia. Au plan musical, la liberté totale de pouvoir imposer leurs conceptions, leurs exigences à leur maison de disque (EMI, à l’époque la plus importante au monde) et même à George Martin, praticien de la musique savante à qui ils devaient tout de même beaucoup. L’album Please Please Me avait été enregistré en douze heures. Pour Sgt Pepper's, les Beatles allaient monopoliser des studios d’Abbey Road pendant 700 heures, durant quatre mois, le plus souvent la nuit. Ils purent même enjoindre aux musiciens savants d’un demi orchestre symphonique de jouer avec un nez de clown lors de l’enregistrement de “A Day in the Life ”. Pour détendre l’atmosphère, prétendirent-ils. Denave étudie dans le détail les conditions matérielles de vie et de travail des Beatles. McCartney qui trouve un havre ultra bourgeois chez l’actrice Jane Asher et ses parents. Lennon, qui impose à sa femme Cynthia, tout aussi douée que lui en art pictural, de cesser d’étudier et de l’attendre sagement à la maison (la machisme des quatre Beatles n’était pas que structurel). Harrison, auteur de la chanson la plus poujadiste de la décennie (“Taxman”) qui s’achète – car le fisc ne lui a tout de même pas tout pris – un manoir gothique de 120 pièces dans un parc de 25 hectares à Henley, ville tranquille et bien bourgeoise de l'Oxfordshire. Les quatre Beatles, qui font poireauter pendant des heures les techniciens des studios avec lesquels ils ne partagent jamais un repas. Un groupe qui n’a guère chanté contre la guerre au Vietnam (ils protestèrent mezzo vocce), pour l’émancipation des Noirs aux États-Unis ou à propos de la condition ouvrière britannique qu'ils connaissaient pourtant d'assez près. Á sa mort, Harrison lèguera 100 millions de livres. La fortune de McCartney s’élève aujourd'hui à au moins un milliard d’euros, nettement plus que celle de “Her Majesty”, la « pretty nice girl » de la chanson.  C’est cela aussi, la valeur des Beatles.

Note de lecture (162)

Mais revenons à l’œuvre. Denave a beau dire, après d’autres, que les morceaux des six premiers disques ne présentent pas d’originalité majeure par rapport à ce qui a précédé et aux productions contemporaines, cela n’explique pas le succès foudroyant et planétaire de “I Want to Hold your Hand” (avec des paroles qui, objectivement, frôlent la débilité), de la chanson “A Hard Days’Night”, dont l’accord introductif ne peut pas être repris autrement qu’avec la partition (essayez, vous verrez), “Help”, où les accompagnants chantent à front renversé en précédant le soliste, “Yesterday” dont Ray Charles fit une inquiétante complainte et Marianne Faithfull une pavane élisabéthaine. Lennon expliqua un jour leur immense succès de manière très simple, sans même mettre en avant leur sens exceptionnel de la mélodie : « nous faisons une musique adéquate ». En une époque donnée, ils offrirent à un public donné ce qu’il voulait, sans le savoir ou en le sachant. Comment expliquer autrement la Beatlemania, peu présente dans ce livre alors que ce fut bien autre chose qu’une excitation, un défoulement irrationnels ?

 

Puis vinrent les innovations multiples que l’auteur décortique en détail. L’utilisation, jamais sans raison, d’instruments multiples et variés : une cloche de vache, un mellotron, un sitar, un synthétiseur Moog ; des fins de chansons en crescendo ; des éléments sonores non musicaux ; des chansons qu’on croyait finies repartant dans une toute autre direction ; l’abandon des structures harmoniques classiques du rock and roll. Denave cite par exemple “Hey Jude” (l’une des trois ou quatre chansons du XXe siècle) : il y a bien sûr cette fin de quatre minutes qui n’en finit pas, mais aussi « des contrastes entre grands sauts et mouvements progressifs, sons prolongés et successions de notes rapides, diction syllabique ou mélismatique et tension (« don’t make it bad ») avant résolution (« make it better »). Et puis un instinct supérieur dans les paroles qui font que cette chanson n’est pas ce qu’elle est. Paul écrit « the movement you need is on your shoulder » (le mouvement dont tu as besoin est sur ton épaule). Dans la vraie vie, cela ne signifie rien et Paul veut, par sagesse, supprimer cette phrase. John intervient : « garde là, je sais ce que cela signifie, c’est génial ».

