Brigitte Barèges sans tabou

Brigitte Barrèges, c’est le sarkozysme décomplexé, sans tabou. C’est la droite de droite : en 2007, elle a d’abord soutenu le candidat de Pêche, nature et traditions. En 2001, elle gagne de justesse l’élection municipale de Montauban face à une équipe socialiste fatiguée. Elle est réélue, également de justesse, six ans plus tard. Les Montalbanais sont aussi malins et masos que les Italiens qui ont redemandé à goûter de Berlusconi.

 La mairesse de Montauban (mairesse est le féminin de maire, je n’y peux rien) vient donc de faire voter par son conseil municipal (un 2 août, les vacances, c’est bon !) un quasi triplement de son indemnité de mairesse. Elle a justifié cette demande en excipant du fait qu’elle avait perdu ses indemnités de députés. Déjà en 2001 elle avait fait voter par son conseil une augmentation substantielle des indemnités des édiles municipaux.

 Ce qui me sidère le plus dans cette histoire, c’est que les conseillers municipaux de son bord ont non seulement accepté cette augmentation mais qu’ils ont aussi accepté une diminution de la leur pour que la charge de l’augmentation ne soit pas plus lourde pour les Montalbanais.

 J’admire le cran de Madame Barèges : elle a contre elle La Dépêche du Midi de son ennemi intime Baylet et le fait qu’elle est désormais dans l’opposition nationale. Je ne peux m’empêcher d’éprouver un profond mépris pour ceux qui l’entourent, le doigt sur la couture du pantalon.