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14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 06:01

Il y a une trentaine d'années, je discutai avec un ami suédois des problèmes liés à l'immigration en Europe (j'avais consacré une bonne partie d'un ouvrage sur l'Angleterre à ce sujet). Je lui avais demandé quelle était la politique immigratoire du pays. Il me répondit qu'il n'y en avait pas et qu’entrait qui voulait. Ayant, comme je l’ai dit, étudié en détail les problèmes d’immigration au Royaume-Uni dans les années soixante, je lui dis que cette absence de politique m’inquiétait grandement et que, bien que la Suède possédât vraisemblablement, et la meilleure police du monde occidental et les meilleurs services sociaux, elle finirait par payer cette quasi-anomie en la matière, cette déstructuration de la société qui a déjà commencé.

 

Sans le faire vraiment exprès et sans vouloir passer pour plus malin que je ne suis, je dirai que ma prévision s’est avérée.



En une vingtaine d'années, la Suède est devenue un des pays les plus violents d'Europe. Pour ne donner que quelques chiffres, il y a environ 4 tués par balle par million d'habitants, pour une moyenne européenne de 1,6. La violence armée en Suède est 2,5 fois supérieure à la moyenne européenne. Avec trois causes principales : la plupart des violences sont imputables à l’afflux d’armes à feu (du simple pistolet fabriqué grâce à des imprimantes en 3D à des lance-roquettes venant par exemple d’Autriche), au trafic de drogue et à la marginalisation des communautés immigrées.



La sociologie de la violence est liée à la guerre des gangs, gangs qui peuvent être “ suédois ”, étrangers, religieux. En Suède, la violence liée aux guerres de gangs a explosé ces dernières années, faisant du taux d'homicides liés à la criminalité organisée du pays l'un des plus élevés d'Europe. En 2023, 53 personnes ont été tuées dans des règlements de compte.

 

Qui dit gangs dit organisations, hiérarchie, politique de la violence et de la terreur. La violence est tarifée : faire sauter une porte à Malmö coûte 3 000 euros, exécuter une personne 80 000, Malmö étant plus cher que Stockholm parce que tout le monde se connaissant le risque de représailles est plus élevé.

 

Une des données les plus horribles de ces mutations est que les criminels sont de plus en plus jeunes car on ne juge pas un enfant de moins de 15 ans dans ce pays. Ces enfants ne peuvent pas être condamnés car, selon la Justice et les politiques en général, le jeune n’a pas choisi la délinquance (bizarrement, ses parents non plus) et sera simplement signalé aux services sociaux. En conséquence, en un an, le nombre de jeunes de moins de 15 ans soupçonnés de meurtre a quadruplé. On les appelle “ enfants soldats ”. Ils n’ont parfois que 10 ou 11 ans et peuvent être engagés comme tueurs à gages. Ils gagnent de 5 à 10 000 euros par mois. Ils peuvent être ponctuellement délocalisés en Norvège ou au Danemark.

 

Pour sorti de cette gangrène, certains politiques suédois proposent de faire appel à l’armée. Un mal pour un bien, une dénaturation complète du système.

La Suède, pays de très grande violence

PS : Á Lyon, c'est le contraire : les pompiers ont tellement d'eau qu'ils la rejettent dans le fleuve.

La Suède, pays de très grande violence
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4 mars 2025 2 04 /03 /mars /2025 06:25
Par Jérôme Henriquès pour Le Grand Soir

 

En 2010, l’émission "Rundschau" (télévision Suisse alémanique) montrait le traitement cruel des varans malais en Indonésie. Confinés des jours entiers dans des sacs, avec les pattes ficelés dans le dos, ces derniers étaient ensuite assommés à coups de marteau sur la tête. Survivant parfois aux coups de marteaux, mal étourdis, certains d’entre eux étaient alors dépecés vivants.

 

Une enquête de Peta Asie en Indonésie a révélé le sort tout aussi cruel des pythons. Enfermés dans des cages rudimentaire (sans eau, ni nourriture, ni endroit pour se cacher), ces derniers étaient eux aussi assommés à coups de marteau sur la tête (avant d’être suspendus à des crochets, gonflés d’air/eau puis dépecés). Certaines images montrent des ouvriers frapper les animaux à plusieurs reprises pour tenter de les étourdir/tuer ; d’autres montrent des animaux visiblement mal étourdis, continuer à se débattre pendant qu’on les mutile.

 

Même genre de supplices concernant les crocodiles. Des images rapportées par Peta Asie au Vietnam montrent des milliers de crocodiles attendant la mort dans de petits espaces en béton. Concernant l’abattage, on peut voir des travailleurs électrocuter les crocodiles, pour (tenter de) les étourdir, puis leur inciser la nuque pour leur enfoncer une tige en métal dans la colonne vertébrale (méthode censée les tuer). Là encore, on peut voir certains animaux montrer des signes de conscience pendant qu’ils se vident de leur sang.

 

Interrogés par Peta, des experts en physiologie animale se sont montrés horrifiés par les images. Évoquant la physiologie particulière des reptiles, ainsi que des méthodes d’abattage "peu conventionnelles", incertaines, ceux-ci ont évoqué "des traitements douloureux et inhumains", pouvant entrainer "une mort lente et cruelle".

 

Autre exemple, non reptilien : les autruches. Sur des images tournées en Afrique du Sud (où se trouvent les plus grandes entreprises d’abattage d’autruches au monde), on peut voir des employés frapper des autruches pendant le transport, puis les forcer à rentrer dans une machine d’étourdissement. Certaines d’entre elles trébuchent, glissent, tombent. A un moment donné, on entend même le directeur de l’établissement dire en plaisantant "Je vais appeler le responsable du bien-être animal tout de suite".

 

La raison d’être de ces exploitations/abattoirs ? Fournir des peaux exotiques (et/ou des plumes dans le cas des autruches) à LVMH (qui possède Louis Vuitton, Dior, Celine, Fendi, Givenchy ...), Kering (Gucci, Yves Saint Laurent ...) et d’autres marques de luxe étasuniennes et européennes (Hermès, Prada, Ralph Lauren ...), pour produire des articles tels que des ceintures, bracelets de montres, portefeuilles, chaussures, sacs à main, ornements de vêtements.

 

Il arrive que ce genre d’articles soit saisi par les autorités. Mais c’est généralement moins pour des raisons éthiques (conditions de rétention sordides, méthodes d’abattage cruelles), que pour des questions de préservation d’espèces (conventions internationales, respect des quotas) ; lesquelles ne sont pourtant déjà pas très bien respectées.