 

Il y a également cette aptitude consommée à raconter une histoire, quand le thème de la chanson, les paroles et la musique sont en parfaite harmonie. Denave reprend une analyse du musicologue Walter Everett (The Beatles as Musicians : Revolver through the Anthology) : « Prenons “I’m only Sleeping”. Dans la première partie du couplet, lorsque le personnage se réveille (« When I wake up in the morning, Lift my head I’m still yawning ») la progression harmonique évolue franchement du premier au cinquième degré en passant par le troisième ; mais dans la seconde partie, il se ravise et reste au lit (« When I’m in the middle of a dream, Stay in bed, float up stream ») alors que la progression harmonique revient au point de départ et reprend sa progression initiale ». Les ruptures tonales déconcertent mais sont acceptées (“Being for the Benefit of Mr Kite”, “Happiness is a Warm Gun”). Les changements de tempo sont de plus en plus déroutants (“A Day in the Life”, “She Said She Said”). Leur ingénieur du son Geoff Emerick (Here, There and Everywhere. My Life Recording the Music of the Beatles) fera des merveilles (“Tomorrow Never Knows”). Plus que jamais avec les Beatles, les chansons sont des œuvres-enregistrements, des œuvres qui n’existent qu’en tant qu’enregistrements. Le mixage constitue finalement l’œuvre (Roger Pouivet, Philosophie du rock). Autrement dit, le son est la chanson. Le medium est le message

 

L’auteur analyse un paradoxe socio-politique important : c’est au moment où il s’enfonce dans la crise économique, où, comme l’avait observé Dean Acheson, il « a perdu un empire sans avoir retrouvé un rôle », où il emprunte au FMI pour boucler ses fins de mois (ce que jamais une grande puissance n'avait fait), que le Royaume Uni explose à la face du monde avec les Beatles, Carnaby Street, un cinéma renouvelé. C’est pourquoi la reine, sur proposition du gouvernement travailliste, décore les Beatles car ils ont permis à cette île déclinante de dominer le monde culturellement.

 

La « valeur » de cet ouvrage est grande. Il s’agit d’un texte très documenté qui offre des réflexions innovantes. Pour une prochaine édition, il faudra faire attention à quelques anglicismes ou calques de l’anglais  : « George Martin défend que » (« contends that »), l'insupportable « dédié » (dedicated), « 300 000 copies » (exemplaires). Je signalerai enfin que le père de George Harrison n’était pas conducteur de bus mais conductor, c’est-à-dire contrôleur, ce qui le situait à l’époque au plus bas de l’échelle sociale.

 

PS : petite piqûre de rappel concernant le “Disque blanc” ("The Beatles”), la censure dans la pop music en Grande Bretagne, mon analyse de deux chefs-d'œuvre des Beatles.

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 06:44

Quel roman que celui de la vie d’Adah Isaacs Menken !

 

Née en 1835, elle décède en 1868 après avoir été actrice (acteure ?), peintre (peintresse ?) et poète (poétesse ?). Elle est l’actrice la plus bancable de son temps. Il faut dire qu’elle paye de sa personne, comme quand, dans Mazeppa, elle apparaît sur scène, nue, à cheval.

 

 

Pendant vingt ans, elle triomphe à New York, Londres et Paris où elle meurt à l’âge de 33 ans. Quelques jours avant sa mort, elle laisse une lettre en guise de testament : « J'ai dit adieu à l'art et à la vie. Je peux dire aujourd'hui que j'ai vécu et profité plus que n'importe quelle autre femme ne pourrait le faire en un siècle. Je devrais avoir le droit de devenir vieille comme les autres ». Elle vit alors dans la misère, ayant, semble-t-il, perdu tout son argent au jeu.

