Alain Delon, qui a les moyens de se faire soigner en Suisse ou en Californie, s'est fait soigner à Cuba lors d'un tournage. Ce pays pauvre, qui souffre d’un blocus implacable et inique, possède le meilleur service de santé au monde. Le Grand Soir nous informe qu’il vient de faire faire un grand pas à la recherche médicale en mettant au point plusieurs vaccins visant à stabiliser, à enrayer le cancer du poumon (link).
Cuba fournit la preuve, a contrario, que l’industrie capitaliste est un obstacle à la recherche. Les médicaments sont gratuits. Tout comme l’éducation, avec un taux d’alphabétisation proche de 100%. Tout ceci explique peut-être que la Communauté d’États Latinos-Américains et Caraïbes (CELAC) lui ait tout récemment confié sa présidence.
L’année dernière, Cuba (qui fournit bénévolement le plus grand nombre de médecins à l’ONU pour travailler à l’étranger) a breveté le premier vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon (CIMAVAX-EGF) Ce vaccin a été expérimenté dans 86 pays (link). Il ne soigne pas complètement la maladie mais la stabilise en réduisant les tumeurs. Ceci s’inscrit dans une stratégie de prévention, loin des exigences des groupes de pression de l’industrie pharmaceutique. En particulier dans le domaine des médicaments génériques que Cuba fournit à l’OMS à des prix défiants toute concurrence.
Le blocus de Cuba par les USA nuit à la commercialisation des produits pharmaceutiques de l’île, ce qui, ironie dramatique, empêche certains citoyens des États-Unis de se soigner : 80 000 diabétiques n’ont pas accès au vaccin cubain Herpeprot B.
À Cuba, l'espérance de vie à la naissance est de 79 ans (États-Unis 78, Côte d'Ivoire 55, Russie 69).
Cuba compte 6 médecins pour 1000 habitants (Allemagne 4, Arabie Saoudite 1, France 3). Moyenne mondiale : 1,3.
Ayant lu ce bref article, un ami médecin, ami de Cuba, m'écrit ceci :