Lu sur le Blog d'Aurélie Trouvé (LFI) : J’ai entendu pendant des nuits les tirs de mortier d’artifice et rassuré mes enfants. J’ai découvert au petit matin les magasins ravagés. Avec ce paradoxe qu’on ressent ici en Seine-Saint-Denis : regretter les pillages qui se retournent contre ceux qui galèrent, contre le propriétaire du petit bureau de tabac, contre les parents d’une crèche incendiée. Mais comprendre la rage et les raisons de la colère qui se déchaîne.
Niée, la réalité des violences policières et des contrôles au faciès quotidiens que subissent les jeunes gens qui vivent dans ces quartiers. Récusé, le racisme systémique dans la police. Niées, les 13 morts inadmissibles l’année dernière, au nom d’un “refus d’obtempérer”.
Niées, la pauvreté grandissante dans ces quartiers, l’inflation qui affame et épuise les familles après deux années de confinements.
Niée enfin, la responsabilité de l’Etat puisque toute la faute est mise sur le dos des parents, des jeux vidéo, voire de la France insoumise.
On a confié aux policiers “une mission impossible: celle de maintenir la paix sociale dans un État d’injustice sociale”.
Il faut refonder la police. Sous les coups d’une loi Cazeneuve de 2017 et de multiples autres lois liberticides, sous la pression de syndicats de police agressifs et provocateurs, en voie d’extrême-droitisation, la doctrine du maintien de l’ordre, fondée sur la répression brutale, est devenue un problème profond dans ce pays.
La macronie, c’est aussi le Plan Borloo aux oubliettes. L’humiliation officielle des “banlieues” et de tous leurs habitants. C’est Darmanin surpuissant, Marine Le Pen qualifiée de trop laxiste, l’impunité absolue des syndicats de police qui insultent la justice et manifestent contre l’application du droit. C’est une violence sourde, un glissement répressif et autoritaire que subissent le pays et plus particulièrement les jeunes des quartiers populaires.
Médiapart insiste sur une nomination passée inaperçue : Lydia Guirous, ancienne porte-parole du part LR, nommée préfète à l’égalité des chances. L’ancienne porte-parole de LR vient d’être nommée préfète déléguée en Gironde, chargée de la cohésion sociale, de la lutte contre les discriminations et de l’intégration des étrangers. Deux semaines après les révoltes urbaines, Emmanuel Macron a choisi une figure de la droite la plus dure, qui dépeint les quartiers populaires comme des « zones de non-droit » où l’on vivrait « comme au Maghreb ».
Le Grand Soir publie un article bouleversant d’Arthur Firstenberg sur la maltraitance des chevaux de course aux États-Unis.
Les chevaux de course font partie des créatures les plus finement réglées et les plus délicatement sensibles de la planète. Que se passe-t-il lorsque vous leur donnez à tous des téléphones portables à porter pendant une course ? Ils commencent à tomber comme... des chevaux.
C ’est exactement ce qui s’est passé ce printemps à Churchill Downs, à Louisville, où se déroule le célèbre Derby du Kentucky. Churchill Downs organise chaque année trois « rencontres » au cours desquels des courses de chevaux ont lieu quatre à cinq jours par semaine : une rencontre de printemps qui dure tout le mois de mai et le mois de juin, une rencontre de septembre et une rencontre d’automne qui dure tout le mois de novembre. Cette année, la rencontre de printemps a commencé le 29 avril et devait se poursuivre jusqu’au 3 juillet. À partir du 29 avril, et lors de chaque course, chaque jour, tous les chevaux ont été équipés d’un dispositif qu’ils n’avaient jamais porté auparavant. Il s’agit d’un appareil sans fil, de la forme d’un iPhone, qui s’insère dans le tissu situé sous la selle, sur le dos du cheval. Les chevaux ont également commencé à porter ces dispositifs au printemps lors des entraînements matinaux.
Ce dispositif STRIDESafe surveille les mouvements du cheval 2 400 fois par seconde tout au long de la course, en envoyant 2 400 impulsions de radiofréquences (RF) chaque seconde à travers le corps du cheval. Il contient également un composant GPS qui communique avec les satellites de positionnement global. Il communique également avec la puce RFID implantée sur le côté gauche du cou de chaque cheval, en veillant à ce que la puce émette également des rayonnements tout au long de la course. Et comme chaque cheval de course porte des fers à cheval en aluminium, qui est l’un des meilleurs conducteurs, les fréquences émises par le dispositif STRIDESafe et la puce RFID à travers le corps du cheval sont absorbées et rediffusées par ses quatre fers. Chaque cheval porte donc non pas une, mais six antennes rayonnant en permanence tout au long de chaque course à Churchill Downs. Ainsi, avec 14 chevaux participant normalement à chaque course, il y a 84 antennes parmi les animaux qui courent à proximité les uns des autres sur l’hippodrome.