 

En fait, les espèces précitées sont protégées par la convention CITES. A ce titre, elles doivent être issues de fermes d’élevages et/ou régulées par des quotas. Problème(s) : les quotas sont la plupart du temps définis par les pays eux-mêmes, sans aucun fondement scientifique à l’appui. Et même lorsque ces quotas sont atteints, le trafic transfrontalier permet parfois de comptabiliser sur ceux de pays voisins. Une autre magouille fréquente consiste à étiqueter de façon trompeuse les animaux capturés dans la nature comme ayant été "élevés en captivité".

 

Dans certains pays exportateurs, notamment l’Indonésie et la Malaisie, de multiples preuves attestent l’existence d’autorités corrompues qui n’hésitent pas à couvrir les espèces sauvages acquises de façon illégale en délivrant des permis légaux aux exportateurs.

 

A l’autre bout (côté importateurs), on manque de contrôles. Les autorités douanières étasuniennes estiment par exemple que seuls 10 % des importations illégales finissent par être saisies. Une difficulté supplémentaire tient au fait que ces produits traversent souvent de multiples frontières (Singapour, France, Italie, Allemagne ...), ce qui complexifie d’autant leur traçabilité.

 

L’étendue de ce trafic est difficile à évaluer. Selon une étude parue en 2013, entre 2003 et 2013, le Fish and Wildlife Service (organe rattaché au département de l’Intérieur des États-Unis) a saisi plus de 5 600 articles de cuir exotique (ceintures, bracelets de montre, portefeuilles, chaussures, sacs à main ...) destinés à des enseignes comme Ralph Lauren (29%), Gucci (16%), Michael Kors (10%), Jil Sander (6%), Coach (5%).

 

A l’époque, les chercheurs ont invoqué le Freedom of Information Act (FOIA) afin d’obtenir les registres des saisies du Fish and Wildlife Service. Ce qui n’est plus possible aujourd’hui. Du moins, plus en l’état. En effet, à compter de 2013, le Fish and Wildlife Service a commencé à censurer les noms des importateurs dans les demandes de registres officiels. Pourquoi ? Pour protéger les entreprises ? Ne pas entacher leur image de marque ? Le Fish and Wildlife Service n’a jamais souhaité commenter sa décision.

 

Légal ou non, le commerce de peaux exotiques pose problème. Par son ampleur d’une part (les pays du sud-est asiatique exportent officiellement plus d’un million de peaux exotiques par an) et par la façon dont sont traités les animaux d’autre part (filmée et révélée par les associations). Face aux scandales (images chocs de Peta notamment), quelques entreprises ont renoncé à l’utilisation de ces peaux (Diane von Furstenberg, Chanel, Jil Sander, Calvin Klein).

 

D’autres (LVMH, Kering ...), ont mis en place des politiques de responsabilité, chartes, systèmes de certification, promouvant pêle-mêle la traçabilité, le bien-être animal, l’exploitation durable des espèces sauvages et parfois même l’interdiction de certains produits animaux. Une démarche qui ressemble plus à de la communication (on commence à avoir un peu l’habitude dans le domaine de l’exploitation animale), qu’à une véritable évolution des pratiques.

 

Car la majorité des entreprises défendent leur business. Et ne souhaitent pas remettre en cause leur utilisation de peaux exotiques. Elles invoquent les activités de subsistance qu’elles contribuent à soutenir (en donnant du travail aux populations locales) et mettent également en avant l’intérêt du commerce dans la préservation d’espèces exotiques (de par l’incitation économique qu’elles procurent auprès des populations locales). Sans elles, ces "sauvages" auraient sans doute déjà massacré tous les pythons.

 

Une position étonnamment soutenue par certains scientifiques. Comme Daniel Natusch, membre de l’équipe de surveillance des reptiles au sein de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la Nature) et auteur de rapports sur cette conservation, qui explique que "sans l’industrie du luxe, bon nombre des espèces exploitées seraient dans une situation encore plus dramatique".

 

Des liens se nouent. Comme par exemple le "Partenariat pour la préservation des pythons" établi entre le groupe Kering, certains experts de l’UICN et le Centre du commerce international (CCI). Officiellement, il s’agit de faire évoluer le secteur vers des pratiques plus vertueuses. Mais les conflits d’intérêts ne sont pas loin. Ainsi peut-on apprendre que certains rapports de l’UICN sont financés par l’industrie du luxe (et ne font pas forcément consensus en interne).

 

D’où d’étranges préconisations trouvées dans ces rapports : comme celle de développer l’élevage d’espèces exotiques dans le but de pouvoir répondre à la demande (croissante) de l’industrie du luxe, sans que cela n’augmente la pression sur les populations d’animaux sauvages (car cette demande encourage forcément le braconnage).

 

Et l’éthique dans tout ça ? Peut-on défendre l’élevage de pythons (ou de crocodiles), sous prétexte de soutenir une demande superflue (une mode ostentatoire), avec comme seul souci celui de ne pas éteindre l’espèce ? Quel intérêt pour ces animaux, quand on voit les souffrances qu’on leur inflige ? Une vision anthropocentrée, égoïste, cruelle, à laquelle n’adhère pas les animalistes. Pour eux, les animaux ont des intérêts propres (à commencer par celui de ne pas souffrir) qu’il faut prendre en compte.

 

Le consommateur aussi à son mot à dire. Au final, c’est même lui seul qui décide. Peut être pourrait il essayer de regarder en face la réalité qu’on cherche à lui cacher (ce que propose Peta dans ses vidéos), observer le décalage avec ce qu’on lui présente dans la pub, et se dire qu’il n’y a absolument rien de classe à arborer une mode cruelle.

 

