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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 06:59

 

 

Je ne parle pas de politique, naturellement. Vous me connaissez. J’évoque ce dimanche 3 septembre 1967 à 5 heures du matin quand les Suédois se sont mis à rouler à droite (Högertrafik, dans la langue du pays).

 

Parmi les raisons qui ont motivé ce changement copernicien, le fait que les autres pays constituant la Scandinavie roulaient à droite. Pendant quarante ans, la population avait refusé ce changement, comme en 1955, lors d’un référendum remporté massivement par les partisans de la conduite à gauche.

 

Mais en 1963, le parlement vota pour la conduite à droite. Il mit sur pied une commission technique, la Commission nationale sur la circulation à droite (Statens Högertrafikkomission) pour étudier tous les problèmes techniques que ce changement occasionnerait.

 

Peu de temps avant le Jour J (Dagen H), des poteaux et des feux de signalisation emballés de noir furent installés à tous les croisements. Des lignes blanches furent dessinées et recouvertes provisoirement de noir. Les arrêts de bus furent reconstruits du bon côté des routes. Les tramways furent remplacés par des bus. Les bus déjà en service furent remplacés par d’autres bus munis de portes sur le côté droit.

 

Le 4 septembre, on dénombra 125 accidents de la circulation. Aucun mortel. De nombreuses personnes âgées préférèrent s’arrêter de conduire. La pagaille, telle qu’on la voit ci-dessous ne dura pas trop longtemps.

Quand la Suède a viré à droite

L’Islande opèrera son changement le 26 mai 1968. Seules de toute l’Europe, le Royaume-Uni et l'Irlande résistent.

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 06:35

Chez les “ gaullistes ”, il n’y a pas que le suicide du ministre Boulin qui pose problème. Souvenons-nous de l’étoile filante Aymeric Alain André Gérard Simon-Lorière. Il était né le 30 juin 1944 dans une famille aisée d’industriels parisiens. Études à la Faculté de droit de Paris et à Sciences-Po. En 1970, il intègre le cabinet de Michel Debré, ministre de la Défense.

 

À 29 ans, il est élu député RPR du Var. Il est le benjamin de l’Assemblée nationale. Il est alors victime d’un accident de voiture. Handicapé, il tente néanmoins de ravir au très puissant Maurice Arreckx la mairie de Toulon. Il échoue  dans sa tentative. Arreckx fera par la suite plusieurs années de prison pour abus de bien sociaux.

 

Le 21 avril 1977, il est retrouvé mort à son domicile, non pas d'une balle dans la t^ete, mais de deux !

 

(Pudor).

 

 

 

 

 

 

 

 

Les circonstances de sa mort sont bien connues, mais on y revient tout de même. Socrate fut accusé d’impiété et de perversion de la jeunesse (« ne pas reconnaître les mêmes dieux que l’État, […] introduire des divinités nouvelles et […] corrompre la jeunesse »). Sans parler de ses amours … socratiques. L’un de ses accusateurs n’est autre que Platon. Il est condamné par 280 voix contre 221.

 

Avant son exécution, il reste enchaîné pendant un mois dans la prison des Onze. Très serein : « Les dieux me préparent une mort paisible, la seule que j’eusse pu désirer. » Des amis lui proposent de le faire évader. Il refuse : il ne veut pas « montrer aux étrangers Socrate proscrit, humilié, devenu le corrupteur des lois et l’ennemi de l’autorité. » Et puis, surtout, il veut affirmer la primauté de la vertu sur la vie, le bienfondé de la philosophie en tant qu’apprentissage de la mort.

 

Le jour venu, il boit la ciguë. Avant que le poison fasse vraiment effet, environ trois heures, il discute avec ses disciples de l’immortalité.

 

Sa dernière recommandation est passée à la postérité : « Criton, nous devons un coq à Asclépios ; payez-le, ne l’oubliez pas. »

 

(Liberum mortis arbitrium).

 

 

 

 

 

 

On était ado et on chantait naïvement (elle aussi, semble-t-il) « Dominique nique-nique ».

 

Jeanne-Paule Marie Deckers (sœur Luc-Gabriel) naît à Bruxelles en 1933. Elle intègre les dominicaines en 1959 dans un couvent de Waterloo, gratouille une guitare et compose et interprète un des plus grands succès des années soixante : “ Dominique ” (six mois en tête des meilleures ventes aux États-Unis). Comme elle a fait vœu de pauvreté, elle renonce à ses droits d’auteur et d’interprète. Son ordre s’en mettra plein les fouilles.

