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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 05:12
80-90 km/h ? l'analyse de la Ligue de Défense des Conducteurs

Question pas si dérisoire que cela alors que personne ne roule aujourd'hui. L'un des axes fondamentaux de la politique du banquier éborgneur est de faire cracher au bassinet. Que ce soit des gens qui oublient leur ausweis quand ils vont chercher le pain en bas de chez eux ou des conducteurs qui roulent à 35 kmh dans des zones limitées à 30. C'est de la grande politique !

 

 

La raison pour laquelle cet abaissement uniformisé à 80 km/h est, par nature, contre-productif, est que cette baisse la limitation de vitesse éloigne les conducteurs de la vitesse moyenne naturelle.

 

La vitesse naturelle, c'est la vitesse qui est spontanément adoptée par les conducteurs pour être confortable – ni trop lente, ni trop rapide – et leur permette de faire leurs déplacements en toute sécurité et sans durée excessive.

 

La vitesse moyenne naturelle est obtenue en prenant "la densité statistique constatée et en la fixant au 80 ou 85ème centile". En clair, c'est la vitesse à laquelle la majorité des conducteurs rouleraient s'il n'y avait pas de signalisation.

 

Des études montrent en effet que la mortalité routière ne baisse que si la vitesse se rapproche de la vitesse moyenne naturelle, et non si elle s'en éloigne, à la baisse ou à la hausse.

 

Il s'agit d'études américaines, notamment celles de Charles A. Lave, de l'Université de Californie.

 

Ce ne sont malheureusement pas des études françaises. Mais après tout, toute la propagande gouvernementale pour baisser les limitations de vitesse repose sur la formule de Nilsson (1 % de vitesse en moins, c'est 4 % de mort en moins) contestable et contestée, issue d'une étude suédoise qui, de plus, avait un contexte incroyablement atypique, puisqu'elle étudiait le comportement des Suédois suite au changement de sens de la circulation en 1967, ce pays roulant préalablement à gauche. Stupéfiant, non ?

 

Voici, donc, ce que disent les études sur la vitesse naturelle.

 

Elles montrent que les véhicules roulant entre le 50e et le 90e centile de la vitesse ont le plus faible risque d'accident.

 

Autrement dit, ce sont les 40 % de conducteurs roulant au-dessus de la vitesse médiane qui ont le moins d'accidents.

 

En outre, les conducteurs les moins rapides ont plus d'accidents que les conducteurs les plus rapides : une étude de l'Institute of Transportation Engineers a ainsi montré que ceux qui conduisent à 10 miles/h (16 km/h) en dessous de la limite de vitesse ont une probabilité 6 fois plus élevée d'avoir un accident.

 

En fait, ce qui est propice à la sécurité sur une route, c'est qu'il n'y ait pas une forte variance de la vitesse (3). Donc, que la limitation de vitesse soit la plus proche possible de la vitesse moyenne naturelle, vitesse à laquelle la majorité des conducteurs se placent spontanément.

 

Ainsi, quand l'Etat de New-York aux Etats-Unis (qui représente 20 % de la superficie de la France, avec une géographie très variée) a relevé sa limite de 55 à 65 m/h (soit de 88 à 104 km/h), la mortalité des portions montagneuses a augmenté de 17,6 %. Mais en plaine, elle a baissé de 30,2 %. Cette augmentation de la limitation y était plus en adéquation avec la vitesse moyenne naturelle.

 

Mais alors, sur les routes de France, comment savoir quelle serait la vitesse moyenne naturelle?

Votre expérience personnelle vous amène peut-être à constater que la vitesse naturelle, confortable,  est, sur la plupart des tronçons de route, supérieure à 80 km/h.

 

 

Et si vous voulez en savoir un peu plus, suivez le guide !

 

Il n'existe pas à notre connaissance d'études et expérimentations françaises permettant d'établir la vitesse moyenne naturelle sur notre réseau routier.

 

Mais l'évaluation de l'abaissement de la vitesse limite à 80, faite en janvier dernier à la demande du gouvernement, par le CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) (3), nous en donne une idée assez précise.

 

Pour apprécier les vitesses pratiquées sur les routes concernées par le 80 km/h à compter du 1er juillet 2018, des caméras ont été installées permettant, dès juin 2018, d'observer les vitesses pratiquées.

 

Durant tout le mois de juin 2018 (donc avant l'abaissement à 80), les vitesses moyennes journalières pratiquées sur les routes concernées par cet abaissement étaient de 87 km/h.

 

On voit que la vitesse moyenne pratiquée était très proche, et en deçà, de la limitation de vitesse à 90. Ce qui tend à montrer que la vitesse moyenne naturelle, qui serait pratiquée sans signalisation, y est sans doute assez proche de 90 km/h, et vraisemblablement comprise entre 90 et 100.

 

A contrario, durant les dix-huit mois qui ont suivi (donc après l'abaissement à 80), les vitesses moyennes pratiquées sur ces mêmes routes ne descendent pas à  80.

 

Elles oscillent entre 83 et 84 km/h.

 

Les conducteurs résistent. Ils refusent, en moyenne, de pratiquer cette vitesse limite abaissée. Et 23 % roulent toujours à plus de 90 km/h. Ce qui, là encore, tend à prouver que la vitesse moyenne naturelle serait un peu supérieure à 90.

 

On voit qu'en abaissant la vitesse maximale à 80, le gouvernement a éloigné la limitation de vitesse de la vitesse moyenne naturelle (estimée). 

 

Ce qui est défavorable à la sécurité routière, conformément aux études évoquées ci-dessus.

Et explique, en toute vraisemblance, la légère dégradation de la mortalité routière en 2019.

 

Dans les mois qui viennent, si nous arrivons à réunir les moyens financiers nécessaires, nous entamerons des études pour étayer cette analyse avec des données établies sur le réseau français et apporter des éléments scientifiques incontestables, corroborant les travaux déjà existants sur les vitesses naturelles.

Mais, aujourd'hui, priorité à la mobilisation.

 

Car dans moins de 13 semaines, le gouvernement va nous sortir son "bilan" du 80 km/h et nous matraquer d'arguments plus fallacieux les uns que les autres pour nous l'imposer DEFINITIVEMENT.

 

Aujourd'hui, on sait que le 80 km/h est un échec patent. On nous promettait 400 vies sauvées pour imposer aux Français cet abaissement ridicule. Résultat : 5 tués de plus à déplorer.

 

Et l'on sait aussi pourquoi :

 

Des études scientifiques montrent qu'il faut que la limitation de vitesse soit la plus proche possible de la vitesse moyenne naturelle adoptée par les conducteurs pour garantir la sécurité sur les routes.

Les observations du CEREMA  montrent que la vitesse naturelle sur les routes actuellement à 80 se situe sans doute entre 90 et 100. Cette évaluation est corroborée par l'expérience quotidienne de millions de conducteurs mais aussi par les décisions de Présidents de départements de plus en plus nombreux à repasser des milliers de km de routes à 90.

 

Ainsi, en nous éloignant de la vitesse moyenne naturelle, le 80 km/h place chaque jour des millions de personnes dans des conditions de circulation défavorables à leur sécurité.

 

IL EST DONC URGENT DE METTRE FIN AU 80 KM/H EN FRANCE.

 

C'est pourquoi nous vous demandons de signer la Doléance anti-80 km/h ci-dessous et de transférer ce message à tous vos contacts pour leur demander de la signer.

 

 

L'équipe de la Ligue de Défense des Conducteurs.

 

80-90 km/h ? l'analyse de la Ligue de Défense des Conducteurs
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