 

Celle qui fut, un peu avant Sarah Bernhardt, la première vedette des temps modernes, entoure ses origines d’un halo protecteur. Elle prétend parfois être née créole catholique en Louisianne. Elle dit de son père qu’il est un esclave noir affranchi, ou alors qu'il est juif. Dans son autobiographie, “Some Notes of Her Life in Her Own Hand”, publiée dans le New York Times en 1868, la star affirme être née à Bordeaux, sous le nom de Marie Rachel Adelaide de Vere Spenser. Enfant, elle aurait ensuite vécu à Cuba avant que sa famille s’installe à la Nouvelle Orléans. Trois ans auparavant, elle s’était présentée sous le nom de Dolores Adios Los Fiertes, fille d’une Française de la Nouvelle Orléans et d’un Juif espagnol. Les historiens du XXe siècle ont établi que son père était un esclave affranchi du nom d’Auguste Théodore et que sa mère était une créole du nom de Marie. Avant cette dernière version, il avait été question d'une enfant née dans la religion catholique, sous le nom d'Adelaide McCord, son père étant Richard McCord, un marchand irlandais.

 

Elle semble avoir été une étudiante brillante, en particulier en français et en espagnol. Elle pratique la danse de très bonne heure et glane divers prix durant son adolescence.

 

Elle se marie cinq fois (elle aura deux enfants, morts en bas âge) et entretient de nombreuses liaisons extraconjugales. Elle est très amie avec le grand poète Walt Whitman (homosexuel) et se plait à cultiver un style androgyne.

 

 

Cette étonnante vedette de la scène veut surtout être reconnue comme écrivaine. Elle va publier une vingtaine d’essais et plus de cent poèmes. Ses essais livrent sa vison de la judéité et de l'égalité des femmes.

 

 

Elle devient rapidement actrice de théâtre professionnelle et se confronte au répertoire shakespearien. En 1855, elle épouse le musicien G.W. Kneass. Le mariage dure deux ans. Elle rencontre Alexander Isaac Menken, également musicien, membre d’une famille juive réformée de Cincinatti. Alexander devient son imprésario. Ada se produit dans de nombreuses villes du Middle West, comme actrice ou lectrice (lecteure ?) publique. Elle joue avec Edwin Booth, peut-être le plus grand acteur des Etats-Unis à l'époque, et dont l’un des frères assassina le président Lincoln.

 

En 1857, Ada et son mari du moment s’installent à Cincinati, où elle s’invente des racines juives. Elle écrit de nombreux articles dans la presse israélite (notamment dans The Israelite). Elle ajoute un “h” à son prénom Ada et un “s” à Isaac. En 1859, elle joue dans la pièce The French Spy (L’espion français). L’accueil est plus que mitigé.

 

En 1859, elle épouse le célèbre boxeur (à mains nues) John C. Heenan, sans être légalement divorcée de Menken. Ce qui ne l’empêche pas de se faire appeler “Madame Heenan”. C’est alors qu’elle rencontre Walt Whitman qui l’encourage à écrire une poésie plus personnelle. Influencée par l'auteur des Feuilles d'herbe, elle est la première poétesse aux Etats-Unis à écrire en vers libres. Elle publie 25 poèmes dans le Sunday Mercury de New York. Après sa mort, ces poèmes seront réunis dans le volume Infelicia (réédité jusqu’en 1902). En 1860, elle écrit “Swimming against the Current” (Nager contre le courant), un article où, visionnaire, elle fait l’éloge du volume de Walt Whitman Feuilles d'herbe, considéré aujourd’hui par beaucoup comme l’œuvre majeure de la poésie d’outre-Atlantique au XIXe siècle.

 

Elle rencontre le funambule français Charles Blondin (né à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais), célèbre pour avoir traversé plusieurs fois les chutes du Niagara sur une corde de 340 mètres de long. Elle lui propose le mariage, à condition que Blondin lui fasse traverser les chutes avec lui. Il refuse, ce qui n’empêche pas une liaison torride.

 

Sa carrière au théâtre piétine. Elle ne sera jamais une grande comédienne. Son nouvel imprésario, Jimmy Murdoch, lui fait obtenir un rôle d’homme dans Mazeppa, mélodrame inspiré d’un poème de Lord Byron. Nue sur un cheval, Adah remporte un succès spectaculaire à Broadway, puis à San Francisco.