 

Sa chanson est un hommage à saint Dominique :

 

Dominique, nique, nique


S'en allait tout simplement,


Routier pauvre et chantant.


En tous chemins, en tous lieux,


Il ne parle que du Bon Dieu,


Il ne parle que du Bon Dieu.

 

Le nom d’artiste de Sœur Sourire lui est imposé. Elle le trouve ridicule.

 

En 1966, après avoir suivi des cours à l’Université catholique de Louvain, elle renonce à ses vœux. Mais l’administration fiscale belge ne renonce pas à lui réclamer de l’argent sur ce qu’elle n’avait jamais touché. Sa maison de disques, Philips, ne lui vient pas en aide, malgré les sommes considérables que Sœur Sourire lui a fait gagner.

 

Elle poursuit sa carrière sous le nom de Luc Dominique. Elle écrit des cansons très engagées contre le machisme, l’Église catholique et en faveur de la pilule contraceptive. Ce qui lui barre définitivement l’accès aux scènes du Québec où elle était très populaire.

 

Elle tombe amoureuse d’Annie Pécher (sic), thérapeute d’enfants autistes. Vivant dans une grande précarité, les deux amies sombrent dans la dépression et l’alcool.

 

Le 27 mars 1985, les deux compagnes ingurgitent une bouteille de cognac et des barbituriques. Elles s’allongent en écoutant le concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski et elles meurent.

 

Le même jour, la SABAM (la SACEM belge) perçoit à l’insu de la chanteuse 571 658 francs belges, beaucoup plus que la somme de 99 000 francs qu’elle devait au fisc.

 

(Impatienta doloris)

 

 

 

 

 

 

 

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 06:42

À ce qu’on dit, Fernande Segret, dernière maîtresse de Landru, sa fiancée « officielle », ne se remit jamais de la mort de son amant. Landru la couvrit de bijoux qu’il avait subtilisés à ses victimes.

 

Après l’exécution de Landru, elle tenta de poursuivre une carrière d'artiste lyrique. S'estimant offensée par le portrait que Claude Chabrol faisait d'elle dans son film Landru, elle intenta un procès à la société de production, qui dut lui reverser 10 000 francs de dédommagement.

 

Elle se retira dans l’hospice de Flers (Orne), où elle eut de sérieux ennuis de santé. Le 21 janvier 1968, à 75 ans, elle se jeta dans les douves du château de la ville. « Je souffre trop, je vais me tuer », avait-elle écrit. Dans sa chambre se trouvait une photo de sa mère et une de Landru. Elle avait choisi de mourir le jour anniversaire de la demande en mariage que ce dernier lui avait faite.

 

(Valetudinis adversæ impatienta)

 

 

 

 

 

Auteur de De la brièveté de la vie, Sénèque est né à Cordoue vers 2 avant JC.

 

Il fut le précepteur de Néron. Il composa l'éloge funèbre prononcé par Néron à la mort de Claude, ainsi que bon nombre des discours du nouvel empereur. Il fut l'un des principaux conseillers de l’empereur durant les cinq premières années du règne.

 

Sur le désamour de Néron pour Sénèque, Tacite écrivit ceci :

 

« La mort de Burrus brisa la puissance de Sénèque, parce que la politique du bien n'avait plus le même pouvoir, maintenant que l'un de ceux que l'on pourrait appeler ses chefs était mort et que Néron penchait vers les hommes du pire. Ces mêmes hommes lancent contre Sénèque des accusations variées, lui reprochant de chercher encore à accroître ses richesses, déjà immenses, et qui dépassaient déjà la mesure convenant à un particulier, de vouloir s'attirer la faveur des citoyens et, par la beauté de ses jardins et la magnificence de ses villas, surpasser même le prince. On lui faisait grief aussi de sa gloire d'homme de lettres et de composer plus fréquemment des poèmes depuis que Néron s'était mis à les aimer. Ennemi affiché des divertissements du prince, il dépréciait son habileté à conduire les chevaux, se moquait de sa voix chaque fois qu'il chantait. Jusqu'à quand n'y aurait-il rien de beau dans l'État qui ne passât pour être l'œuvre de cet homme ? Assurément, Néron était sorti de l'enfance et était dans la force de sa jeunesse ; qu'il renvoyât son instituteur, puisqu'il avait pour l'instruire des personnages suffisamment illustres, ses propres ancêtres. »

 

Sénèque demande à Néron d'être relevé de sa charge d’« ami du prince » et propose de lui restituer sa fortune, immense et bien mal acquise. Néron refuse, mais en 64, bien que Sénèque se soit retiré de la vie publique, Néron, qui a fini par le haïr, tente vainement de l'empoisonner.

