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4 janvier 2024 4 04 /01 /janvier /2024 06:04

Les morts n'ont pas forcément droit au pardon.

Jacques Delors : traitre, aigrefin politique

Source : Jean-Marie Harribey, Alternatives Économiques.

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commentaires

A
L'affirmation selon laquelle " ce sont les masses qui font l'Histoire " s'impose comme un principe indépassable à gauche et qui nie, selon moi, la réalité.<br /> Ce principe est si fort que le mettre en doute ce serait accepter à contrario l'homme providentiel et nier par conséquent la dignité individuelle de chaque citoyen.<br /> Pourtant dans cet exemple de Delors on constate bien qu'un individu peut à lui seul influencer sur le long terme le fonctionnement d une société. Bien évidemment cela n'est possible que s'il a le soutien d'une classe sociale mais il n'empêche que l'action de cet homme ou ailleurs d'une femme reste déterminante. Sans lui, sans elle ce qu'on subit ou ce dont on bénéficie n'aurait jamais vu le jour.<br /> L'Histoire est pleine de ces exemples. En bien comme en mal.<br /> Pour cette raison la culpabilité d'un Delors dans la dégradation sociale que nous connaissons demeurera à jamais coupable.<br /> On comprend très bien qu'accepter le rôle déterminant de certains hommes pourrait être comprise comme l'acceptation d'une l'Histoire façon Stéphane Bern et Lorànt Deutsch et oublier tous ces personnages modestes connus ou inconnus évoqués dans les livres consacrés à l'Histoire populaire <br /> Le Canal du Midi existerait-il d'abord sans Paul Riquet et puis ensuite c'est vrai sans les hommes qui l'ont creusé ?<br /> C'est toujours amusant de constater que ceux à gauche qui sont les premiers à condamner à juste raison l'action politique d'un homme donc à relativiser l'influence des forces sociales qui le soutiennent sont incapables d'accepter la même logique dans leur camps. <br /> Il faut de suite ajouter qu'il ne s'agit nullement ici d'un plaidoyer pour la religion du chef* mais pour l'incontournable nécessité d'un porte parole. Qu'on nous démontre le contraire.<br /> *Je préfère le mot chef à leader non à cause du franglais mais parce que le second terme amoindrie la nocivité de ce principe.
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