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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 06:52

Trump a nommé Andrew Puzder ministre de l’Emploi. En tant que PDG de son empire du fast-food, cela ne lui suffisait pas de verser à ses employés un salaire tout à fait insuffisant pour vivre, mais son entreprise a également été condamnée pour vol dans divers procès : des travailleurs n’étaient pas payés pour leur tâche et pour leurs heures supplémentaires.

 

Ceci n’est pas un changement pacifique du pouvoir. C’est une prise de contrôle des commandes par le monde de l’entreprise. Ceux qui achetaient les deux plus grands partis pour défendre leurs intérêts ont décidé qu’ils en avaient marre de jouer le jeu.

 

Désormais, ils suppriment l’intermédiaire et font ce que tout grand chef fait quand il veut que quelque chose soit fait comme il l’entend : ils le font eux-mêmes. C’est Exxon qui est ministre des Affaires étrangères. C’est Hardee qui est ministre de l’Emploi. C’est General Dynamics qui est ministre de la Défense. Et, pour tout le reste, ce sont des gens de Goldman Sachs.

 

 

Le FBI vient de publier une somme de documents relatant les discriminations raciales pratiquées dans l'entreprise immobilière du père de Donald Trump dans les années 60 et 70.  Michael Kranish et Marc Fisher, qui sont deux auteurs de l'ouvrage Trump Revealed: The Définitive Biography of the 45th President, évoquent "l'une des plus grandes affaires de discriminations raciales de notre époque". D'après des chiffres relayés par le Washington Post, les locataires issus des minorités représenteraient seulement 1 à 3% de l'ensemble des habitants des immeubles de la famille Trump. Ce qui fait dire au quotidien  que "cette affaire est l'une des plus graves que le ministère de la Justice ait connu en matière de violations du Fair Housing Act ".

 

 

Donald Trump s'emmêle les pinceaux. Le président a cité un incident fictif en Suède, alors qu'il parlait des liens entre les attaques terroristes et les réfugiés à travers le monde, lors d'un rassemblement à Melbourne, en Floride, samedi 18 février :

 

"Regardez ce qui se passe en Allemagne, regardez ce qui s'est passé la nuit dernière en Suède... La Suède... qui pourrait le croire ? La Suède, ils ont accueilli en grand nombre, ils ont des problèmes qu'ils ne pensaient pas possibles.

 

Le compte Twitter de la Suède, tenu par un citoyen, a dû démentir : "Non. Il ne s'est rien passé ici en Suède. Il n'y a pas eu d'attaque terroriste. Du tout. L'actualité du moment, c'est le Melfest [une compétition pour choisir le représentant suédois à l'Eurovision]."

 

Mais pas question pour Donald Trump de faire son mea culpa... celui ci a simplement expliqué dans un tweet que "sa déclaration" était une "référence à un reportage sur les immigrés et la Suède diffusé sur Fox News".

 

Récapitulons quelques "erreurs" trumpiennes :

 

Il a traité Hillary Clinton d’escroc. Puis il a payé 25 millions de dollars pour échapper à un procès pour fraude.

 

Il a dit qu’il publierait ses déclarations fiscales. Mais il ne l’a pas fait et dit qu’il ne le ferait jamais.

 

Il a dit qu’il ne s’occuperait plus de son empire financier pour éviter le conflits d’intérêts. Mais il est toujours largement impliqué dans ses affaires, manipule chaque jour les cours de bourse et a plus de conflits d’intérêts qu’on ne peut en compter.

 

De la Trumpitude (2)

Il a dit qu’Hillary Clinton était dans la main des banquiers de Goldman Sachs, et qu'elle ferait tout ce qu’ils voudraient. Puis il a nommé une demi-douzaine de dirigeants à des postes-clés de son administration.

 

​​​​​​​Il a dit qu’il s’entourerait des meilleurs et des plus intelligents. Vous l’avez cru. Et il a nommé le théocrate Mike Pence comme vice-président ; Steve Bannon, un suprémaciste blanc, comme son plus proche conseiller. Le Dr Ben Carson, grand chirurgien noir qui se fiche des Noirs, responsable du logement. Rex Tillerson, qui adore les Russes Secrétariat d’Etat.

 

​​​​​​​Il a dit qu’il serait indépendant, n’appartiendrait à personne. Puis il a nommé Betsy DeVos comme secrétaire d’Etat à l’Éducation, ses seules qualifications étant la fortune qu’elle a apporté à sa campagne.

 

Il dit qu’il nettoierait les marécages de l’élite de Washington. Il a ensuite reconnu que que c’était juste un slogan bébête de campagne pour galvaniser les meetings, mais qu’il n’en ferait rien.

 

Il a dit qu’il en savait plus en matière de stratégie militaire et de lutte contre le terrorisme que les militaires. Il a rapidement donné son feu vert a un raid désastreux au Yémen, – bien que les généraux lui aient dit que c’était une très mauvaise idée. Le résultat a été la mort d’un soldat, d’une petite fille de 8 ans, et de nombreux civils. L’objectif de ce raid, lui, s’est échappé et aucune information utile n’a été récoltée.

 

Il a dit qu’on ne pouvait compter sur Hillary Clinton en période de crise. Et Il ne s’est pas donné la peine de superviser ce raid au Yémen ; à la place, il a envoyé ses tweets haineux, et s’est endormi.

 

Il a appelé CNN, le Washington Post et le New York Times des "fake news", (fausses infos) les désignant comme l’ennemi. Maintenant, il s'informe auprès de Breitbart, Gateway, Pundit et InfoWars (des sites connus comme complotistes)

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