 

En 65 65, il est compromis dans la Conjuration de Pison, à laquelle il n’avait vraisemblablement pas participé. Il est condamné à mourir. Il se donne la mort en s'ouvrant les veines sur l'ordre de Néron. Tacite n’était pas loin :

 

« Ensuite le fer lui ouvre les veines des bras. Sénèque, dont le corps affaibli par les années et par l'abstinence laissait trop lentement échapper le sang, se fait aussi couper les veines des jambes et des jarrets. Bientôt, dompté par d'affreuses douleurs, il craignit que ses souffrances n'abattissent le courage de sa femme, et que lui-même, en voyant les tourments qu'elle endurait, ne se laissât aller à quelque faiblesse ; il la pria de passer dans une chambre voisine. Puis, retrouvant jusqu'en ses derniers moments toute son éloquence, il appela des secrétaires et leur dicta un assez long discours. [...] Comme le sang coulait péniblement et que la mort était lente à venir, il pria Statius Annaeus, qu'il avait reconnu par une longue expérience pour un ami sûr et un habile médecin, de lui apporter le poison dont il s'était pourvu depuis longtemps, le même qu'on emploie dans Athènes contre ceux qu'un jugement public a condamnés à mourir. Sénèque prit en vain ce breuvage : ses membres déjà froids et ses vaisseaux rétrécis se refusaient à l'activité du poison. Enfin il entra dans un bain chaud, et répandit de l'eau sur les esclaves qui l'entouraient, en disant: « J'offre cette libation à Jupiter Libérateur. » Il se fit ensuite porter dans une étuve, dont la vapeur le suffoqua. Son corps fut brûlé sans aucune pompe ; il l'avait ainsi ordonné par un codicille, lorsque, riche encore et très puissant, il s'occupait déjà de sa fin. »

 

(Liberum mortis arbitrium)

 

 

 

 

 

 

Pas facile d’être la fille de Georges Simenon. Surtout quand, comme Marie-Jo, on éprouve une passion œdipienne débordante pour son père.

 

Elle l'aimait trop. A 8 ou 9 ans, elle voulait qu'il lui achète une alliance comme celle qu'il portait au doigt, et il avait accepté... Blessée par la guerre parentale, en quête d'une impossible fusion avec son père, affolée aussi par des secrets qui n'appartenaient qu'à elle, Marie-Jo se suicidera à 25 ans, après avoir voulu être incinérée avec son bijou. Simenon dira avoir goûté ses cendres, les trouvant «salées». Ravagé par ce drame, mais soutenu par sa compagne Teresa dans sa dernière citadelle suisse donnant sur le lac Léman, il publie en 1981 une sorte de longue lettre posthume à la jeune morte, Mémoires intimes.

 

Le jour fatal, elle avait téléphoné à son père en lui disant à la fin de la conversation: « Je t’aime Dad… Dis-moi aussi que tu m’aimes… — Je t’aime infiniment, ma chérie… — Non. Je veux que tu me dises, sans plus : je t’aime… Dis-moi, je t’aime. » Et le père de prononcer tendrement « Je t’aime. »

