Je ne sais si la beauté est dans l'œil des censeurs de Facebook (la censure est exercée soit par ordinateur soit par des djeuns de huit ans d'âge mental), mais ce qui suit a été censuré pendant une douzaines d'heures, rétablie après une vigoureuse protestation de ma part. Les principaux critères de censure – que je comprends s'ils sont appliqués avec discernement – sont la violence dans le style et l'humiliation des personnes. Dans ce qui suit, je n'ai fait que reprendre, sans en changer un mot, un article d'actu.fr, un site grand public que l'on trouve dans toutes les chaumières.
Le cortège de mariage tchétchène sème la panique sur l’autoroute A10
(INFO 78ACTU) Un cortège de mariage a semé la panique sur l’autoroute A10, entre le Loiret et les Yvelines. 60 kilomètres pendant lesquels les fêtards ont privatisé la route.
Un cortège de mariage tchétchène a semé le chaos surl’autoroute A10 en traversant trois départements : le Loiret, l’Eure-et-Loir et les Yvelines. Une dizaine de voitures, a minima, ont littéralement privatisé l’autoroute sur près de 60 kilomètres entre Saran (Loiret) et Saint-Arnoult-Yvelines. Le tout en semant une telle pagaille que les services d’urgences ont presque été saturés par les appels des autres automobilistes paniqués, agacés voire les deux. Eux revenaient tranquillement de vacances pour la zone B.
Vendredi 15 mars 2024, deux participants à ce cortège ont comparu devant le tribunal de Versailles. Âgés de 22 et 24 ans, originaires de la Fédération de Russie, mais Tchétchènes avant tout, ils conduisaient une Audi RS 6 et une BMW série 3.
C’est en fin de matinée, le dimanche 10 mars 2024, que les gendarmes sont alertés. Il est aux alentours de midi. Drapeaux de la Tchétchénie au vent, caméraman assis sur une portière… Tout un groupe de voitures s’est élancé de la région d’Orléans pour rejoindre l'Essonne. Il y a de la joie dans les habitacles. Trop.
« Certains se sont alignés sur l’autoroute pour forcer les autres voitures à ralentir, en roulant à environ 60 km/h. Cela permettait à des grosses cylindrées de faire de puissantes accélérations, de couper toutes les voies de circulation. Parfois, ils s’amusaient à zigzaguer les uns entre les autres. D’autres ont roulé ou se sont arrêtés sur la bande d’arrêtd’urgence et sont sortis des voitures… Des enfants étaient à bord », rapporte le dossier.
Deux automobilistes sont finalement stoppés par les gendarmes. Un autre a réussi à prendre la fuite. Un mandat de recherches a été délivré à son encontre.
Le procès commence comme le départ d’une course automobile. On cite les puissantes voitures : surtout des BMW mais aussi la fameuse Audi RS 6 verte, la Lexus des mariés, une Cupra Formentor… Toutes ont joué sur l'A10 comme dans un jeu vidéo.
Anthony, au volant de l’Audi, commence à battre sa coulpe avec un verbe posé et choisi. Il décide de donner sa véritable identité, dédouanant son frère pour lequel il s’était fait passer.
La juge le reprend. « Vous racontez cela avec une banalité déconcertante !
Et le prévenu de rétorquer : « Je suis le seul à m’être arrêté dès que les gendarmes nous ont demandé de les suivre.
À côté de lui, son homologue de run assure ne pas avoir pris plus de risque que cela. « On roulait souvent à une vitesse bien inférieure à celle d’une autoroute. Je n’ai pas bloqué les autres voitures. Ni fait de grosses accélérations. Je n’avais pas assez de chevaux pour aller aussi vite. »
Bref, le duo soutient avoir été pris dans le piège de plus farouches écraseurs de champignons. L’effet de groupe donc… Et le manque d’organisation. « Je ralentissais souvent car je ne connaissais même pas l’adresse du mariage. On attendait les autres », assure Anthony.
Le jeune homme découvre au tribunal qu’il n’est plus titulaire du permis de conduire depuis septembre 2022. « Ça doit être pour des petits excès de vitesse, à moins de 10 km/h, sur des routes que je ne connais pas. »
L’instruction du procès parle mariage, traditions culturelles, euphorie, spontanéité des événements… Le procureur de la République refroidit l’ambiance. « C’est un miracle que personne n’ait été tué ou blessé. Que nous n’ayons pas eu, comme on le voit parfois, des gens éparpillés en morceaux sur le bord de l’A10. La route est dangereuse en soi. Pas besoin d’en rajouter. »
Pour autant, face à deux intérimaires au casier vierge, le magistrat croit que la pédagogie peut être une vertu. Vertu qui commence par une demande de confiscation de l’Audi et de la BMW, même si elles ont été prêtées. Elle se poursuit par une annulation du permis et une interdiction de le repasser avant une année. Elle se termine par 6 mois de sursis.
À 22 h 30, le drapeau à damier sonne la fin des débats. Deux profils, deux condamnations. Le conducteur de l’Audi écope de 6 mois de sursis et d’une annulation de son permis, avec interdiction de le repasser avant un an. La puissante voiture est restituée à son propriétaire.
Le second prévenu écope de 6 mois de sursis et d’une suspension de permis pendant 6 mois également. La BMW, propriété de sa mère, est confisquée. Définitivement.
Ci-dessous : ça peut avoir de la gueule, un mariage tchétchène !