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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 06:01

Je sais bien que ce n’est pas de la faute de commerçant qui ne fait que suivre un mouvement qui le dépasse, mais tout de même…

 

Première photo : qu’est-ce que le bikepacking ? Demandons à Wikipédia :

 

« Le bikepacking est une forme de cyclotourisme minimaliste qui se distingue du cyclotourisme traditionnel par la non-utilisation de porte-bagages, remplacés par des sacoches généralement fixées par des sangles au guidon, au cadre, ou encore à la tige de selle. Pratiqué aussi bien durant des parcours de quelques jours que pour de longues expéditions en autonomie, le bikepacking se base sur le principe de voyager de manière légère avec pour but de parcourir plus facilement ou plus rapidement l'itinéraire choisi. Le bikepacking peut se pratiquer à l'aide d'un vélo spécialisé comme un vélo de route ou un vélo tout terrain s'il a lieu exclusivement sur route ou en pleine nature, mais le plus souvent c'est un vélo hybride tel un gravel, un vélo de trekking ou un vélo tout chemin qui sera utilisé pour davantage de polyvalence. »

 

« Tel un gravel, un vélo de trekking ou un vélo tout chemin » ! Hip hip, je bois du petit lait. Gravel ne signifie rien d’autre que gravier. On imagine alors un vélo dont les pneus sont plus larges et plus crantés que ceux des vélos ordinaires (mais qu’est-ce qu’un vélo ordinaire, désormais ?). Le mot trekkink signifie tout simplement randonnée. Oui, mais là, on n’est plus dans le politiquement correct : ce mot nous vient des Afrikaans pour qui il signifiait migration. Le Grand Trek renvoie à une migration effectuée entre 1834 et 1852 par les Voortrekkers – à raison de 20 km par jour – qui fuyaient la domination britannique, leur colonie du Cap, pour se diriger en chariots à bœufs vers le Transvaal et le Natal. Les Voortrekkers ne sont pas entrés dans leurs nouveaux territoires comme dans du beurre. Ils firent face à des résistances farouches de la part des Zoulous, ces derniers n’hésitant pas, quand c’était possible, à massacrer ces Blancs envahisseurs par centaines. En retour, les Zoulous furent massacrés par milliers. Le sang coula dans les rivières. Moi qui ai beaucoup marché en montagne, j’ai toujours utilisé le terme randonnée ou, plus simplement, rando.

 

Seconde photo : des vélos pour transporter les chtits’ nenfants. Cargo est un mot d’origine latine en passant par l’espagnol qui signifie cargaison. Par extension, charge, au sens propre comme au sens figuré. Et c’est vrai que les chtits’ nenfants sont des charges ! Le sens de fardeau date du XIVème siècle. Pour l’anecdote, le sens d’excitation date de 1951.

 

Les mots long tail signifient longue queue. J’atteste qu’ils connotent de la même manière en anglais qu’en français. Et après on s’étonne que des pédophiles appuient sur des pédales ! Ils coûtent de 1 000 à 5 000 euros.

Un petit coup d’aliénation cycliste…
Un petit coup d’aliénation cycliste…
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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 06:01

 

Je reprends ici un article du 9 janvier 2025 du World Soccialist Website. Il est difficile de ne pas adhérer à sa problématique.

 

Des pompiers protègent une structure alors que l'incendie d’Eaton progresse, mercredi 8 janvier 2025 à Altadena, en Californie. [AP Photo/Ethan Swope]

 

La Californie est confrontée à ce qui pourrait être le feu de forêt le plus dévastateur de son histoire, étant en proie à des incendies non maîtrisés dans tout le comté de Los Angeles. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des quartiers entiers et des pâtés de maisons complètement brûlés, alors que les pompiers n'ont même pas pu accéder à de l'eau pour éteindre les flammes, les canalisations étant à sec.

 

Malgré l'immense richesse de la région, le manque de ressources adéquates pour lutter contre les incendies et la décrépitude des infrastructures ont laissé de nombreuses communautés sans défense face aux flammes. La Californie, qui compte 186 milliardaires, soit le plus grand nombre de tous les États américains, s'est révélée incapable de protéger ses citoyens des ravages causés par les incendies de forêt alimentés par le changement climatique.

 

Des ordres d'évacuation ont été émis pour les comtés de Los Angeles, Orange, San Bernardino, Riverside, Ventura et Santa Barbara, les services d'urgence étant débordés par l'ampleur de la catastrophe. À ce jour, 100.000 personnes ont reçu l'ordre de quitter leur domicile sous la menace des flammes, et l'on estime que les pertes assurées pourraient atteindre 10 milliards de dollars ou plus.

 

Selon les derniers reportages, plus de 1000 structures, principalement des maisons, ont été détruites dans le comté de Los Angeles, et au moins cinq décès ont été confirmés. Sept incendies aucunement maîtrisés sont en cours. Plus de 11 000 hectares ont déjà été ravagés et le nombre de morts confirmés devrait augmenter de manière significative. 

 

Les habitants ont partagé des récits poignants sur les médias sociaux, décrivant des scènes de quartiers entiers consumés par les incendies. Nombre d'entre eux ont été contraints de prendre la décision déchirante de fuir leur maison alors que les braises les encerclaient, certains se retrouvant piégés dans leur véhicule. D'autres n'ont pas pu fuir face aux flammes et se sont retrouvés piégés dans leur maison. L'absence d'ordre d'évacuation précoce, malgré les avertissements des services météorologiques, a exacerbé la crise.

 

La grave pénurie de pompiers est un autre facteur clé qui contribue à la catastrophe. Les pompiers sont acheminés par avion depuis les États voisins comme le Nevada, l'Oregon et l'État de Washington, car les ressources locales ont été épuisées. Cette pénurie peut être directement attribuée aux récentes coupes budgétaires signées par la maire démocrate Karen Bass, le service d'incendie de Los Angeles ayant subi une réduction de 17,6 millions de dollars, tandis que le service de police a bénéficié d'une augmentation de 126 millions de dollars.

 

La Californie, dirigée par les démocrates, est connue pour exploiter le travail des détenus dans la lutte contre les incendies, en les payant à peine 5,80 dollars par jour et 1 dollar par heure en cas de catastrophe, soit beaucoup moins que les 28 dollars de l'heure versés à un pompier moyen. 

 

La fumée des incendies s'est répandue dans le comté le plus peuplé des États-Unis, exposant jusqu'à 10 millions de personnes aux effets de l'inhalation de particules cancérigènes. 

 

L'étincelle qui a déclenché la tempête de feu a été fournie par les vents de Santa Ana qui descendent des cols montagneux à l'intérieur des terres, apportant des rafales allant jusqu'à 160 km/h, soit l'équivalent d'un ouragan de catégorie 2. Ces mêmes vents ont propagé les braises jusqu'à un kilomètre de distance, mettant à mal les efforts déployés pour lutter contre les flammes. 