Elle a laissé une carte écrite le jour même de sa mort : « Pour mon Daddy, avec tout ce que cela aura peut-être de dur, de cruel, selon les circonstances. J’espère seulement qu’il comprendra que “ tout ” vient de moi, que je l’ai voulu et que peut-être, enfin, je cesse de me torturer moi-même. Je t’aime pour la dernière fois, sous le “ tu sais ”… et puis le “ beaucoup ” qui cache le: “…j’ai osé dire je t’aime! ” (c’est ça?…) Take care of yourself, for me, for all what I was not able to be — (By my own fault). Ta petite ? fille! Tu sais … (je rajoute un “ tu sais ”). La chose la plus extraordinaire aura été d’avoir un “ Daddy ” puis un “ Dad ”, d’avoir aimé “ l’homme ”, de loin comme une amante, d’avoir lu presque tout du “ Simenon ”, la gorge serrée, d’avoir enfin englobé “ l’être humain ” tout entier, du petit garçon à aujourd’hui, au fil des pages et de mes propres souvenirs… Un “ Monsieur ”, aussi, magnifique dans son costume de soie et qui m’enlève dans ses bras, porté par la musique… Une tendresse que jamais je n’aurai retrouvée. Marie-Jo ? » (Mémoires).

 

(Impatienta doloris)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 06:40

Ce groupe, qui vient de sortir une anthologie, a connu le succès en 1964, juste après les Beatles et les Stones. Avec les Kinks, nous n'étions pas loin du niveau des Beatles, la raison étant peut-être que la création, l'inventivité reposaient presque exclusivement sur les épaules de Ray Davies alors que les créateurs chez les Beatles furent deux, puis trois, dans une compétition permanente.

 

Je propose ici ma chanson préférée. J'ai adoré ce “ Sunny afternoon ” car je l'ai entendue pour la première fois dans un Londres presque caniculaire. Le tempo et les paroles m'incitèrent à me hâter le plus lentement possible. Et puis il y avait “ Save me, save me, save me from this squeeze /I gotta big fat mama trying to break me ”. Le pauvre !

 

 

The tax man's taken all my dough

And left me in this stately home

Lazing on a sunny afternoon

And I can't sail my yacht

He's taken everything I got

All I've got's this sunny afternoon

 

Save me, save me, save me from this squeeze

I gotta big fat mama trying to break me

And I love to live so pleasantly

Live this life of luxury

Lazing on a sunny afternoon

In a summertime

In a summertime

In a summertime

 

My girlfriend's run off with my car

And gone back to her ma and pa

Telling tails of drunkenness and cruelty

Now I'm sitting here

Sipping at my ice cool beer

Lazing on a sunny afternoon

 

Help me, help me, help me sail away

Well give me two good reasons why I oughta stay

'Cause I love to live so pleasantly

Live this life of luxury

Lazing on a sunny afternoon

In a summertime

In a summertime

In a summertime

 

Ah, save me, save me, save me from this squeeze

I gotta big fat mama trying to break me

And I love to live so pleasantly

Live this life of luxury

Lazing on a sunny afternoon

In a summertime

In a summertime

In a summertime

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 08:17

Il s'agit de Mahomet, dont il n'a jamais été formellement interdit par l'islam de montrer des représentations.

 

On dit que l'ayatollah Khomeiny aimait beaucoup ce tableau iranien.

 

Le visage est donc celui d'un adolescent qui fait penser à certains modèles du Caravage. On pourrait éventuellement parler de plagiat (“ Jeune adolescent portant une corbeille de fruits ”) :

 

 

 

Dans les deux tableaux, la bouche est sensuelle, entrouverte ; la peau et le regard sont doux. Je n'en dis pas plus quant à la virilité de ces deux jeunes hommes.

 

Qui est cet éphèbe arabe ?
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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 08:22

Réponse demain.

Petite devinette : qui est ce jeune homme ?
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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 06:30

Très vraisemblablement, en tout cas. Cette œuvre est intitulée “ American Gothic ”. Le peintre est Grant Wood. Il s'agissait, selon l'artiste, d'un tableau réaliste, censé dépeindre la vie rurale dans le Middle West.

 

Les deux modèles lui étaient très familier. La femme n'est autre que sa sœur Nan, l'homme est son dentiste. Lorsque Wood exposa ce tableau (peint sur de l'aggloméré) en 1930 à l'Institut d'art de Chicago, il fut accusé d'avoir caricaturé le monde rural et d'avoir stigmatisé la réaction de paysans face au modernisme de la civilisation urbaine.