 

En 1862, l’actrice épouse le journaliste Henry Newell qui avait publié ses poèmes dans le Sunday Mercury. Trois ans plus tard, elle se marie avec le joueur  de cartes professionnel James Paul Barkley. En France, elle accouche de leur fils Louis Dudevant Victor Emanuel Barkley, dont la marraine est George Sand. L’enfant meurt peu après la naissance. Adah résume alors sa vie en ces termes : « J’ai toujours pensé être possédée par deux âmes, une qui vit à la surface de la vie, engageante et heureuse ; l’autre aussi profonde et insondable que l’océan ; c’est un mystère pour moi et ceux qui me connaissent. »

 

Mazeppa lui rapporte beaucoup d’argent. Généreuse, elle aide des amis acteurs dans le besoin. Impressionné, Charles Dickens (dédicataire d'Infelicia) lui apporte une certaine caution artistique. En 1866, alors qu’elle joue à guichet fermé Les pirates de la savane de Fernaud Dugué, elle tombe dans les bras d’Alexandre Dumas (père), puis dans ceux du poète anglais Algernon Charles Swinburne, grand poète, personnalité “différente”, sauvé de la noyade par le jeune Maupassant (mais ceci est une autre histoire).

 

 

Adah meurt à Paris en 1868, d’une péritonite ou de tuberculose, dans une grande pauvreté. Elle venait d’écrire à une amie : « Je suis perdue pour l’art et pour la vie. Cependant, au bout du compte, n’ai-je pas à mon âge goûté plus de la vie que les femmes qui tentent de vivre jusqu’à cent ans » ? Elle est enterrée au cimetière Montparnasse. Sur sa tombe, on peut lire : « Thou knowest » (Toi, tu sais).

 

Quand tout est dit, pas de grand talent (Dickens écrira à son sujet qu'elle fut une poétesse « très sensible » mais qu'elle « ne savait pas écrire »). Ce qui fit d'elle une star : une énergie, un charisme, un sens de la liberté hors du commun.

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4 novembre 2016 5 04 /11 /novembre /2016 06:43

Qu'ils sont facétieux et inventifs les talentueux dessinateurs de chez Disney ! Quand les bons sentiments et la vie en rose les fatiguent, ils instillent du salace, voire de l'obscène.

Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney
Du sexe chez Disney

Et puis, rarement, un prurit pudibond les reprend et ils enlèvent toute connotation sexuelle, comme dans le “ baiser d'amour ” de La Belle au bois dormant qui devient un baiser entre copains.

Du sexe chez Disney

Source : L'Obs.

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 06:45

De 1963 à 1968, Paul McCartney vécut avec la comédienne Jane Asher. De 1964 à 1966, il élit domicile chez Jane et ses parents dans le quartier chic de Marylebone. Margaret, la mère de Jane (d'ascendance noble), enseignait la musique dans la très célèbre Guildhall School de Londres (où elle eut comme élève George Martin, futur arrangeur et producteur des Beatles – it's a small world) tandis que son père était l'un des médecins les plus réputés du Royaume Uni. Endocrinologue et hématologue, Richard Asher fut le premier scientifique au monde à écrire sur le syndrome de Munchausen en 1951 dans la revue The Lancet.

 

Rendant à César ce qui appartient à César, Macca n'a jamais caché ce qu'il devait à la famille Asher, en particulier à leur très grande culture.

 

Pour Jane et Paul, les fiançailles, le mariage furent évoqués. Mais rien ne vint. Jane quitta brutalement Paul. Elle supportait de moins en moins sa défonce au LSD et la faune improbable qui tournait autour de lui et de John. Et puis, il semble bien que Paul lui ait demandé d'arrêter sa carrière de comédienne en cas de mariage. Or il se trouve que Jane, née en 1946, avait existé en tant qu'artiste bien avant son chevalier servant. Enfant, elle avait joué dans plusieurs films et séries télévisées à partir de cinq ans et avait fait du théâtre dès l'âge de neuf ans.

 

Par la suite, Jame épousera le très grand caricaturiste Gearld Scarfe dont elle aura trois enfants. Une des dernières apparitions de Jane au cinéma est le rôle de Sandra dans cette comédie un peu débile mais qui me fait me taper sur les cuisses, Death at a Funeral (Joyeuses Funérailles). Peter Dinklage (1m32) tenait dans ce film un de ses premiers grands rôles avant Game of Thrones.

 

Alors, me direz-vous, pourquoi est-il dangereux d'aller au lit ? C'est le thème d'un des articles les plus célèbres de l'histoire de la médecine britannique écrit par Richard Asher. Sachez, avant de vous plonger dans la lecture de cet article, que le pauvre Richard s'arrêta de travailler à l'âge de 52 ans, sombra dans une profonde dépression et mit fin à ses jours cinq ans plus tard. Margaret Asher mourut à l'âge de 97 ans. Bizarre, tout cela ...