 

L'amorce a été fournie par des conditions extrêmement sèches alimentées par le changement climatique. Le comté de Los Angeles et la majeure partie de la Californie du Sud sont en situation de sécheresse, n'ayant pas enregistré de précipitations significatives depuis huit mois.

 

Les communautés directement touchées comprennent le quartier de Pacific Palisades, à l'ouest de Santa Monica, frappé par ce que les médias ont décrit comme le « pire des scénarios ». L'incendie de Palisades a consumé plus de 2000 hectares et n'était toujours pas maîtrisé mercredi matin. Les communautés d'Altadena et de Pasadena, au nord du centre-ville de Los Angeles, ont été durement touchées mardi soir par l'incendie d’Eaton. Un autre incendie majeur, Hurst, brûle juste au nord de la vallée de San Fernando à Los Angeles. 

 

Hormis les super riches, la pleine compensation des milliers de personnes qui ont été déplacées s'avérera presque impossible. Nombre d'entre eux viendront s'ajouter au nombre croissant de sans-abri, qui étaient plus de 75.000 l'année dernière dans le comté de Los Angeles. Le problème est aggravé par la décision des compagnies d'assurance, comme State Farm, l'une des plus importantes de Californie et des États-Unis, d'annuler l'été dernier des centaines de couvertures de propriétaires à Pacific Palisades, estimant qu'il s'agit d'une zone à haut risque qui n'est plus rentable en raison de l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des incendies de forêt, alimentée par le changement climatique. 

 

La catastrophe des incendies de Los Angeles est une condamnation de l'ensemble de l'ordre social et économique des États-Unis. Ce n'est que la plus récente d'une série de catastrophes provoquées par l'intersection de niveaux immenses d'inégalité sociale et de l'aggravation des effets du changement climatique, comme les inondations dévastatrices provoquées par l'ouragan Helene qui a tué plus de 100 personnes dans l'ouest de la Caroline du Nord et fait des milliers de sans-abri l'année dernière. 

 

Alors même que les flammes se propageaient à Los Angeles mardi, le président élu Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions pour la deuxième fois dans moins de deux semaines, s'est exprimé lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a promis de bloquer la construction de sources d'énergie renouvelables, concentrant son courroux sur les éoliennes. Loin de réduire l'utilisation des combustibles fossiles, l'administration Biden a supervisé un boom des forages pétroliers, approuvant plus de permis que l'administration Trump précédente. Les États-Unis ont produit plus de 4,6 milliards de barils de pétrole en 2024, un record absolu. 

 

Les démocrates, quant à eux, sont également responsables de la réduction du financement de la lutte contre les incendies et des ressources de prévention, ainsi que du sous-financement des mesures limitées de lutte contre les effets les plus extrêmes du changement climatique. Lors d'une visite dans un centre d'intervention d'urgence à Los Angeles, le président Joe Biden, de plus en plus affaibli et sénile, a lu un message banal sur l'aide fédérale censée arriver, avant d'annoncer avec enthousiasme qu'il venait de devenir arrière-grand-père.

 

Le problème du changement climatique n'est pas une question locale ou nationale, c'est une question à laquelle sont confrontés des milliards de personnes dans le monde, exposant chacun à des risques accrus de sécheresse, d'incendies, d'inondations et de famine. La lutte contre le changement climatique n'est pas non plus une question de réforme ou de rafistolage du capitalisme pour le rendre plus « vert ». Il s'agit, en fin de compte, de frapper à la racine : le système capitaliste anarchique et irrationnel. 

 

Les mesures nécessaires pour combattre et inverser ses effets, qui sont claires pour les scientifiques en première ligne depuis de nombreuses décennies, ne peuvent être mises en œuvre que par un mouvement international de la classe ouvrière qui peut prendre en main les leviers de la production économique pour mettre fin aux inégalités sociales et assurer la sécurité de la population mondiale sans se soucier des intérêts de profit.

Les incendies de Los Angeles : un crime historique du capitalisme (par Niles Niemuth)
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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 06:01

Marché d'Auch. Une prise de bec entre une de mes proches et Jean-René Cazeneuve qui, me dit-elle, porte une moustache à la d'Artagnan (normal dans le Gers).

 

Elle déballe tout ce qu'elle a sur le coeur : les milliards donnés aux entreprises, les salaires qui ne suivent pas l'inflation, l'université qui a cessé d'être une priorité pour une majorité qui se dit de gauche.

 

Jean-René tente d'argumenter. Il ne sait pas qu'il a en face de lui une redoutable débatteuse, la reine de la rhétorique à Auch. De guerre lasse, il lui dit :

 

"Si vous n'êtes pas contente, la prochaine fois votez RN".

 

Réponse de la débatteuse : " vous m'insultez".

 

Les macronistes en sont là.

 

PS : il y a deux ans j'avais consacré un billet à la fille de Jean-René, une vraie femme de gauche, forcément : http://bernard-gensane.over-blog.com/.../connaissez-vous...

Prise de bec entre un député et une de ses électrices
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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 06:01

 

Il y a quelques jours, je déjeune chez une vieille amie de Toulouse. Comme tous les midi, cette amie téléphone à l'EHPAD pour prendre des nouvelles des sa tante âgée de 96 ans.

 

Elle tombe sur une employée qui se noie dans un verre d’eau :

 

- Vous m’appelez pour qui, demande-telle ?

 

- Pour Madame Verdi.

 

D’origine italienne mais sans rapport avec le compositeur.

 

 

« Elle est morte hier soir ».

 

- Quoi ? s’exclame mon amie. Je suis passée la voir hier après-midi et tout allait bien.

 

- Je crois bien qu’elle est morte, insiste l’employée.

 

- Vous croyez ou vous êtes certaine ?

 

- Je vais vérifier.

 

Une minute d’attente insoutenable (et puis le repas refroidit).

 

- En fait, c’est une madame Verdier qui est morte. Je suis désolée.

 

- Vous pouvez l’être, dit mon amie en raccrochant rageusement.

 

Une employée d'EHPAD dure la feuille

LE SAVIEZ-VOUS ? LA BELGIQUE ET LA NORVÈGE ONT MIS UN TERME À L'OUVERTURE À LA CONCURRENCE DU FERROVIÈRE !

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17 décembre 2024 2 17 /12 /décembre /2024 06:01
 
Le 7 novembre 2024, je racontai dans ce blog comment j'avais été fauché par un trottinettiste couard alors que je marchais tranquillement sur un trottoir de ma rue, ce qui m'avait occasionné une double fracture à l'épaule et un hématome comme je n'en avais jamais imaginé.
Un conseiller municipal m'a fait parvenir la réponse encourageante suivante. Je note cela dit, que j'aurai certainement à m'exprimer sur les travaux de la rue Garibaldi qui vont durer encore plus d'un an. La rue est devenue un enfer pour les automobilistes, ce qui n'était pas du tout le cas avant le commencement des travaux.
 
