Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 06:40

Selon Marianne.fr, 765 licenciements ont été annoncés par la direction de General Electric début janvier. Parmi les sites touchés : Levallois et Massy. Sur les 300 salariés licenciés à Massy, 113 verront par ailleurs leurs activités – la réalisation de chaudières pour centrales électriques – délocalisées aux… Etats-Unis.

 

L’entreprise « embauchait » pourtant « et répondait à des appels d’offres en Europe et dans le monde ». Comment expliquer alors un tel choix ? La logique est purement financière. La pérennité de la technologie hexagonale est par conséquent en jeu.

 

 

Le Monde cite un rapport de l’OIT. Entre 1995 et 2015, « le taux mondial de participation des femmes à la population active est passé de 52,4 % à 49,6 % ». En 2015, 1,3 milliard de femmes étaient présentes dans le monde du travail contre 2 milliards d’hommes. Elles sont surreprésentées « parmi les travailleurs qui contribuent à l’entreprise familiale », c’est-à-dire travaillant pour leur conjoint ou leur famille, notamment dans les entreprises agricoles, dans l’artisanat, le commerce. Les écarts salariaux ne s’expliquent pas seulement par les différences d’éducation ou d’âge. « Ils sont aussi liés à la sous-évaluation du travail accompli par les femmes et des compétences requises dans les professions et les secteurs dominés par les femmes », notent les auteurs du rapport.

 

 

 

On sait qu’on débaptise aujourd’hui des rues en Ukraine. Mais Kiev n’a pas l’apanage du politiquement correct. Presse Océan nous explique qu’à Nantes il est des noms de rues ou de bâtiments publics très douteux. Faut-il débaptiser la rue du négrier nantais Guillaume-Grou ? Ou celle de l’ancien maire de la ville, Danyel de Kervégan ? Et la rue Montaudouine ? Ces hommes ont pour point commun d’avoir participé à la traite négrière en tant qu’armateurs.

 

À Orvault, une petite rue porte le nom de Charles Richet, médecin, prix Nobel en 1913. Il considérait « les Noirs comme étant inférieurs aux singes ».

 

L’ancien stade de football de Nantes porte le nom de Marcel Saupin. Saupin adhéra au groupe « Collaboration » en 1942, un mouvement qui prônait la rénovation française, la réconciliation franco-allemande. Ce mouvement antisémite était dirigé par Alphonse de Châteaubriant, directeur du journal La Gerbe.

 

Préfet de police en 1927, Jean Chiappe réprima les manifestations communistes et ne cacha pas son amitié pour les milieux d’extrême droite tels que l’Action française et l’hebdo nationaliste Gringoire. Il censura le film L’Âge d’or de Luis Buñuel. Nommé haut-commissaire au Levant par le maréchal Pétain, il trouvera la mort en avion quelques mois plus tard. Une avenue portera son nom à Paris en 1941 mais sera rebaptisée avenue Georges-Mandel en 1945. La cour d’honneur de la Préfecture de police, baptisée cour Jean-Chiappe, fut renommée cour du 19-Août à la Libération. À Nantes, la rue Jean-Chiappe a survécu.

 

J’ajouterai pour ma part que « Penny Lane », l’allée Penny, tire son nom de James Penny, notable liverpoolien du XVIIIe siècle, propriétaire de vaisseaux négriers et farouche antiabolitionniste. Dans une démarche politiquement correcte, la municipalité de Liverpool débaptisa tous les noms de rue rappelant son passé esclavagiste mais, vu l’importance de la rue rendue célèbre par Paul McCartney, Penny Lane garda son nom.

 

 

Un article remarquable de Télérama sur la brutalité du capitalisme qui « expulse les hommes hors de la société et laisse les terres exsangues » : « L’expulsion est devenue le nouveau modèle de nos sociétés capitalistes. Neuf millions de familles étasuniennes ont perdu leur toit à cause de la crise des subprimes. Les classes moyennes sont chassées hors du centre des villes. Des millions de paysans ont été évincés de leurs terres. La finance a développé la capacité de tout financiariser. Les exclus étaient jadis des victimes rejetées par le système. Les expulsés sont aujourd’hui produits par le système lui-même, par la dynamique de l’expulsion inscrite dans le fonctionnement normal de l’économie et de la société.

 

 

Du coup, je n’ai plus le temps de vous parler de Clémentine Célarié et de ses problèmes d’argent !

Partager cet article
Repost0

commentaires