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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 06:07

 

 

Pour de nombreux précaires de l’Éducation nationale (non titulaires, employés à 70% – n’oublions pas que l’État-patron est souvent plus féroce que les employeurs privés), 10 000 euros représentent leur salaire annuel net. 10 000 euros, c’est aussi l’augmentation de la « prime de responsabilité » que Najat Valaud-Belkacem vient d’accorder aux recteurs entre Noël et le Nouvel an (cette prime est passée de 15 200 à 25 620 euros).

 

Être recteur d’université représente une tâche écrasante, de très haute technicité. Il est donc naturel que ces hauts fonctionnaires perçoivent des salaires substantiels, environ 8 000 euros par mois. Comparé aux salaires perçus par certains professeurs de classe préparatoire en fin de carrière, ce n’est pas scandaleux. Ajoutons que, primes comprises, les salaires des recteurs sont inférieurs à ceux de directeurs centraux de ministères dont les responsabilités et les charges de travail sont bien moins accablantes.

 

 

Le problème est que Najat Valaud-Belkacem justifie cette importante augmentation (qu'elle qualifie de « simple rattrapage ») par le fait que la prime a été gelée depuis 2010. » Ben voyons ! Par cette prime et son augmentation, le gouvernement récompense des serviteurs – de haut niveau mais zélés – qui assurent la continuation de la politique de pénurie et d’austérité due à la prétendue « crise » que connaît notre pays (depuis quand, au fait ?).

 

Ce geste ministériel ne peut qu'indigner l’ensemble des fonctionnaires et des retraités de la Fonction publique dont les salaires et pensions sont gelées depuis 2010, ce qui signifie une baisse, non seulement du pouvoir d’achat, mais aussi et tout simplement du chiffre qui figure en bas de la feuille de paye, vu l’augmentation des prélèvements multiples et variés. Ici, mon cas personnel .

 

 

 

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