Veuillez m’excuser pour cette réponse un peu tardive à votre témoignage. Au nom de l’équipe municipale du 7e arrondissement je tiens a vous exprimer nos vœux de prompt rétablissement suite à cet accident intolérable. Avez vous pu porter plainte suite à cela ?
Malgré tous nos efforts pour aménager des espaces sécurisés pour chaque type de déplacements, certaines personnes se comportent mal et nous le déplorons avec force. La priorité est bien de sanctuariser les trottoirs pour les piétons et c’est ce que nous faisons actuellement avec la phase 3 du projet Garibaldi en aménageant des espaces piétons plus larges et plus agréables, ainsi qu’une piste cyclable pour bien séparer les flux et réduire les conflits et les accidents. Cette période de travaux n’est certes pas facile mais tout sera bien plus agréable et sûre une fois le chantier terminé à la fin de l’année 2025.
Nous demandons bien sûr en parallèle à notre police municipale de mener des actions de sensibilisation et de répression envers les personnes inciviques et dangereuses, qu’elles soient automobilistes, cyclistes ou à trottinette. La police ne peut malheureusement pas être partout mais c’est l’ensemble de ces actions combinées qui permettront d’aller vers une ville plus sûre pour toutes et tous.
Je vous souhaite une bonne fin d’année, en espérant que vous puissiez vous remettre rapidement de vos blessures.
Trottinettiste fuyant (suite)
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14 décembre 2024 6 14 /12 /décembre /2024 06:01

Je reprends ici de larges extraits d’un article de Bernd Reihnardt publié dans le World Socialist Website

 

 

Le nouveau documentaire Riefenstahl du réalisateur Andres Veiel retrace la carrière de la cinéaste de propagande nazie Leni Riefenstahl (1902-2003). Sorti fin octobre en Allemagne, le film de Veiel a attiré un nombre de spectateurs exceptionnellement élevé pour un documentaire.

 

Veiel est le premier cinéaste à pouvoir s'appuyer sur les documents de la vaste succession de Riefenstahl, qui contient des documents, des lettres, des conversations enregistrées et des conversations téléphoniques, ainsi que des masses de photos. Le matériel cinématographique provient en partie du documentaire de Ray Müller de 1993, Die Macht der Bilder : Leni Riefenstahl (littéralement « Le pouvoir des images », mais dont le titre en anglais est The Wonderful, Horrible Life of Leni Riefenstahl), le premier long métrage consacré à Riefenstahl. Réalisé en grande partie sous sa direction, le film de Müller s'abstient d'une position ouvertement critique.

 

Riefenstahl voulait que la postérité se souvienne d'elle comme d'une artiste apolitique attachée à l'idéal esthétique de la beauté. Des documents récemment découverts confirment cependant qu'elle fut une nazie convaincue pendant la Seconde Guerre mondiale et qu'elle le resta après. En 1965, par exemple, une note dans son agenda rappelait à cette femme de 62 ans de voter pour le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD), parti d'extrême droite issu du nazisme, lors des élections législatives.

 

Au début du film, on voit Riefenstahl affirmer que ses idées esthétiques sont exemptes d’idéologie. Pour elle, l’art est le contraire de la politique, insiste-t-elle. Son sens de la beauté venait de son moi le plus profond. Dans son film, Veiel montre qu’il n’est pas possible de séparer ce « moi intérieur » des réalités sociales plus vastes.

 

L'idéal de Riefenstahl, celui d'une personne pleine de force, soi-disant idéaliste, prête et capable de faire des sacrifices extraordinaires, était compatible avec l'idéologie nazie ou ses prétentions. C'est ce que remarquait déjà le célèbre scénariste Carl Mayer (Le Cabinet du docteur Caligari, Lever de soleil et autres) dans les années 1920, lorsqu'il la vit jouer dans un film dit « de montagne » où on la voit escalader des rochers pieds nus et se laisser ensevelir sous des avalanches, comme le raconte Riefenstahl elle-même.

 

Elle cite le film Das blaue Licht 1932 (La Lumière bleue), qu'elle a co-réalisé avec le critique et écrivain hongrois Béla Balázs et co-écrit avec Mayer et Balázs (tous deux juifs), comme étant la clé de sa vie et de son œuvre. Elle y joue le rôle principal d'une belle enfant de la nature qui puise sa force dans une lumière bleue de conte de fées dans les montagnes pour supporter sa vie difficile. Elle meurt lorsque la lumière s'éteint un jour. Ce film incarne la perte de ses propres idéaux face au nazisme, affirme Riefenstahl.

 

À la fin de la République de Weimar et à la prise du pouvoir par les nazis en 1933, elle est sous le charme d’Hitler. Elle souligne que le congrès du parti nazi de 1934 a été consacré à la « paix et au travail », et non à l’antisémitisme. Le monde entier était enthousiaste à l’égard d’Hitler, affirme-t-elle. Veiel la contredit avec des extraits de son propre film sur le congrès du parti nazi, Le Triomphe de la volonté, qui montrent clairement qu’en fait, « la paix » signifie « la victoire » fondée sur le racisme et le nationalisme.

 

Veiel explore également « l’être le plus intime » de Riefenstahl. Qu’est-ce qui l’avait marquée très tôt ? Son esprit de contradiction est frappant, parfois même très vite déchaîné. Lorsqu’elle se sent mise sous pression par Müller pendant le tournage de son documentaire, elle crie : «Je ne me laisserai pas violer. » Veiel dépeint une vie marquée très tôt par la violence et l’humiliation. Son enfance est marquée par le climat social qui prévalait avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. La jeune danseuse a ensuite pleinement vécu la misère sociale des années 1920.

 

L’ancien pilote de chasse Ernst Udet décrit son cercle d’amis comme des soldats sans drapeau, qu’Hitler leur a ensuite rendu. Riefenstahl faisait partie de ce groupe et partageait leurs sentiments. Dans une scène du Triomphe de la volonté, Hitler fait appel à la volonté de la jeunesse allemande de supporter les épreuves sans succomber, tout cela pour le grand objectif de la « libération nationale ».

 

Cela nécessite des corps forts et en bonne santé. Dans Olympia, Riefenstahl était fascinée par l'athlète américain Jesse Owens, qui se déplaçait comme un « chat sauvage ». Au cinéma, elle a mis en scène la lutte des marathoniens contre l'épuisement et a stylisé la compétition de plongeon en faisant un vol d'oiseaux en apesanteur. Qu'y a-t-il de fasciste là-dedans, se demande-t-elle ? Lors d'un talk-show télévisé en 1976, elle explique sans détour qu'elle ne pouvait pas faire un film sur les personnes handicapées pour des raisons esthétiques.

 

Veiel ne spécule pas sur les intentions de la réalisatrice, mais montre à quel point les idées de la cinéaste sur la beauté et la santé correspondent à celles d'Hitler dans Mein Kampf. Riefenstahl considère Olympia comme le sommet de son œuvre. Elle écrit avec enthousiasme à Hitler pour lui parler du succès de la tournée internationale de la première, qui a duré plusieurs semaines. Il lui a envoyé des roses en Italie à l'occasion de son anniversaire, alors que son film était présenté à la Biennale de Venise et avait remporté un prix.

