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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 15:45

 

Contre la France, l’Angleterre remit en cause la dénaturation de la nature et trouva, grâce au modèle chinois, une nouvelle conception s’inspirant de la nature dans ce qu’elle pensait être sa vérité.

 

Le jardin anglais n’est plus un espace de rupture par rapport à la nature, il cherche à donner l’impression qu’il se fond dans le paysage en respectant les lignes et les harmonies. Les murs de frondaison qui enserraient le jardin à la française et le séparaient nettement de l’espace ambiant son remplacés par des haies basses, enfoncées dans le sol, les fameux « ha-ha » ou sauts de loup :

 

 

 

Les plans d’eau géométriques seront remplacées par des rivières ou des lac sinueux, les « serpentines » – comme celui de Hyde Park – coulant entre des bosquets, des prairies, voire même des champs labourés.

 

 

 

 

Ces jardins seront agrémentés de petites constructions, comme des bergeries ou des moulins. Parce qu’il sublime l’eau et le vent, le moulin est un objet absolument positif. Comme il est constitué d’une roue, il symbolise l’éternel recommencement, le cycle des saison, la naissance, la mort, la renaissance.

 

En France, le promeneur Jean-Jacques Rousseau se fera, avec Ermenonville, le défenseur de ce type de jardin. Le philosophe s’y fit inhumer dans l’Île des Peupliers. Ces jardins, créé au milieu du XVIIIe siècle selon une inspiration très anglaise, offraient une transition très douce vers la campagne. La promenade y était ponctuée de constructions romantiques. Rien de rectiligne, mais des surprises, des cascades, un temple de la Philosophie. L’idée du concepteur du château, le marquis de Girardin, était de creuses des marais, de planter des landes, d’améliorer la nature, de « composer des paysages sur le terrain ». Ci-dessous, un des lieux les plus célèbres de ces jardins, le Désert :

 

 

 

On peut dire que dans toute l’Europe le romantisme des jardins a précédé le romantisme littéraire.

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