Liens et références

Le commerce d’espèces exotiques (Peta)
Les horreurs du commerce de peaux exotiques (Peta)
Des serpents dépecés au rasoir et frappés avec des marteaux chez des fournisseurs de LVMH en Indonésie (Peta)
Enquête de Peta Asie sur les fermes de crocodiles au Vietnam
Le massacre des autruches pour l’industrie du luxe (Peta)
Les conditions cruelles de l’élevage intensif d’autruches
Des pythons gonflés avec de l’air comprimé, des crocodiles électrocutés, poignardés avec une lame de métal, dépecés vivants ... (Peta)
La cruauté des élevages de crocodiles fournissant Hermès (au Texas, au Zimbabwe) exposée par Peta
Enquête de Farm Transparency Project dans une ferme de crocodiles fournissant Hermès en Australie
PETA répond à Louis Vuitton : l’utilisation de peaux de crocodile n’est pas sans cruauté
Documentaire de Karl Ammann : La cruauté du commerce de peaux de reptiles et l’inefficacité des conventions internationales (CITES ...)
https://www.youtube.com/watch?v=GLxezn-nxH8
Gucci, Hermès, Cartier & Co. : stop au massacre de reptiles en Indonésie !
Le commerce d’espèces sauvages cause leur disparition (ici le python réticulé)
Des milliers d’articles en cuir exotique destinés à des enseignes de luxe saisies par les autorités étasuniennes entre 2003 et 2013.
Monique Sosnowski, Gohar Petrossian : Luxury Fashion Wildlife Contraband in the USA (enquête sur les saisies du Fish and Wildlife Service entre 2003 et 2013)
L’Europe plaque tournante du trafic mondial d’espèces sauvages
Des experts de l’UICN contre le bannissement des peaux exotiques
Partenariat entre le Groupe Kering, le Centre du commerce international (CCI) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur le commerce de pythons
L’industrie du luxe et l’UICN misent sur l’élevage de pythons pour répondre à l’augmentation de la demande tout en préservant l’espèce
La comm’ de grandes marques (groupe LVMHgroupe KeringRalph Lauren ...) sur leur approvisionnement en peaux exotiques
International Crocodilian Farmers Association : de la comm’ de scientifiques au service des industriels

La maltraitance d’animaux exotiques pour l’industrie du luxe
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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 06:01

Je sais bien que ce n’est pas de la faute de commerçant qui ne fait que suivre un mouvement qui le dépasse, mais tout de même…

 

Première photo : qu’est-ce que le bikepacking ? Demandons à Wikipédia :

 

« Le bikepacking est une forme de cyclotourisme minimaliste qui se distingue du cyclotourisme traditionnel par la non-utilisation de porte-bagages, remplacés par des sacoches généralement fixées par des sangles au guidon, au cadre, ou encore à la tige de selle. Pratiqué aussi bien durant des parcours de quelques jours que pour de longues expéditions en autonomie, le bikepacking se base sur le principe de voyager de manière légère avec pour but de parcourir plus facilement ou plus rapidement l'itinéraire choisi. Le bikepacking peut se pratiquer à l'aide d'un vélo spécialisé comme un vélo de route ou un vélo tout terrain s'il a lieu exclusivement sur route ou en pleine nature, mais le plus souvent c'est un vélo hybride tel un gravel, un vélo de trekking ou un vélo tout chemin qui sera utilisé pour davantage de polyvalence. »

 

« Tel un gravel, un vélo de trekking ou un vélo tout chemin » ! Hip hip, je bois du petit lait. Gravel ne signifie rien d’autre que gravier. On imagine alors un vélo dont les pneus sont plus larges et plus crantés que ceux des vélos ordinaires (mais qu’est-ce qu’un vélo ordinaire, désormais ?). Le mot trekkink signifie tout simplement randonnée. Oui, mais là, on n’est plus dans le politiquement correct : ce mot nous vient des Afrikaans pour qui il signifiait migration. Le Grand Trek renvoie à une migration effectuée entre 1834 et 1852 par les Voortrekkers – à raison de 20 km par jour – qui fuyaient la domination britannique, leur colonie du Cap, pour se diriger en chariots à bœufs vers le Transvaal et le Natal. Les Voortrekkers ne sont pas entrés dans leurs nouveaux territoires comme dans du beurre. Ils firent face à des résistances farouches de la part des Zoulous, ces derniers n’hésitant pas, quand c’était possible, à massacrer ces Blancs envahisseurs par centaines. En retour, les Zoulous furent massacrés par milliers. Le sang coula dans les rivières. Moi qui ai beaucoup marché en montagne, j’ai toujours utilisé le terme randonnée ou, plus simplement, rando.

 

Seconde photo : des vélos pour transporter les chtits’ nenfants. Cargo est un mot d’origine latine en passant par l’espagnol qui signifie cargaison. Par extension, charge, au sens propre comme au sens figuré. Et c’est vrai que les chtits’ nenfants sont des charges ! Le sens de fardeau date du XIVème siècle. Pour l’anecdote, le sens d’excitation date de 1951.

 

Les mots long tail signifient longue queue. J’atteste qu’ils connotent de la même manière en anglais qu’en français. Et après on s’étonne que des pédophiles appuient sur des pédales ! Ils coûtent de 1 000 à 5 000 euros.

Un petit coup d’aliénation cycliste…
Un petit coup d’aliénation cycliste…
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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 06:01

 

Je reprends ici un article du 9 janvier 2025 du World Soccialist Website. Il est difficile de ne pas adhérer à sa problématique.

 

Des pompiers protègent une structure alors que l'incendie d’Eaton progresse, mercredi 8 janvier 2025 à Altadena, en Californie. [AP Photo/Ethan Swope]

 

La Californie est confrontée à ce qui pourrait être le feu de forêt le plus dévastateur de son histoire, étant en proie à des incendies non maîtrisés dans tout le comté de Los Angeles. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des quartiers entiers et des pâtés de maisons complètement brûlés, alors que les pompiers n'ont même pas pu accéder à de l'eau pour éteindre les flammes, les canalisations étant à sec.

 

Malgré l'immense richesse de la région, le manque de ressources adéquates pour lutter contre les incendies et la décrépitude des infrastructures ont laissé de nombreuses communautés sans défense face aux flammes. La Californie, qui compte 186 milliardaires, soit le plus grand nombre de tous les États américains, s'est révélée incapable de protéger ses citoyens des ravages causés par les incendies de forêt alimentés par le changement climatique.

 

Des ordres d'évacuation ont été émis pour les comtés de Los Angeles, Orange, San Bernardino, Riverside, Ventura et Santa Barbara, les services d'urgence étant débordés par l'ampleur de la catastrophe. À ce jour, 100.000 personnes ont reçu l'ordre de quitter leur domicile sous la menace des flammes, et l'on estime que les pertes assurées pourraient atteindre 10 milliards de dollars ou plus.

 

Selon les derniers reportages, plus de 1000 structures, principalement des maisons, ont été détruites dans le comté de Los Angeles, et au moins cinq décès ont été confirmés. Sept incendies aucunement maîtrisés sont en cours. Plus de 11 000 hectares ont déjà été ravagés et le nombre de morts confirmés devrait augmenter de manière significative. 

 

Les habitants ont partagé des récits poignants sur les médias sociaux, décrivant des scènes de quartiers entiers consumés par les incendies. Nombre d'entre eux ont été contraints de prendre la décision déchirante de fuir leur maison alors que les braises les encerclaient, certains se retrouvant piégés dans leur véhicule. D'autres n'ont pas pu fuir face aux flammes et se sont retrouvés piégés dans leur maison. L'absence d'ordre d'évacuation précoce, malgré les avertissements des services météorologiques, a exacerbé la crise.

