Tant que les lapins n’auront pas d’historiens, l’histoire sera racontée par les chasseurs

J'ai plaisir à reprendre ici ce petit billet de Théophraste R. (un pseudo ?) publié tout récemment dans Le Grand Soir.

 

Nous sommes nombreux à savoir que nous devons ce constat à l’historien et politologue états-unien, Howard Zinn.

En vérité, c’est un bandeau sur l’affiche d’un film (voir logo) fait à partir du livre de Zinn « Une histoire populaire des États-Unis ».

En Afrique, on attribue à l’écrivain nigérian Chinua Achebe la phrase : « Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur ».

En fait, cette histoire de lapins et de lions est un proverbe qui traverse les océans et qui se prête à des adaptations.

Exemples :
« Tant que les prolos regarderont CNews, l’histoire de France sera écrite par Bolloré ».

« Tant que les syndiqués choisiront la CFDT, l’histoire du travail sera écrite par le MEDEF ».

« Tant que les Français écouteront Clémentine Autain, l’histoire du Xinjiang sera écrite par la CIA ».

« Tant que les électeurs de LFI suivront Manon Aubry, Juan Guaido, l’ami des narco-trafiquants colombiens sera, SANS AVOIR ETE CANDIDAT, autant président du Venezuela que Nicolas Maduro, élu sous le contrôle d’observateurs internationaux » et que Macron appelle désormais « Président ».

Théophraste R. Tagueur du mot de Lénine (je crois) : « Seule la vérité est révolutionnaire ».

Comments

[AF30]

Une lecture qu'il faut compléter par celle de Contre-histoire des États-Unis de Roxanne Dunbar-Ortiz. parce que là on a en vrai grandeur l'opposition entre l'histoire des amérindiens façon Hollywood et celle vécue réellement par ces peuples. Même si au fil du temps Hollywood a adoucit son propos, le ligne dominante reste toutefois mollement critique sur ce génocide.
On peut affirmer qu'il y a eu une politique active, surtout, et accessoirement passive pour éradiquer la présence du territoire US de ces populations et c'est bien par conséquent un génocide.
Alors comme l'Histoire en question à été écrite et est écrite par les vainqueurs, la mémoire de ces martyrs restera anecdotique ou au mieux condescendante c'est-à-dire sans conséquence ni pour les responsables ni pour leurs victimes.
Et puisqu'hier il était question du plaisir à lire certains ouvrages, ce bouquin est un bonheur pour le lecteur.
Un dernier mot : À bas John Wayne !