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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 05:36

Sur son blog, Matthieu Begbeider nous informe que, depuis le 30 mars, les Suisses peuvent voter sur Internet pour choisir un nouvel hymne national parmi six contributions. Celles-ci ont été retenues par un jury qui a étudié 205 propositions. Celle-ci, entre autres :

 

« Peuple solidaire, libre sur nos terres, nous louons notre Suisse que nous aimons. Entre nous faisons régner la paix, l’harmonie et la fraternité. Saisissons la chance de nos différences, engageons-nous avec ardeur pour que chacun ait part au bonheur. Du haut de nos cimes, du cœur de nos villes, nous louons notre Suisse que nous aimons. Dieu, éclaire-nous sur les chemins où déjà s’écrivent nos destins. Suisse, au cœur du monde, unie et féconde, sois notre force pour bâtir à nos enfants un bel avenir. »

 

Qu’en pense Begbeider ?

 

C’est la pire des propositions. Dans cette version remixée de l’hymne national actuel, on retrouve certes des mentions faites à ce que sont les valeurs de la Suisse : la solidarité, la paix, l’harmonie, la fraternité. Mais les clichés sont tels qu’on croirait les paroles écrites par un Français : les cimes, les chemins, la Suisse unie et féconde (alors que niveau fécondité, bon). Manque plus que la fondue et les montres.

 

 

Le Monde a fait ses comptes : Au moins 603 personnes ont été exécutées sur la planète en 2014.

 

Ce chiffre ne tient pas compte de la Chine, qui a exécuté « plus de condamnés que l'ensemble des pays du globe réunis » mais où le recensement des exécutions est « impossible », cette information étant classée « secret d'Etat ». L’ONG de défense des droits de l'homme, Dui Hua, avait estimé à 2 400 le nombre d'exécutions en Chine en 2013. La Corée du Nord est également absente de ces statistiques.

 

L'Iran arrive largement en tête avec 289 exécutions, loin devant l'Arabie saoudite (90), l'Irak (61) et les Etats-Unis (35).

 

 

Dans L’Humanité, Jean-Emmanuel Ducoin nous met en garde :

 

Profitant de l’émotion légitime suscitée par les attentats de janvier, le gouvernement veut imposer les mesures les plus liberticides jamais votées depuis l’état d’urgence. Moderniser les services de renseignements est une chose, une autre serait d’élargir la « surveillance » bien au-delà du seul terrorisme. Que viennent faire là-dedans la « défense nationale », la « lutte contre le banditisme », les « intérêts économiques et scientifiques » ou encore les « violences collectives » et la « paix publique » ? Tout serait dès lors permis, y compris la mise sur écoute d’un syndicaliste en amont d’une manifestation ou de toute personne ayant participé à un rassemblement. Tous soupçonnés !

 

La fibre sécuritaire de Manuel Valls est connue. Ami intime du criminologue Alain Bauer, le premier ministre procède à un durcissement du régime par tous les bouts. À force de vouloir liquider le socialisme et le parti qui porte son nom, Manuel Valls en Big Brother liquidera bientôt certaines de nos libertés en installant un dispositif pérenne de contrôle occulte des citoyens. Que Valls lise les classiques. « Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste. » C’est du Victor Hugo.

 

Toujours dans L’Humanité, Patrick Le Hyaric exorte : Il faut en finir avec les contre-réformes régressives et lancer vite le débat sur de nouvelles réformes de progrès, visant à améliorer le sort des travailleurs, des créateurs, des plus défavorisés, des jeunes et des retraités tout en promouvant un nouveau type de développement humain durable. Il s’agit de fédérer la société et non plus de la diviser en désignant des boucs émissaires, responsables des difficultés. La voisine, l’étranger ou la personne de confession musulmane ne sont pas la cause des difficultés. La responsabilité en incombe à la loi de l’argent-roi qui domine tout, écrase tout, fracture et précarise les vies personnelles et collectives.

 

Enfin, dans Le Monde Diplomatique, Serge Halimi offre une remarque frappée au coin du bon sens : « Dans une étude présentée en mars dernier, deux économistes issus du FMI, temple du libéralisme, relèvent « l’existence d’un lien entre la baisse du taux de syndicalisation et l’augmentation de la part des revenus les plus élevés dans les pays avancés durant la période 1980-2010 ». Comment expliquent-ils ce lien ? « En réduisant l’influence des salariés sur les décisions des entreprises », l’affaiblissement des syndicats a permis d’« augmenter la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires ».

 

Revue de Presse (124)
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