 

À cette époque, Riefenstahl était manifestement au sommet de sa gloire, y compris en termes de relations avec les dirigeants nazis. Après la guerre, elle a souligné à plusieurs reprises ses mauvaises relations avec Goebbels, mais dans une interview non publiée avec Müller, elle parle de ce processus comme d'une série de « liaisons ». Parmi ses amis figure l'architecte en chef d'Hitler, qui deviendra plus tard ministre de l'Armement et de la Production de guerre, Albert Speer. Il lui ressemble sur le plan artistique, dit Riefenstahl : idéaliste et intransigeant.

 

La guerre est une césure brutale. Riefenstahl, désormais correspondante de guerre, a du mal à trouver de belles images. En 1939, elle assiste à l’exécution de Juifs à Końskie, en Pologne. La photo montrant son visage horrifié est bien connue. Une lettre révélatrice retrouvée dans ses papiers a été écrite par un témoin oculaire en 1952, qui dit que la vue de Juifs gardés par des soldats alors qu’ils creusaient une fosse avait dérangé Riefenstahl. Elle avait crié qu’il fallait qu’ils sortent du champ de la caméra, mais ses mots avaient été compris comme « Débarrassez-vous des Juifs ». Son intervention avait provoqué la panique, la fuite et des coups de feu.

 

Leni Riefenstahl : créatrice, nazie, ou créatrice nazie ?

Elle se plaint ensuite auprès du commandement militaire. Selon un témoin, elle s'oppose avant tout à ce qu’on la fasse travailler dans des conditions aussi chaotiques. Elle se dégage ensuite de l’obligation à travailler sur des films en Pologne. Le déroulement de la guerre entrave également son prochain projet de film, le long métrage Tiefland, basé sur des motifs de l'opéra du même nom d'Eugen d'Albert, l'un des opéras préférés d'Hitler. Le film n’eut sa première qu’en 1954 et fut un échec.

 

Après la guerre, Riefenstahl fut confrontée à plusieurs reprises à son rôle au sein du Troisième Reich, mais elle réussit à gagner des dizaines de procès en diffamation. Elle nia avoir conclu un quelconque accord avec les nazis, et les autorités eurent du mal, voire ne firent aucun effort sérieux pour prouver sa culpabilité pour les crimes commis par le régime hitlérien.

 

Riefenstahl n’est alors considérée que comme une simple sympathisante. Elle a cependant été obligée de revenir sur le mensonge selon lequel elle avait rencontré en bonne santé après la guerre les travailleurs forcés Sinti et Roms qu'elle utilisait comme figurants pour Tiefland. En fait, une grande partie d'entre eux, dont plusieurs enfants, ont été assassinés plus tard à Auschwitz.

 

Plus tard dans le film, Riefenstahl nie l'Holocauste lors d'un autre appel téléphonique et remet en question l'existence des chambres à gaz. Après les agressions racistes contre les travailleurs étrangers à Rostock en 1992, elle répond qu'il n'y a jamais eu de telles agressions contre des femmes et des enfants innocents sous le Troisième Reich. Elle exprime sa méfiance générale envers tous ceux qui ont été persécutés par le régime nazi.

 

Comme à l'époque nazie, elle saisit sans aucun scrupule toutes les occasions qui se présentent pour travailler dans le cinéma et rester sous les feux des projecteurs. Elle accepte le soutien des entreprises en échange de publicité et leur fournit les photos appropriées. Elle discute au téléphone avec Speer de tarifs exorbitants pour des interviews et pose des conditions pour les invitations à la télévision : surtout, il ne devait pas être question de parler de l'Holocauste.

 

L'émission talk-show de 1976 Je später der Abend (Plus il est tard le soir) est significative. Riefenstahl s’y plaint de la prétendue chasse aux sorcières dont elle fait l'objet, affirme son innocence et explique une fois de plus que la population allemande a pleinement soutenu Hitler.

 

Elfriede Kretschmar, une ancienne ouvrière d'usine de Hambourg, a également participé à l'émission. Elle réfute les affirmations de Riefenstahl. Selon elle, tous ceux qui vivaient dans une grande ville savaient ce qu'était Hitler et ce qu'était un camp de concentration. Kretschmar souligne que les ouvriers de Hambourg ont connu très tôt l'existence des camps, car beaucoup d'entre eux avaient eux-mêmes vécu leur brutalité en tant que prisonniers.

 

Les événements actuels confirment une fois de plus que les élites au pouvoir ont recours au fascisme, avant tout pour réprimer la classe ouvrière. Le président argentin d’extrême droite Javier Milei, récemment accueilli chaleureusement par le chancelier social-démocrate allemand Olaf Scholz, criminalise par exemple les manifestations sociales et interdit les grèves. Dans le film de propagande fasciste de Riefenstahl Le Triomphe de la volonté, les travailleurs ne sont plus montrés comme des traîtres à la nation faisant grève contre l’économie nationale mais ils forment docilement les rangs pour servir, comme « race nationale » et comme il « sied à l’espèce », les intérêts allemands.

 

Le nouveau film de Veiel révèle les parallèles dangereux entre le présent et les années précédant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la dictature d'Hitler jouissait de la sympathie de la classe dirigeante internationale.

 

Lors d'un débat public à Berlin, suite à la projection de son film, Veiel a souligné l’actualité de celui-ci. Les images de Riefenstahl étaient désormais passées de la culture populaire à la sphère politique. Il y avait à nouveau des images de « soldats bien dressés ». Aux États-Unis, l'agitation de Donald Trump contre les immigrés, qui selon lui contaminent le sang américain, faisait clairement écho à l'incitation raciste du nazisme présentée dans Le Triomphe de la volonté.

 

 

PS : Riefenstahl signifie quelque chose comme “ ont appelé de l’acier ”.

 

PPS : Leni fut l’amie de Mick Jagger, après avoir été celle d'Hitler.

Leni Riefenstahl : créatrice, nazie, ou créatrice nazie ?
Leni Riefenstahl : créatrice, nazie, ou créatrice nazie ?
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10 décembre 2024 2 10 /12 /décembre /2024 06:01

Comme “ genre ”, “ du coup ” fait partie de ces nouvelles expressions utilisées 500 fois par jour par nos nouvelles générations. Un tic de langage qui sert à meubler, à se donner une, ou deux, secondes de réflexion.

 

Heureusement, le Robert nous aide à ne pas appauvrir désespérément notre langue de tous les jours.

 

1. alors

Nous tenons peut-être l’adverbe qui se substitue le mieux à du coup ! Alors peut être employé pour introduire une conséquence : « Le musée était fermé, alors je n’ai pas visité l’exposition. » Dans une conversation, il indique également que le locuteur reprend le fil de son discours pour demander une précision, là où du coup aurait tendance à pointer le bout de son nez : « Et alors, vous faites quoi pour les vacances ? » Mais alors, veillez à ne pas remplacer un tic de langage… par un autre tic de langage !

