La Ligue des Droits de l'homme nous avait prévenus :
" Compte-tenu des menaces d’actes terroristes, de cyberattaques, etc., et des exigences du Comité international olympique (CIO), les mesures de sécurité et les moyens qui leur sont alloués ont fait l’objet d’une loi du 19 mai 2023, votée en procédure accélérée alors que les JO ont été attribués à la France en 2017. C’est la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 (JOP 2024).
La loi est entrée en vigueur dès le 19 mai 2023, elle introduit plusieurs mesures qui nous semblent porter atteinte aux droits et libertés : l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique ou « VSA », les scanners corporels, le criblage de milliers de salariés ou bénévoles et la création de nouveaux délits ciblant les manifestantes et manifestants.
Selon le ministère de l’Intérieur, la vidéosurveillance nécessaire pour assurer la sécurité des JOP exige la captation d’une quantité d’images telle que leur visionnage par des humains devient inopérante pour déceler des menaces.
Ces images seront donc analysées par des algorithmes conçus pour analyser et créer des alertes en cas de détection d’« événements prédéterminés » et « comportements suspects » potentiellement générateurs de « risques » pour la sécurité.
Le système VSA ne fournira que des alertes ; ce sera aux agents d’envoyer d’autres personnes sur le terrain, ce qui renforce le rôle des agents de sécurité. L’installation de VSA, l’emploi des drones porteurs de caméras, sont autorisés par arrêtés préfectoraux.
La loi autorise l’expérimentation de la VSA sur les images captées par les caméras de surveillance installées sur les sites olympiques et leurs « abords », dans les lieux accueillant des manifestations sportives, récréatives ou culturelles, dans les transports publics, ou encore installées sur des drones.
La définition de ces « évènements prédéterminés » potentiellement générateurs de risques a été définie dans un décret publié le 30 août 2023. De ce fait, les législateurs n’ont pas examiné toute la portée de cette surveillance et la constitutionnalité de mesures restreignant les droits et libertés, mesures qui devraient, selon la loi Informatique et libertés, être appropriées, nécessaires et proportionnées. Ce décret a bien été soumis à l’avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), mais celle-ci n’a pas de pouvoir contraignant pour s’opposer aux atteintes à la protection de la vie privée.
Alors que la Russie n'a pas le droit d'exister en tant que telle aux JO (une décision prise par le CIO ou le boy de Rothschild ?), lé Premier ministre israélien Nétanyahou a été invité à assister aux Jeux pendant que son pays massacre le peuple gazaoui.
Selon une note des renseignements intérieurs citée par BFM-TV, les JO risque de « mettre en évidence divers actes commis dans le contexte de l'opposition sociale ».
Le pouvoir craint-il des manifestations, des grèves ? A ce jour, le danger n'est pas apparu. Et puis il fait si chaud !
Il n'en reste pas moins que le banquier redoutait moins une menace terroriste que des mouvements sociaux. Ainsi le 25 juillet, à Nantes, le préfet a-t-il interdit des manifestations à proximité des Clubs 24 et les soirs de match à la Beaujoire, ces manifestation constituant une « menace inacceptable pour l'ordre public ». A Châteauroux, le préfet a interdit une manifestation qui devait se dérouler place de la République et qui avait pour objectif d'interpeller l'opinion sur les dérives liées à l'organisation des JO. La préfecture a demandé aux organisatrices de déplacer le lieu de la manifestation, ce qu'elles ont refusé. Pour le préfet, cette manifestation constituait « une grave menace pour l'ordre public », car les références au génocide de Gaza favorisaient une « orientation très politisée souvent reprise par des organisations d'ultra-gauche ».
Pour la capitale 45 000 policiers anti-émeute et militaires, 10 000 soldats et 22 000 gardes de sécurité privée ont été mobilisés. Des hélicoptères patrouillent dans le ciel, sans parler de centaines de drones : les officiels, et les « privés » qui sont interdits et représentent pour le pouvoir la menace majeure.
2 000 policiers étrangers, espagnols, allemands, qatariens, munis de leur gilet pare-balles et de leur fusil d’assaut, ont été invités à aider leurs collègues français, les Espagnols étant les plus nombreux : 320, la délégation la plus nombreuse jamais envoyée. Sans oublier dix chevaux, leur cavalier et dix chiens policiers spécialisés dans la recherche d’explosifs.
On ne parlera pas du Code QR qui interdit une grande partie de Paris aux Parisiens et aux autres. L'équipement de la police fonctionne mal, les codes ne pouvant pas être lus s'il y a trop de soleil.
Le président de l'Union des industries hôtelières (UMIH), Thierry Marx, a annoncé que les restaurants parisiens avaient perdu 30 à 60 pour cent de leurs revenus. Les livraisons par camion aux entreprises parisiennes subissent des retards massifs.
Ce climat créé par les pouvoirs publics explique peut-être que ces mêmes pouvoirs aient surréagi aux quatre incendies criminels, vraisemblablement coordonnés qui ont touché les systèmes de signalisation des TGV. Les autorités françaises ont arrêté le trafic sur la majeure partie du réseau TGV, annonçant que 800 000 personnes d'ici la fin du week-end seraient bloquées, dans l'impossibilité de se rendre sur les sites. Bombant le torse, Jean-Pierre Farandou, directeur général de la SNCF, a déclaré : « C’est la France qu’on attaque », tandis que la présidente de la région parisienne, Valérie Pécresse, a évoqué une « tentative de déstabilisation de la France ». Pour le parquet de Paris, il s’agissait d’une « attaque contre les intérêts fondamentaux de la nation ». Une attaque fomentée, selon Le Figaro (qui a trouvé cela tout seul), par l’ultra-gauche.
Les pouvoirs publics, Le Figaro ont la mémoire encore plus courte que celle des Français. Par exemple, ils ont oublié le fiasco policier et judiciaire de Tarnac en 2008, quand un groupuscule anarchiste avait été accusé d'avoir détruit les lignes ferroviaires du TGV. Les accusations se sont finalement effondrées, et on a fini par savoir que le coupable était un provocateur de la police britannique, Mark Kennedy, 42 ans, as du déguisement, policier britannique infiltré. Peut-être pas le summum du grotesqee, mais pas loin...
A partir de là, tous les délires sont possible. Le ministre israélien des Affaires étrangères Israel Katz a affirmé, sans fournir de preuves, que les tirs de signalisation du TGV étaient « planifiés et exécutés sous l'influence de l'axe du mal de l'Iran ». Le Guardian, quotidien habituellement sérieux, a pointé du doigt la Russie en écrivant : « Les services de sécurité à travers l'Europe sont depuis longtemps en état d'alerte face au sabotage russe après l'implication présumée de la Russie dans un incendie criminel dans l'est de Londres. » Il cite l'ancien ambassadeur de France en Russie, Jean Gliniasty, qui a déclaré : « Nous sommes évidemment dans une situation de conflit avec la Russie, et la Russie ne va évidemment rien faire, et c'est un euphémisme, pour aider ces Jeux olympiques à être un succès. »
La honte ne nous monte pas au front lorsque nous nous disons que les espoirs de Macron pour les Jeux olympiques (un pays apaisé et fier) seront déçus. En revanche, un pays où le flicage devient la norme sera le legs du boy de Rothschild.