 

La grave pénurie de pompiers est un autre facteur clé qui contribue à la catastrophe. Les pompiers sont acheminés par avion depuis les États voisins comme le Nevada, l'Oregon et l'État de Washington, car les ressources locales ont été épuisées. Cette pénurie peut être directement attribuée aux récentes coupes budgétaires signées par la maire démocrate Karen Bass, le service d'incendie de Los Angeles ayant subi une réduction de 17,6 millions de dollars, tandis que le service de police a bénéficié d'une augmentation de 126 millions de dollars.

 

La Californie, dirigée par les démocrates, est connue pour exploiter le travail des détenus dans la lutte contre les incendies, en les payant à peine 5,80 dollars par jour et 1 dollar par heure en cas de catastrophe, soit beaucoup moins que les 28 dollars de l'heure versés à un pompier moyen. 

 

La fumée des incendies s'est répandue dans le comté le plus peuplé des États-Unis, exposant jusqu'à 10 millions de personnes aux effets de l'inhalation de particules cancérigènes. 

 

L'étincelle qui a déclenché la tempête de feu a été fournie par les vents de Santa Ana qui descendent des cols montagneux à l'intérieur des terres, apportant des rafales allant jusqu'à 160 km/h, soit l'équivalent d'un ouragan de catégorie 2. Ces mêmes vents ont propagé les braises jusqu'à un kilomètre de distance, mettant à mal les efforts déployés pour lutter contre les flammes. 

 

L'amorce a été fournie par des conditions extrêmement sèches alimentées par le changement climatique. Le comté de Los Angeles et la majeure partie de la Californie du Sud sont en situation de sécheresse, n'ayant pas enregistré de précipitations significatives depuis huit mois.

 

Les communautés directement touchées comprennent le quartier de Pacific Palisades, à l'ouest de Santa Monica, frappé par ce que les médias ont décrit comme le « pire des scénarios ». L'incendie de Palisades a consumé plus de 2000 hectares et n'était toujours pas maîtrisé mercredi matin. Les communautés d'Altadena et de Pasadena, au nord du centre-ville de Los Angeles, ont été durement touchées mardi soir par l'incendie d’Eaton. Un autre incendie majeur, Hurst, brûle juste au nord de la vallée de San Fernando à Los Angeles. 

 

Hormis les super riches, la pleine compensation des milliers de personnes qui ont été déplacées s'avérera presque impossible. Nombre d'entre eux viendront s'ajouter au nombre croissant de sans-abri, qui étaient plus de 75.000 l'année dernière dans le comté de Los Angeles. Le problème est aggravé par la décision des compagnies d'assurance, comme State Farm, l'une des plus importantes de Californie et des États-Unis, d'annuler l'été dernier des centaines de couvertures de propriétaires à Pacific Palisades, estimant qu'il s'agit d'une zone à haut risque qui n'est plus rentable en raison de l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des incendies de forêt, alimentée par le changement climatique. 

 

La catastrophe des incendies de Los Angeles est une condamnation de l'ensemble de l'ordre social et économique des États-Unis. Ce n'est que la plus récente d'une série de catastrophes provoquées par l'intersection de niveaux immenses d'inégalité sociale et de l'aggravation des effets du changement climatique, comme les inondations dévastatrices provoquées par l'ouragan Helene qui a tué plus de 100 personnes dans l'ouest de la Caroline du Nord et fait des milliers de sans-abri l'année dernière. 

 

Alors même que les flammes se propageaient à Los Angeles mardi, le président élu Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions pour la deuxième fois dans moins de deux semaines, s'est exprimé lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a promis de bloquer la construction de sources d'énergie renouvelables, concentrant son courroux sur les éoliennes. Loin de réduire l'utilisation des combustibles fossiles, l'administration Biden a supervisé un boom des forages pétroliers, approuvant plus de permis que l'administration Trump précédente. Les États-Unis ont produit plus de 4,6 milliards de barils de pétrole en 2024, un record absolu. 

 

Les démocrates, quant à eux, sont également responsables de la réduction du financement de la lutte contre les incendies et des ressources de prévention, ainsi que du sous-financement des mesures limitées de lutte contre les effets les plus extrêmes du changement climatique. Lors d'une visite dans un centre d'intervention d'urgence à Los Angeles, le président Joe Biden, de plus en plus affaibli et sénile, a lu un message banal sur l'aide fédérale censée arriver, avant d'annoncer avec enthousiasme qu'il venait de devenir arrière-grand-père.

 

Le problème du changement climatique n'est pas une question locale ou nationale, c'est une question à laquelle sont confrontés des milliards de personnes dans le monde, exposant chacun à des risques accrus de sécheresse, d'incendies, d'inondations et de famine. La lutte contre le changement climatique n'est pas non plus une question de réforme ou de rafistolage du capitalisme pour le rendre plus « vert ». Il s'agit, en fin de compte, de frapper à la racine : le système capitaliste anarchique et irrationnel. 

 

Les mesures nécessaires pour combattre et inverser ses effets, qui sont claires pour les scientifiques en première ligne depuis de nombreuses décennies, ne peuvent être mises en œuvre que par un mouvement international de la classe ouvrière qui peut prendre en main les leviers de la production économique pour mettre fin aux inégalités sociales et assurer la sécurité de la population mondiale sans se soucier des intérêts de profit.

Les incendies de Los Angeles : un crime historique du capitalisme (par Niles Niemuth)
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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 06:01

Marché d'Auch. Une prise de bec entre une de mes proches et Jean-René Cazeneuve qui, me dit-elle, porte une moustache à la d'Artagnan (normal dans le Gers).

 

Elle déballe tout ce qu'elle a sur le coeur : les milliards donnés aux entreprises, les salaires qui ne suivent pas l'inflation, l'université qui a cessé d'être une priorité pour une majorité qui se dit de gauche.

 

Jean-René tente d'argumenter. Il ne sait pas qu'il a en face de lui une redoutable débatteuse, la reine de la rhétorique à Auch. De guerre lasse, il lui dit :

 

"Si vous n'êtes pas contente, la prochaine fois votez RN".

 

Réponse de la débatteuse : " vous m'insultez".

 

Les macronistes en sont là.

 

PS : il y a deux ans j'avais consacré un billet à la fille de Jean-René, une vraie femme de gauche, forcément : http://bernard-gensane.over-blog.com/.../connaissez-vous...

Prise de bec entre un député et une de ses électrices
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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 06:01

 

Il y a quelques jours, je déjeune chez une vieille amie de Toulouse. Comme tous les midi, cette amie téléphone à l'EHPAD pour prendre des nouvelles des sa tante âgée de 96 ans.