 

PS : pour mémoire et pour honorer Macca, mon analyse de “Penny Lane”.

Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
Aller au lit est dangereux
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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 05:41

Le cycliste à droite n'est pas plus bête qu'un autre. Cela fait des années qu'il est porteur, livreur, déménageur etc. Il sait fort bien qu'il risque à tout instant un accident sérieux, la mort peut-être. Et pourtant, il s'y colle.

 

Vous me direz que s'il y avait deux fois moins de barda sur le vélo le risque serait tout aussi grand. Alors, est-il “en mode” (comme disent les djeuns) défi personnel ? Veut-il impressionner quelqu'un ? Obéit-il à un patron comme les aime Gattaz ?

Ainsi va la vie (3)

Lorsque j'étais en Côte d'Ivoire, les Africains qui déménageaient avaient recours à des porteurs nigérians, des Yoroubas plus précisément. Ce sont ces mêmes Yourobas qui ont, proportionnellement, fourni le plus grand nombre d'esclaves pour les Zuniens. Des types secs comme des triques, barraqués. Ils pouvaient très bien utiliser des petites carrioles pour se faciliter la tâche. Mais non, ils préféraient tout porter sur leurs épaules.

 

Il y a bien longtemps que l'art africain a immortalisé ces porteurs :

Ainsi va la vie (3)

Et même leurs femmes, comme cette mère qui porte ses trois enfants :

Ainsi va la vie (3)
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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 05:23

Georges Brassens : J’ai rendez-vous avec vous. Intégrales des chansons paroles et musiques. Création et conception musicales Yves Uzureau. Préface de François Morel. Paris : Robert Laffont 2016.

 

Jean-Paul Liégeois continue son formidable travail sur la vie et l’œuvre de Georges Brassens. J’ai rendu compte des ouvrages qu’il a impulsés de près ou de loin ici, ici et ici.

 

Cet ouvrage m’a ramené une petite soixantaine d’années en arrière, quand j’apprenais laborieusement le piano. J’essayais de reproduire quelques chansons de Brassens (il composait beaucoup au piano, ce que je ne savais pas) et je me rendais évidemment compte à quel point l’homme était un authentique musicien, mais surtout un musicien difficile et très inventif. Je me cassais le nez – et les doigts – sur la “Ballade des dames du temps jadis ” ou “La chasse aux papillons ”. Et puis des copains guitaristes, qui affirmaient dans un premier temps que « Brassens c’est toujours la même chose »,  jouaient, mal, jusqu’au sang, “Au bois de mon cœur” ou “Les sabots d’Hélène ”.

 

 

En plus d’un don exceptionnel pour les mélodies et les harmonies, Brassens possédait un sens du rythme au dixième de seconde près. Comme son contrebassiste Pierre Nicolas, évidemment. Ce n’est pas tout à fait un hasard si les plus grands joueurs de jazz ont repris “La cane de Jeanne” ou “Les copains d’abord”. Et il fallait être un musicien doué d’une sensibilité hors pair pour servir, avec l’autorité qui fut la sienne, d’autres poètes pour nous livrer ses versions de “La marine”, “Il n’y a pas d’amour heureux”, “Gastibelza”, “La prière”, “Marquise” (avec un PS – qu'il reprit de Tristan Bernard – à se damner), “Les passantes”. Et je ne parlerai pas de cette force de la nature capable de rester deux heures durant sur une jambe tétanisée, en écoutant crisser ses calculs rénaux.

 

Outre tous les textes de chansons de Brassens, ce livre de 1 200 pages comprend une longue et originale méthode pour jouer Brassens (cette « bête de scène minimaliste » comme l’écrit justement François Morel), non pas sans peine, mais avec empathie. Et les tablatures de toutes ses chansons, grâce au travail d’Yves Yzureau.

 

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 05:48

Dans quelques secondes, Chapman va tirer :

La dernière photo

 

 

Trois semaines avant sa mort : la dernière photo d'Einstein :

La dernière photo

 

 

La veille de sa mort, Jimi Hendrix n'avait pas l'air très bien.

La dernière photo

 

 

Une semaine avant de mourir, Marilyn était encore rayonnante.

