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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 06:35

 

Res Publica se demande si le protectionnisme est un gros mot ou une réponse sociale et écologique ?: « Dans la bouche de nombreuxexperts, le protectionnisme est un gros mot, le genre de concept que l’on agite dans les moments de troubles pour effrayer les citoyens. En effet, le protectionnisme est très vite associé à un champ lexical fort, capable de toucher profondément nos affects. Il serait ainsi synonyme de « retour à l’âge de pierre », de « guerre », de « nationalisme » et de « fermeture des frontières ». Il serait responsable de la crise mondiale de 1929, du retard de développement économique de la France au XIXe siècle ou de la montée de l’idéologie fasciste. Pourtant, force est de constater que le capitalisme financiarisé qui régit nos comportements économiques depuis les années 1980 et son bras armé, le libre-échange, ne sont pas si innocents que cela. Nombre d’études scientifiques ont fait la démonstration ces dernières années de la responsabilité du libre-échange dans l’explosion des inégalités, le dérèglement climatique, la mise sous pression des salariés (réduction des rémunérations, dépressions, burn-outvoire suicides), le chômage et les délocalisations/non-localisations. Même le libre commerce pacificateur cher à Montesquieu semble rogner les principes de base de la démocratie en imposant des tribunaux d’arbitrage privés dans le cadre des négociations bilatérales de traités de commerce (TAFTA, CETA, JEFTA) et en imposant des orientations politiques aux gouvernements sous la pression de la concurrence. Ces politiques reposent, entre autres, sur le mythe de la concurrence non faussée : du fait des multiples différences structurelles entre pays (systèmes fiscaux et légaux, niveau d’éducation, démographie, etc.) et qui ne peuvent changer à court terme, la concurrence internationale ne peut qu’être faussée. »

Sur le site du Grand Soir, John Pilger réfléchit au mot “ populisme ” : « "Populisme" est un terme médiatique péjoratif. Nous assistons à une révolte des classes populaires ; les gens en ont assez de la pauvreté, de l’effondrement des droits du travail et de l’insécurité qui engloutissent leur vie, causés par les politiques économiques extrêmes de leurs gouvernements.

Il y a d’autres raisons, bien sûr, mais les gens ordinaires de l’Occident - en particulier les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Grèce et l’Italie - voient s’estomper leurs précieux acquis. C’est pourquoi les "Gilets Jaunes" en France bénéficient d’un si large soutien. »

 

Mediapart s’est intéressé aux dessous des relations entre l’Etat et les concessionnaires des autoroutes :

« C’est la privatisation qui ne passe pas. Et plus le temps s’écoule, plus l’indignation de l’opinion publique grandit : jamais l’État n’aurait dû privatiser les autoroutes, selon une grande majorité des citoyens. Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, les péages des autoroutes sont la cible régulière des manifestants. Dans de nombreux cahiers de doléances, le retour au contrôle public de l’État ou, en tout cas, le reversement aux finances publiques de l’essentiel des recettes apportées par les autoroutes figurent parmi les premières mesures demandées.

Au même moment, les sociétés concessionnaires autoroutières (SCA) doivent annoncer, comme chaque année, de nouvelles hausses des péages le 1er février. Alors le gouvernement tente de déminer le sujet. Depuis la fin de l’année 2018, la ministre des transports, Élisabeth Borne, s’active. Les réunions se succèdent au ministère avec les concessionnaires autoroutiers – notamment Vinci, Eiffage et Abertis, officiellement pour accompagner les hausses tarifaires prévues, de 1,9 % en moyenne, après 1,5 % en 2018. »

 

 

Revue de Presse (266)

 

Pierre Bauby, sur le site Regards.fr, rappelle que « cela fait trente ans que l’Union européenne organise la libéralisation des services publics. Il n’y jamais eu d’évaluation, de bilan, sur les effets positifs ou négatifs et ainsi voir si on ne s’est pas trompé de chemin. Les services publics dans les pays européens sont liés à des histoires, des traditions, des cultures et des institutions qui sont différents. «La France est un Etat extrêmement centralisé, où beaucoup de choses dépendent de l’Etat, alors que l’Allemagne est un Etat fédéral donc les services publics ne sont pas organisés de la même manière. Les services publics, c’est répondre aux besoins de chaque habitant au plus près des réalités. »

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