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10 juillet 2023 1 10 /07 /juillet /2023 05:01

C’est les vacances : on se lâche.

 

L’Obs décrit ce qui se passe en nous juste après notre mort :

 

O heure : Arrêt du cœur et de la respiration (l’un entraîne l’autre). Arrêt de la circulation sanguine.

 

30 secondes : Sans alimentation en oxygène, le corps passe en mode « économie d’énergie ». Les cellules stoppent leur activité. Il n’y a notamment plus de communication interneuronale. L’activité électrique du cerveau disparaît. Le patient perd conscience. Puis, dans un dernier sursaut, les neurones sortent de leur état inhibé et libèrent toute leur énergie stockée, ce qui se manifeste par un pic d’activité électrique.

 

4-5 minutes : Privées d’oxygène, les cellules de l’ensemble du corps se décomposent. Elles accumulent du CO2 dont l’acidité perce des poches d’enzymes situées dans leur cytoplasme. Une fois libérées, les enzymes digèrent les cellules de l’intérieur (autolyse). En se décomposant, les neurones du système nerveux central entraînent des lésions irréparables dans le cerveau.

 

30 minutes : Conséquence de la mort de leurs cellules, les organes lâchent un à un, en commençant par le foie, riche en enzymes. Suivent le pancréas et les reins.

 

1 heure : La température du corps baisse de 1 °C par heure en moyenne pendant les vingt-quatre premières heures, jusqu’à atteindre la température ambiante.

 

2 heures : Le calcium, nécessaire à la contraction des fibres musculaires, s’accumule dans les cellules des muscles car il n’est plus évacué. Tous les muscles se raidissent, d’abord ceux de la nuque, des paupières et de la mâchoire, puis cette rigidité s’étend graduellement, habituellement en douze heures, à l’ensemble de l’organisme.

 

7 heures : chez les cellules encore vivantes, certains gènes connaissent un pic de production de protéines contre le stress ou pour le transport d’oxygène, et ceci jusqu’à quatorze heures après la mort.

 

12 heures : lividité cadavérique. Déshydratée, la peau se rétracte, donnant l’impression que les ongles poussent encore.Chez l’homme, les spermatozoïdes sont en vie, et peuvent le rester jusqu’à trente-six heures après la mort.

 

36 heures : Les bactéries vivant dans notre corps, et en particulier dans notre intestin, ne sont plus régulées par le système immunitaire. Elles commencent par attaquer le système digestif puis rejoignent le foie, la rate, le cœur et enfin le cerveau. Il leur faut environ cinquante-huit heures pour se propager à tous les organes. C’est la putréfaction. Ces bactéries produisent des gaz qui gonflent l’abdomen, décolle la peau et bouffissent le visage. Elles donnent aussi une teinte verte au cadavre qui perd sa rigidité et devient flasque.

 

17 jours :  des cellules souche  du muscle ayant réduit leur métabolisme au minimum sont encore vivantes.

1 mois : Les vers peuvent digérer jusqu’à 60 % d’un corps non protégé des mouches dès la première semaine. Le squelette apparaît alors. Dans un cercueil, la décomposition peut prendre une dizaine d’années.

 

2 ans : Les os sont réduits en poussière s’ils restent exposés à la surface. Enterrés, ils sont conservés plusieurs millions d’années.

 

Revue de Presse 465
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commentaires

A
Il y a des jours où ça commence mal. Ce n'est pas un article pour ceux qui ont le moral dans les chaussettes. <br /> Surtout que je viens de lire juste avant une chronique d'arrêt sur images à propos de 2 émissions de M6 vantant les croisières autour du monde sur des bateaux XXL. <br /> Rien n'y fait, ces gros machins continuent à se construire, ça fait du boulot à Saint Nazaire, entre autres, les bateaux sont pleins de gens comme nous, heureux. <br /> Donc l'orchestre continue à jouer sa musique entraînante et joyeuse, nos gouvernants sont imperturbables, l'ordre est assuré puisque la police concourt avec application à son maintien, nous voguons sur les flots bleus émerveillés par la beauté du monde pour revenir là d'où nous sommes partis. De temps en temps on nous dit bien que tout ça n'est pas très raisonnable mais que finalement ça pourrait être pire.<br /> Effectivement ça pourrait être pire car il y a toujours une possibilité de faire mieux dans le pire.<br /> La description de ces croisières c'est comme le processus physique décrit ici et qui suit notre mort. On y voit un phénomène inéluctable sauf que dans le cas des croisières et la logique dans laquelle elles s'inscrivent nous pourrions faire différemment.<br /> J'ajouterai que la description détaillée de notre décomposition s'adresse à ceux qui sont en bonne santé ou jeunes et qu'il est difficile de l'évoquer avec une personne atteinte d'une maladie grave.<br /> Alors puisqu'on est dans le domaine des joyeusetés et que nous sommes en été, l'époque de l'insouciance et du bonheur je rappellerai les mots de Brassens suite à la mort de Brel :<br /> " La mort, pour moi, c'est une espèce de clown blanc, un faire-valoir. Brel - Moi, si j'en parle, c'est pour souligner l'absurdité de tous nos chagrins. Tout va s'arrêter, ce n'est pas très important de vivre, ça ne sert à rien, à personne, même pas à soi. Alors, je parle de la mort."<br /> Ça c'est pour ajouter une couche supplémentaire.
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