Le site Contre Attaque dénonce les attaques contre la liberté de la presse dans la France de Macron : « Antiterrorisme contre une reporter, journalistes convoqués, loi européenne pour surveiller la presse. La liberté de la presse est attaquée de toutes parts ces derniers jours par le gouvernement et ses forces de répression. Un recul massif et rapide, dans une indifférence quasiment générale. On fait le point.
6h du matin, ce mardi 19 septembre. Le domicile de la journaliste Ariane Lavrilleux est perquisitionné de fond en comble avec du matériel ultra sophistiqué par la Direction générale de la sécurité intérieure – DGSI –, la police politique du gouvernement, et emmenée en garde à vue dans leurs locaux. Cette interpellation a lieu sur fond d’enquête pour « compromission du secret de la défense nationale et révélation d’information pouvant conduire à identifier un agent protégé ». Les services veulent trouver les sources de la journaliste qui a enquêté pour le média Disclose et France 2 sur une opération militaire française en Égypte, baptisée Sirli. Elle révélait que le renseignement français avait été utilisé par le dictateur militaire égyptien pour traquer et assassiner des civils.
Les 9 agents chargés de l’antiterrorisme l’enferment pendant deux jours pour lui faire subir des interrogatoires. Ariane Lavrilleux est présentée devant un juge des libertés et de la détention. La quasi-totalité des documents saisis au domicile de la journaliste sont versés à la procédure. Après la police, la justice autorise une atteinte sans précédent à la protection des sources.
Un militaire soupçonné d’avoir renseigné la journaliste est également arrêté et placé sous contrôle judiciaire. Il risque jusqu’à sept ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende. C’est une étape franchie : à présent, les révélations concernant l’armée française pourront conduire à ce genre de répression contre la presse. »
Le Grand Soir publie un article de Jacques Franju sur le Front populaire et le cinéma : « La France fut la terre mère de la mise en place de la stratégie du Front populaire et c’est donc bien normal d’en trouver trace dans son cinéma militant.
La vie est à nous de Jean Renoir (1936) en est l’exemple parfait. Œuvre de propagande commandée par le Parti communiste et réalisée collectivement (mais sous la direction de Jean Renoir) dans le cadre de la coopérative Ciné-Liberté. Le long-métrage n’a pas d’histoire à proprement dite mais une série d’événements. Le film commence par un cours en classe de primaire sur l’économie française, enchaîne avec des vidéos d’archives des marches fascistes et de la manifestation d’extrême-droite du 6 février 1934, passe par des récits de fictions sur la vie et la lutte dans les usines et les campagnes, se termine par les discours des principaux chefs communistes de l’époque.
La vie est à nous glorifie l’action des communistes dans les usines pour sauver leurs camarades ouvriers ou à la campagne pour empêcher la vente de tous les biens d’une pauvre famille paysanne endettée, la volonté étant au PCF de pouvoir représenter l’ensemble de la population française en excluant la grande bourgeoisie. En plus du fond, c’est aussi en terme esthétique que le film s’inscrit parfaitement dans son époque. La mode était alors à l’aspect presque documentaire (voire les documentaires de la CGT produit à l’époque) d’une œuvre militante afin de retranscrire le plus la réalité, à offrir des moments pédagogiques, sans oublier de les mélanger à des aspects purement fictionnels. Le long-métrage se termine sur une scène de foule, comme notre film allemand, mais ne regroupant pas seulement des ouvriers, mais aussi des paysans, des artistes, des fonctionnaires, des petits-bourgeois, tous unis contre le fascisme et pour un monde meilleur. »
Le Monde revient sur les terribles inondations de juillet 2021 dans le Palatinat allemand : « des pluies diluviennes transforment la petite rivière Ahr en un torrent impétueux qui engloutit en quelques heures près de 10 000 maisons.
Les autorités promettent alors que la reconstruction se fera « rapidement » et de façon « non bureaucratique ». Près de deux ans plus tard, cet engagement laisse un goût amer. Seuls 5 % des 15 milliards d’euros alloués par l’État fédéral au Land de Rhénanie- Palatinat ont été effectivement dépensés.
« Régulièrement, des élèves viennent nous demander avec leurs mots d’enfants : “ Tu te souviens de quand il y avait plein d’eau partout ? ” Ils réclament des câlins, ils font des dessins qui représentent des maisons et des voitures englouties, parfois ils se mettent à pleurer ».