La dernière photo

 

 

On ne distingue que la chevelure de Laday Diana avant le choc fatal. Est-ce le flash du photographe qui a causé l'accident ?

La dernière photo

 

 

Robin Williams, trois jours avant son suicide. La compagnie de jeunes n'y a rien fait.

La dernière photo

 

 

La dernière interview de Martin Luther King : heureux, confiant.

La dernière photo

 

 

La dernière photo des Beatles en groupe.

La dernière photo

 

Il était temps que ça s'arrête pour la Dame de fer, n'était-il pas ?

La dernière photo

 

 

La dernière photo de Gandhi.

La dernière photo

 

 

La dernière photo (vraisemblablement) d'Anne Frank et de sa sœur.

La dernière photo

 

 

La dernière photo de Jim Morrison, dans l'Oise. Je l'avais rencontré quelques semaines auparavant à Paris. Il était beaucoup moins souriant.

La dernière photo

 

 

Dernière photo de Lénine. AVC, hémiplégie, une veine du cerveau quasi minéralisée. 53 ans.

La dernière photo

 

 

Les Ceaucescu ne sont pas morts de mort naturelle.

La dernière photo
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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 05:36

Il est suédois, il travaille à Berlin. Photoshop lui mange dans la main. Il y a du Magritte chez cet artiste pour qui le monde est une illusion qui finira dans une photo (je paraphrase Barthes). Il ne s'agit, selon sa démarche, de « capturer des moments mais de capturer des idées ».

 

 

L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
L'œuvre d'Erik Johansson
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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 05:31

Au XVIIIe siècle, la langue de la classe dirigeante française devient la langue de la diplomatie internationale, tout autant que des cours européennes (Madrid exceptée). Le roi de Prusse, le tsar de Russie parlent français comme ils respirent. Comme poète, le roi de Prusse rivalise avec Voltaire en expliquant qu’il parle allemand à ses soldats et français avec ses pairs. Les éminences portent des toasts en français avant de rédiger des traités en français. On apprend encore le latin, non pour le parler quotidiennement, mais pour y trouver des idées, des structures et des phrases toute faites. On dit que l’italien est la langue de l’amour et l’anglais la langue des chevaux. Quand on pense que le français avait été la langue des rois d’Angleterre jusqu’à Henri VIII ! Que les devises royales étaient exprimées en français : « Dieu et mon droit », « Honni soit qui mal y pense » ! Environ 70% du lexique anglais vient du français, du normand et du latin. Le paysan saxon dit sheep pour mouton tandis que le seigneur francophone dit mutton. Même chose pour ox (Oxford : le gué où passent les bœufs) et beef, calf et veal, pig (ou swine) et pork (swinish, porcine). « There’s no French word for entrepreneur », pensait se moquer Bush, l’ignoramus.

 

Quand Rivarol écrit son Discours sur l’universalité de la langue française en 1784, il y croit. Ce discours avait été commandé par l’Académie de Berlin. Vingt-et-un candidats avaient répondu à la question « Qu’est-ce qui a rendu la langue française universelle. Pourquoi mérite-telle cette prérogative ? est-il à présumer qu’elle la conserve ? » Pour le pamphlétaire royaliste d'origine piémontaise (le nom de la famille était Rivaroli), la France et sa langue éclairent le monde : « L'Angleterre, témoin de nos succès, ne les partage point. Sa dernière guerre avec nous la laisse dans la double éclipse de la littérature et de sa prépondérance, et cette guerre a donné à l'Europe un grand spectacle. On y a vu un peuple libre conduit par l'Angleterre à l'esclavage, et ramené par un jeune monarque à la liberté. L'histoire de l'Amérique se réduit désormais à trois époques : égorgée par l'Espagne, opprimée par l'Angleterre et sauvée par la France ». Le français est un phare pour l’humanité, selon, Rivarol, car « Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison ». Il justifie sa proposition par l’exemple suivant : « Tout le monde a sous les yeux des exemples fréquents de cette différence. Monsieur, prenez garde à un serpent qui s'approche, vous crie un grammairien français ; et le serpent est à vous avant qu'il soit nommé. Un Latin vous eût crié : serpentem fuge ; et vous auriez fui au premier mot sans attendre la fin de la phrase. En suivant Racine et La Fontaine de près, on s'aperçoit que, sans jamais blesser le génie de la langue, ils ont presque toujours nommé le premier l'objet qui frappe le premier, comme les peintres placent sur la première terrasse le principal personnage du tableau ».

