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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 06:33

Karim Zéribi n’est pas le seul membre de la majorité présidentielle à avoir été ou à être dans le collimateur de la Justice.

 

La députée Claire O’Petit a été condamnée pour « faute de gestion ».

 

Le député Stéphane Trompille a été condamné pour harcèlement sexuel.

 

Le député Mustapha Laabid a été condamné à huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour abus de confiance.

 

François Bayrou (l'homme qui “ oublie ” de porter son masque dans les aéroports) a été mis en examen en mai 2017, alors que, ministre des la Justice, il mettait en œuvre sa grande réforme de « moralisation », pour abus de confiance et escroqueries.

 

Thierry Solère, un temps questeur de l’Assemblée nationale, est soupçonné de fraude fiscale, de recel de violation du secret professionnel, de détournement de fichiers.

 

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand est soupçonné de prise illégale d’intérêts. 

 

Alexandre Benalla, supplétif de la police à ses moments perdus, est soupçonné de soustraction de documents concernant un crime ou un délit. Il est mis en examen, entre autres, pour violences volontaires,  pour port public et sans droit d’insignes réglementés.

 

Gendarme réserviste, salarié du parti du banquier éborgneur, Vincent Crase est mis en examen pour les mêmes faits.

 

Le député M’Jid El Guerrab est mis en examen pour violences volontaires avec arme.

 

Le ministre Sébastien Lecornu fait l’objet d’une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt.

 

Le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti fait l’objet d’une information judiciaire pour prise illégale d’intérêt.

 

Le député Benoit Simian fait l’objet d’une enquête pour harcèlement moral par conjoint. Il a interdiction de se rendre au domicile conjugal. L’Assemblée nationale a refusé – dans un premier temps – de lever son immunité parlementaire.

 

 

Le député Jean-Jacques Bridey fait l’objet d’une enquête préliminaire pour concussion. Il est par ailleurs soupçonné de détournement de fonds publics.

 

L’ancienne ministre Laura Flessel est soupçonnée d’infractions fiscales.

 

 

Le ministre Alain Griset fait l’objet de deux enquêtes judiciaires pour soupçons d’abus de confiance.

 

Le ministre Olivier Dussopt fait l’objet d’une enquête pour corruption et prise illégale d’intérêt.

 

Le ministre Gérald Darmanin fait l’objet d’investigations dans une accusation de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance.

 

L’ancienne ministre Françoise Nyssen est soupçonnée de diverses irrégularités lors de l’agrandissement d’immeubles classés.

 

 

 

Karim Zéribi vient incontestablement de la gauche. En 1990, il intègre la SNCF, comme son père et son grand-père.

 

De 1994 à 1996, il milite activement à la CGT. Il s’implique dans la vie associative à Avignon. En 1998, il rejoint le cabinet du ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement. Une de ses missions est de diversifier le recrutement au sein de la police nationale. Il est secrétaire national du Mouvement des citoyens, le parti de Chevènement. En 2006, il intègre l’équipe de Louis Gallois à la tête de la SNCF (pardon : de « SNCF » comme il faut dire maintenant) afin d’assurer la diversité dans l’entreprise nationale. Il sera reconduit par Anne-Marie Idrac et Guillaume Pépy.

 

En 2010, il rejoint Europe Écologie Les Verts. Le 16 mai 2012, il devient député européen en remplacement de Vincent Peillon, nommé au gouvernement. En 2014, il est élu au conseil municipal de Marseille comme membre de la liste d’union de la gauche de Patrick Menucci.

 

En 2015, on le retrouve au conseil d’Orientation de la fondation Terra Nova, proche de l’aide droite du Parti socialiste, dont l’objectif est de refonder la sociale-démocratie, et qui est actuellement présidée par le banquier Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et “ plume ” de Laurent Fabius. Zéribi soutient la candidature du futur banquier éborgneur à la présidence de la République en 2017.

 

Esprit très acéré, redoutable dialecticien, il brille sur les plateaux de quelques émissions d’information vulgaires – soyons charitable : de vulgarisation – sur les antennes de RMC ou de C8. Ses hôtes : Alain Marschall, Cyril Hanouna, Laurence Ferrari, ne s’émeuvent guère lorsque, le 2 juillet 2014, la police perquisitionne son ancien local de campagne dans le cadre d’une information judiciaire pour détournement de fonds publics et abus de confiance. Zéribi est soupçonné d’avoir détourné 50 000 euros de subventions à des associations de promotion de la diversité. Il est mis en examen le 10 avril 2015 après deux jours de garde à vue. Le parquet requiert son renvoi devant le tribunal correctionnel de Marseille. Zéribi dénonce « un complot politique et une enquête bâclée ». Pas si bâclée que cela puisque les enquêteurs avaient découvert que son fils Ryan lui versait 8 000 euros de loyer mensuel pour l’occupation d’une véranda où il avait installé sa société. Ils découvraient par ailleurs que sous la véranda se trouvaient une salle de sport et une salle de bain hamam payée par la société de son fils K2C.

 

Le 9 septembre 2020, Zéribi est condamné à deux années de prison avec sursis, 50 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Il est déchargé, à sa demande, de ses responsabilités à la SNCF (pardon : SNCF). L’entreprise public lui accorde néanmoins toute sa confiance en lui proposant un poste-clé à la direction des ressources humaines. Il annonce dans la foulée qu’il quitte les réseaux sociaux, pour se « consacrer à sa famille ». Il donne rendez-vous à ses 40 000 suivants « dans la vraie vie ».

 

Comme bon sang ne saurait mentir, son fils Samir (26 ans) a été interpellé lors d’un contrôle d’identité alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour infraction à la législation sur les armes. D’abord écroué à la maison d’arrêt de Luynes, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer régulièrement au commissariat.

 

 

Justice et politique : les proches du banquier éborgneur font mieux que le RPR de la grande époque
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commentaires

C
N'avez vous pas oublié une certaine Sylvie Goulard, mise en examen, me semble-t-il mais à confirmer, pour "détournement de fonds (ou quelque chose de très approchant), éphémère Ministre des Armées de la Macronie et nommée par Jupiter "Sous Gouverneur" de la Banque de France ?
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G
Vous avez raison et la punition a été terrible : la Banque de France !