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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 06:42

L’Humanité explique pourquoi la faim profite (encore) aux banques :

 

En lançant, en 2013, une campagne contre les activités spéculatives des banques françaises sur les matières premières agricoles, l’ONG Oxfam France avait jeté un pavé dans la mare boueuse des pratiques bancaires. Prises en défaut par les révélations d’Oxfam, les mastodontes Crédit agricole, BNP Paribas, Société générale et le groupe BPCE s’étaient engagés – ou pas – à réduire significativement le volume de leurs fonds spéculatifs sur ce marché. Deux ans après, où en sommes-nous ? C’est la question à laquelle répond l’ONG dans un rapport publié aujourd’hui. Et le constat est sans appel : la faim aiguise toujours les appétits des grandes banques françaises. En 2013, Oxfam avait calculé que la valeur totale des 18 fonds permettant aux quatre grandes banques soupçonnées de spéculer sur les matières premières agricoles était de 2 583 millions d’euros. Après engagements pris par les banques de faire diminuer ces chiffres, ces mêmes fonds représentent aujourd’hui… 3 561 millions d’euros ! Oxfam révèle dans le détail que seul le Crédit agricole a respecté ses engagements et ne possède plus aucun fonds de ce type. BNP Paribas et la Société générale spéculent toujours autant et le groupe BPCE, qui n’avait pas eu l’outrecuidance de s’engager en 2013, a fait grimper le montant de ses fonds agricoles de 43 % en deux ans. Une liste de chiffres et de produits bancaires qui pourraient paraître un peu techniques, voire obscures. À ceci près que spéculer sur les matières premières agricoles n’est pas anodin. « Ces activités aggravent la volatilité des prix et rendent l’accès aux denrées alimentaires de base de plus en plus difficile pour les populations les plus pauvres du monde », rappelle Oxfam. Et si l’ONU estime à 800 millions le nombre de personnes souffrant de la faim à travers le monde – une personne sur neuf , la production de nourriture à l’échelle mondiale est largement suffisante pour tous nous rassasier.

 

 

Le site L’Entente est un fort utile observatoire du Front national. Il relève que si, aujourd’hui, Marine Le Pen se prononce contre le travail le dimanche (« une vraie soumission à l’idéologie ultra-libérale »), en 2007, elle était furieusement pour, avec un vrai mépris pour le peuple : 

 

 

Convergences révolutionnaires revient sur l’essor de l’islamisme radical en France :

 

« Les mouvements islamiques dans les banlieues françaises se sont développés dans les années 1980, dans la même période où ils se développaient en Afrique du nord. En partie pour des causes sociales propres à la société française : à savoir l’accroissement du chômage et les discriminations, sans parler du racisme et des campagnes gouvernementales contre l’immigration.

 

Mais il ne s’agit pas d’un simple repliement sur soi, sur sa communauté, dû au racisme et au rejet social, comme s’il était question d’un réflexe naturel de défense. Non. En même temps que se développaient ailleurs (en Afrique du nord en ce qui concerne l’immigration en France) des mouvements islamistes politiques aspirant au pouvoir, ceux-ci ont évidemment milité aussi dans l’immigration, dans les banlieues françaises. Car il n’y a pas de lien automatique, direct, entre l’exclusion et le chômage d’un côté, le regain religieux ou nationaliste de l’autre. Il y a des mouvements politiques qui, utilisant la religion ou le nationalisme, savent tirer profit d’une misère sociale, lorsque le mouvement ouvrier n’est pas là pour lui donner de tout autres perspectives.

 

Les préjugés racistes en France, comme la politique des gouvernements successifs et évidemment celle de l’extrême droite française, avec leur démagogie sécuritaire et anti-immigrés, ont évidement apporté des arguments à l’extrême droite communautaire et religieuse d’en face. »

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commentaires

B
J'affame, je précarise, j'appauvris, je pollue ... je spécule, je m'enrichis. Et surtout il ne faut rien changer au système, rien ne doit échapper au maelström libéral. Simplement il paraît qu'il suffit de se bouger ! ! (Coluche, qu'en penses-tu?)<br /> Surtout pas de politique,* un don par-ci, un peu de morale par-là, et une bonne sauce médiatique pour faire passer le tout...<br /> <br /> * Coluche a sa petite part de responsabilité, même si l'urgence était sa priorité et s'il n'imaginait pas que le système allait avaler avec soulagement son action.
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