Le tableau le plus célèbre des États-Unis

Nous sommes dans l'Iowa (où l'artiste passa le plus clair de sa vie) devant une maison de style gothique, habitée par de vrais gens. Le tableau représente un fermier et sa fille. Sûrement pas mariée. La jeune femme est vêtue d'un tablier à la mode au XIXe siècle, passé sur une robe noire. La fourche, tenue par le personnage masculin qui porte un bleu de travail typique du XXe siècle et qui en reprend les trois branches, symbolise les durs travaux des champs. Au-dessus de l'épaule droite de la jeune fille, on distingue un pot de fleurs posé sur le pas de la porte vitré. C'est l'élément féminin – et domestique – du tableau. Avec la petite broche représentant un visage de femme.

 

Le peintre présenta son tableau au concours de l'Institut d'art, remporta la médaille de bronze et  300 dollars en liquide. Le tableau reçut un accueil mitigé, surtout de la part des habitants de l'Iowa qui n'apprécièrent pas de se voir caricaturés de la sorte. Gertrude Stein, l'amie de Picasso, fut très laudative.

 

Depuis, cette œuvre a accédé au rang de mythe. Elle a été reproduite et parodiée d'innombrables fois. Dans un des épisodes des “ Simpsons ”, la famille possède l'original du tableau peint sur un mur. Bart l'efface par mégarde en nettoyant le mur. Il découvre alors la phrase suivante : “ Si vous pouvez lire ceci, vous avez frotté trop fort. Signé, Grant Wood. ”

 

 

Le tableau le plus célèbre des États-Unis
Le tableau le plus célèbre des États-Unis
Le tableau le plus célèbre des États-Unis
Le tableau le plus célèbre des États-Unis
Le tableau le plus célèbre des États-Unis
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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 07:15

Ma préférée, c'est quand même celle de la pagaille suédoise !

Quelques photos historiques
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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 06:55

Elle a d’abord joué les nunuches (Sissi) sous la férule de sa mère tyrannique, proche – pas que géographiquement – d’Hitler et de Bormann, puis les femmes toniques et sans problèmes, et enfin les femmes ravagées et traînant des valises de problèmes. Elle fut l’actrice fétiche de Sautet avant d’être harcelée par la presse à scandales de l'époque (on ne disait pas people, mot qui ne veut rien dire). On sut tout de ses amours, de son ancien mari suicidé, de son ablation du rein, de ses indélicatesses avec les impôts, du drame effroyable de son fils empalé alors qu’il voulait escalader la grille de leur propriété, de l’alcool, des cigarettes, des médicaments.

 

Au matin du 29 mai 1982, Romy Schneider est retrouvée morte dans son appartement parisien. Elle avait 43 ans. La police retrouve sur son bureau un mot d'excuse pour sa fille ayant la rougeole et un autre pour décommander une séance de photographie.

 

Suicide, excès, on ne le saura jamais.

 

Le magistrat Laurent Davenas préfère classer l'affaire sans autopsie pour, dit-il, « qu'elle garde son secret avec elle ». Il écrira dans un livre de souvenirs : « Ce corps, réduit par la vie à l’état de dépouille, je ne pouvais me résoudre à en faire une carcasse, palpée, manipulée, éventrée […] ».

 

Elle devait tourner une quatrième fois avec Delon.

 

Sa mère lui survivra 14 ans.

 

(Impatienta doloris)

 

 

 

 

Autre star fracassée : Jean Seberg.

 

On retrouva son corps décomposé sur la banquette arrière d’une petite voiture stationnée dans une rue de Paris. La légendaire vendeuse du Herald Tribune dans À bout de souffle finit par craquer face aux harcèlements du FBI, selon la thèse de son mari Romain Gary. Nous étions en 1979 et Jean soutenait effectivement des Noirs d’extrême gauche (les Black Panthers). Elle avait 40 ans. Elle vivait depuis longtemps sous antidépresseurs et avait déjà tenté de se suicider. Elle ne tournait plus. Le FBI l’a-t-il aidée à ingurgiter tout ce qu’on a retrouvé dans son sang ?

 

(Æquivocus)

 

 

 

 

Né en 1878 à Brest, Victor Ségalen fut médecin, romancier, poète, ethnographe, sinologue et archéologue. À l’exotisme « rance » de Loti, il préférait la « perception du Divers, la connaissance que quelque chose n’est pas soi-même. »

 

Après une première dépression nerveuse à cause d’un amour malheureux, il lit Nietzsche et publie au Mercure de France où il rencontre Huysmans, Gourmont. Il soutient sa thèse de médecine en 1902, un travail sur « L´observation médicale chez les écrivains naturalistes » qui traite des névroses dans la littérature contemporaine.