 

 

2. corollairement

Corollairement n’est pas le mot le plus facile à placer dans une conversation, pourtant il devrait faire le bonheur des matheux ! En effet, cet adverbe vient du nom corollaire qui désigne, dans un raisonnement, une proposition dérivant d’une autre de manière évidente et immédiate. Corollairement a pour équivalent sémantique « en conséquence logique » et on le rencontre principalement dans des textes scientifiques ou à visée didactique. Cela n’a pas empêché Hervé Bazin de l’employer très joliment dans la description de l’un des personnages du roman Vipère au poing : « péniblement studieux, froid, tenace, personnel, corollairement hypocrite ». Et si vous essayiez à votre tour ?

 

 

3. subséquemment

L’étymologie de subséquemment remonte au verbe latin subsequi qui signifie « suivre de près ». Cet adverbe exprime donc une idée d’enchaînement et de conséquence avec le sens de « après cela » ou « en conséquence de quoi ». Tombé en désuétude, le mot n’est employé que par plaisanterie ou par parodie de la langue administrative ou juridique. « Mon dossier a été égaré, subséquemment il ne sera pas traité dans les meilleurs délais » sera donc plus pertinent que « L’autoroute est fermée, subséquemment on prend la nationale » ! C’est grâce à Jacques Brel qu’en 1962 j’ai découvert ce merveilleux adverbe dans sa chanson “Caporal Casse-Pompon ”.

 

 

4. ipso facto

« De ce fait » (ou « par le fait même ») est aussi la traduction littérale de la locution latine ipso facto. On la retrouve notamment dans la formule ipso facto et manu militari (« par le fait et avec tous les moyens nécessaires »), utilisée dans le jargon juridique pour signifier le recours à la force publique. Ipso facto exprime un lien de conséquence directe et immédiate, voire automatique, entre deux actions, deux évènements. Les latinistes en proie à la nostalgie pourront toujours parodier Jules César en disant : « Je vois que tu n’as pas touché ton dessert, ipso facto je vais le manger ! »

 

 

5. de ce fait

La locution de ce fait peut être paraphrasée par « à cause de ce qui précède » ou « par suite de ce qui précède » : « Les émissions de gaz à effet de serre enveloppent la Terre, de ce fait elles retiennent la chaleur du soleil ». On vous l’accorde, il est rare d’entendre de ce fait dans un échange banal et décontracté à l’oral : « La piscine est fermée, de ce fait on va au hammam. » Mais au fond, pourquoi se priver lorsque le français nous offre autant de synonymes ?

 

 

6. partant

Il serait facile de s’y méprendre mais partant ne tire pas son origine du verbe partir ! Cette conjonction, qui exprime la conséquence, est composée de la préposition par et de l’adverbe tant. Elle relève du domaine littéraire et figure notamment dans l’un des plus beaux vers de la poésie française : « Plus d’amour, partant plus de joie », écrivait La Fontaine dans Les Animaux malades de la peste. « Plus d’amour, du coup plus de joie » tombe un peu à plat en comparaison, non ? Et comme ce mot se prête délicieusement à la parodie, n’hésitez pas à le glisser à table : « Je n’ai plus de ketchup. Partant, tu veux de la mayonnaise ? »

 

 

7. ainsi

Utilisé pour signifier « de cette façon » (« Vous avez tort d’agir ainsi »), ainsi peut aussi servir à introduire une conclusion : « Plonge dans l’étonnement et la stupéfaction sans limites, ainsi tu peux être sans limites, ainsi tu peux être infiniment » (Ionesco, Le roi se meurt). Vous l’aurez compris, ainsi servira aux plus romantiques d’entre nous à saupoudrer de poésie mélancolique les conversations du quotidien les plus banales. Demandez à votre collègue « Ainsi, tu changes de job ? » : vous pouvez ainsi être sûr que vous aurez toute son attention !

 

 

8. ergo

Figurez-vous que ce mot latin, que l’on peut traduire par « donc » ou « par conséquent », est employé en français de façon littéraire ou par plaisanterie. On le trouve notamment chez Alfred de Vigny dans le roman Cinq-Mars : « Ergo, il est indifférent d’en tuer mille ou d’en tuer un. » Si vous ne craignez pas d’être accusé de pédantisme, rien ne vous empêche de placer ergo dans votre prochaine conversation : « Il y a trop de vent en terrasse. Ergo, on déjeune à l’intérieur ? » Avec un peu de chance, votre interlocuteur vous répondra « T’as dit quoi, du coup ? » Victoire par KO linguistique !

 

 

9. donc

Qui imaginerait le philosophe René Descartes écrire « Je pense, du coup je suis » ? Le mot doncqui amène la conséquence de ce qui précède, est peut-être l’un des synonymes qui vous tirera le plus souvent d’affaire face aux pourfendeurs les plus farouches de du coup. Il peut être utilisé dans un grand nombre de situations, par exemple : « Elle étudie sans relâche, elle devrait donc réussir ses examens sans difficulté. » Dans cette phrase, donc peut remplacer la locution du coup, qui, elle, serait plutôt placée au début de la deuxième proposition. Donc sert aussi de transition pour revenir à un sujet après une digression ou une interruption : « Je disais donc que… ». Parfait pour tirer son épingle du jeu pendant une discussion animée.

 

 

10. en conséquence / par conséquent

Si vous voulez briller auprès de votre entourage ou clouer le bec à vos détracteurs, en conséquence et par conséquent constitueront des synonymes de choix ! Ces deux locutions appartiennent plutôt à la langue soutenue, tout comme leurs variantes conséquemment et par voie de conséquence, et viendront notamment conclure de façon magistrale vos écrits les plus formels. Attention, toutefois, à ne pas en abuser en les mettant à toutes les sauces, sous peine de paraître un peu guindé. Par exemple, une phrase comme « je n’ai plus d’essence, par conséquent je dois m’arrêter à la station-service » risquerait de faire hausser quelques sourcils.

