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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 05:26

Le 29 mars dernier, dans le quartier de Montaigu à Melun une fillette avait été blessée

de 2 tirs de flash-ball par des policiers qui tentaient de disperser un attroupement

hostile. Deux mois après,l’enquête de police confiée à la sûreté départementale est

bouclée et la procureure de Melun a classé le dossier sans suite. Le sort de cette jeune

victime, élève de CM2, vient rejoindre celui des multiples victimes des tirs de flash-ball,

blessées une 2ème fois par la justice après l’avoir été par la police.

 

 

 

Vers 20 heures, alors qu’elle revenait tranquillement de chez une copine, la fillette

a été frappée de deux tirs successifs de flash-ball. L’un l’a touchée à la jambe et

l’autre dans le dos. Sa grande sœur de 14 ans qui l’accompagnait raconte :

« J’ai vu plein de fumées et j’ai commencé à courir avec ma petite sœur,

qui a commencé à se plaindre d’avoir mal. Elle est devenue toute bleue et toute violette. ».

En raison de ses blessures, elle a subi 21 jours d’incapacité totale. Mais là ne s’arrête

pas le préjudice. Sa mère qui a porté plainte explique que depuis ce jour-là,

sa fille « fait des cauchemars toutes les nuits et qu’elle doit la conduire chez le psychologue ».

« C’est une affaire qu’on suit de très près », « Les policiers et la famille de la

victime vont être entendus » avait assuré la procureuse de Melun, Béatrice

Angelelli. Aujourd’hui, le « verdict »est tombé : classement sans suite. Un nouveau coup

très lourd porté à la fillette et à sa famille quand on sait le rôle que joue

dans la reconstruction psychologique la reconnaissance du statut de « victime ».

Cette issue de l’enquête n’a cependant rien de rare. Déjà en2014, Mediapart 

avait réalisé unrecensement des ravages causés par les tirs de flash-ball et de

l’impunité qui en résulte dans la plupart des cas, qu’il s’agisse de « bavures »

ou d’intention volontaire : « Selon notre décompte, depuis 2004, plus d’une

trentaine de personnes ont été grièvement blessées par des lanceurs de balle

de défense en France. Parmi elles, quatorze ont perdu un œil. Et un homme

est décédé à Marseille en décembre 2010. Mais de non-lieux en relaxes,

seuls deux policiers et un gendarme ont été condamnés. »

Toutes les astuces juridiques sont bonnes pour protéger les forces répressives

de l’Etat des rigueurs de la justice : éviter les assises comme ce fut le cas

en 2015, pour ce policier marseillais auteur d’un tir de flash-ball mortel,

traduit devant le tribunal correctionnel au lieu de passer aux assises comme

le demandait le Parquet. Invoquer la « légitime défense » méthode très

fréquemment utilisée et acceptée. Recourir à des peines symboliques assorties

de sursis. Sans parler des témoignages arrangés entre collègues flics ou des PV

mensongers comme l’a reconnu en 2015, le gardien de la paix à propos du tir

qui avait grièvement blessé au visage Rachid Tidjani.

 

Texte repris du blog Révolution permanente

 

 

Une fillette de 11 ans blessée par deux tirs de LBD n’obtiendra pas justice !
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commentaires

D
L'affaire a peut-être eu des suites puisque l'article date du 1er juin 2016
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C
Pourquoi il n'y a pas d'avocat pour la soutenir et relancer cette affaire ??
Répondre
D
On devrait l'indemniser comme victime du terrorisme !
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A
Ça me dégoûte !
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