 

En 1903, il part pour Tahiti comme médecin de la marine de deuxième classe. En 1905, il épouse la fille d’un médecin brestois qui lui survivra 49 ans. Il est médecin militaire sur la ligne de front en 1915. Après un tour du monde qui l’a mené sur les traces de Rimbaud en Afrique de l’est, puis en Chine où il est devenu un authentique sinologue, il rentre en Bretagne en 1919. Profondément neurasthénique, il est hospitalisé au Val-de-Grâce.

 

Le 21 mai 1919, alors qu’il est en convalescence dans sa Bretagne natale, il part en promenade. On le retrouve mort deux jours plus tard au lieu-dit forestier du Gouffre, un exemplaire d’Hamlet à portée de main. Ses amis disent de lui qu’il s’est convié sereinement au « festin du suicide ».

 

L’université de Bordeaux 2, où il a fait ses études, porte son nom, ainsi que l’UFR de lettres et sciences humaines de Brest.

 

(Tædium vitæ).

 

 

 

 

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 06:11

Mon plus vieil ami (vivant) est anglais.

 

Il m'a fait parvenir ces petites difficultés qui, malheureusement pour lui, n'en sont pas pour moi. Chacun son truc. L'une des gracieusetés de la langue anglaise réside dans l’accentuation  à l’intérieur des mots. Un accent mal placé et, hop !, ce que vous dites devient incompréhensible ou absurde et vous passez pour légèrement débile. Mieux vaut parler avec l’accent de Maurice Chevalier ou, pire, de Jacques Delors (Sarkozy et Hollande ne parlent pas anglais : ils ahanent car ils sont restés au stade de la lallation) en plaçant bien les accents que de produire un anglais “ authentique ” en dérapant à tout bout de champ au niveau intonatif.

 

Pour ce qui est des paradoxes (« wise » pouvant signifier une chose et son contraire), nous sommes en plein dans le génie de la langue. Donc : total respect.

 

Quant à « up » et les verbes à particules en général, un ouvrage est essentiel pour y voir plus clair : Verbes prépositionnels et verbes à particule d'un de mes autres vieux amis : Patrick Gettliffe (éditions Ellipses).

 

 

1) The bandage was wound around the wound.

2) The farm was used to produce produce.


3) The dump was so full that it had to refuse any more refuse.


4) We must polish the Polish furniture.

5) He could lead if he would get the lead out.

6) The soldier decided to desert his dessert in the desert.

7) Since there is no time like the present, he thought it was time to present the present.

8) A bass was painted on the head of the bass drum.


9) When shot at, the dove dove into the bushes.


10) I did not object to the object.

11) The insurance was invalid for the invalid.

12) There was a row among the oarsmen about how to row.


13) They were too close to the door to close it.


14) The buck does funny things when the does are present.


15) A seamstress and a sewer fell into a sewer.

16) To help with planting, the farmer taught his sow to sow.

17) The wind wasn't strong enough to wind the windmill sails.

18) Upon seeing the tear in the painting I shed a tear.

19) I had to subject the subject to a series of tests.

20) How can I intimate this to my most intimate friend ?

 

 

 

 

Let's face it - English is a crazy language. There is no egg in eggplant, nor ham in hamburger; neither apple nor pine in pineapple. English muffins weren't invented in England or French fries in France. Sweetmeats are candies while sweetbreads, which aren't sweet, are meat. We take English for granted. But if we explore its paradoxes, we find that quicksand can work slowly, boxing rings are square and a guinea pig is neither from Guinea nor is it a pig. 

And why is it that writers write but fingers don't fing, grocers don't groce and hammers don't ham ? If the plural of tooth is teeth, why isn't the plural of booth, beeth? One goose, 2 geese. So one moose, 2 meese ? One index, 2 indices ? Doesn't it seem crazy that you can make amends but not one amend? If you have a bunch of odds and ends and get rid of all but one of them, what do you call it ?

If teachers taught, why didn't preachers praught? If a vegetarian eats vegetables, what does a humanitarian eat ? Sometimes I think all the English speakers should be committed to an asylum for the verbally insane. In what language do people recite at a play and play at a recital ? Ship by truck and send cargo by ship ? Have noses that run and feet that smell ?