 

 

Du coup…
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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 06:11
 
Source BFM-TV
Transmis par Sylvain Candelon
 
Les Etats-Unis en ébullition après l'assassinat de Brian Thompson, patron d'une importante compagnie d'assurance santé.
Depuis l'assassinat du dirigeant de UnitedHealthcare, mercredi 4 décembre, les médias américains suivent de près la traque du tueur présumé, tandis que les internautes s'indignent des pratiques abusives des assurances.
Deux nouvelles photos du suspect ont été diffusées par la police new-yorkaise jeudi 5 décembre et continuent d'alimenter l'ébullition médiatique autour de l'assassinat de Brian Thompson, la veille en plaine rue. Sur l'une de ces images de vidéosurveillance, on distingue un individu encapuchonné, son cache-nez baissé révélant un large sourire.
L'homme est soupçonné d'avoir abattu Brian Thompson, dirigeant de la société d'assurance UnitedHealthcare, en plein New York, au petit matin du mercredi 4 décembre. D'après la police, le tueur présumé attendait la victime devant l'hôtel où devait se tenir une conférence d'investisseurs de UnitedHealth Group, à laquelle le dirigeant de la branche santé était convié.
Depuis, la police traque le tireur présumé et affirme que cet assassinat était "prémédité" et "ciblé". Des équipes cynophiles et des drones passent au peigne fin Central Park, où le suspect se serait enfui. Des avis de recherche ont même été placardés dans les rues new-yorkaises, promettant une récompense de 10 000 dollars à toute personne qui aurait des informations.
Cette chasse à l'homme digne d'une série noire passionne les médias américains et fait toujours la une de nombreux sites d'actualité, deux jours après le drame. Les chaînes d'information en continu diffusent en boucle les photos et vidéos du suspect, et se raccrochent à la moindre nouveauté révélée par les enquêteurs.
Selon le New York Times, les policiers ont par ailleurs retrouvé des douilles sur les lieux du crime, sur lesquelles étaient inscrits les mots delay (retarder), deny (refuser), defend (contester). Ces détails pourraient faire écho à des pratiques controversées du monde de l'assurance pour rejeter des remboursements, mais la police n'a pas confirmé ces hypothèses.
La femme du défunt, Paulette Thompson, s'est également exprimée sur NBC News, affirmant que depuis quelque temps, son mari était la cible de "menaces". "Que sais-je, pour une mauvaise couverture [santé] ?", s'est-elle interrogée, alors que le mobile de cet assassinat demeure inconnu.
Loin de choquer l'opinion publique, cette affaire éveille plutôt la colère de nombreux Américains, qui dénoncent les systèmes des assurances de santé. Sur les réseaux, plus particulièrement sur X, les commentaires sarcastiques se multiplient à propos de l'assassinat et certains en viennent à défendre celui qu'on appelle le "CEO shooter", ou "tueur de PDG".
Après la mort de Brian Thompson, le Network Contagion Research Institute, un centre de recherche spécialisé sur les questions numériques, a recensé "un bond de publications très engagées à travers les réseaux sociaux glorifiant l'évènement, certaines appelant même à des actes de violence supplémentaires, suscitant des dizaines de millions de vues". La police de Maple Grove, une ville du Minnesota, assure par ailleurs avoir reçu deux fausses alertes à la bombe sur des propriétés de Brian Thompson.
Sur Facebook, United Health Group, maison mère de UnitedHealthcare, a même limité la possibilité de faire des commentaires sous sa publication de condoléances. Sur les plus de 70 000 réactions à ce post, 64 000 étaient des émojis "rire". Des réactions cyniques qui symbolisent une colère profonde dans la population à l'égard des assurances santé, secteur lucratif aux Etats-Unis.
En l'absence d'arrestation, les spéculations vont bon train sur le fait que le tireur aurait cherché à se venger d'un refus de prise en charge de frais médicaux par l'assureur. Car depuis quelques mois, UnitedHealthcare est accusée de refuser abusivement des couvertures santé : un tiers des demandes ne sont pas acceptées. La plus grosse compagnie d'assurances des Etats-Unis serait aussi celle qui indemnise le moins les patients, selon un rapport du Sénat américain datant d'octobre 2024.
La Sécu au pays des cow-boys

PS QUI N'A RIEN À VOIR :

 

La Bussière : Gilbert Bécaud remis en lumière sur France 3 ce dimanche 8 décembre.

 

Pour l’émission « Nos maisons enchantées », Bénabar, Gauvain Sers, André Manoukian et Anne Sila ont repris les plus grands tubes de Monsieur 100.000 volts au cœur de sa grande propriété à La Bussière.

 

Musicien, auteur, compositeur et animateur TV, Yvan Cujious a entamé pour France 3 une série d’émissions, Nos maisons enchantées, consacrées aux lieux où ont vécu des artistes disparus, avec une reprise de leur répertoire par d’autres chanteurs.

La Sécu au pays des cow-boys
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7 décembre 2024 6 07 /12 /décembre /2024 05:01

Je reprends ici un texte de Rodolphe Bacquet publié sur son site “ La lettre alternatif bien-être ”.

 

Chers amis,

 

Un cycliste de 27 ans est percuté par un Sport Utility Vehicule (SUV) en infraction.

Le jeune homme avait protesté auprès du conducteur du véhicule, ce dernier lui ayant rouulé roulé sur le pied ; le SUV a alors redémarré et lui est passé sur le corps.

 

Le cycliste est mort sur le coup. Le conducteur du SUV a été mis en examen pour micide homicide volontaire.

 

Les journaux sont (ce n’est pas nouveau) truffés de faits divers atroces : enlèvements, viols, meurtres liés à la drogue, drames conjugaux… Pourquoi écrire sur celui-ci plutôt que sur un autre ?

 

 

Le « me-too » du vélo

 

Peut-être, d’une part, parce que cette mort extrêmement choquante fait écho à l’expérience qu’une amie, elle-même cycliste et ancienne Parisienne, a vécu et m’a raconté il y a trois mois : elle était à vélo avec sa petite fille d’un an, quand une automobiliste a volontairement accéléré dans sa direction en proférant « il y en a marre des cyclistes ! »

Mon amie, qui a réagi à temps et avec sang-froid, a évité de justesse le drame.

 

Cela ne se produisait pas à Paris, mais dans une petite ville de Normandie.

 

L’émotion n’est pas toujours une raison suffisante pour prendre la plume ; elle peut même être, sur le moment, mauvaise conseillère.

 

Mais une autre raison est que, depuis la mort de ce cycliste parisien, des centaines de témoignages ont fleuri sur les réseaux sociaux, racontant la mort frôlée de près à vélo, l’agressivité de certains automobilistes envers les cyclistes, générant un vrai « me-too » des cyclistes (en référence à la vague de dénonciations d’agressions et de tentatives d’agressions sexuelles de 2017[2]).

 

Une agressivité parfaitement assumée, exprimée d’ailleurs sur des posts de quidams exhumés de X, et prenant une dimension encore plus glaçante aujourd’hui :

 

La raison pour laquelle j’ai décidé en fin de compte de vous écrire à ce sujet aujourd’hui, c’est qu’il me semble malheureusement que cette agressivité, débouchant sur de tragiques faits divers, est l’épiphénomène d’une « mutation » plus profonde de notre société, qui touche également à la santé.

 

Et, bizarrement, c’est la vente du Doliprane par Sanofi à un fonds d’investissement américain, qui l’a mise en lumière à mes yeux. Vous allez comprendre.

 

 

Les voitures ont changé, pas les rues

 

Lorsque j’étais petit, il m’arrivait de regarder des séries télé américaines des années 1970, telles que Sheriff fais-moi peur ou Starsky et Hutch.

