Hergé : d'accord avec Michel Serres

Hergé fut, selon le philosophe, l'un des deux ou trois grands génies du XXe siècle (au niveau d'Einstein, par exemple).

Á noter – mais nous sommes en 1947 – qu'on n'est pas trop embêté par le sexe féminin (à part Zette, qui n'est pas encore une femme) et par la diversité ethnique.

Comments

[AF30]

J'avoue, je suis coupable. Je ne supportais pas Michel Serres. Mes connaissances sur lui ne reposent que sur ses interventions télé parce qu'elles ne me donnaient pas envie de le lire. Je sais un CV long comme ça avec des cours assurés de l' ENS jusqu'aux USA.
C'est comme ça, je n'entendais que des commentaires essentiellement généraux sur le Bien, le Mal, sur ce qui serait bon mais jamais confronté ou en opposition frontale à ce ou à ceux qui organisent nos vies au quotidien. Il me semble que c'est cela qui assurait la bienveillance de nos médias à son sujet.
Hier à une réunion de syndic d'immeuble une personne a lâché - hors propos d'ailleurs - qu'aujourd'hui devant les problèmes écologiques il faut que chacun ait un comportement responsable. J'ai cru entendre une version laïque de la morale chrétienne qui fonde depuis des siècles l'accès au bonheur de l' humanité sur l'addition des morales individuelles. On peut constater depuis le temps le succès de cet espoir. C'est un peu ce que j'entendais chez Michel Serres. Ça m'ennuyait profondément.

[Philippe Arnaud]

Le reproche que je ferais à Michel Serres est d'avoir été un personnage médiatique et, sans doute à cause de cela, superficiel. (A moins que ce ne fût l'inverse...).

Michel Serres avait rédigé sa thèse sur Leibniz (qui avait été philosophe, mathématicien, juriste, historiographe, théologien...). Bref, un des derniers "esprits universels", à l'époque où on pouvait encore embrasser un grand nombre de savoirs.

Michel Serres avait aussi une formation mathématique, qu'il tenait de sa préparation et de sa formation à l'école navale. Je me demande si le modèle qu'avait été Leibniz ne lui avait pas un peu tourné la tête, au point qu'il a pu s'imaginer (cela n'est qu'une hypothèse) être le Leibniz du XXe siècle.

Il était sans doute moins solide, moins profond que son collègue Victor Goldschmidt, comme lui professeur à Clermont-Ferrand à la fin des années 60 et début des années 70.