 

Elle tombe sur une employée qui se noie dans un verre d’eau :

 

- Vous m’appelez pour qui, demande-telle ?

 

- Pour Madame Verdi.

 

D’origine italienne mais sans rapport avec le compositeur.

 

 

« Elle est morte hier soir ».

 

- Quoi ? s’exclame mon amie. Je suis passée la voir hier après-midi et tout allait bien.

 

- Je crois bien qu’elle est morte, insiste l’employée.

 

- Vous croyez ou vous êtes certaine ?

 

- Je vais vérifier.

 

Une minute d’attente insoutenable (et puis le repas refroidit).

 

- En fait, c’est une madame Verdier qui est morte. Je suis désolée.

 

- Vous pouvez l’être, dit mon amie en raccrochant rageusement.

 

Une employée d'EHPAD dure la feuille

LE SAVIEZ-VOUS ? LA BELGIQUE ET LA NORVÈGE ONT MIS UN TERME À L'OUVERTURE À LA CONCURRENCE DU FERROVIÈRE !

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17 décembre 2024 2 17 /12 /décembre /2024 06:01
 
Le 7 novembre 2024, je racontai dans ce blog comment j'avais été fauché par un trottinettiste couard alors que je marchais tranquillement sur un trottoir de ma rue, ce qui m'avait occasionné une double fracture à l'épaule et un hématome comme je n'en avais jamais imaginé.
Un conseiller municipal m'a fait parvenir la réponse encourageante suivante. Je note cela dit, que j'aurai certainement à m'exprimer sur les travaux de la rue Garibaldi qui vont durer encore plus d'un an. La rue est devenue un enfer pour les automobilistes, ce qui n'était pas du tout le cas avant le commencement des travaux.
 
Veuillez m’excuser pour cette réponse un peu tardive à votre témoignage. Au nom de l’équipe municipale du 7e arrondissement je tiens a vous exprimer nos vœux de prompt rétablissement suite à cet accident intolérable. Avez vous pu porter plainte suite à cela ?
Malgré tous nos efforts pour aménager des espaces sécurisés pour chaque type de déplacements, certaines personnes se comportent mal et nous le déplorons avec force. La priorité est bien de sanctuariser les trottoirs pour les piétons et c’est ce que nous faisons actuellement avec la phase 3 du projet Garibaldi en aménageant des espaces piétons plus larges et plus agréables, ainsi qu’une piste cyclable pour bien séparer les flux et réduire les conflits et les accidents. Cette période de travaux n’est certes pas facile mais tout sera bien plus agréable et sûre une fois le chantier terminé à la fin de l’année 2025.
Nous demandons bien sûr en parallèle à notre police municipale de mener des actions de sensibilisation et de répression envers les personnes inciviques et dangereuses, qu’elles soient automobilistes, cyclistes ou à trottinette. La police ne peut malheureusement pas être partout mais c’est l’ensemble de ces actions combinées qui permettront d’aller vers une ville plus sûre pour toutes et tous.
Je vous souhaite une bonne fin d’année, en espérant que vous puissiez vous remettre rapidement de vos blessures.
Trottinettiste fuyant (suite)
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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 06:01

Je reprends ici de larges extraits d’un article de Bernd Reihnardt publié dans le World Socialist Website

 

 

Le nouveau documentaire Riefenstahl du réalisateur Andres Veiel retrace la carrière de la cinéaste de propagande nazie Leni Riefenstahl (1902-2003). Sorti fin octobre en Allemagne, le film de Veiel a attiré un nombre de spectateurs exceptionnellement élevé pour un documentaire.

 

Veiel est le premier cinéaste à pouvoir s'appuyer sur les documents de la vaste succession de Riefenstahl, qui contient des documents, des lettres, des conversations enregistrées et des conversations téléphoniques, ainsi que des masses de photos. Le matériel cinématographique provient en partie du documentaire de Ray Müller de 1993, Die Macht der Bilder : Leni Riefenstahl (littéralement « Le pouvoir des images », mais dont le titre en anglais est The Wonderful, Horrible Life of Leni Riefenstahl), le premier long métrage consacré à Riefenstahl. Réalisé en grande partie sous sa direction, le film de Müller s'abstient d'une position ouvertement critique.

 

Riefenstahl voulait que la postérité se souvienne d'elle comme d'une artiste apolitique attachée à l'idéal esthétique de la beauté. Des documents récemment découverts confirment cependant qu'elle fut une nazie convaincue pendant la Seconde Guerre mondiale et qu'elle le resta après. En 1965, par exemple, une note dans son agenda rappelait à cette femme de 62 ans de voter pour le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD), parti d'extrême droite issu du nazisme, lors des élections législatives.

 

Au début du film, on voit Riefenstahl affirmer que ses idées esthétiques sont exemptes d’idéologie. Pour elle, l’art est le contraire de la politique, insiste-t-elle. Son sens de la beauté venait de son moi le plus profond. Dans son film, Veiel montre qu’il n’est pas possible de séparer ce « moi intérieur » des réalités sociales plus vastes.

 

L'idéal de Riefenstahl, celui d'une personne pleine de force, soi-disant idéaliste, prête et capable de faire des sacrifices extraordinaires, était compatible avec l'idéologie nazie ou ses prétentions. C'est ce que remarquait déjà le célèbre scénariste Carl Mayer (Le Cabinet du docteur Caligari, Lever de soleil et autres) dans les années 1920, lorsqu'il la vit jouer dans un film dit « de montagne » où on la voit escalader des rochers pieds nus et se laisser ensevelir sous des avalanches, comme le raconte Riefenstahl elle-même.

 

Elle cite le film Das blaue Licht 1932 (La Lumière bleue), qu'elle a co-réalisé avec le critique et écrivain hongrois Béla Balázs et co-écrit avec Mayer et Balázs (tous deux juifs), comme étant la clé de sa vie et de son œuvre. Elle y joue le rôle principal d'une belle enfant de la nature qui puise sa force dans une lumière bleue de conte de fées dans les montagnes pour supporter sa vie difficile. Elle meurt lorsque la lumière s'éteint un jour. Ce film incarne la perte de ses propres idéaux face au nazisme, affirme Riefenstahl.

 

À la fin de la République de Weimar et à la prise du pouvoir par les nazis en 1933, elle est sous le charme d’Hitler. Elle souligne que le congrès du parti nazi de 1934 a été consacré à la « paix et au travail », et non à l’antisémitisme. Le monde entier était enthousiaste à l’égard d’Hitler, affirme-t-elle. Veiel la contredit avec des extraits de son propre film sur le congrès du parti nazi, Le Triomphe de la volonté, qui montrent clairement qu’en fait, « la paix » signifie « la victoire » fondée sur le racisme et le nationalisme.

