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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 05:34

 

Toujours utile, Evariste, dans Res Publica, demande de quoi “ Nuit Debout ” est le nom :

 

François Ruffin dans sa dernière intervention sur la place de la République a dit que pour l’instant « Nuit debout » ne faisait pas peur à l’oligarchie. Pour avancer, il fait deux propositions :

 

« On a une place qui est saturée d’énergie, maintenant il faut qu’elle rencontre autre chose. Ce premier autre chose à rencontrer c’est l’évidence, ce sont les syndicats »
« On se propose de faire un gros temps fort dans le week-end du 30 avril et du 1er mai, et qu’en gros à partir de là démarre une deuxième étape avec des ambassadeurs de la « Nuit debout » dans les quartiers, dans les campagnes et ainsi de suite. »

 

Bien évidemment, rien ne dit que tout cela débouchera sur un nouveau rapport de force permettant de renouer avec l’émancipation humaine. Mais le retour d’un débat collectif s’interrogeant sur les formes de la démocratie est positif, même si la confusion règne ici et là sur les conditions pour rendre victorieuse une nouvelle hégémonie culturelle, sur le rôle indispensable des couches populaires, sur la nécessité d’un travail conscient et organisé, incluant l’éducation populaire, sur le travail théorique, par exemple sur les lois tendancielles de la formation sociale capitaliste, sur le renouveau des principes du modèle politique d’avenir, etc.

 

 

Sur son blog, François Coq explique pourquoi le FN adore l’école privée :

 

« Nous nous félicitons du rétablissement des aides sociales aux élèves du privé. Le groupe des Patriotes salue la fin de cette injustice. » Voilà comment le groupe FN à la région Île-de-France a salué l’octroi d’aides facultatives à l’enseignement privé remis en vigueur cette semaine par Valérie Pécresse. Il faut dire qu’en matière de prosélytisme du privé dans l’éducation, le FN n’a jamais fait dans la demi-mesure.

 

On se souvient ainsi de la tribune du Collectif Racine, le prétendu collectif enseignant du FN, parue dans Le Figaro du 2 mai 2013. Il y était affirmé la volonté de promouvoir « le respect des spécificités de l’enseignement privé sous contrat ou hors contrat. » Où l’on constate que non-seulement le FN cherche à développer l’enseignement privé mais que celui-ci ne fait pas la distinction entre le «sous contrat » et le «hors contrat ». Le FN a beau jeu de clamer qu’il revendique un cadrage national qui s’imposerait à tous partout sur le territoire. Dans les faits, en appelant à la promotion du «hors-contrat », il choisit délibérément de laisser le champ libre pour que les savoirs et les conditions d’enseignement proposés aux enfants soient exonérés du respect de tout encadrement par la communauté nationale.

 

 

 

Revue de Presse (165)

Selon Politis, près de 9 milliards d’euros devront être retranchés des dépenses publiques l’année prochaine, selon le « programme de stabilité » présenté le 13 avril en Conseil des ministres. Nous avions pourtant cru entendre François Hollande enterrer ce sacro-saint « pacte de stabilité » européen après les attentats du 13 novembre, lorsqu’il assurait : « Le pacte de sécurité l’emporte. » Ces mots se sont évaporés une fois l’émotion retombée. La France poursuit donc l’objectif d’un déficit sous les 3 % en 2017, durcissant encore de deux milliards d’euros une politique d’austérité qui a fait les preuves de son inefficacité depuis bientôt quinze ans.

 

Mauvaise nouvelle supplémentaire, l’inflation quasi nulle oblige à corser encore l’addition de 3,8 milliards d’économies. Et il faudra dégager 3 milliards de plus pour compenser les gestes financiers annoncés ces dernières semaines pour tenter d’acheter la paix sociale – coup de pouce aux boursiers, emplois aidés, compensation pour les agriculteurs et les taxis, salaire des fonctionnaires. Le plus gros du pactole devrait être raboté dans la Sécurité sociale et les dotations aux collectivités territoriales.

 

 

Il y a au moins un homme heureux en France : il s’agit, selon L’Humanité, de Patrick Drahi, malgré son endettement de 50 milliards d’euros. Pour réussir, il faut s’inspirer des Etats-Unis, nous dit le grand patron franco-israélien résidant en Suisse : « Ce dont nous avons besoin en France, c’est de simplifier. »

 

Si la France est un cauchemar pour les patrons, on peut aller investir dans de véritables paradis : « Tenez, a-t-il dit dans un moment d’extase, on aura bientôt 20.000 collaborateurs aux Etats-Unis, où on a racheté deux entreprises. Ils savent qu’il y a des personnes en trop. Eh bien, ils se sont réunis entre eux pour définir qui resteraient. Je n’ai jamais vu cela. C’est cela dont nous avons besoin en France. »

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