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2 décembre 2016 5 02 /12 /décembre /2016 06:37

Cette petite saloperie-là, elle manquait à leur tableau de chasse. Non contents d’offrir les autoroutes pour presque pas un rond aux intérêts privés, les Solfériniens sont en train de privatiser des nationales.

 

La RN 154 relie Rouen à Orléans. 260 millions d’euros d’argent public ont déjà été investis sur cet axe. Sa partie Nord (Louviers-Nonancourt) est aménagée en 2x2 voies. Environ 60 km des 91,5 km de l’itinéraire situé entre Nonancourt et l’A10 restent à aménager.

 

Les Solfériniens ont choisi la mise en concession autoroutière de la RN 154 entre Nonancourt et Allaines et de son tronc commun avec la RN 12.

 

Au cours des débats publics organisés dans des salles de cinéma (le privé, toujours le privé), le gouvernement a présenté un projet de 6 millions d’euros. Sans compter les 13 millions d’euros déjà dépensés pour la réalisation d’une sortie d’autoroute A11 traversant l’Eure et Loir.

 

Jolis cadeaux offerts à Cofiroute par l’État mais aussi par le Conseil départemental d’Eure et Loir qui a contribué à l’achat des terrains permettant la réalisation des travaux.

 

Les sociétés d’autoroute réalisent d’énormes profits et n’en redistribuent qu’une infime partie pour l’entretien des infrastructures ou pour le développement d’autres modes de transports moins émetteurs de gaz à effet de serre.

 

Si un tel projet de privatisation devait se réaliser, ce serait la population, et particulièrement les salariés, qui subiraient une double peine avec :

 

  • ·Le prix des péages sur la RN 154 (coût d’un trajet par mois pour se rendre (et aller travailler) de Dreux à Chartres : 120 euros A/R, soit 1440 euros : l’équivalent d’un SMIC par an).
  • ·Le coût du projet de mise en 2 x 2 voies déjà payé par les impôts et les contribuables.
  •  

Une manifestation a eu lieu le 17 novembre 2016 à Chartres devant la Préfecture. 200 manifestants sont venus dénoncer ce projet pharaonique et la méthode de l’enquête publique. En effet les enquêtes publiques sont effectuées en Mairie, mais en journée pour éviter l’affluence des salariés et des usagers.

 

À leur disposition, un document de 5 000 pages et des commissaires acquis à la cause pour savoir si ce projet est réellement d’utilité publique. 

Quand les Solfériniens privatisent les routes nationales

Les syndicats, la CGT en particulier, s’opposent à toute forme de privatisation : externalisation des missions, partenariats Publics Privés (PPP), concessions qui ne font qu’augmenter les profits des SCA et leurs filiales du BTP.

 

Tout ceci se fait au détriment du service public, du service rendu aux usagers, des agents des routes qui subissent les restructurations et voient leurs conditions de travail se détériorer.

 

Il faut cesser de considérer que la route est une marchandise.

 

 

Source : CGT 

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