 

Veiel explore également « l’être le plus intime » de Riefenstahl. Qu’est-ce qui l’avait marquée très tôt ? Son esprit de contradiction est frappant, parfois même très vite déchaîné. Lorsqu’elle se sent mise sous pression par Müller pendant le tournage de son documentaire, elle crie : «Je ne me laisserai pas violer. » Veiel dépeint une vie marquée très tôt par la violence et l’humiliation. Son enfance est marquée par le climat social qui prévalait avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. La jeune danseuse a ensuite pleinement vécu la misère sociale des années 1920.

 

L’ancien pilote de chasse Ernst Udet décrit son cercle d’amis comme des soldats sans drapeau, qu’Hitler leur a ensuite rendu. Riefenstahl faisait partie de ce groupe et partageait leurs sentiments. Dans une scène du Triomphe de la volonté, Hitler fait appel à la volonté de la jeunesse allemande de supporter les épreuves sans succomber, tout cela pour le grand objectif de la « libération nationale ».

 

Cela nécessite des corps forts et en bonne santé. Dans Olympia, Riefenstahl était fascinée par l'athlète américain Jesse Owens, qui se déplaçait comme un « chat sauvage ». Au cinéma, elle a mis en scène la lutte des marathoniens contre l'épuisement et a stylisé la compétition de plongeon en faisant un vol d'oiseaux en apesanteur. Qu'y a-t-il de fasciste là-dedans, se demande-t-elle ? Lors d'un talk-show télévisé en 1976, elle explique sans détour qu'elle ne pouvait pas faire un film sur les personnes handicapées pour des raisons esthétiques.

 

Veiel ne spécule pas sur les intentions de la réalisatrice, mais montre à quel point les idées de la cinéaste sur la beauté et la santé correspondent à celles d'Hitler dans Mein Kampf. Riefenstahl considère Olympia comme le sommet de son œuvre. Elle écrit avec enthousiasme à Hitler pour lui parler du succès de la tournée internationale de la première, qui a duré plusieurs semaines. Il lui a envoyé des roses en Italie à l'occasion de son anniversaire, alors que son film était présenté à la Biennale de Venise et avait remporté un prix.

 

À cette époque, Riefenstahl était manifestement au sommet de sa gloire, y compris en termes de relations avec les dirigeants nazis. Après la guerre, elle a souligné à plusieurs reprises ses mauvaises relations avec Goebbels, mais dans une interview non publiée avec Müller, elle parle de ce processus comme d'une série de « liaisons ». Parmi ses amis figure l'architecte en chef d'Hitler, qui deviendra plus tard ministre de l'Armement et de la Production de guerre, Albert Speer. Il lui ressemble sur le plan artistique, dit Riefenstahl : idéaliste et intransigeant.

 

La guerre est une césure brutale. Riefenstahl, désormais correspondante de guerre, a du mal à trouver de belles images. En 1939, elle assiste à l’exécution de Juifs à Końskie, en Pologne. La photo montrant son visage horrifié est bien connue. Une lettre révélatrice retrouvée dans ses papiers a été écrite par un témoin oculaire en 1952, qui dit que la vue de Juifs gardés par des soldats alors qu’ils creusaient une fosse avait dérangé Riefenstahl. Elle avait crié qu’il fallait qu’ils sortent du champ de la caméra, mais ses mots avaient été compris comme « Débarrassez-vous des Juifs ». Son intervention avait provoqué la panique, la fuite et des coups de feu.

 

Leni Riefenstahl : créatrice, nazie, ou créatrice nazie ?

Elle se plaint ensuite auprès du commandement militaire. Selon un témoin, elle s'oppose avant tout à ce qu’on la fasse travailler dans des conditions aussi chaotiques. Elle se dégage ensuite de l’obligation à travailler sur des films en Pologne. Le déroulement de la guerre entrave également son prochain projet de film, le long métrage Tiefland, basé sur des motifs de l'opéra du même nom d'Eugen d'Albert, l'un des opéras préférés d'Hitler. Le film n’eut sa première qu’en 1954 et fut un échec.

 

Après la guerre, Riefenstahl fut confrontée à plusieurs reprises à son rôle au sein du Troisième Reich, mais elle réussit à gagner des dizaines de procès en diffamation. Elle nia avoir conclu un quelconque accord avec les nazis, et les autorités eurent du mal, voire ne firent aucun effort sérieux pour prouver sa culpabilité pour les crimes commis par le régime hitlérien.

 

Riefenstahl n’est alors considérée que comme une simple sympathisante. Elle a cependant été obligée de revenir sur le mensonge selon lequel elle avait rencontré en bonne santé après la guerre les travailleurs forcés Sinti et Roms qu'elle utilisait comme figurants pour Tiefland. En fait, une grande partie d'entre eux, dont plusieurs enfants, ont été assassinés plus tard à Auschwitz.

 

Plus tard dans le film, Riefenstahl nie l'Holocauste lors d'un autre appel téléphonique et remet en question l'existence des chambres à gaz. Après les agressions racistes contre les travailleurs étrangers à Rostock en 1992, elle répond qu'il n'y a jamais eu de telles agressions contre des femmes et des enfants innocents sous le Troisième Reich. Elle exprime sa méfiance générale envers tous ceux qui ont été persécutés par le régime nazi.

 

Comme à l'époque nazie, elle saisit sans aucun scrupule toutes les occasions qui se présentent pour travailler dans le cinéma et rester sous les feux des projecteurs. Elle accepte le soutien des entreprises en échange de publicité et leur fournit les photos appropriées. Elle discute au téléphone avec Speer de tarifs exorbitants pour des interviews et pose des conditions pour les invitations à la télévision : surtout, il ne devait pas être question de parler de l'Holocauste.

 

L'émission talk-show de 1976 Je später der Abend (Plus il est tard le soir) est significative. Riefenstahl s’y plaint de la prétendue chasse aux sorcières dont elle fait l'objet, affirme son innocence et explique une fois de plus que la population allemande a pleinement soutenu Hitler.

 

Elfriede Kretschmar, une ancienne ouvrière d'usine de Hambourg, a également participé à l'émission. Elle réfute les affirmations de Riefenstahl. Selon elle, tous ceux qui vivaient dans une grande ville savaient ce qu'était Hitler et ce qu'était un camp de concentration. Kretschmar souligne que les ouvriers de Hambourg ont connu très tôt l'existence des camps, car beaucoup d'entre eux avaient eux-mêmes vécu leur brutalité en tant que prisonniers.

