Sur le site du Grand Soir, John Pilger réfléchit au mot “ populisme ” : « "Populisme" est un terme médiatique péjoratif. Nous assistons à une révolte des classes populaires ; les gens en ont assez de la pauvreté, de l’effondrement des droits du travail et de l’insécurité qui engloutissent leur vie, causés par les politiques économiques extrêmes de leurs gouvernements.
Il y a d’autres raisons, bien sûr, mais les gens ordinaires de l’Occident - en particulier les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Grèce et l’Italie - voient s’estomper leurs précieux acquis. C’est pourquoi les "Gilets Jaunes" en France bénéficient d’un si large soutien. »
« C’est la privatisation qui ne passe pas. Et plus le temps s’écoule, plus l’indignation de l’opinion publique grandit : jamais l’État n’aurait dû privatiser les autoroutes, selon une grande majorité des citoyens. Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, les péages des autoroutes sont la cible régulière des manifestants. Dans de nombreux cahiers de doléances, le retour au contrôle public de l’État ou, en tout cas, le reversement aux finances publiques de l’essentiel des recettes apportées par les autoroutes figurent parmi les premières mesures demandées.
Au même moment, les sociétés concessionnaires autoroutières (SCA) doivent annoncer, comme chaque année, de nouvelles hausses des péages le 1er février. Alors le gouvernement tente de déminer le sujet. Depuis la fin de l’année 2018, la ministre des transports, Élisabeth Borne, s’active. Les réunions se succèdent au ministère avec les concessionnaires autoroutiers – notamment Vinci, Eiffage et Abertis, officiellement pour accompagner les hausses tarifaires prévues, de 1,9 % en moyenne, après 1,5 % en 2018. »
Pierre Bauby, sur le site Regards.fr, rappelle que « cela fait trente ans que l’Union européenne organise la libéralisation des services publics. Il n’y jamais eu d’évaluation, de bilan, sur les effets positifs ou négatifs et ainsi voir si on ne s’est pas trompé de chemin. Les services publics dans les pays européens sont liés à des histoires, des traditions, des cultures et des institutions qui sont différents. «La France est un Etat extrêmement centralisé, où beaucoup de choses dépendent de l’Etat, alors que l’Allemagne est un Etat fédéral donc les services publics ne sont pas organisés de la même manière. Les services publics, c’est répondre aux besoins de chaque habitant au plus près des réalités. »