 

Ces feuilletons-télé étaient pour moi d’un exotisme fou car les personnages se déplaçaient dans des voitures gigantesques, bien loin des Peugeot et des Renault de modeste format que je voyais lorsque je sortais de chez moi.

 

La plus grande voiture, à l’époque, c’était la BX break !

 

Et elle n’avait pas l’envergure des grosses cylindrées américaines. Comparées aux « américaines », telles qu’on les appelait justement, les automobiles circulant en France passaient pour des miniatures.

 

Et pour cause : elles étaient plus adaptées à la France, avec ses rues étroites, ses petits chemins de campagne, qui avaient peu à voir avec les grands espaces américains les larges avenues des grandes villes des États-Unis.

 

Les choses ont commencé à changer il y a quelques années, lorsque nous avons vu, sur nos routes et dans nos rues, se multiplier les fameux SUV, ces gros véhicules parfaits pour rouler sur la Route 66 mais totalement inadaptés pour se faufiler dans le dédale des rues citadines de France.

 

C’est comme si, chaussant du 36, vous vous entêtiez à acheter des chaussures de pointure 45, et persistiez à marcher avec parce que ça vous fait vous sentir plus important.

 

Le SUV est un véhicule outrageusement démesuré, par sa taille comme par son poids, et dont très peu de personnes dans notre pays ont besoin (le concept de « besoin », pour la voiture, étant lui-même sujet à caution !).

 

Ce type de voiture est souvent vilipendé pour son impact environnemental, son apparence imposante et le danger qu’il peut représenter pour les autres véhicules, plus légers… sans parler des piétons et des vélos, comme l’illustre le drame du 14 octobre.

 

Mais le véhicule en soi n’est pas meurtrier. Comme pour tout instrument, tout outil, c’est l’usage qu’on en fait qui pose problème. Vous pouvez tout aussi bien tuer quelqu’un au volant d’une Fiat Panda que d’un SUV.

 

Même si je conviens que vous ferez probablement plus de dommages avec le second qu’avec la première.

 

Non, la multiplication invraisemblable des SUV en circulation en France et en Europe, ces dernières années, incarne un changement de culture : la suprématie de l’individualisme à l’américaine, et une manière de surconsommation inadaptée.

 

En France, l’automobile symbolisait autrefois l’élégance (laDS !) et l’efficacité.

 

Désormais, à l’instar des routes américaines, elle devient synonyme d’égoïsme, d’agressivité, voire de violence urbaine.

 

 

Le SUV est à la circulation ce que le fast food est à la gastronomie

 

Depuis quelques années, biberonnés aux films hollywoodiens et aux séries Netflix, nous assistons à une transformation radicale de nos modes de vie sur le modèle des États-Unis. Cette transformation n’est certes pas nouvelle ; elle a commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale avec l’importation des chewing-gums et s’est poursuivie avec l’adoption progressive, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, de mœurs et traditions culturelles typiquement américaines – Halloween, le rap, l’omniprésence du Coca-Cola sur nos tables à manger, etc.

 

Mais elle s’est, depuis le début de ce siècle, accélérée.

 

D’abord, entendons-nous : je ne critique pas la culture nord-américaine en soi. J’en apprécie l’esprit pionnier, créatif et avant-gardiste ; le goût de la liberté.

 

Malheureusement, ce ne sont pas nécessairement ces aspects-là qui s’importent le mieux chez nous : l’individualisme poussé et agressif, qui détricote la culture de la solidarité, promeut le culte de la réussite personnelle et engendre un sentiment d’isolement croissant, rencontre plus d’écho.

 

C’est cette culture montante du « moi d’abord, les autres je m’en fous » que le succès commercial des SUV en France illustre.

 

L’usage du SUV dans des endroits dépourvus de route carrossable et/ou peu accessibles peut se défendre.

 

C’est évidemment sa généralisation, déconnectée de tout besoin, qui est problématique dans un contexte citadin, où il incarne une certaine « loi du plus fort », en transformant l’espace public en Far-West, écartant ou, de façon tragique, écrasant tout ce qui se dresse sur son chemin.

 

Ce n’est pas tout.

 

L’Amérique est le parangon de la société de consommation, avec une tendance à l’excès dans la consommation matérielle et la valorisation de la possession comme signe de réussite sociale.

 

Le modèle américain des grands centres commerciaux a influencé la France, où des zones commerciales de grande ampleur avec une grande variété de boutiques et de loisirs intégrés (restaurants, cinémas, etc.) ont peu à peu vidé nos centres-villes avec l’ambition affichée de faciliter la consommation rapide.

 

De même que le Black Friday, une tradition commerciale américaine basée sur les soldes massives et la consommation de masse, s’est implantée en France et attire désormais un nombre croissant de consommateurs.

 

Une fois encore, le SUV est une bonne illustration du progrès de cet état d’esprit.

 

Mais il arrive en bout de chaîne.

 

Car cette américanisation, c’est aussi l’importation des maladies de civilisation qui y sont associées.

 

 

Maladies made in USA

 

Sans doute êtes-vous tombé sur cette guéguerre entre les deux candidats à l’imminente élection présidentielle aux États-Unis, Donald Trump servant des frites chez McDonald’s parce que Kamala Harris disait y avoir travaillé plus jeune.

 

Cela peut paraître ridicule vu d’ici. Mais, aux États-Unis, McDonald’s n’est pas seulement une chaîne de restaurants : c’est une fierté nationale.

 

Et prétendre y avoir travaillé est un haut fait.

 

Une fierté qui coûte extrêmement cher à la santé des Américains, et que ces derniers ont pourtant importée chez nous, à grands renforts de savoir-faire marketing.

 

Or ce modèle de consommation, encouragé par des géants comme McDonald’s, Coca-Cola, Burger King et autres fleurons de la « gastronomie » américaine, a directement contribué à l’épidémie d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires que nous observons aujourd’hui en France.

 

L’invasion de ces chaînes de restauration rapide ne pose donc pas qu’un problème économique : ce modèle de consommation rapide et la popularité croissante de la junk food ont influencé les habitudes alimentaires françaises, traditionnellement axées sur des repas plus longs, plus structurés et plus équilibrés.

 

Nous avons accepté ce mode de vie – 1 fast food pour 1300 habitants aujourd’hui en France ! – sans même nous rendre compte des effets dévastateurs sur nos corps et sur notre système de santé.

 

Plus d’un repas sur deux hors du domicile est pris dans un fast food en France ! A tel point que la France, qui n’est pas le pays le plus peuplé du monde… constitue le 4ème marché mondial de la seule chaîne McDonald’s !

 

Nos enfants et nos petits-enfants mangent de plus en plus comme des Américains, et leur santé en paie le prix, avec notamment une épidémie de diabète de type 2 chez les plus jeunes, alors que cette maladie était autrefois « réservée » aux plus de 50 ans.

Cette américanisation a donc, peu à peu mais inexorablement, influencé nos maux.