 

Les événements actuels confirment une fois de plus que les élites au pouvoir ont recours au fascisme, avant tout pour réprimer la classe ouvrière. Le président argentin d’extrême droite Javier Milei, récemment accueilli chaleureusement par le chancelier social-démocrate allemand Olaf Scholz, criminalise par exemple les manifestations sociales et interdit les grèves. Dans le film de propagande fasciste de Riefenstahl Le Triomphe de la volonté, les travailleurs ne sont plus montrés comme des traîtres à la nation faisant grève contre l’économie nationale mais ils forment docilement les rangs pour servir, comme « race nationale » et comme il « sied à l’espèce », les intérêts allemands.

 

Le nouveau film de Veiel révèle les parallèles dangereux entre le présent et les années précédant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la dictature d'Hitler jouissait de la sympathie de la classe dirigeante internationale.

 

Lors d'un débat public à Berlin, suite à la projection de son film, Veiel a souligné l’actualité de celui-ci. Les images de Riefenstahl étaient désormais passées de la culture populaire à la sphère politique. Il y avait à nouveau des images de « soldats bien dressés ». Aux États-Unis, l'agitation de Donald Trump contre les immigrés, qui selon lui contaminent le sang américain, faisait clairement écho à l'incitation raciste du nazisme présentée dans Le Triomphe de la volonté.

 

 

PS : Riefenstahl signifie quelque chose comme “ ont appelé de l’acier ”.

 

PPS : Leni fut l’amie de Mick Jagger, après avoir été celle d'Hitler.

Leni Riefenstahl : créatrice, nazie, ou créatrice nazie ?
Leni Riefenstahl : créatrice, nazie, ou créatrice nazie ?
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10 décembre 2024 2 10 /12 /décembre /2024 06:01

Comme “ genre ”, “ du coup ” fait partie de ces nouvelles expressions utilisées 500 fois par jour par nos nouvelles générations. Un tic de langage qui sert à meubler, à se donner une, ou deux, secondes de réflexion.

 

Heureusement, le Robert nous aide à ne pas appauvrir désespérément notre langue de tous les jours.

 

1. alors

Nous tenons peut-être l’adverbe qui se substitue le mieux à du coup ! Alors peut être employé pour introduire une conséquence : « Le musée était fermé, alors je n’ai pas visité l’exposition. » Dans une conversation, il indique également que le locuteur reprend le fil de son discours pour demander une précision, là où du coup aurait tendance à pointer le bout de son nez : « Et alors, vous faites quoi pour les vacances ? » Mais alors, veillez à ne pas remplacer un tic de langage… par un autre tic de langage !

 

 

2. corollairement

Corollairement n’est pas le mot le plus facile à placer dans une conversation, pourtant il devrait faire le bonheur des matheux ! En effet, cet adverbe vient du nom corollaire qui désigne, dans un raisonnement, une proposition dérivant d’une autre de manière évidente et immédiate. Corollairement a pour équivalent sémantique « en conséquence logique » et on le rencontre principalement dans des textes scientifiques ou à visée didactique. Cela n’a pas empêché Hervé Bazin de l’employer très joliment dans la description de l’un des personnages du roman Vipère au poing : « péniblement studieux, froid, tenace, personnel, corollairement hypocrite ». Et si vous essayiez à votre tour ?

 

 

3. subséquemment

L’étymologie de subséquemment remonte au verbe latin subsequi qui signifie « suivre de près ». Cet adverbe exprime donc une idée d’enchaînement et de conséquence avec le sens de « après cela » ou « en conséquence de quoi ». Tombé en désuétude, le mot n’est employé que par plaisanterie ou par parodie de la langue administrative ou juridique. « Mon dossier a été égaré, subséquemment il ne sera pas traité dans les meilleurs délais » sera donc plus pertinent que « L’autoroute est fermée, subséquemment on prend la nationale » ! C’est grâce à Jacques Brel qu’en 1962 j’ai découvert ce merveilleux adverbe dans sa chanson “Caporal Casse-Pompon ”.

 

 

4. ipso facto

« De ce fait » (ou « par le fait même ») est aussi la traduction littérale de la locution latine ipso facto. On la retrouve notamment dans la formule ipso facto et manu militari (« par le fait et avec tous les moyens nécessaires »), utilisée dans le jargon juridique pour signifier le recours à la force publique. Ipso facto exprime un lien de conséquence directe et immédiate, voire automatique, entre deux actions, deux évènements. Les latinistes en proie à la nostalgie pourront toujours parodier Jules César en disant : « Je vois que tu n’as pas touché ton dessert, ipso facto je vais le manger ! »

 

 

5. de ce fait

La locution de ce fait peut être paraphrasée par « à cause de ce qui précède » ou « par suite de ce qui précède » : « Les émissions de gaz à effet de serre enveloppent la Terre, de ce fait elles retiennent la chaleur du soleil ». On vous l’accorde, il est rare d’entendre de ce fait dans un échange banal et décontracté à l’oral : « La piscine est fermée, de ce fait on va au hammam. » Mais au fond, pourquoi se priver lorsque le français nous offre autant de synonymes ?

 

 

6. partant

Il serait facile de s’y méprendre mais partant ne tire pas son origine du verbe partir ! Cette conjonction, qui exprime la conséquence, est composée de la préposition par et de l’adverbe tant. Elle relève du domaine littéraire et figure notamment dans l’un des plus beaux vers de la poésie française : « Plus d’amour, partant plus de joie », écrivait La Fontaine dans Les Animaux malades de la peste. « Plus d’amour, du coup plus de joie » tombe un peu à plat en comparaison, non ? Et comme ce mot se prête délicieusement à la parodie, n’hésitez pas à le glisser à table : « Je n’ai plus de ketchup. Partant, tu veux de la mayonnaise ? »

 

 

7. ainsi

Utilisé pour signifier « de cette façon » (« Vous avez tort d’agir ainsi »), ainsi peut aussi servir à introduire une conclusion : « Plonge dans l’étonnement et la stupéfaction sans limites, ainsi tu peux être sans limites, ainsi tu peux être infiniment » (Ionesco, Le roi se meurt). Vous l’aurez compris, ainsi servira aux plus romantiques d’entre nous à saupoudrer de poésie mélancolique les conversations du quotidien les plus banales. Demandez à votre collègue « Ainsi, tu changes de job ? » : vous pouvez ainsi être sûr que vous aurez toute son attention !

 

 

8. ergo

Figurez-vous que ce mot latin, que l’on peut traduire par « donc » ou « par conséquent », est employé en français de façon littéraire ou par plaisanterie. On le trouve notamment chez Alfred de Vigny dans le roman Cinq-Mars : « Ergo, il est indifférent d’en tuer mille ou d’en tuer un. » Si vous ne craignez pas d’être accusé de pédantisme, rien ne vous empêche de placer ergo dans votre prochaine conversation : « Il y a trop de vent en terrasse. Ergo, on déjeune à l’intérieur ? » Avec un peu de chance, votre interlocuteur vous répondra « T’as dit quoi, du coup ? » Victoire par KO linguistique !