 How can a slim chance and a fat chance be the same, while a wise man and a wise guy are opposites ? You have to marvel at the unique lunacy of a language in which your house can burn up as it burns down, in which you fill in a form by filling it out and in which, an alarm goes off by going on.

 English was invented by people, not computers, and it reflects the creativity of the human race, which, of course, is not a race at all. That is why, when the stars are out, they are visible, but when the lights are out, they are invisible.


 

PS. - Why doesn't 'Buick' rhyme with 'quick' ?


 You lovers of the English language might enjoy this. There is a two-letter word that perhaps has more meanings than any other two-letter word, and that is 'UP.  '
It's easy to understand UP, meaning toward the sky or at the top of the list, but when we awaken in the morning, why do we wake UP ?
At a meeting, why does a topic come UP ?
 Why do we speak UP and why are the officers UP for election and why is it UP to the secretary to write UP a report ?
 We call UP our friends.
And we use it to brighten UP a room, polish UP the silver; we warm UP the leftovers and clean UP the kitchen.
 We lock UP the house and some guys fix UP the old car.
 At other times the little word has real special meaning.
 People stir UP trouble, line UP for tickets, work UP an appetite, and think UP excuses.
 To be dressed is one thing, but to be dressed UP is special.
 A drain must be opened UP because it is stopped UP.
 We open UP a store in the morning but we close it UP at night.

We seem to be pretty mixed UP about UP !
 To be knowledgeable about the proper uses of UP, look the word UP in the dictionary.
In a desk-sized dictionary, it takes UP almost 1/4th of the page and can add UP to about thirty definitions.
If you are UP to it, you might try building UP a list of the many ways UP is used.
It will take UP a lot of your time, but if you don't give UP, you may wind UP with a hundred or more
. When it threatens to rain, we say it is clouding UP.
When the sun comes out we say it is clearing UP.
 When it rains, it wets the earth which soaks it UP.
 When it doesn't rain for awhile, things dry UP.

One could go on and on, but I'll wrap it UP,
 for now my time is UP,
 so... it is time to shut UP ! 
Now it's UP to you what you do with this,

but whatever you do …

don't screw up !!

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    Une de mes proches vient de publier ce témoignage sur Facebook : J’ai écrit ce texte pour témoigner de la charge que l’on peut vivre lorsqu’on est l’enfant de parents malveillants. Le danger quotidien qu’ils représentent pour nous. Je vois des adultes...
  • Le patronat se croit tout permis, mais...
    Au mois de mai 2024, l’entreprise Toray-CFE avait licencié Timothée Esprit, en lien avec une publication de solidarité à la Palestine sur son compte Facebook personnel. Une offensive brutale contre le syndicaliste, secrétaire fédéral de la FNIC-CGT, employé...
  • Revue de Presse 550
    Dans Le Grand Soir, Jérôme Henriques revient sur la maltraitance des animaux pour l'industrie du luxe : En 2010, l’émission "Rundschau" (télévision Suisse alémanique) montrait le traitement cruel des varans malais en Indonésie. Confinés des jours entiers...
  • L'impasse des politiques de l'offre
    Par le Blog Le Bon Usage On est donc fixé. Trump va lancer la guerre commerciale avec l'UE en taxant les importations européennes à 25% . Reste à savoir si cette politique conduira bien les EU dans la direction que cherche à obtenir Trump à savoir une...
  • From Ground Zero : la Palestine au coeur
    Vu tout récemment From Ground Zero (allusion tristement ironique au Ground Zero de New York), ce puissant film à sketches réalisé par 22 cinéastes palestiniens. Pour que son histoire ne fût pas oubliée, ce film était dramatiquement nécessaire à ce peuple...
  • Le Monde Diplomatique, mars 2025
    Qui sont les électeurs du RN, demande Benoît Bréville ? « Un parti capable de gagner huit millions de voix en vingt ans ? Voilà qui interroge. Quelle est sa recette ? Et en quoi consistent ses ingrédients idéologiques ou sociologiques ? Sur ces sujets...
  • Maxime Vivas sur les médias
    Entretien avec Maxime Vivas au sujet de la suspension du financement de l’USAID par la nouvelle équipe présidentielle des Etats-Unis. Maxime revient sur le rôle joué par cette organisation (et d’autres) dans la mécanique médiatique occidentale contre...