Rappelons ce que peu de gens, en fait, savent, y compris parmi les fonctionnaires : les retraités ne perçoivent pas une retraite mais une pension, instituée comme un salaire continué après la cessation d’activité.
L’article 1 du Code des pensions stipule que « la pension est une allocation pécuniaire personnelle et viagère accordée aux fonctionnaires civils et militaires et, après leur décès, à leurs ayant cause désignés par la loi, en rémunération des services qu’ils ont accomplis jusqu’à la cessation régulière de leurs fonctions. »
La Nation s’engage à garantir à ses agents un revenu suffisant tout au long de leur vie. C’est pourquoi les pensions des fonctionnaires ne sont pas financées par des cotisations à une caisse de retraites mais inscrites au budget de l’État.
Depuis qu’ils sont responsables de nos vies, les Solfériniens ont particulièrement gâté les retraités de la Fonction publique.
Ils ont prolongé le report de la revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre. Sur la base (prudente) d’une inflation en 2013 de 1%,
- dans la Fonction publique territoriale, ce report entraîne une perte de 71,3 euros
- dans la Fonction publique d’État, la perte est de 118,58 euros.
Ce report produit une économie de 0,6 milliard d’euros. Cette ponction est programmée au moins jusqu'en 2040.
Par ailleurs, la taxation de la majoration de 10% accordée aux retraités ayant eu au moins trois enfants entraîne les conséquences suivantes :
- une perte de 213 euros pour une retraite de 15 000 euros par an
- une perte de 684 euros pour une retraite annuelle de 30 000 euros
- une perte de 418 euros pour un couple marié disposant de 30 000 euros de pension
- une perte de 1219 euros pour un couple marié disposant de 60 000 euros de pension.
Source : Le Particulier, janvier 2014.
PS : si l'on veut entrer en relation avec son centre de gestion retraites, il n'y a pas d'adresse électronique. Soyons archaïques, consommons du papier et du CO2. On peut aussi téléphoner, et là, naturellement, l'appel est payant.