Physiques, mais aussi, comme nous l’avons vu, psychiques.

 

Mais, peut-être plus grave, elle influence désormais également le soin.

 

 

L’américanisation de la santé

 

Je me souviens de Sicko, un film documentaire du cinéaste américain Michael Moore, dans lequel il s’extasiait de l’efficacité du système de santé français, comparé au système de santé américain.

 

Je ne crois pas que Michael Moore tiendrait le même discours aujourd’hui.

 

Car non seulement le système de santé américain ne s’est pas rapproché du système français… mais c’est exactement l’inverse qui s’est produit !

 

Depuis plusieurs années, j’observe le démantèlement systématique de l’hôpital public français, au profit d’intérêt privés.

 

Je suis témoin de la saturation constante des services d’urgence, où l’on vous renvoie d’un hôpital à l’autre en vous disant « il n’y a plus de place ici, vous allez attendre trop longtemps ».

 

J’assiste au déclassement de nos médecins de famille, sacrifiés sur l’autel d’intérêts industriels de plus en plus prédateurs.

 

Je mesure l’intolérance croissante, puis à présent l’offensive en bonne et due forme, menée contre les médecines douces, complémentaires et alternatives qui jusqu’ici palliaient ces imperfections de notre système de santé.

 

Le soin, aujourd’hui en France, n’est plus une affaire de solidarité ni de serment d’Hippocrate : c’est un secteur économique dans lequel prendre des parts de marché.

 

Ces deux dimensions ont toujours existé, du moins au XXème siècle ; mais, depuis peu, la dimension purement commerciale et industrielle a pris le dessus, avec la complicité coupable de l’État.

 

Et sur le modèle américain.

 

Le rachat d’Opella, la filiale de Sanofi qui produit le Doliprane de Sanofi, par le fonds d’investissement américain CD&R, est un beau symbole de cette américanisation galopante du soin en France.

 

Je n’ai, à titre personnel, aucune affection pour le Doliprane, étant donné que le paracétamol est la première cause de greffe du foie d’origine médicamenteuse en France. Mais croyez bien que ce n’est pas son rachat par une firme américaine qui va inverser cette désastreuse tendance.

 

Il faut plutôt y voir, et c’est terrible à dire, une aggravation en France des travers américains : je lisais encore il y a peu qu’aux États-Unis la gabapentine, un autre antalgique, est pris chroniquement pour tout et n’importe quoi, des démangeaisons aux troubles psychiatriques, dans des proportions proprement délirantes, en particulier chez les séniors.

 

Le médicament chimique est devenu un produit de surconsommation démesurée comme un autre ; comme les séries ; comme la malbouffe ; comme les SUV.

 

C’est la même perte de bon sens, le même réflexe individualiste et consumériste, qui conduit à prendre du paracétamol à la moindre gêne, ou un SUV pour se déplacer dans Paris.

 

Le rapprochement vous paraît peut-être exagéré. J’espère pourtant que cette lettre vous aura convaincu du contraire.

 

Et que, face à cette américanisation rampante, le temps est venu de revenir à plus de bon sens, j’ose le dire, à des valeurs plus humanistes.

 

Protéger votre santé, c’est aussi protéger votre façon de vivre, de vous nourrir, de vous soigner, de vous déplacer.

 

Il ne s’agit pas de rejeter tout ce qui vient d’ailleurs – il y a, je le répète, également du bon venant des États-Unis, sur lequel nous devrions prendre exemple – mais de rester vigilants face à des dérives insidieuses qui menacent de nous dénaturer, quand elles ne menacent pas tout simplement notre santé, notre bien-être.

 

Je serai heureux de lire votre opinion à ce sujet.

 

Portez-vous bien.

 

Et si on reparlait des SUV…
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6 décembre 2024 5 06 /12 /décembre /2024 06:01

Pourquoi lit-on et entend-on un peu partout “ addiction ” alors qu’il existe de nombreux mots dans notre langue pour dire la même chose ?

 

Tenez, par exemple : connaissez-vous le mot “ assuétude ” ? Moi non plus. Or il s’agit d’une accoutumance à une modification du milieu, comme quand notre organisme s’habitue – croit-il en tout cas – à un air plus pollué. Mais de l'accoutumance on passe à une dépendance qui affecte l'individu de manière sérieuse, accompagnée de symptômes de sevrage en cas d'absence de la substance.

 

Aujourd’hui, nous ne sommes plus dépendants : nous sommes “ accros ” ou, mieux encore, “ addicts ”.

 

Contrairement à l’anglais, peut-être, la langue française dispose de nombreux vocables pour traiter de cette question : acclimatation, adaptation, coutume, manie, pli, asservissement, sujétion, emprise, et j’en passe.

 

Mais tous ces mots précis, qui ne sont pas d’exacts synonymes, font vraiment bouseux, à ne pas proférer dans les salons au risque de passer pour un snobinard.

 

Voilà un des drames du français : les mots anglais – ou simili anglais – qui s’introduisent de force ou avec notre consentement dans notre langue n’ajoutent rien à celle-ci ; ils la recouvrent et en masquent la richesse. Bien fait pour nous !

 

PS : Une étude de David Nutt (2007) montre que l'héroïne est la drogue la plus addictive. il s'agit d'un opiacé qui entraîne une augmentation de 200% du niveau de dopamine dans le système de récompense du cerveau.

 

Les cinq substances les plus accoutumantes sont l'héroïne, la cocaïne, la nicotine, les barbituriques, l'alcool (trois millions de morts chaque année dans le monde). 

 

EN ANGLAIS :

 

Did you say “addiction” ?

 

Why do we read and hear “addiction” all over the place, when there are so many words in our language to say the same thing ?

 

For example, do you know the word “ assuétude ”? I'm not familiar with it either. It's simply a matter of becoming accustomed to a change in the environment, as when our organism becomes accustomed – or so it thinks – to more polluted air.

 

Today, we are no longer dependent : we are “ hooked ” or, better, “ addicts ”.

 

Unlike English, perhaps, the French language has many words to deal with this issue : acclimatisation, adaptation, coutume, manie, pli, asservissement, sujétion, emprise, and more.

 

But all these precise words, which are not exact synonyms, sound really hillbilly, not to be uttered in salons at the risk of sounding snobby.

 

This is one of the tragedies of the French language : the English words – or simili-English words – that forcibly enter into our language, or with our consent, add nothing to it ; they cover it up and mask its richness. Serves us right !

 

 

PS : A study by David Nutt (2007) shows that heroin is the most addictive drug. It's an opioid that causes a 200% increase in dopamine levels in the brain's reward system.

 

The five most addictive substances are heroin, cocaine, nicotine, barbiturates and alcohol (three million deaths worldwide every year). 


 

Vous avez dit “ addiction ” ?

PS : Extrait du journal de santé de Louis XIV :

 

"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles." Amis de la poésie…
Vous avez dit “ addiction ” ?
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