 

Cela dit, les parlers régionaux ont résisté. Malgré la sentence de mort de L’Encyclopédie : le patois est un « langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces. On ne parle la langue que dans la capitale. » Mais, d’un autre côté, à l’époque des Lumières, l’État et l’Église estimaient que l’instruction était dangereuse pour le peuple. C’est pourquoi, vers 1760, le français était enseigné à dose homéopathique, aux garçons du peuple. Les instits’ étaient encore plus mal payés et considérés qu'aujourd'hui. Dans les lycées et l’université, l’enseignement se faisait principalement en latin. L’abbé Grégoire, qui réclamera l’abolition totale des privilèges et de l’esclavage, estime, à l’époque de la Révolution française, que 10% des Français ont une bonne connaissance de la langue.

 

 

Talleyrand propose d’éradiquer les dialectes (« dernier reste de la féodalité ») à l’école. Pour Grégoire, il est possible de généraliser l’usage du français : « […] on peut uniformiser le langage d’une grande nation […]. Cette entreprise qui ne fut pleinement exécutée chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale et qui doit être jaloux de consacrer au plus tôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté ». En 1863, Victor Duruy qui, en tant que ministre de l’Instruction publique, avait obligé chaque commune de plus de 500 habitants à construire une école de filles, lance une grande enquête qui montre que 25% des Français sont des patoisants monolingues. Quatre ans plus tard, cette proportion tombe à 10%.

 

E la nave va ...

 

 

Fin

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 05:24

La première édition du Dictionnaire de l’Académie est achevée en 1694. Mais l’accueil fait à ce dictionnaire sera toujours poli, pour ne pas dire hostile. Pour Richelieu, fin diplomate, le prestige de la langue française doit égaler, voire supplanter celui de la langue italienne. Mais le cardinal persécutera bien plus systématiquement les protestants que les patoisants ! Selon le philologue Jean-Pierre Seguin, auteur d’un magistral L'invention de la phrase au XVIIIe siècle : contribution à l'histoire du sentiment linguistique français, la question du respect de l’orthographe ne se posera en France qu’à la fin du XVIIIe siècle. Cette notion de « sentiment linguistique » est importante : la quête de la précision et de la beauté va instiller dans les esprits que la langue française est celle de la raison. Elle sera ainsi un medium idéal pour la Révolution française. Pour la première fois, on associe la langue et la nation. Une langue pour une République unie et indivisible. Dès l’article 2 de la Constitution, les choses sont claires : « La langue de la République est le français. » Il ne saurait y avoir d’« égalité » dans une Tour de Babel (Bertrand Barrère, membre du Comité de salut public, assimile justement l’Ancien régime à la Tour de Babel). La Révolution va se montrer hostile aux dialectes, aux patois « barbares et grossiers ». Un décret exige « l’établissement d’un instituteur de langue française, dans chaque commune de campagne des départements où les habitants ont l’habitude de s’exprimer en bas-breton, italien, basque et allemand. » Les citoyens, ignorants du français standard, sont donc incapables de contrôler le pouvoir.

 

Le Français ne devient réellement technique qu’avec la grande Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1758-1872), que les auteurs qualifient de « dictionnaire raisonné ».

 

 

 

Dans l’esprit de Diderot, la démarche scientifique est clairement au service de la démocratie : « Cet ouvrage produira sûrement avec le temps une révolution dans les esprits, et j’espère que les tyrans, les oppresseurs, les fanatiques et les intolérants n’y gagneront pas. Nous aurons servi l’humanité. » Le bon usage de la langue doit se répandre dans le plus grand nombre, mais pas à la manière de Vaugelas et de son entre soi qui voit dans la “ bonne ” langue : « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour, conformément à la façon d’écrire de la plus saine partie des auteurs du temps. » L’Encyclopédie donne en exemple le cas italien : « C'est moins à cause de la souveraineté de la Toscane, qu'à cause de l'habileté reconnue des Toscans, que leur dialecte est parvenue au point de balancer la dialecte romaine ; et elle l'emporte en effet en ce qui concerne le choix et la propriété des termes, les constructions, les idiotismes, les tropes, et tout ce qui peut être perfectionné par une raison éclairée ; ».

 

(à suivre)

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