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21 mars 2024 4 21 /03 /mars /2024 06:01
Repris de l'1dex

(PAR HAMID ENAYAT)

Gholamhossein Kalbi, l’un des détenus politiques les plus anciens d’Iran, a personnifié une lutte de quarante ans pour la liberté du peuple iranien. Démontrant une résistance et une détermination sans pareil, il s’est opposé au régime archaïque de l’Iran. Incarcéré initialement en 1981 pour six ans, sa détention a repris en 2001 et persiste jusqu’à ce jour.

Tout au long de sa captivité, il a pleuré la perte de ses parents et de nombreux proches, privé de l’opportunité de leur dire adieu une dernière fois. Soumis à un exil interne, même les membres restants de sa famille se voient interdire de lui rendre visite. Souffrant de divers maux, il se voit néanmoins refuser la chance de recevoir un traitement hospitalier. Son unique « crime » est sa sympathie pour l’Organisation des Moudjahidin du peuple d’Iran (OMPI), les ennemis jurés des mollahs. La République islamique a décrété que son exil interne ne cesserait que s’il reniait ses convictions politiques et idéologiques, spécialement son soutien à l’OMPI, qui vise à transformer le régime iranien en une république laïque.

Suivant la conclusion de la guerre Iran-Irak en 1988 et l’acceptation forcée d’un cessez-le-feu, l’Ayatollah Khomeini, l’architecte de la République islamique d’Iran, ordonne l’exécution de trente mille prisonniers politiques, qui étaient censés être libérés après la guerre, sous un décret cruel de sa propre initiative. Ainsi, il a fait payer le prix de sa défaite au peuple iranien. Selon ce décret, quiconque restait ferme dans ses convictions politiques et idéologiques, notamment ceux soutenant l’OMPI, devait être exécuté rapidement. De cette manière, trente mille personnes, dont 90 % étaient affiliées à l’OMPI, ont été massacrées. Le régime impose maintenant le même ultimatum à Gholamhossein Kalbi, l’incitant à abandonner sa quête de liberté. Néanmoins, il reste fermement attaché à ses convictions.

La Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur l’Iran, établie après la répression du soulèvement de 2022, dans son rapport inaugural au Conseil des droits de l’homme, a souligné que, selon les inspecteurs de l’ONU, les hauts fonctionnaires d’État légitiment les abus des droits humains en rationalisant la conduite et les opérations des forces de sécurité dans leurs déclarations.

Des sondages récents en Iran ont révélé qu’en excluant les votes forcés, tels que ceux des soldats ou des prisonniers, moins de huit pour cent de l’électorat a participé aux élections législatives du 1er mars. Manquant de soutien authentique, le régime recourt inévitablement à la violence pour maintenir son emprise sur le pouvoir.

Incapable d’éliminer ses ennemis jurés après le massacre de 1981, le régime s’est livré à de vastes campagnes de désinformation et de diabolisation pour affirmer que l’OMPI manquait de soutien populaire et n’avait aucune base parmi les Iraniens. En discréditant son rival, le régime cherche à se présenter comme dépourvu d’alternatives viables, nécessitant l’acquiescence à sa tyrannie dans la région.

Depuis plus de trente ans, il s’infiltre activement dans les entités décisionnelles en Europe et en Amérique. L’infiltration par des individus comme Eldar Mamedov dans l’une des factions du Parlement européen est particulièrement significative. De plus, des documents révélés par le site américain Semafor ont démontré que le think-tank International Crisis Group a joué un rôle significatif en faveur du régime iranien lors des négociations nucléaires et de la levée des Sanctions imposées à l’Iran pendant près d’une décennie, faisant constamment des recommandations aux administrations Obama, Biden et Trump. Dans leur rapport d’enquête publié en octobre, Semafor a précisé qu’Ali Vaez et sa collègue Dina Esfandiary faisaient partie d’un réseau d’influence formé et dirigé par Téhéran.

Dans ce contexte, le régime a grandement profité d’une politique d’apaisement, favorisant ceux qui bénéficient du contrôle de ce régime sur le pétrole, le gaz et le commerce des armes. Pendant ce temps, le conflit entre l’OMPI et le régime iranien persiste.

Le plus ancien prisonnier politique d’Iran incarne quatre décennies de lutte pour la liberté
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