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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 14:36

RP2Selon L’Humanité : l’entreprise Freescale propose des reclassements en Chine à 2.000 euros par an.

Plus aucun semi-conducteur n’est produit à l’usine Freescale de Toulouse, fermée depuis le 10août, après un conflit social de trois ans et demi. Plus de quatre cents ouvriers et techniciens ont déjà reçu leur lettre de licenciement. Les salariés protégés, soit une trentaine de personnes, devraient eux aussi perdre bientôt leur emploi.

Les délégués CGT ont saisi ce moment pour mettre la direction devant ses contradictions. «Freescale n’a jamais démontré la justification économique de l’arrêt de la production à Toulouse, n’a jamais prouvé que nos produits et nos sites sont obsolètes, que l’usine fermée mettait en danger la compétitivité de l’entreprise», argumente Éric Hirson, délégué CGT.

 

Michaël Hajdenberg, pour Mediapart, évoque la mort « sans bruit » de 552 accidentés du travail, l’aénnée dernière, en France.

 

Ce matin, journaux et radios relatent les assassinats à répétition à Marseille, une tuerie dans les Alpes, le sort d’une Anglaise disparue dans l’Hérault. Et puis la mort de deux ouvriers sur le site d’Arcelor-Mittal à Gandrange. Les deux victimes, un intérimaire de 26 ans et un Alsacien de 49 ans, ont été ensevelis dans l'effondrement du toit d'un bâtiment désaffecté du site qu'ils étaient en train de démonter.

A n’en pas douter, l’accident rencontre un certain écho parce qu’ils travaillaient à Gandrange, là-même où fut menée ces dernières années une lutte syndicale très médiatisée contre le numéro 1 de la sidérurgie. Le lieu fait l’événement.

Le nombre d’accidents du travail mortels était de 2383 en 1971; de 1359 en 1982. Leur fréquence a baissé grâce à une meilleure réglementation et à la tertiarisation des métiers. Mais depuis quelques années, le chiffre est relativement stable.

 

 

L’Humanité (Pierre Laurent) nous informe que la commission européenne vient de refuser la proposition d'initiative citoyenne européenne visant la création d'une banque publique européenne dont il est l'un des promoteurs, avec 6 autres personnalités européennes. Face aux politiques d'austérité et de toutes les mesures « de gestion de la crise », nous voulions défendre, dit Pierre Laurent, l'idée d'une banque qui, contrairement aux banques privées qui spéculent au lieu d'investir dans l'économie réelle, ait pour mission de financer les services publics et des innovations industrielles écologiques et respectueuses des droits des salariés.

Le motif de ce refus est consternant: « la commission considère qu'il n'y a pas de base juridique dans les traités qui permettrait de présenter une proposition d'un acte juridique établissant un tel organisme ». La première est que les dogmes sacrés qui guident les choix de l'UE et qui conduisent chaque jour une peu plus tous les peuples européens vers l'abîme, empêche toute proposition innovante au service des peuples. La refondation des objectifs de l'UE est plus que jamais nécessaire pour trouver des issues à la crise. La seconde est que le pouvoir des citoyens sur les décisions européennes reste à conquérir.

 

Une page se tourne  selon Fanny del Volta (Point de vue, Images du monde) :

La fondation créée à la mémoire de lady Diana est sur le point de fermer. Depuis près de quinze ans, cette institution vient en aide à des enfants défavorisés, des malades du sida, des victimes de la lèpre ou encore des sans-abri à travers le monde entier. Le temps passant et le souvenir de la princesse s’estompant dans les esprits, elle peine de plus en plus à collecter des fonds. Une fermeture est envisagée l’année prochaine à moins que l’un des deux fils de la princesse ne sauve la situation.

Pourquoi, aujourd’hui, le public est-il extrêmement maigrelet autour du tombeau de Lady Di ? Je dirai que, quelle qu’ait pu être la valeur personnelle de la princesse, elle ne fut qu’image. Et une image disparaît avec son support.

 

Yann Fiévet (Le Grand Soir) :

Les cent premiers jours de M. François Hollande à l’Élysée font pâle figure. Nous n’avons pas eu longtemps à attendre pour recevoir la confirmation éclatante de la crainte partagée par nombre d’observateurs avant même l’élection présidentielle : nous n’assisterons, en reprenant la formule si parlante d’Alain Badiou, qu’à la mise en scène du « simulacre du changement ». Décidément, le changement ne vit que le temps d’une campagne.

N’oublions pas que l’électorat privilégié du Parti socialiste, ce sont les classes moyennes « modernistes », séduites hier par « la révolution informationnelle » qui en même temps qu’elle reliait entre eux tous les ordinateurs du monde devait répandre la « prospérité générale ». Vingt ans plus tard, même les chômeurs sont connectés ! Il est donc temps de rouvrir le dossier des pétroles et gaz de schiste, de proclamer (n’est-ce pas M. Montebourg ?) que le nucléaire est une filière d’avenir, de préparer l’implantation de nouveaux complexes commerciaux surdimensionnés. Curieusement, c’est au moment où l’argent public se fait rare que fleurissent les projets les plus faussement prometteurs.

Encore faudrait-il que le tandem Hollande-Ayrault ait envie d’aller ailleurs. L’ailleurs de la sortie de la crise par le haut. L’ailleurs de la recherche perpétuelle du bien commun contre les prétentions exorbitantes des oligarchies industrielles, commerciales ou financières. Si la Gauche de gouvernement était moins gauche, elle irait promptement et gaiement vers ces ailleurs vraiment prometteurs. 

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commentaires

D
OK mais de même, «il n'y a pas de base juridique dans les traités qui interdirait de présenter une proposition d'un acte juridique établissant un tel organisme».<br /> Ensuite leur réponse est oui ou non mais qu'ils ne nous enfument pas avec ces arguments qui ne trompent personne (y'a de quoi être indigné)...
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