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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 05:59

Johann Jack Unterweger est né en 1950 en Autriche. Il a passé une certaine  partie de sa vie à tuer des prostituées dans son pays, en Pologne et aux Etats-Unis.

 

Il est condamné pour meurtre une première fois en 1974. Il avait étranglé une jeune fille avec son soutien-gorge. En prison, il écrit des livres qui lui apportent célébrité et fortune. Il est libéré en 1990 comme exemple de réhabilitation. Pour le directeur de la prison, « jamais nous ne retrouverons de meurtrier aussi bien préparé à la liberté. » Celui qui avait fasciné les milieux littéraires assassine neuf prostituées (peut-être quatorze). Il est de nouveau condamné à la prison à perpétuité.

 

Le 29 juin 1993, il se pend dans sa prison, en ayant, on se demande bien pourquoi, toujours clamé son innocence.

 

(Pudor)

« Si la photo est bonne », chantait Barbara. Plus bonne que ça, tu meurs.

 

 

 

 

 

En 1906, la future prix Nobel de littérature, la poétesse Gabriela Mistral, âgée de 20 ans, rencontre Romelio Ureta, flambeur comme pas deux. Plus il flambe, plus il vole pour acquitter ses dettes, plus elle l’aime. Il est alors employé des chemins de fer chiliens. Elle est alors institutrice stagiaire.

 

Confondu pour vol, il se tire une balle dans la tête le 25 novembre 1909. Ce suicide sera à l’origine des Sonnets de la mort publiés cinq ans plus tard qui feront connaître Gabriela au monde littéraire chilien.

 

(Pudor)

 

 

 

 

 

 

Dandy excentrique, Jacques Vaché se désignait comme « pohète ». Bien que n’ayant laissé à la postérité que quelques textes et quelques dessins, il exerça une influence considérable sur les surréalistes.

 

Il est mobilisé en août 1914, envoyé au front, blessé et rapatrié. En janvier 1916, il fait la connaissance d’André Breton, affecté comme interne en médecine. En juin, il est renvoyé au front comme interprète auprès des troupes britanniques. Il déteste l’institution militaire : « Je suis on ne peut plus à bout, et puis ILS se méfient. ILS se doutent de quelque chose. Pourvu qu’ILS ne me décervellent pas pendant qu’ILS m’ont en leur pouvoir.

 

Le 24 juin 1917, il assiste à la première de la pièce d’Apollinaire, Les Mamelles de Tirésias. Le spectacle tourne au fiasco. Déguisé en officier anglais, revolver au poing, il somme de faire cesser la représentation, qu'il trouvait trop artistique à son goût, sous menace d'user de son arme contre le public. Breton parvient à le calmer.

 

Le 6 janvier 1919, à 23 ans, dans une chambre d’hôtel de sa ville de Nantes, il ingère 4 grammes d’opium. Le lendemain, on retrouve les corps nus de deux jeunes hommes, gisant sur un lit. Les deux victimes sont présentées comme de « jeunes écervelés » sans expérience de la drogue en même temps que comme « de braves soldats qui avaient fait leur devoir devant l'ennemi et avaient été blessés ».

 

Ce que les journaux ne racontent pas c'est la présence dans la chambre de deux autres personnes : André Caron, membre du groupe de Nantes et un dénommé Maillocheau qui s'étaient retrouvés le 5 au soir pour fêter leur prochaine démobilisation. Une fois dans la chambre d'hôtel, Vaché sortit un pot de faïence qui contenait de l'opium dont ils confectionnèrent des boulettes qu'ils avalèrent. Maillocheau, que la drogue n'intéressait pas, s'en alla. Plus tard, Caron, rendu malade, rentra chez lui. À l'aube du 6, Vaché et Bonnet se déshabillèrent, plièrent soigneusement leurs vêtements, s'installèrent sur le lit et reprirent quelques boulettes d'opium.

 

André Breton n'apprend la mort de son ami qu'une semaine plus tard.Il pense, très certainement à tort, que son ami a été assassiné.

(Impatienta doloris).

 

 

 

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