 

 

9. donc

Qui imaginerait le philosophe René Descartes écrire « Je pense, du coup je suis » ? Le mot doncqui amène la conséquence de ce qui précède, est peut-être l’un des synonymes qui vous tirera le plus souvent d’affaire face aux pourfendeurs les plus farouches de du coup. Il peut être utilisé dans un grand nombre de situations, par exemple : « Elle étudie sans relâche, elle devrait donc réussir ses examens sans difficulté. » Dans cette phrase, donc peut remplacer la locution du coup, qui, elle, serait plutôt placée au début de la deuxième proposition. Donc sert aussi de transition pour revenir à un sujet après une digression ou une interruption : « Je disais donc que… ». Parfait pour tirer son épingle du jeu pendant une discussion animée.

 

 

10. en conséquence / par conséquent

Si vous voulez briller auprès de votre entourage ou clouer le bec à vos détracteurs, en conséquence et par conséquent constitueront des synonymes de choix ! Ces deux locutions appartiennent plutôt à la langue soutenue, tout comme leurs variantes conséquemment et par voie de conséquence, et viendront notamment conclure de façon magistrale vos écrits les plus formels. Attention, toutefois, à ne pas en abuser en les mettant à toutes les sauces, sous peine de paraître un peu guindé. Par exemple, une phrase comme « je n’ai plus d’essence, par conséquent je dois m’arrêter à la station-service » risquerait de faire hausser quelques sourcils.

 

 

Du coup…
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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 06:11
 
Source BFM-TV
Transmis par Sylvain Candelon
 
Les Etats-Unis en ébullition après l'assassinat de Brian Thompson, patron d'une importante compagnie d'assurance santé.
Depuis l'assassinat du dirigeant de UnitedHealthcare, mercredi 4 décembre, les médias américains suivent de près la traque du tueur présumé, tandis que les internautes s'indignent des pratiques abusives des assurances.
Deux nouvelles photos du suspect ont été diffusées par la police new-yorkaise jeudi 5 décembre et continuent d'alimenter l'ébullition médiatique autour de l'assassinat de Brian Thompson, la veille en plaine rue. Sur l'une de ces images de vidéosurveillance, on distingue un individu encapuchonné, son cache-nez baissé révélant un large sourire.
L'homme est soupçonné d'avoir abattu Brian Thompson, dirigeant de la société d'assurance UnitedHealthcare, en plein New York, au petit matin du mercredi 4 décembre. D'après la police, le tueur présumé attendait la victime devant l'hôtel où devait se tenir une conférence d'investisseurs de UnitedHealth Group, à laquelle le dirigeant de la branche santé était convié.
Depuis, la police traque le tireur présumé et affirme que cet assassinat était "prémédité" et "ciblé". Des équipes cynophiles et des drones passent au peigne fin Central Park, où le suspect se serait enfui. Des avis de recherche ont même été placardés dans les rues new-yorkaises, promettant une récompense de 10 000 dollars à toute personne qui aurait des informations.
Cette chasse à l'homme digne d'une série noire passionne les médias américains et fait toujours la une de nombreux sites d'actualité, deux jours après le drame. Les chaînes d'information en continu diffusent en boucle les photos et vidéos du suspect, et se raccrochent à la moindre nouveauté révélée par les enquêteurs.
Selon le New York Times, les policiers ont par ailleurs retrouvé des douilles sur les lieux du crime, sur lesquelles étaient inscrits les mots delay (retarder), deny (refuser), defend (contester). Ces détails pourraient faire écho à des pratiques controversées du monde de l'assurance pour rejeter des remboursements, mais la police n'a pas confirmé ces hypothèses.
La femme du défunt, Paulette Thompson, s'est également exprimée sur NBC News, affirmant que depuis quelque temps, son mari était la cible de "menaces". "Que sais-je, pour une mauvaise couverture [santé] ?", s'est-elle interrogée, alors que le mobile de cet assassinat demeure inconnu.
Loin de choquer l'opinion publique, cette affaire éveille plutôt la colère de nombreux Américains, qui dénoncent les systèmes des assurances de santé. Sur les réseaux, plus particulièrement sur X, les commentaires sarcastiques se multiplient à propos de l'assassinat et certains en viennent à défendre celui qu'on appelle le "CEO shooter", ou "tueur de PDG".
Après la mort de Brian Thompson, le Network Contagion Research Institute, un centre de recherche spécialisé sur les questions numériques, a recensé "un bond de publications très engagées à travers les réseaux sociaux glorifiant l'évènement, certaines appelant même à des actes de violence supplémentaires, suscitant des dizaines de millions de vues". La police de Maple Grove, une ville du Minnesota, assure par ailleurs avoir reçu deux fausses alertes à la bombe sur des propriétés de Brian Thompson.
Sur Facebook, United Health Group, maison mère de UnitedHealthcare, a même limité la possibilité de faire des commentaires sous sa publication de condoléances. Sur les plus de 70 000 réactions à ce post, 64 000 étaient des émojis "rire". Des réactions cyniques qui symbolisent une colère profonde dans la population à l'égard des assurances santé, secteur lucratif aux Etats-Unis.
En l'absence d'arrestation, les spéculations vont bon train sur le fait que le tireur aurait cherché à se venger d'un refus de prise en charge de frais médicaux par l'assureur. Car depuis quelques mois, UnitedHealthcare est accusée de refuser abusivement des couvertures santé : un tiers des demandes ne sont pas acceptées. La plus grosse compagnie d'assurances des Etats-Unis serait aussi celle qui indemnise le moins les patients, selon un rapport du Sénat américain datant d'octobre 2024.
La Sécu au pays des cow-boys

PS QUI N'A RIEN À VOIR :

 

La Bussière : Gilbert Bécaud remis en lumière sur France 3 ce dimanche 8 décembre.

 

Pour l’émission « Nos maisons enchantées », Bénabar, Gauvain Sers, André Manoukian et Anne Sila ont repris les plus grands tubes de Monsieur 100.000 volts au cœur de sa grande propriété à La Bussière.

 

Musicien, auteur, compositeur et animateur TV, Yvan Cujious a entamé pour France 3 une série d’émissions, Nos maisons enchantées, consacrées aux lieux où ont vécu des artistes disparus, avec une reprise de leur répertoire par d’autres chanteurs.

La Sécu au pays des cow-boys
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